LE DIALOGUE NATIONAL NE LIE PAS LE SAEMS
Respect des engagements de l’état

Les dirigeants du Syndicat autonome des enseignants du Moyen secondaire (Saems) se veulent clairs et limpides. ils ont tenu à souligner que l’agenda du Dialogue national ne lie pas leur organisation syndicale. Ils ont fait cette précision hier, lors de leur point de presse qui s’inscrit dans le cadre du calendrier trimestriel du Bureau exécutif national du Saems.
Même s’il a salué la participation de son « camarade » Mamadou Lamine Dianté au Dialogue national, il n’en demeure pas moins que Saourou Sène se veut sans équivoque sur l’attitude du syndicat qu’il dirige par rapport à cette question. « Nous attendons le rapport qui sera issu de ce Dialogue national qui, il faut le reconnaître, est plus un dialogue politique », affirme le Secrétaire général du Saems. Raison pour laquelle il précise que l’agenda de cette rencontre ne lie pas les membres du Saems.
Et de rappeler que son organisation a déposé, depuis le 2 décembre, un préavis qui expire le 2 janvier. « A partir de ce moment, si le gouvernement ne réoriente pas son orientation, nous risquons d’aller en lutte et le Bureau Exécutif National prendra les décisions qui s’imposent. On a des questions de bonne gouvernance qui ne devraient pas nécessiter des luttes, parce que le gouvernement sait très bien que par rapport au corps PCMG en EPS, il doit prendre le décret qui date de 2012. Sur la question de la surimposition des salaires et le rappel, le contrôleur du budget a reconnu le caractère défectueux du logiciel utilisé pour les impôts », explique M. Sène qui estime qu’aucun agent de l’Etat ne peut dire actuellement combien il perçoit. Connu pour son franc-parler pour toutes les questions relevant de la bonne gouvernance, il se montre particulièrement critique à l’endroit du gouvernement.
D’autant que, soutient-il, l’Etat refuse d’avancer sur la question du système de rémunération alors que toute l’étude a été faite et les résolutions remises au chef de l’Etat. « C’est le président de la République qui a pris l’engagement, devant les organisations syndicales et devant le Premier ministre de l’époque, de faire changer le système des agents de l’Etat. L’autre question aussi qui n’a pas avancé, c’est le corps des administrateurs scolaires alors qu’on a eu l’accord. Mais jusqu’à présent, on en est aux travaux d’atelier ; aucune proposition n’est faite.
Dans cette situation, qui est responsable s’il y a grève ?» se demande Saourou Sène qui accuse le gouvernement de faire du dilatoire. A propos du Dialogue national, il soutient que les acteurs de l’éducation n’ont pas été consultés pour participer à la rencontre qui, pourtant, a la prétention d’être inclusive. N’empêche, il ne récuse pas le choix fait sur Mamadou Lamine Dianté pour représenter les enseignants. Ce dernier, assure-t-il, représente à ce dialogue tous les acteurs de l’éducation et va parler des questions de l’éducation qu’il connaît parfaitement bien.