LE SAES EN GREVE DE 72 HEURES
En guise de protestation, les enseignants du Saes décrètent un mot d’ordre de grève de 72 heures de suspension des activités pédagogiques et administratives à compter d’aujourd’hui, jeudi 11 avril.

Suite aux actes de vandalisme enregistrés hier, mercredi 10 avril, à l’université Gaston Berger de Saint Louis, le bureau de la coordination du syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) exige non seulement la traduction en conseil de discipline des étudiants responsables de ces actes en prenant les sanctions qui s’imposent mais également la dissolution de la coordination des étudiants de Saint Louis (Cesl).
«A un moment où tous les enseignants sont en train de faire tous les efforts possibles pour aider l’UGB à retrouver sa stabilité, le Saes constate avec indignation et amertume ces actes de vandalisme perpétrés sur la plus haute autorité de notre institution universitaire et sur un enseignant dans l’exercice de ses fonctions», lit-on dans le communiqué parvenu à notre rédaction.
En effet, le bureau de la coordination du Saes fait savoir qu’un groupe d’étudiants, dirigé par des membres de la coordination des étudiants de Saint Louis, a fait irruption dans le bureau du Recteur pour y déverser des eaux usées en proférant des menaces de mort et des injures à l’encontre de ce dernier. Toujours dans la matinée, informe le Saes, un autre groupe d’étudiants, sous le prétexte de vouloir sortir leurs camarades d’une salle de classe, s’en est pris physiquement à un camarade enseignant.
Face à cette situation, le Saes décrète un mot d’ordre de grève de 72 heures de suspension des activités pédagogiques et administratives à compter d’aujourd’hui, jeudi 11 avril, tout en appelant les autorités étatiques à prendre en urgence les mesures nécessaires pour assurer la sécurité du Recteur et de tous les acteurs de l’université.
En dénonçant le non-respect des engagements pris par les autorités, la Cels a bloqué la route nationale, avant d’aller saccager le bureau du recteur Ibrahima Thiaré. Ils déplorent le problème d’assainissement du campus social. Des déversements de fosses septiques sont enregistrés dans l’espace. En plus, ils réclament la diligence sur le traitement du dossier de Fallou Sene et le retard noté dans le paiement des bourses.