LA CEDEAO APPELLE À LA RETENUE ET AU DIALOGUE AU TOGO
L'organisation régionale exprime sa préoccupation et se dit prête à accompagner les efforts de paix dans un contexte marqué par des tensions autour d'une réforme constitutionnelle controversée.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) appelle à la ‘’retenue’’ les parties prenantes des tensions politiques au Togo et les invite à recourir au ‘’dialogue’’, à la suite de la répression des manifestations organisées durant ces derniers jours dans plusieurs villes du pays.
‘’Dans l’intérêt de la cohésion sociale, la commission de la CEDEAO lance un appel à la retenue et exhorte toutes les parties prenantes à privilégier le dialogue en vue d’un climat socioéconomique apaisé et propice au développement’’, déclare l’organisation régionale.
Dans un communiqué, l’organe exécutif de la CEDEAO dit avoir suivi ‘’avec préoccupation’’ les manifestations ‘’sociales’’ qui se sont récemment déroulées dans certaines villes du Togo, notamment à Lomé, la capitale du pays.
Les rassemblements interdits par les autorités togolaises ont ‘’engendré des conséquences humaines et matérielles regrettables’’, a ajouté l’organisation régionale.
Elle fait part de sa ‘’compassion’’ envers les victimes des manifestations et dit rester ‘’disponible’’ à apporter sa contribution aux ‘’efforts de préservation de la paix sociale’’ au Togo.
Plusieurs médias affirment que la répression des manifestations survenues au cours de la semaine dernière a causé la mort de plusieurs personnes et fait de nombreux blessés.
Le gouvernement togolais, qui juge ces manifestations ‘’illégales’’, a dénoncé une campagne de désinformation ‘’orchestrée principalement depuis l’étranger’’, rapporte l’Agence de presse africaine (APANEWS).
Le gouvernement du Togo a également fustigé une campagne d’‘’incitation à la violence et à la désobéissance civile’’, lancée par des personnes qui veulent ‘’déstabiliser les institutions’’ du pays, ajoute APANEWS sur la base d’un communiqué des autorités de cet État membre de la CEDEAO.
La réforme constitutionnelle instaurant un régime parlementaire doté de pouvoirs exécutifs ‘’sans limitation de mandats’’ pour le président togolais, Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, serait à l’origine des manifestations. Les manifestants dénoncent également la cherté de la vie au Togo.