IBK, UN DÉMOCRATE SINCÈRE QUI A MANQUÉ DE RÉPONSES
L'ancien président malien est décédé au Mali, dimanche 16 janvier, à 76 ans. Les réactions de personnalités comme de citoyens anonymes ont afflué pour lui rendre hommage ou évoquer plus factuellement son bilan

Peu après l'annonce du décès de l'ancien président malien, de nombreux groupes d'hommes et de femmes ont pris la direction de son domicile privé de Bamako, a constaté notre correspondant sur place, Serge Daniel. Hommes et femmes politiques de tous bords, parents, amis et citoyens ont tenu à présenter leurs condoléances à la famille éplorée.
De son côté, la junte malienne a présenté ses « sincères condoléances » dans un communiqué. Le texte précise que les informations relatives à la cérémonie funéraire feront l'objet d'un autre communiqué. Il faut donc peut-être s'attendre à des obsèques nationales, en tout cas avec la participation des plus hautes autorités maliennes.
Les derniers visiteurs du soir de l'ancien président sont unanimes sur plusieurs points. L'homme, qui était un amoureux des livres et des écrivains, n'animait plus de conversations devant ses invités comme il en avait la coutume. Il était plutôt « éteint », confie même une source. Pourquoi ? Les conditions de la fin de son règne, par un coup d'État. Il a eu également le temps de faire la somme des trahisons dont il a été victime. Mais l'homme était aussi malade, il voyageait entre Bamako et Abu Dhabi pour se faire soigner dans un hôpital américain.