LES PROPOSITIONS DU SUDES POUR L'EMPLOI DES JEUNES
Selon le syndicat, il convient de « s’engager résolument et méthodiquement dans l’application rigoureuse des recommandations de consensus national des Assises de l’Education et de la Formation et celles de la CNAES mais aussi de l’ODD4 »

Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES) salue l’annonce du gouvernement en ce qui concerne le réaménagement budgétaire pour dégager 350 milliards de francs dans le cadre de l’emploi des jeunes. Dans un communiqué rendu public hier, mardi 30 mars, il pense qu’il faut des « approches innovantes et efficaces pour des solutions structurelles à la problématique complexe de l’emploi des jeunes » au regard « des expériences du passé lointain et récent ».
Parmi les solutions que le SUDES propose, il y a « des réformes fondamentales à opérer au niveau du système d’éducation et de formation pour l’adapter à la fois, aux réalités socio-culturelles et aux impératifs de développement économique et social ». Selon le SUDES, il convient de « s’engager résolument et méthodiquement dans l’application rigoureuse des recommandations de consensus national des Assises de l’Education et de la Formation et celles de la CNAES mais aussi de l’ODD4 ». Allant plus loin, le syndicat inique que les « ressources financières nécessaires pourraient être progressivement trouvées sur la base d’un financement innovent et endogène s’il y a une véritable volonté politique pour ce faire ».
Sur ce, il déclare que ces réformes devront être traduites en « termes plus clairs et précis » par : « création de toutes les conditions nécessaires pour l’émergence de l’Ecole de la réussite » dans le cadre d’une éducation de base de qualité de 10 ans, obligatoire pour tous les jeunes sénégalais », « La création en nombre suffisant, des structures d’accueil équipées de la Formation professionnelle et Technique (FPT) et le recrutement d’enseignants qualifiés, pour accueillir en 2023 au moins 30% des effectifs d’élèves sortant du cycle fondamental d’éducation de base », « L’édification de l’université de développement, en sortant des sentiers battus sans lendemain, du fait de leur obsolescence, pour répondre véritablement aux besoins de transformation sociale et économique du pays ».
Dans le communiqué, les syndicalistes soulignent également que les « exigences en personnel enseignant qualifié pour mener à bien les réformes du système d’éducation et de formation recommandées par les différentes concertations nationales sur ce secteur vital, permettraient d’offrir des dizaines de milliers d’emplois décents à des jeunes diplômés notamment de l’enseignement supérieur ».
Selon eux, « ce premier acquis potentiel suppose, d’une part, une meilleure attractivité de la profession enseignante avec l’amélioration, du statut économique et social de l’enseignant, d’autre part, la paix sociale et la stabilité dans le secteur public d’éducation et de formation, qui exige la concertation sincère régulière avec les syndicats d’enseignants et surtout le strict respect des échéances d’application des accords convenus à cet effet, de la part notamment du Gouvernement ».