LE CUSEMS PREVOIT UNE ANNEE SCOLAIRE «MOUVEMENTEE»
L’année scolaire 2019-2020 démarre dans une semaine. Pour qu’elle soit apaisée, il faut que le gouvernement respecte ses engagements vis-à-vis des enseignants.

Telle est la ferme conviction du secrétaire général du cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (CUSEMS) qui a tenu une conférence de presse hier, jeudi 26 septembre, dans ces locaux. L’objectif de cette rencontre pré-rentrée vise à amener le gouvernement à matérialiser le protocole d’accord du 30 avril 2019 dont l’exécution reste très faible pour une année scolaire stable.
«Le prix de la stabilité de la prochaine rentrée scolaire (2019- 2020) c’est la matérialisation des accords. Autrement, les autorités ne nous laisseront d’autres choix que de mobiliser les militants et de nous battre». C’est la ferme déclaration du secrétaire général du cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire Abdoulaye Ndoye qui a tenu une conférence de presse hier, jeudi 26 septembre, à une semaine de la prochaine rentrée scolaire 2019-2020.
A cette occasion, le secrétaire général du Cusems à hausser le ton pour dénoncer le non-respect du protocole d’accord du 30 avril dont il juge le niveau d’exécution très faible. «Les lenteurs administratives, les mises en solde, le paiement des rappels, le système de rémunération, l’alignement de l’indemnité de logement, l’externalisation du DMC, les passerelles professionnelles sont des engagements du gouvernement qui restent à ce jour négligeable», a déclaré M. Ndoye.
Pour le système de rémunération, «les réponses du gouvernement des ateliers de partage des rapports frisent l’immobilisme malgré le constat unanimement partagé et attesté de son iniquité et de son injustice» selon le secrétaire général qui atteste que «tant que cette question nodale n’aura pas été adressée, il serait vain d’espérer une quelconque stabilité dans l’espace scolaire». «L’école sénégalaise a un réel problème de financement» souligne d’un autre coté le chargé des revendications du Cusems, Aliou Gning.
En effet, «l’Etat préfère injecter des milliards sur le Train Express Régional, dans le centre international de conférence Abdou Diouf et dans l’arène nationale que d’investir dans l’éducation», déplore-t-il. «Au Sénégal, il existe plus de six mille cases servant de salles de classe pour des élèves dans les endroits les plus reculés. Si on ajoute à cela, le déficit de financement de l’éducation, les abris provisoires, l’état de délabrement avancé de nombre d’établissement qui menacent de crouler sur leurs pensionnaires, le manque criard d’enseignants, toutes les conditions sont réunies pour une année scolaire difficile et mal partie en plus de la dette de 50 milliards que le gouvernement doit aux enseignants», déclare le chargé des revendications.
Par ailleurs, malgré toutes ces revendications, les enseignants répondront présents le 1er octobre date prévue pour l’ouverture des classes. Toutefois, pour le démarrage des cours prévu le 03 octobre, Abdoulaye Ndoye estime que ça relève de la responsabilité des parents et du gouvernement. Après l’hivernage, les écoles sont envahies par les eaux. Une situation qui retarde le démarrage des cours et empêche de concrétiser le slogan «ubbi tey, jang tey». «Il faut que le gouvernement prenne des mesures d’urgence pour évacuer les eaux, désherber et désinfecter les écoles avant l’ouverture des classes», conclut-il.