LE CALVAIRE DE LA FEMME À LA BOUTIQUE DU DROIT DE ZIGUINCHOR
Les cas de viol et de violences conjugales sont mis en exergue dans la boutique du droit de Ziguinchor (sud) qui a reçu plus de 415 cas de plaintes en 2018, a confié à l’APS sa coordonnatrice, Ndeye Astou Goudiaby Coly.

Ziguinchor, 8 mars (APS) – Les cas de viol et de violences conjugales sont mis en exergue dans la boutique du droit de Ziguinchor (sud) qui a reçu plus de 415 cas de plaintes en 2018, a confié à l’APS sa coordonnatrice, Ndeye Astou Goudiaby Coly.
"Nous avons reçu 415 cas tous droits confondus. Nous avons recensé des cas de divorce, de litiges fonciers, de droit de travail. Mais nous avons reçu plusieurs cas de viol et de violences conjugales. La majeure partie des plaintes concernent ces deux volets", a expliqué Mme Coly dans un entretien avec l’APS.
Trouvée dans son bureau au siège de la Fédération des associations féminines de Ziguinchor qui abrite la boutique du droit de la région, Ndèye Astou Goudiaby Coly est plongée dans une pile de documents.
"Nous avons reçu comme jamais par le passé plusieurs cas de viol et de violences conjugales dans la région de Ziguinchor. C’est ce qui ressort de notre rapport 2018. C’est très préoccupant", s’est étonnée la gérante de la boutique du droit de Ziguinchor, mise en place par l’Association des juristes sénégalaises (AJS).
"A Ziguinchor, la boutique du droit propose plusieurs offres de service, à travers des consultations juridiques gratuites sur le droit de la famille, l’état civil, le mariage, la succession, le travail et la sécurité sociale. Nous proposons aussi des offres sur le droit foncier", a-t-elle ajouté.
"Nous aidons aussi les femmes et les enfants à la rédaction de plaintes quand ils ou elles ont subi des violences ou font l’objet de cas de viol. Nous allons même jusqu’à commettre des avocats pour les victimes", a insisté Mme Coly, titulaire d’un Master 2 en droits humains à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.