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ALBERT TÉVOÉDJRÈ EST DÉCÉDÉ

Éminente figure intellectuelle béninoise, fin politicien, celui que l'on surnommait « le renard Djrègbè » fut notamment l'un des artisans de la transition démocratique

Jeune Afrique  |   Fiacre Vidjingninou et Matthieu Millecamps  |   Publication 06/11/2019

Albert Tévoédjrè est décédé ce mardi 6 novembre à Port-Novo à l'âge de 90 ans. Éminente figure intellectuelle béninoise, fin politicien, celui que l'on surnommait « le renard Djrègbè » fut notamment l'un des artisans de la transition démocratique. 

Il était à la fois professeur, intellectuel et homme politique. Il était aussi homme de médiation. Auteur de nombreux livres, dont les plus remarqués furent L’Afrique Revoltée, publié en 1958, et La Pauvreté, richesse des peuples, en 1978, ouvrages cultes dans les milieux tiers-mondistes en Afrique, Albert Tévoédjrè est décédé ce mardi 6 novembre dans une clinique de Porto-Novo.

Celui que l’on surnommait le « renard Djrègbè », sa bourgade d’origine, proche de Porto-Novo, avait aussi joué un rôle central lors de la conférence nationale souveraine du Bénin, qui fut le premier acte de la transition démocratique du pays.

Les années militantes

Né le 10 novembre 1929 dans une famille de sept enfants à Porto-Novo, dans ce que l’on appelait alors le Dahomey, Albert Tévoédjrè suit une formation dans les établissements catholiques. C’est à Dakar qu’il fera ses années de lycée, avant de partir pour la France où il suit des études de Lettres et d’Histoire à l’université.

Membre de l’Union des étudiants catholiques africains (UECA) et de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France  (FEANF) – il sera notamment l’une des plumes de l’Étudiant d’Afrique noire, la revue de la Fédération – Albert Tévoédjrè s’implique dans les mouvements indépendantistes et panafricains. Et n’échappe pas, alors, aux démêlés avec la police française. C’est à cette époque qu’il rédigera L’Afrique révoltée (Éditions Présence africaine), ouvrage qui deviendra rapidement une référence pour toute une génération de jeunes intellectuels et activistes engagés dans la lutte anti-coloniale.

De retour au Dahomey en 1959, il s’engage en politique au sein du Rassemblement démocratique dahoméen (RDD). Sous l’ère d’Hubert Maga, son ascension est alors très rapide. Secrétaire général de la présidence, il deviendra bientôt secrétaire d’Etat à la présidence chargé de l’information.

Carrière internationale

En 1961, il entame sa carrière internationale en devenant secrétaire général de l’Union africaine et malgache. Il en sera cependant écarté deux ans plus tard, sur fond de dissensions avec Hubert Maga. Après une courte traversée du désert, il part aux États-Unis, à Harvard, où il intègre le Bureau international du travail (BIT), dont il devient le coordinateur régional pour l’Afrique en 1966, et directeur général adjoint en 1974.

C’est à cette époque qu’il développera le concept de minimum social commun et celui de contrat de solidarité, une nouvelle approche des relations Nord-Sud, qu’il exposera dans La Pauvreté, richesse des peuples. Alors qu’il évolue depuis dix ans dans l’ambiance feutrée et polie des institutions internationales, Albert Tévoédjrè signe là un brûlot anti-impérialiste, plaidant pour que les États africains reprennent leur souveraineté – économique et politique – confisquée par les anciennes puissances coloniales et les sociétés multinationales.

« Tévoédjrè ouvre la voie à un débat passionnant : celui qui explore les possibilités d’une libération négociée des pays dominés et de la transformation non capitaliste des sociétés autochtones africaines », écrit alors un certain Jean Ziegler, dans Le Monde diplomatique.

Au milieu des années 1980, il quitte le BIT pour fonder le Centre panafricain de prospective sociale (CPPS), qui se consacre à la recherche, à la formation et à la mise en œuvre de programmes en matière de développement socio-économique en Afrique.

Homme de médiation

Parallèlement, il reprend pied avec la scène politique béninoise, alors que les premiers signes de libéralisation commencent à poindre, au crépuscule du régime militaro-marxiste de Mathieu Kerekou. En 1990, il devient rapporteur de la conférence nationale des forces vives de la nation, qui débouchera sur le multipartisme.

Candidat à la présidentielle de mars 1991, il arrive en troisième position, derrière Mathieu Kérékou et Nicéphore Soglo, qui prend alors le pouvoir. Après avoir participé, aux côtés de Bruno Amoussou et Adrien Houngbédji, à la Convention nationale des forces du changement, il finit par se rallier à la candidature de Mathieu Kérékou à la présidentielle de 1996. Il deviendra ministre – au Plan et à la restructuration économique – de 1996 à 1999.

Nommé en 2003 au poste de Représentant spécial en Côte d’Ivoire du secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, il posera sa démission deux ans plus tard. En 2005, il s’était confié à Jeune Afrique, dans des termes laissant affleurer une certaine amertume. « Il semblerait que les Africains ne soient pas capables de la patience intellectuelle qui permet de résoudre les problèmes liés au partage du pouvoir », glissait-il alors.

« Retour aux sources »

Proche notamment d’Aimé Césaire, il lui rendait alors un hommage appuyé, faisant le parallèle avec son propre parcours : « Il n’est pas uniquement fondateur du concept de négritude – avec Léopold Sédar Senghor et Léon-Gontran Damas -, il a aussi réfléchi sur le phénomène du pouvoir et l’empreinte des puissants sur l’Histoire. Cinquante ans de vie publique ne sont pas parvenus à faire changer mes convictions. Je me suis engagé pour les indépendances africaines après avoir lu le Discours sur le colonialisme. Vous voyez, je retourne aux sources ».

Si ses activités de médiateur et son travail intellectuel l’ont un temps éloigné de son pays, il n’a jamais vraiment quitté la scène politique béninoise. En 2006, après avoir soutenu la candidature de Thomas Boni Yayi à la présidence, il fut nommé médiateur de la République.

Quelques mois après le début du second mandat de ce dernier, un débat sur une éventuelle réforme de la Constitution de 1990 faisait – déjà – rage au Bénin. « La Constitution de décembre 1990, confrontée à l’épreuve du temps et des intrigues politiques, a mis à nu un certain nombre d’insuffisances que reconnaissent les acteurs politiques et la société civile. Depuis Kérékou II, il était question de toiletter la Loi fondamentale. Mais, craignant une révision opportune à des fins de conservation du pouvoir, cette option a été écartée », expliquait-il alors à Jeune Afrique. Avant d’ajouter, immédiatement : « Mais il faut bien que le texte soit révisé un jour, et que quelqu’un en prenne l’initiative. »

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