EN GAMBIE, FORT ENGOUEMENT POUR UN VOTE DANS LE CALME
Le dépouillement terminé, les yeux se tournent désormais vers la Commission électorale. En Gambie, la compilation est connue pour aller vite. En 2016, la victoire de Barrow avait été annoncé dès le lendemain du vote

Les Gambiens étaient appelés aux urnes pour élire leur président lors d'une élection à un tour. Six candidats sont en lice pour succéder à Adama Barrow dont la victoire surprise en 2016 avait mis à plus de deux décennies de régime dictatorial de Yahya Jammeh. Et les électeurs semblent avoir répondu présent avec de longues files d’attente dans centres électoraux de Banjul notamment.
Le dépouillement a commencé avec plusieurs minutes de retard en raison de l’affluence dans le bureau numéro trois de la mosquée centrale, quartier Ker-Sereign, de Banjul. La loi prévoit de laisser voter après l’heure officielle tous ceux qui attendent dans la file, même si, à 17h, les forces de sécurité ont fermé les portes de la cour transformée en centre électoral.
Les gens sont venus nombreux et cela réjouit le président du bureau : « On est très content, on a eu beaucoup de votants. Maintenant, on va compter les votes. » À ses côtés, les représentants des candidats présents font part aussi de leur satisfaction après une journée sans incident. Ils montrent les feuilles d’émargement quasiment pleines avant de condamner l’entrée des urnes pour commencer le dépouillement.
Un dépouillement en petit comité
En Gambie, en raison du système de vote à billes, on appelle plutôt cela le comptage et l’opération est plutôt rapide et efficace. Chaque urne est descellée, vidée sur une planche à trous d’une capacité de 200 billes. Dès que tous les responsables et représentants se sont mis d’accord sur le nombre, les billes retournent dans l’urne, sont scellées de nouveau et conservées en cas de contestation.
Un comptage qui se fait en petit comité. Selon la loi électorale gambienne, seules les personnes accréditées peuvent y assister, un héritage des années Yahya Jammeh. Et une règle que le président de ce bureau de Ker-Sereign applique à la lettre, n’hésitant pas à demander à ceux qui n’ont pas d’autorisation de quitter les lieux.