TROIS QUARTS DES PARTIS POLITIQUES DISSOUS A QUATRE MOIS DE LA PRESIDENTIELLE

Le Sénégal a opté pour le parrainage citoyen afin de réguler les candidatures à la présidentielle avec la loi 2018-22 du 04 juillet 2018. La Mauritanie vient de s’inscrire dans cette dynamique en appliquant une loi de 2012 renforcée en 2018 qui a la particularité de juger les formations politiques selon leurs derniers scores électoraux. Trois quarts des partis politiques viennent d’être dissous…

A quatre mois de la présidentielle qui a vu l’Upr, le parti du président sortant, Mohamed Ould Abdel Aziz, investir, il y a une semaine, le ministre de la Défense, Mohamed Ould Ghazouani, comme son candidat, le gouvernement mauritanien vient de prendre une mesure pour réguler le nombre de partis dans le paysage politique en annonçant la dissolution des trois quarts des formations, « jugées insuffisamment représentatives, sur la centaine que compte le pays ». « Sont dissous de plein droit les partis politiques ayant présenté des candidats aux élections municipales de 2013 et 2018 et qui ont obtenu moins de 1% des suffrages exprimés au premier tour de ces élections ou qui se sont abstenus de participer à ces deux consultations », indique un arrêté du ministère de l’Intérieur, repris hier par l’Afp. La loi en question avait été votée en 2012 puis complétée l’année dernière. Elle vise à « limiter le nombre de partis politiques et à permettre un financement adéquats de leurs activités électorales suivant leur poids politique ». 76 formations sont concernées par cette dissolutions, n’en laissant que 28 en activité, selon la même source.

Toutefois, il y a lieu de noter que la mesure ne concerne pas les principaux acteurs de la vie politique, en pleins préparatifs pour la présidentielle qui doit avoir lieu avant le 30 juin mais dont la date n’a pas encore été fixée.