LE GRAND PEDAGOGUE A L’ETERNEL «LAAFA»
Surnommé Ndiol Fouta, en référence à son séjour au Fouta où il a effectué une partie de ses études coraniques, Serigne Babacar Sy Abdou est un adepte du soufisme à l’image de son père Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh

Surnommé Ndiol Fouta, en référence à son séjour au Fouta où il a effectué une partie de ses études coraniques, Serigne Babacar Sy Abdou est un adepte du soufisme à l’image de son père Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh. Pédagogue hors pair, coiffé de l’éternel bonnet gambien (Laafa ou Cabral), Ndiol Fouta assure la gestion du Daara logé dans la zawiya El Hadji Malick Sy.
Serigne Babacar Sy Abdou surnommé Ndiol Fouta est fils de Mame Abdou Aziz Sy Dabakh et de Sokhna Khady Ndiaye. Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh lui a donné le nom de Serigne Babacar Sy pour lui montrer encore une fois l’amour, le respect et la considération qu’il lui voue. Considérant Serigne Babacar Sy comme sa référence, Dabakh a donc baptisé son fils à son nom pour vivifier cela. Ndiol Fouta a fait ses études entre Tivaouane, le Fouta et le Maroc.
A Tivaouane, il a eu comme maître Serigne Lamine Kébé, défunt imam de la zawiya Elhadji Malick Sy. Il a ensuite séjourné au Fouta avec son frère consanguin Cheikh Ahmed Tidiane Sy, actuel ambassadeur du Sénégal en Arabie Saoudite. C’est ce séjour dans le nord du pays et son allure élancée qui lui ont valu le surnom de Ndiol Fouta. Après le Fouta, il a envoyé par son père au Maroc pour des études islamiques supérieures beaucoup plus poussées.
Toujours en référence à l’immense amour qu’il voue à Serigne Babacar Sy, Abdoul Aziz SyDabakh s’est occupé personnellement de l’éducation de Serigne Babacar Sy Abdou à qui il a finalement confié la direction du Daara sis à la Zawiya El Hadji Malick Sy, après avoir consulté la famille. Il se raconte que dans les années 80, en vacances au Sénégal alors qu’il était étudiant au Maroc, il est allé dire à son défunt père sa volonté de de rester définitivement à Tivaouane pour gérer le legs d’El Hadji Malick Sy qu’est le Daara, car ayant acquis suffisamment de connaissances et de compétences pour accomplir cette tâche. C’est ainsi qu’il est devenu le gardien du temple en assurant par conséquent le legs de son grand-père en termes d’éducation et de formation des talibés. Depuis lors, il ne s’occupe que du Daara, hormis les activités agricoles et d’élevage. Il est tellement occupé par les enseignements coraniques à inculquer aux talibés que Serigne Mbaye Sy Abdou ne s’éloigne que rarement de Tivaouane.
L’ETERNEL BONNET GAMBIEN (LAAFA) SUR LA TÊTE
Serigne Babacar Sy Abdou jouit d’une grande notoriété dans la famille de Serigne Abdoul Aziz Dabakh. D’une grande simplicité, il s’habille toujours de façon modeste et ne se sépare jamais de son éternel bonnet gambien (Laafa ou Cabral) que ce soit en privé comme en public. A Tivaouane, c’est lui qui s’occupe de la prière mortuaire des corps venus de partout pour y être inhumés. Sur instruction de Serigne Abdou Dabakh, il avait également en charge les travaux de construction des cimetières de Tivaouane. Au niveau du daara, l’enseignement est gratuit ettous les talibés et maîtres sont à la charge du marabout, de la famille et des bonnes volontés.
En plus du daara, Serigne Mbaye Abdou est le responsable moral du dahira Moutamassikina qui est aujourd’hui présent dans tous les quartiers de Tivaouane et dans toutes les contrées du pays. Ce dahira béni par Mame Abdou Aziz Sy Dabakh a pour président d’honneur l’actuel khalife général Serigne Babacar Sy Mansour khalife général. Sa particularité est qu’il assure la formation de tous ses membres à travers des cours de Coran et de sciences islamiques, assurés par les oustaz membres du dahira. Célèbre pour sa grande humilité et sa piété, Serigne Babacar Sy est un pédagogue hors pair qui abhorre les mondanités. C’est pourquoi, il a toujours le chapelet à la main et s’adonne tout le temps à la lecture du Saint-Coran. L’homme est célèbre et célébré pour ses prêches mémorables et interactives.
Très ancré dans l’enseignement coranique et la sunna prophétique, il use à merveilles des principes pédagogiques pour mieux se faire comprendre lors de ses conférences, posant directement des questions à l’assistance et racontant très souvent des anecdotes de son défunt père.