L’UNIVERSITE SOULEYMANE NIANG DE MATAM PREND FORME
L’université Souleymane Niang (USNM), implantée dans la commune de Matam, dans le nord du Sénégal, sort de terre avec une avancée des travaux dont le taux de réalisation est estimé à 85 %.

L’université Souleymane Niang (USNM), implantée dans la commune de Matam, dans le nord du Sénégal, sort de terre avec une avancée des travaux dont le taux de réalisation est estimé à 85 %. Un tour dans ce chantier renseigne du travail déjà abattu par les techniciens et ouvriers qui travaillent de jour comme de nuit.
Les travaux de la construction de l’université Souleymane Niang, prévue dans la dynamique de renforcer le système d'enseignement supérieur dans le cadre de l’élargissement de la carte universitaire du pays, avancent à grands pas, avec plus de 80 % de niveau d’exécution des grosses œuvres déjà achevées. Une avancée de taille face au challenge qu’entend relever l’entreprise en charge des travaux, qui se déploie à livrer les infrastructures à la bonne date.
« Suite aux instructions du président directeur général, l’entreprise a mis en œuvre des stratégies pour accélérer les délais de construction», a fait comprendre Amadou Nimaga, le directeur des travaux, de l’entreprise Dental BTP. Et, depuis, face au défi, c’est le branle bas du combat pour la société de construction qui emploie des nationaux (locaux et migrants intérieurs) et des étrangers. Dès les premières heures de la matinée, les travailleurs venus d’horizons différents, transportés à bord de motos, de charrettes ou de véhicules, rallient le chantier qui s’anime au fil des heures.
La journée commence par un rappel des mesures de sécurité et un briefing après lequel les différentes consignes sont partagées, avant que les groupes composés de techniciens, d’ouvriers simples et spécialisés, de maçons, de ferrailleurs, de coffreurs, de conducteurs d’engins, ne s’éparpillent dans le vaste périmètre de 70 ha . C’est parti pour une journée entière de travail ponctuée par la valse incessante des camions bennes et des bulldozers dont le bruit des moteurs se confond avec les vrombissements des bétonnières et les grincements métalliques de sciage de fer. Le chantier ressemble à une fourmilière avec beaucoup d'activités et un mouvement de va-et-vient incessant.
Le directeur des travaux de l’entreprise n’a pas de répit. Un talkie walkie à la main, accompagné de techniciens, il supervise, manage, oriente et coordonne les multiples activités de la fourmilière. «Les ouvriers travaillent jour et nuit. Trois équipes se relayent. La première qui travaille de 8 heures à 18 heures est remplacée par une autre de 18 heures à minuit et la dernière de minuit à 8 heures du matin, et le cycle recommence sans relâche », fait savoir le directeur des travaux.
En phase avec la réglementation, un réfectoire a été construit pour permettre aux travailleurs de prendre leurs repas sur place. Les services sont assurés par des femmes restauratrices de la localité qui vendent des plats abordables et des sandwiches aux ouvriers. En raison de la forte demande, la dizaine de vendeuses qui excelle sur les lieux ne se plaint pas. Un gain salvateur pour les maigres bourses des ménages. En quelques mois, Salamata confie avoir, grâce de son activité, obtenu des revenus intéressants qui lui ont permis d’acheter une parcelle dans la capitale régionale pour sa famille. Amina, sa voisine, affirme avoir pu améliorer la situation de sa famille en vendant des beignets, tout comme Diouldé, une vendeuse de café, qui soutient tirer son épingle du jeu dans cette activité. Sur le chantier où le business de la vente de thé et des sachets d’eau est aussi très luxuriant, les activités ont permis à plusieurs personnes d’avoir une indépendance financière pour satisfaire leurs besoins.
.. UN PÔLE ACADÉMIQUE DE QUALITÉ D’UNE GRANDE IMPORTANCE
Au niveau du chantier, on se rend compte que la stratégie opérationnelle de l’entreprise a donné des résultats. Avec un niveau d’exécution des grosses œuvres très important, 27 bâtiments sont totalement sortis de terre, en plus du mur de clôture et d’une digue de protection en cours de finition. Dotée d’amphithéâtres, de laboratoires, de bibliothèques, de services numériques, d’infrastructures sportives et culturelles et de résidence, l’Université Souleymane Niang prend forme. Avec un taux d’exécution estimé à 85 %, qui réconforte par rapport à la date du délai de livraison souhaitée par le ministère de l’Enseignement supérieur qui pointe le mois d’octobre 2026 comme date d’ouverture de l’établissement. Saluant la grande avancée des travaux, lors de sa visite du chantier mardi dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur a formulé des encouragements à l’endroit de l’entreprise. « Vous avez nos encouragements. Ce que nous avons vu nous réconforte, car si l’on enlève, le segment lié à la phase de mise en place des équipements, le taux d’exécution peut être estimé à 85 % . Ce qui révèle une bonne avancée des travaux. Je vous exhorte à poursuivre la dynamique en travaillant de jour comme de nuit pour respecter la date de livraison afin qu’on ouvre en octobre 2026 », a-t-il déclaré. Relevons l’empressement des acteurs de l’éducation et des populations de voir ce pôle académique d’une grande importance qui va apporter de nombreuses opportunités à la région, notamment en termes d'accès à l'enseignement supérieur dans un cadre d’apprentissage moderne et inclusif, et aussi en matière développement économique.
Selon Docteur El hadji Abdourahmane Diouf, « la politique de développement des pôles territoriaux qui est visionnée par le président de la République, qui est conduite par le Premier ministre, peut être rapidement expérimentée ici. Nous avons l’Isep, il s’agira de construire la bonne articulation avec l’université pour une valorisation optimale de la vision « Horizon 2050 ».