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AU BURKINA FASO, L'ASSISTANCE À DOUBLE TRANCHANT DE PARIS

Selon un haut gradé de la police, cette montée en puis­sance de la force française est un « mal nécessaire ». « On aimerait s’en passer, mais on n’y arrivera pas tout seuls. "On a be­soin d’aide, même si la hiérarchie ne veut pas l’assumer officiellement"

Le Monde  |   Sophie Douce  |   Publication 11/11/2019

Alors que la ministre française des armées, Florence Parly, était lundi au Burkina Faso, les forces du pays frontalier du Mali et du Niger sont débordées par la multiplication des attaques djihadistes.

Après le Tchad, et avant le Mali, la ministre française des armées, Florence Parly était lundi 4 novembre au Burkina Faso, où les attaques terroristes et les violences communautaires se multiplient. « Le combat continue, il doit continuer, car c’est un combat de longue haleine que nous devons mener ensemble contre le terrorisme », a-t-elle insisté à la sortie d’une séance de travail avec le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, et son ministre de la défense, Chérif Sy.

Au cours de cette brève allocution, Mme Parly a annoncé le lancement d’une nouvelle opération conjointe, baptisée « Bourgou 4 », qui sera conduite par la force française « Barkhane », en collaboration avec deux compagnies burkinabées, dans la zone dite des « trois frontières », entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, « dans les prochains jours ». « Sur le front des opérations militaires, les choses avancent, même si la menace est très présente et très vigoureuse », a reconnu la ministre. Florence Parly a ensuite rendu visite aux quelque 200 membres des forces spéciales françaises de l’opération « Sabre » et s’est recueillie devant la stèle en hommage aux membres des forces spéciales tués au Sahel depuis 2013.

Cette visite officielle survient près d’un an après la signature, en décembre 2018, à Paris, d’un « accord intergouvernemental de défense » pour renforcer la coopération entre la France et le Burkina Faso, plongé dans une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent. A la demande de Ouagadougou, Barkhane opère donc désormais depuis le Niger et le Mali voisins.

En quatre ans, les attaques, attribuées aux groupes djihadistes de la sous-région – Al-Qaida et l’Etat islamique notamment –, ont déjà fait plus de 600 morts, militaires et civils dans le pays. Et près d’un demi-million de déplacés internes ont dû fuir leur foyer à cause des violences, selon les estimations du Bureau de la coordination des affaires humanitaires.

Dimanche, à la veille de la venue de la ministre française, un nou­ vel assaut a d’ailleurs visé le véhi­ cule du député et maire de Djibo, chef­lieu de la région du Sahel, la plus durement touchée. L’élu a été tué dans l’embuscade avec trois autres personnes. Le week­ end du 26 et du 27 octobre s’était aussi déroulé au rythme des atta­ ques. Lundi dans la matinée, cinq gendarmes et au moins cinq civils ont été tués lors d’une attaque contre le détachement de gendar­ merie de Oursi, dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière malienne, a­t­on appris de sour­ ces sécuritaires. 

« On n’y arrive pas »

Sous­équipée, mal formée et dé­ sorganisée, l’armée burkinabée semble incapable d’enrayer la montée en puissance des groupes terroristes sur son territoire. « On est dépassés, on n’y arrive pas, beaucoup ont perdu le moral et sont en colère, on a le sentiment que nos chefs ne maîtrisent pas la situation, ça ne fait qu’empirer cha­que jour », confie une source poli­cière. Assassinats d’élus locaux, menaces contre les enseignants, attaques contre des lieux de culte : les groupes armés s’en prennent aux symboles de l’Etat et n’épar­gnent plus les civils. Ce qui réveille les conflits communautaires.

En première ligne, les forces de défense burkinabées paient un lourd tribut depuis la montée de la menace terroriste en 2015 dans le pays. Pour preuve, la liste des at­ taques des postes militaires n’a cessé de s’allonger ces derniers mois et met au jour la faiblesse d’un appareil sécuritaire profon­dément déstabilisé, depuis la chute de l’ancien président Blaise Compaoré à la suite d’une insur­rection populaire, en octo­bre 2014, et la dissolution de sa garde rapprochée, le Régiment de sécurité présidentielle, en 2015.

« Ceux qui nous attaquent ten­ tent de jouer sur le moral de nos troupes, en attisant les conflits intercommunautaires et en s’atta­quant à des communautés religieu­ses qui ont toujours vécu en bonne intelligence, ils nous poussent sur un terrain glissant, très dange­reux », soulignait le ministre de la défense, Chérif Sy, le 1er novembre, à l’occasion du 59e anniversaire des forces armées nationales. Symbole fort cette année, la lec­ture des noms « des 204 militaires tombés sur le champ de bataille » avait même remplacé le défilé.

« Appels à l’aide »

Sous pression, les autorités se voient contraintes de faire appel à la France pour faire face. A la de­mande de Ouagadougou, la force française « Barkhane » a dû inter­ venir à deux reprises en septembre pour épauler l’armée burkina­bè, dans la province du Soum, au nord du pays, théâtre le 19 août de l’attaque la plus meurtrière subie par les forces de sécurité (au moins 24 morts à Koutougou). « Environ 80 soldats français » et deux hélicoptères britanniques ont ainsi été envoyés du 13 au 16 pour sécuriser la ville de Djibo, qui risquait de subir « une attaque d’envergure ». Selon un haut gradé de la police, cette montée en puis­sance de la force française au Bur­kina Faso est un « mal nécessaire ». « On aimerait s’en passer, mais on n’y arrivera pas tout seuls. On a be­soin d’aide, c’est clair, même si la hiérarchie ne veut pas l’assumer officiellement », ajoute-t-­il.

La présence militaire française reste un sujet politiquement sen­sible au Burkina Faso, où certaines voix de l’opposition s’élèvent pour exiger « le départ immédiat des for­ces armées étrangères, notamment françaises ». Le 12 octobre, plu­sieurs centaines de manifestants se sont même rassemblées devant la Bourse du travail de Ouagadou­ gou pour dénoncer pêle­ mêle le « terrorisme et la présence de bases militaires étrangères » sur le conti­nent. Souci d’indépendance, héri­ tage de l’ancien président Thomas Sankara (assassiné en 1987) remis au goût du jour depuis la chute de Blaise Compaoré, le gouverne­ment actuel a toujours été réticent à solliciter l’aide de l’ancienne puissance coloniale.

La force «Barkhane», composée de 4 500 militaires français et qui opère depuis les pays voisins, se voit ainsi contrainte d’agir au « coup par coup », souvent dans l’urgence. « Officiellement, le gou­ vernement n’assume pas ces appels à l’aide et demande à la France de rester discrète, d’autant que nous sommes à un an de la présiden­tielle. Mais en coulisses, il est acculé et se voit bien obligé de coopérer », tacle une source burkinabée.  

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