«LES ECOLES CORANIQUES QUI FONT PARTIE DE LA CARTE SCOLAIRE BENEFICIENT DE CERTAINES INTERVENTIONS»
La situation des enfants, notamment dans les écoles coraniques et ceux de la rue en cette période de pandémie de coronavirus, reste très préoccupante pour les autorités publiques et les organisations de protection de l’enfance, en particulier l’Unicef

La situation des enfants, notamment dans les écoles coraniques et ceux de la rue en cette période de pandémie de coronavirus, reste très préoccupante pour les autorités publiques et les organisations de protection de l’enfance, en particulier l’Unicef. Invitée hier, dimanche 03 mai 2020, de l’émission Jury du dimanche sur les ondes d’Emédia, la représentante de l’Unicef à Dakar, Sylvia Danailov, a précisé que certaines écoles coraniques figurant sur la carte scolaire reçoivent des avantages de la part de son organisation.
«Nous, on travaille directement avec le ministère de l’Education nationale et avec d’autres ministères pour avoir la situation des enfants. Les écoles coraniques qui font partie de la carte scolaire au niveau du Sénégal bénéficient de certaines interventions. Les écoles ayant fermé, certains de ces daaras qui sont inscrits dans la carte nationale scolaire ont aussi fermé. Certains des enfants sont rentrés chez eux, d’autres sont restés et sont accompagnés par une aide alimentaire, des kits sanitaires etc.» a renseigné Sylvia Danailov qui était l’invitée hier de « Jury du dimanche ».
Poursuivant sur la fermeture des écoles coraniques, Sylvia Danailov dira par ailleurs qu’ « il y a vraiment une action décisive qui est menée par le ministère de la Femme, famille, genre et protection de l’enfance mais aussi avec beaucoup d’autres acteurs notamment le ministère de la Justice, le ministère de la Santé et de l’action sociale, et beaucoup des partenaires comme l’Unicef, pour identifier ces situations et soutenir le retour volontaire des enfants auprès de leurs familles. Et là, nous collaborons avec les maîtres coraniques, avec toutes les forces de la société. Par exemple au niveau décentralisé, nous avons dans tous les départements des comités départementaux de protection de l’enfance ».
Mme la représentante de l’Unicef au Sénégal fera remarquer dans la foulée : « Nous accompagnons tous les acteurs pour pouvoir identifier ces situations où les enfants ne sont pas dans des conditions dans lesquelles ils devraient être et pouvoir les accompagner à rentrer dans leurs familles. L’action est urgente pour ces enfants-là, mais on a besoin de beaucoup de moyens. Parce que vous imaginez bien que chaque enfant doit être accompagné individuellement et ça, c’est vraiment un travail sur lequel nous sommes en train d’aller de l’avant ».
Interpellée sur le phénomène des enfants de la rue et leur accompagnement, la représentante de l’Unicef indiquera que « la grande préoccupation pour nous, c’est les enfants qui ne sont pas avec leurs parents et les différentes situations. Et il est vrai que les enfants de la rue qui étaient dans la rue sont en situation d’urgence de soutien. Et là nous avons travaillé avec le gouvernement, des structures, des organisations non gouvernementales, pour obtenir des opportunités à ces enfants afin de les accompagner soit de pouvoir identifier d’où ils viennent, de les accompagner chez eux ou bien soutenir des structures pour les recueillir ».
Concernant le résultat de l’opération du retrait d’enfants, Mme Danailov se veut prudente : « Il y a des résultats, ça va lentement et c’est en cours. Nous avons besoin de plus de capacités, nous avons besoin de plus de travailleurs sociaux, nous avons besoin de plus d’investissement, la communauté internationale se mobilise pour soutenir le gouvernement».
Et de conclure en se félicitant de la décision du gouvernement, lors du Conseil des ministres de mercredi passé, de mettre en place des mesures de protection sociale pour la protection des enfants en situation difficile.