LA COSYDEP RECOMMANDE LA SUPPRESSION DE L’ENTRÉE EN SIXIÈME ET LE CFEE
La médiocrité des résultats au Baccalauréat et au Bfem préoccupe les acteurs de l’éducation et leurs partenaires. C’est en ce sens que la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep), a tenu hier un panel sur l

La médiocrité des résultats au Baccalauréat et au Bfem préoccupe les acteurs de l’éducation et leurs partenaires. C’est en ce sens que la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep), a tenu hier un panel sur les résultats des examens 2019. une occasion pour ces acteurs de faire un diagnostic sans complaisance de ces données, mais aussi de faire des recommandations.
Dans le cadre du démarrage de sa campagne « vacances pour l’école », la Cosydep a procédé hier à l’analyse des résultats des examens de l’année 2019. Selon Cheikh Mbow, Directeur exécutif de la Cosydep, les résultats sont médiocres.
En 2019, le taux de réussite au baccalauréat est évalué à 37,65%. Ainsi, l’analyse de l’évolution des taux de réussite au Bac de 2001 à 2019, laisse entrevoir, selon le rapport de la Cosydep, que le taux le plus élevé atteint dans cette période (48,82%), est réalisé en 2006. il apparait ainsi qu’entre 2001 et 2019, le taux de réussite est inférieur à 40%.
Pour ce qui est de la distribution des performances dans les académies, le rapport démontre que les régions qui sont premières au Bfem sont les dernières au Bac. À ce propos, la région de Saint-Louis est en avant pour les résultats du Bac, avec un score de 48,86% sur les régions dont les données ont pu êtres collectés. Le plus faible score au Bac est enregistré à Ziguinchor .
Selon la même source, le plus grand score au Bfem est noté dans cette région. Cette situation constitue une équation pour les acteurs. C’est en ce sens que la Cosydep a initié la campagne « vacances pour l’école », afin de pouvoir discuter de ce genre de questions à enjeux. « C’est cela qui pourrait nous permettre d’avoir une année scolaire paisible mais avoir également une année scolaire où on peut être sur les véritables enjeux du secteur de l’éducation et la formation. C’est un moment d’échange et de partage entre les différents acteurs et partenaires institutionnelles. Cela nous permet de construire des consensus et des recommandations qui seront portés à l’attention des décideurs», a expliqué Cheikh Mbow.
Selon M. MBow, le système éducatif est suffisamment inefficace, malgré les ressources qui y sont injectées. «Il faut juste qu’on arrête d’être dans la réaction et plutôt proactifs dans la prise en charge de ces aspects », préconise-t-il. En analysant le rapport, il en ressort que chaque année, six élèves sur dix échouent aux examens. « Nous considérons que nos élèves ne sont pas nuls. Au contraire, ils sont intelligents. Il faut simplement un système d’orientation permettant de détecter le talent qui dort en chacun de nos enfants», suggère le rapport.
L’étude a également pointé du doigt le concours d’entrée en 6ème et le Cfee. Et de l’avis de Cheikh Mbow, ces étapes dans le cursus des élèves devraient être supprimées. « A l’ère des Odd, nous sommes dans une disposition d’avoir au moins 10 années d’obligation scolaire. C’est-à-dire 6 ans de l’élémentaire et 4 ans dans le moyen. Donc, la logique voudrait qu’on supprime le concours de l’entrée en 6ème et réviser l’examen du Cfee, car il a un coût. Nous pensons qu’il faut avoir les moyens pour l’organiser au niveau local. Cela coûterait moins cher. Nous devons être cohérents avec l’agenda 2030 qui prône une obligation scolaire de 10 ans », préconise Cheikh Mbow.