LES PIQUES DE L'AS DE CE JEUDI

Trois activistes en garde à vue
Les acteurs des médias peuvent compter sur les activistes dans la lutte pour la libération de Pape Alé Niang. Certains ont profité de la rencontre du gouvernement avec la société civile regroupée autour du collectif «Sunuy Milyaar du Rees » pour crier devant les grilles de la Primature : «Libérez Pape Alé Niang ! » Ils ont fait l’objet d’une arrestation brutale par des policiers en civil avant d’être conduits à la Sûreté urbaine. D’après Me Cheikh Koureyssi Ba, ses clients Ousmane Sarr, Beyna Guèye et Saran Diallo interpellés pour avoir scandé le nom de Pape Alé Niang ont été entendus par les limiers jusqu’à 1h du matin. Au terme de l’audition, on leur a notifié la garde à vue pour les chefs de participation à une manifestation non déclarée et trouble à l’ordre public. Le collectif «Noo lank» condamne les actes d'agression contre leurs camarades Bayna Guèye et Ousmane Sarr du mouvement « Nitu Deug Valeurs » et Ahmad Sarang Diallo du « Collectif Noo Lank ». Selon le collectif, les activistes scandaient le nom de Pape Alé Niang devant la Primature pour demander pacifiquement sa libération, puisque son état de santé se détériore de jour en jour. Et de rappeler que ses membres n'avaient entrepris aucune action de violence et étaient parfaitement en droit et même en devoir de s’inquiéter de la santé fragile du journaliste. Le collectif prévient que la banalisation de la violence des forces de défense et de sécurité pour casser du citoyen, de l’opposant et de l’activiste est un précédent dangereux qui pourrait mener à des affrontements aux conséquences fâcheuses.

Le G7 décrète un mot d'ordre de grève de 24 heures
Les sept syndicats les plus représentatifs de l’Éducation nationale condamnent le meurtre de Bassirou Mbaye, instituteur à Ndiaffate (Kaolack). Cet assassinat ignoble qui est la énième forfaiture commise sur un enseignant est la preuve irréfutable de la spirale de violences notées contre cette corporation depuis quelque temps, regrette le G7 dans un communiqué reçu à «L’As ». Les syndicalistes interpellent les autorités étatiques pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire afin que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur. Le G7 constate pour le déplorer que les conditions difficiles liées au manque de logement, de sécurité et de protection dans lesquelles évoluent les enseignants dans certaines localités sont souvent à l'origine de ces drames. Le G7 fustige par ailleurs, selon la même source, l'absence de réaction du gouvernement face à la montée en puissance de la violence sous toutes ses formes, occasionnant souvent des agressions physiques contre les enseignants. Les syndicalistes préviennent qu’en cas de persistance de cette violence inouïe contre les enseignants dans l'exercice de leur fonction, ils vont entreprendre des actions d'envergure pour exiger la garantie de leur sécurité. Ainsi, le G7 invite les enseignants à marquer d'une pierre noire cet évènement tragique en respectant le mot d'ordre de grève de 24 heures décrété pour ce jeudi 05 janvier 2023.

La Cnept dit non aux violences faites aux enseignants
Restons avec le meurtre de l’enseignant Bassirou Mbaye qui a suscité la réaction de tous les acteurs de l’éducation, pour dire que la Coalition nationale pour l’éducation pour tous du Sénégal (Cnept), membre de la Consultation Collective des Ong de l’Unesco, n’est pas en reste. Le président du comité exécutif national, Silèye Gorbal Sy, se désole que malgré les nombreux efforts consentis par son organisation et d’autres acteurs de l’éducation pour la pacification de l’espace scolaire et la non-violence contre les enseignants, il y a une réelle menace sur la sécurité des enseignants dans l’exercice de leur noble métier. La Cnept qui travaille inlassablement pour le devenir du système éducatif et universitaire ne saurait cautionner ces actes de violences qui n’honorent pas notre pays, indique M. Sy dans un communiqué. A l’en croire, la violence exercée de façon ignoble devient de plus en plus récurrente chez les enseignants et la dernière en date se trouve être Bassirou Mbaye en service à l’école Théophile Turpin de Ndiaffate, sauvagement tué. Il dit stop à ces comportements malheureux qui n’honorent pas l’école sénégalaise et demande au gouvernement de sécuriser les enseignants et de sanctionner les auteurs de la violence. Pour endiguer ce fléau qui commence à gangrener la bonne marche de la vie scolaire et universitaire, M. Sy propose des actions de sensibilisation de grande envergure.

Lycée Limamou Laye : un professeur menacé de mort et injurié
Ne quittons pas l’école sans signaler un autre cas de violence exercé sur un professeur au lycée Limamou Laye de Guédiawaye. A. W. Touré, professeur de SVT, a été menacé de mort et injurié par une élève accompagnée de sa mère et de son frère dans l’enceinte du lycée. Informés de l’incident, les professeurs du lycée Seydina Limamou Laye ont tenu une assemblée générale. Ainsi, ils ont décidé d'observer un débrayage à partir de 09h00, aujourd’hui et demain ; de suspendre les devoirs standardisés en cours et de ne plus accepter en classe l'élève mis en cause. Les professeurs exigent son renvoi définitif de l’école. Aussi l'assemblée des professeurs demande à l'administration de nommer des professeurs principaux et exige l'organisation des conseils de classes à la fin de chaque année scolaire.

Le collège des délégués de la Sar gèle ses activités au Sntpgs
Le collège des délégués de la Société Africaine de Raffinage (Sar) a décidé de geler ses activités au sein du Sntpgs et de la Cnts-Fc. Pour cause, les travailleurs dénoncent la tenue d'un congrès de Sntpgs sans l'implication de la Sar, ni le respect d'un processus normal d'organisation. Ainsi le collège des délégués fustige le manque de respect et le mépris total dont font preuve les organisateurs de «ce pseudo congrès » à l'endroit du personnel de la SAR et de ses représentants. Les syndicalistes promettent de tirer toutes les conséquences de cette forfaiture ourdie depuis très longtemps pour instrumentaliser le syndicat avec à sa tête des retraités mus uniquement par des intérêts personnels.

Gambie : trois inculpations suite au coup d'État manqué
Le gouvernement gambien a inculpé deux civils et un policier présumés impliqués dans la tentative de coup d'Etat en décembre, a annoncé le porte-parole dans un communiqué. Il s’agit des deux civils, Mustapha Jabbi et Saikuba Jabbi et de l'inspecteur de police Fakebba Jawara qui sont arrêtés le 30 décembre. Ils sont poursuivis pour les chefs de trahison et de conjuration pour commettre un crime, selon le communiqué. Au moins sept militaires ont déjà été arrêtés dans le cadre de cette affaire. En revanche, un responsable du principal parti d'opposition, UDP, et ministre sous Yahya Jammeh (1994- 2017), Momodou Sabally, a été libéré la semaine dernière. Une commission d'enquête, qui doit rendre son rapport à la fin du mois, a été créée pour faire la lumière sur cette tentative de putsch présumée.

Kounkandé et Cie fixés sur leur sort le 11 janvier prochain
Amadou Diouldé Diallo alias Kounkandé, Ibrahima Niass dit «Sant Yalla » et Ibrahima Diamé seront fixés sur leur sort le 11 janvier 2023, date du délibéré. Ils répondaient hier, à la barre du Tribunal de grande instance de Thiès, des délits d’association de malfaiteurs, tentative d'escroquerie et escroquerie au préjudice de A. B. Ndiaye, un Sénégalais vivant aux Etats Unis. Le ministère public a requis deux ans de prison ferme contre les trois prévenus, après avoir requalifié la tentative d'escroquerie retenue contre Kounkandé en complicité de tentative d'escroquerie et écarté le délit d'association de malfaiteurs. Pendant ce temps, la défense a plaidé la relaxe pure et simple et à défaut la relaxe au bénéfice du doute. Les mis en cause sont citées dans une affaire de réalisation d’un portefeuille magique, pouvant permettre d’avoir 500.000 Fcfa par jour.

Menaces de blocage de l’autoroute à péage
Le Syndicat National des Travailleurs des Autoroutes du Sénégal compte bloquer l’autoroute à péage samedi prochain avec un service minimum requis. Cette décision a été prise, selon les responsables du syndicat, suite au refus de leur employeur de respecter le protocole d’accord signé. Il est prévu, dans le protocole, la révision à la hausse des salaires et du contrat d’embauche

Projets présidentiels prioritaires
Le chef de l’Etat tient à la bonne exécution des projets présidentiels prioritaires. En conseil des ministres hier, le Président Macky Sall a demandé́au gouvernement d’avoir une attention spéciale sur la finalisation des travaux du BRT ; la Phase II du TER ; la polyclinique de l’Hôpital principal ; le lancement effectif des travaux du Port multifonction de Ndayane ; les hôpitaux Le Dantec, de Tivaouane et de Saint louis ; l’achèvement de l’Autoroute Mbour Fatick- Kaolack ; le lancement de l’Autoroute Thiès-Tivaouane Saint- Louis et les travaux d’aéroports dans des localités validées.

Évaluation de la campagne de commercialisation de l’arachide
 Restons avec le chef de l’Etat qui a insisté en conseil des ministres sur la campagne de commercialisation arachidière, l’extension des périmètres irrigués et la protection des casiers rizicoles contre les oiseaux granivores. A ce propos, il a demandé au ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté́ alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye d’engager les moyens requis en vue d’intensifier la lutte contre les oiseaux granivores qui menacent les périmètres rizicoles dans la vallée du fleuve Sénégal. Dans le même sillage, le Président Sall a invité́, le ministre de l’Agriculture à accélérer l’aménagement (par la Saed et la Sodagri) de nouveaux périmètres irrigués dans le delta du fleuve Sénégal et à l’Anambé et de procéder à une première évaluation globale de la campagne de commercialisation de l’arachide.

Encadrement des activités liées au fer et a la ferraille
Ne quittons pas le Palais sans souligner que le Président Sall a donné des instructions en vue de l’encadrement des activités liées au fer à béton et à la ferraille. A cet effet, le Premier ministre et le ministre chargé du Commerce sont invités à réunir les acteurs nationaux et les sociétés privées d’exploitation de la ferraille afin d’assurer un encadrement adéquat des exportations et une régulation stricte des activités de collecte et de commercialisation de ce secteur économique émergent au Sénégal. Le chef de l’Etat a aussi demandé d’accorder une vigilance particulière àla qualité du fer à béton avec des activités de contrôle systématique des industries sur le respect des normes, notamment le diamètre, la longueur et le marquage. Par ailleurs, le Président Sall a souhaité l’accélération de la gestion des dossiers des personnes admises à faire valoir leurs droits à une pension de retraite. Il exhorte le Gouvernement de prendre toutes les mesures appropriées pour l’instruction à temps des dossiers des personnes à la retraite en vue de la liquidation immédiate des pensions au niveau de l’Ipres et du Fonds national de Retraite (Fnr). Il rappelle au Premier ministre la nécessité d’engager une réflexion sur la mutualisation des systèmes de retraite pour une évolution vers une Caisse nationale de Retraite.