LES ETUDIANTS EXIGENT L’ACHEVEMENT DES CHANTIERS
Depuis quelque temps, les indignations tous azimuts fusent de partout au niveau de l’Université Assane Seck de Ziguinchor.

Apparemment, l’année académique risque de connaître de nombreuses perturbations, vu les nombreux mouvements d’humeur notés aussi bien du côté des enseignants du Saes que de celui des étudiants
Depuis quelque temps, les indignations tous azimuts fusent de partout au niveau de l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Et pour cause, l’attitude de leur ministre de tutelle, Ckeikh Oumar Hann, à leur égard. Pour rappel, les enseignants de ce jeune temple du savoir observent depuis deux semaines un mot d’ordre de grève.
Ils déplorent, disent ils, «le manque de respect, les promesses non tenues du ministre de l’Enseignement supérieur qui avait promis de terminer les travaux de construction des amphithéâtres, des pavillons et du deuxième restaurant». «Nous voudrions faire savoir à l’opinion nationale et internationale que l’essentiel du différend entre l’Uasz et le Mesri laisse transparaître aujourd’hui une grande frustration du Saes née des nombreuses promesses non tenues par le Ministère de l’Enseignement supérieur. Ces promesses concernent plusieurs aspects», disait Ndiémé Sow, dans le texte préliminaire.
Une semaine après, c’est au tour des étudiants d’entrer dans la danse pour, soulignent-ils, lancer un avertissement aux autorités en charge de l’Université, le ministre de l’Enseignement en premier. «Les chantiers de l’université Assane Seck de Ziguinchor dont la construction avait démarré depuis 2015 sont à l’arrêt», a rappelé Papa Ibrahima Diouf. Il estime que «depuis presque huit mois, les travaux n’avancent pas. Tout est arrêté». «L’université manque de lieux où accueillir nos jeunes frères qui y sont orientés. Le ministre lui-même est au courant que la capacité d’accueil est très petite par rapport au nombre d’étudiants qui y sont orientés qui est de 3446.
D’ailleurs, ceux qui étaient là l’année dernière avaient de sérieux problèmes pour manger et dormir. Et on nous envoie encore ce nombre d’étudiants. Il sera très difficile pour nos enseignants de travailler dans ces conditions. Et nous ne voudrions pas voir nos jeunes frères souffrir sous nos yeux», a dit le coordonnateur de l’inter-amicale des étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor, lors de leur assemblée générale tenue hier, sur le campus social. «Nous ne demandons au ministre que le respect de ses engagements vis-à-vis de l’université Assane Seck. Lors de sa dernière visite, il avait soutenu que les travaux allaient redémarrer dans quelques semaines. Mais rien n’est fait, on attend toujours de voir les ouvriers à l’œuvre. Ce qui n’est pas effectif», a-t-il ajouté.
Les étudiants, venus en masse à l’assemblée générale, ont fait savoir que cet arrêt des cours «n’est qu’un avertissement lancé à l’endroit du ministre Cheikh Oumar Hann à qui ils demandent de mettre tout en œuvre pour terminer les travaux dans un bref délai».