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LA JUNTE MALIENNE MANŒUVRE POUR OBTENIR DEUX ANS DE TRANSITION

Du côté de la junte militaire de Bamako comme de celui des chefs d’Etat de la Cédéao, la non-tenue des élections au mois de février 2022 est la certitude la mieux partagée

Mohamed Ousmane Keita Correspondance particulière à Bamako  |   Publication 19/01/2022

Lorsque la poussière des manifestations populaires s’est dissipée, les Autorités de la Transition au Mali, assurées d’avoir prouvé à la Conférence des chefs d’Etat de la Cédéao qu’elles tiennent bien le contrôle de la situation nationale, déclarent être désormais disposées à reprendre les négociations. Pourtant, dans son communiqué annonçant la batterie de sanctions contre le Mali, la Cédéao avait bien laissé la porte ouverte à la reprise du dialogue, mais la junte du colonel Assimi Goïta avait besoin de surenchérir, bander les muscles, avant de reprendre les négociations pour certainement décrocher plus que la seule année supplémentaire que la Cédéao prévoyait de lui accorder, délai qui avait fuité avant la rencontre au cours de laquelle des sanctions ont été prises par la Cédéao contre le Mali.

Du côté de la junte militaire de Bamako comme de celui des chefs d’Etat de la Cédéao, la non-tenue des élections au mois de février 2022 est la certitude la mieux partagée. Mais l’organisation régionale ouest africaine est bien dans son rôle, notamment celui de maintenir la pression sur les Autorités de Bamako, lesquelles se hâtent lentement à donner des garanties de leur volonté de quitter rapidement le pouvoir confisqué par les armes. La hantise d’une jurisprudence dangereuse plane sur les chefs d’Etat des pays membres de la Cédéao qui, non seulement ont aussi le cas de la Guinée à gérer, mais surveillent comme du lait sur le feu la situation politique nationale de pays comme la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et même le Sénégal où les repères de stabilité sont brouillés ces derniers temps par une démocratie du biceps qui amène à craindre le pire, si rien n’est fait pour étouffer dans l’œuf cet embryon de violence politique. Il se trouve d’ailleurs qu’au moment où les chefs d’Etat de la Cédéao se retrouvaient à Accra, au Ghana, pour se pencher sur le sort du Mali, un complot visant à renverser le pouvoir venait d’être éventé au Burkina Faso.

Les enquêtes sont d’ailleurs en cours, suite aux aveux d’un militaire qui s’est rétracté et a vendu la mèche aux autorités publiques. Avec la confusion politique ayant conduit à une situation très tendue au Burkina Faso, des observateurs s’attendaient plus ou moins à voir des hommes du rang tenter de s’emparer du pouvoir dans ce pays, comme en Guinée et au Mali. C’est dans ce contexte que les chefs d’Etat de la Cédéao devaient prendre des mesures de « coercition » contre la junte rebelle du Mali qui a osé les narguer par une proposition vague d’une prolongation de la Transition pouvant aller jusqu’à 5 ans. La dissuasion devait donc passer par le Mali pour arrêter toute velléité d’instauration de la mode treillis à la tête des Etats de l’espace régional ouest africain. Et l’on comprend, dès lors, l’acharnement sur le Mali qui a aveuglé la Conférence des chefs d’Etat. Lesquels n’ont même pas voulu tenter de comprendre les propositions faites par les Autorités de la Transition malienne. En effet, on a parlé de cinq années supplémentaires de Transition, alors que la junte du colonel Assimi Goïta, par l’intermédiaire du ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, a été claire dans sa formulation : une prolongation de six mois à cinq ans. Comme pour dire qu’il n’y avait pas de fixation sur les cinq ans, une fourchette étant proposée comme base de discussion.

Les Autorités de la Transition malienne savaient bien qu’ayant mis la Communauté internationale devant le fait accompli, notamment avec le manque de préparation de la tenue des élections prévues initialement au mois de février 2022, la Cédéao ne pouvait qu’accorder un délai supplémentaire d’un an, comme en informaient des fuites provenant de « shadows cabinets » de chefs d’Etat de pays membres de la Cédéao. Ayant appris cela, la junte malienne se préparait à décrocher plus que cette seule année prévue par la Cédéao et avait, à juste titre, évité toute précision dans sa proposition de prolongation de la durée de la Transition au Mali. Mais il n’y pire aveugle que celui qui ne veut point voir et pire sourd que celui qui refuse d’entendre. Flouée par les positions extrémistes du président ivoirien, Alassane Ouattara, la bande de chefs d’Etat n’a même pas pris le soin d’engager des négociations pour tenter de faire passer la prolongation exceptionnelle d’une année, concoctée par leurs services techniques, en relation avec le Médiateur, Goodluck Jonathan, ancien président du Nigéria. L’organisation régionale a entrepris d’engager un bras de fer avec les Autorités de la Transition au Mali, en imposant les sanctions inhumaines et honteuses inspirées par le président français, Emmanuel Macron, dont l’Uemoa, sous la coupe du président Alassane Ouattara, a servi de bras armé pour « punir » le Mali qui a osé défier Paris, en remettant en cause le système monétaire du CFA. En effet, personne ne parvient à comprendre le fondement de ces mesures de gel des avoirs du Mali pour l’étouffer financièrement, si l’on s’en réfère aux textes régissant la Cédéao. Il se trouve que le président du Niger, Mohamed Bazoun, au détour d’une interview, révélait que la proposition de sanctions financières à l’encontre du Mali émanait pour la première fois du président français Emmanuel Macron et qu’il lui avait été objecté le Traité de la Cédéao ne prévoit pas pareilles mesures. Alors, pourquoi, depuis ces révélations du président nigérien, il y a deux mois, à la dernière conférence des chefs d’Etat, ce qui était perçu comme illégal est-il devenu soudain applicable à une partie du peuple de la Cédéao ? Comme s’il existait deux Cédéao ?

Les chefs d’Etat des pays membres de l’organisation régionale ont cherché le bras de fer. Et aussitôt l’ont-ils engagé, aussitôt veulent-ils en sortir au vu de cette marée humaine déferlante sur l’ensemble du territoire malien pour vouer la Cédéao aux gémonies. Des vagues d’une mer furieuse qui ont commencé à déferler jusque dans l’espace territorial de chacun des pays membres de la Cédéao, menaçant de tout emporter sur leur passage.

La Cédéao, ayant reçu le message 5/5, a pris conscience du danger pour aussitôt tenter de désamorcer cette bombe. Il faut trouver une porte de sortie honorable : des appels du pied sont alors lancés à la junte militaire pour lui faire comprendre que des propositions sont attendues pour lever les sanctions contre le Mali. De leur côté, les Autorités de la Transition malienne, mués en chefs populistes, après leur démonstration de force, appellent la Cédéao à revenir à la table de négociations. Mais, ajoute le Premier ministre, Choguel Maïga : « Nous sommes prêts à négocier avec la Cédéao et la France, mais dans le respect ». Une mise en garde de taille pour fléchir la position de la Cédéao afin d’obtenir au moins deux années de prolongation de la Transition, en lieu et place de la seule année envisagée par l’organisation régionale.

Concernant la France, cette mise en garde est aussitôt suivie d’une décision de révision de l’accord de défense qui lie la France au Mali, « puisqu’elle contient des dispositions qui violent la Constitution malienne », comme l’a annoncé le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop.

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