LES PIQUES DE L'AS DE CE LUNDI

Déclassification de la zone des filaos
Les organisations pour la défense du littoral vont devoir se tenir prêtes. D’après des sources dignes de foi, une réunion regroupant les cinq maires de Guédiawaye, le Cadastre, l’Urbanisme, l’Aménagement du territoire, les autorités administratives a eu lieu mardi dernier à la Gouvernance aux fins de trouver un compromis autour de la question foncière qui défraie la chronique ces derniers jours. D’après des sources de «L’AS», tous ont donné leur accord et désigné Racine Talla comme porte-parole en vue de la déclassification de la zone des filaos. Distante de près d’un demi-kilomètre de la mer, la zone devrait ainsi faire l’objet d’un décret de déclassification. Ce qui permettrait à ces communes de disposer d’une assiette foncière leur permettant par exemple d’y ériger des cités, des écoles et des hôpitaux etc.. En tout état de cause, le dernier mot revient au chef de l’Etat qui a reçu la proposition concertée des autorités administratives, techniques et locales.
Commémoration du 23 juin
Voilà 9 ans, jour pour jour, le peuple sénégalais avait déclenché, au travers d’une exceptionnelle mobilisation, une grande lutte citoyenne contre un pouvoir engagé dans un brutal processus de mise en péril du socle de notre République. L’ancien régime n’avait eu de cesse de malmener notre Charte Fondamentale par le biais d’incessantes agressions, de tripatouillages et d’empiétements permanents. «Les Jeunes, les Femmes, les Responsables et militants de notre Parti, au premier rang desquels le Président Macky Sall, ont fait partie des grands légionnaires de cette bataille politique et citoyenne. Ils s’étaient fortement illustrés et furent agressés avec une rare violence. Mais rien n’y fit ! Leur moral à toutes épreuves les rendait insensibles à toute forme de menaces et de forfaitures. Il est aujourd’hui réconfortant de voir l’essentiel des mobilisés, combattants et vainqueurs du 23 Juin 2011 aux côtés du Président Macky Sall, pour concevoir et bâtir, ensemble, un pays prospère, de Tous et pour Tous ! » ont ajouté les camarades de Moussa Sow en prélude à la commémoration du 23 juin 2011.
Les risques qui pèsent sur le Commissaire Sadio
Continuons avec le 23 juin pour dire que si l’Etat a voulu enquiquiner le commissaire divisionnaire à la retraite, c’est moins pour ses écrits diffusés depuis une semaine que pour des raisons liées à la manifestation du 23 juin. En effet, d’après des sources de L’AS, on soupçonne le commissaire d’être à la tête d’une association nouvellement créée et qui envisage de manifester le 23 juin prochain pour marquer symboliquement cette date annonciatrice de la fin du règne du Pds, mais aussi pour lutter contre le bradage du littoral. Ce n’est donc pas fortuit si les enquêteurs qui ne l’ont même pas invoqué, des troubles à l’ordre public, aient visé l’article 80. Ce ne sera donc pas surprenant que le Commissaire Sadio, convoqué ce soir, soit présenté devant un juge d’instruction dès qu’il sera déféré. Puisque la justice semble avoir perdu la tête, il pourrait connaître le même sort que Cheikh Yérim Seck qui, en réalité, devrait être placé sous mandat de dépôt conformément à la réquisition du procureur qui lie le juge d’instruction en l’espèce. Mais puisqu’il y a un nouveau tailleur à la tête du Ministère de la Justice, il ne faut plus présager de rien. Autant il peut être inculpé et placé sous contrôle judiciaire, autant il peut être libre ou même passer la nuit en prison.
Arriéré de paiement à la Permanence AFP de Thiès
Les progressistes du département de Thiès devaient tenir un point de presse ce week-end à la permanence du parti, sise au quartier SOM, juste en face du lycée Malick Sy, pour marquer l’anniversaire du parti. Mais la rencontre s’est finalement tenue dans un hôtel de la place. Et pour cause, le permanencier a posé sur la table un problème de disponibilité de l’électricité. Au-delà de cet aspect, beaucoup d’interrogations ont été agitées autour du paiement des 140 000 Fcfa mensuels, représentant la location de la permanence. Selon notre source, le ministre Alioune Sarr avait été sollicité pour la prise en charge de la location pendant deux ans, ce qu’il fait régulièrement à travers un virement bancaire. Mais un problème d’arriérés de paiement a été agité récemment et aujourd’hui encore, il y a beaucoup d’interrogations autour de la gestion de ce local du parti.
Un charretiers tue son ami
La bagarre entre deux amis charretiers a viré au drame samedi au quartier Seydou Nourou Tall de la Commune de Yeumbeul-Sud. Un nommé Ndongo aurait tué son ami Bathie Ngada Gningue, âgé de 50 ans et originaire de Khombole. Selon des sources de «L’AS», les faits se sont produits dans l’après-midi du samedi. Le sieur Bathie, à bord de sa charrette, avait croisé son ami qui était également à bord de son véhicule hippomobile. Bathie demande à son ami Ndongo de lui céder le passage. Ce que ce dernier refuse catégoriquement. Il s’ensuit alors des échanges de propos aigres-doux. Et Bathie, se sentant offensé, est descendu de sa charrette pour laver l’affront. Mais Ndongo a bondi de sa charrette pour pousser son ami par terre. Ainsi Bathie tombe et sa tête cogne violemment une pierre. Grièvement blessé, son ami le transporte au poste de santé de la localité avant de rentrer chez lui. Mais à peine a-t-il le dos tourné que Bathie rend l’âme. Informé de la mort de son ami, Ndongo prend la fuite avant d’être arrêté par les limiers du poste de Police de Yeumbeul Sud, à Thiaroye Kaw, tard dans la nuit.
Le SYTJUST décrète une grève de 72 heures
Le syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) durcit le ton. Pour montrer leur détermination, les travailleurs de la justice reconduisent un mot d’ordre de grève de 72 heures couvrant les lundi 22, mardi 23 et mercredi 24 juin. Ils poursuivent la lutte après une semaine de grève, tout en dénonçant le mutisme du ministre de la Justice. Pour le bureau exécutif national du Sytjust, l’attitude de dédain du ministre de la Justice est un motif de détermination des travailleurs de la Justice pour leurs aspirations à la dignité et au bien-être par le travail. Il invite le Garde des Sceaux, Me Malick Sall, à mettre en œuvre le protocole d’accord du 17 octobre 2018, la publication au Journal officiel des décrets et l’organisation des formations au Centre de formation judiciaire.
Les armes volées au bureau des douanes de Moussala
Les investigations des gabelous ont été fructueuses. En effet, les armes volées au bureau des douanes de Moussala, à la frontière avec le Mali, ont été retrouvées dans la nuit du samedi au dimanche. Des délinquants s’étaient emparés des armes avant de disparaître dans la nature. Ce qui constituait une sérieuse menace pour la sécurité des populations. Finalement, les douaniers ont réussi à mettre la main sur ces armes. Par ailleurs, des voix s’élèvent de plus en plus dans cette contrée pour solliciter du gouvernement, et dans les meilleurs délais, un cantonnement militaire à Moussala. Puisque l’insécurité y est en train de prendre des proportions inquiétantes.
3 Sénégalais portés disparus dans le fleuve Sénégal
Ils ne sont plus. Las d’attendre leur rapatriement par l’Etat du Sénégal, trois de nos compatriotes bloqués à Rosso Mauritanie depuis le début de la pandémie du Covid-19 ont pris le risque de traverser clandestinement le fleuve Sénégal qui constitue la frontière des deux pays. Mais ils ne sont pas encore arrivés à destination. Nos trois compatriotes sont ainsi portés disparus dans le fleuve depuis vendredi dernier. Les autres Sénégalais bloqués en Mauritanie ont envahi hier le bac qui assure la traversée pour réclamer leur rapatriement.
Abdoulaye Diop aux artistes musiciens
A l’occasion de la célébration de la fête de la musique dans un contexte de pandémie de Covid19, le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, adresse un message de soutien aux artistes musiciens. Il rappelle dans sa note que les mesures indispensables au combat vital contre la pandémie de Covid-19 imposent cette année un état d’urgence sanitaire se traduisant entre autres par le couvre-feu, le confinement ou encore l’exigence de la distanciation physique. Toutes ces exigences, dit-il, sont incompatibles avec les rencontres chaleureuses et les grand-messes de bonheur qu’ont toujours apportées les célébrations antérieures de la Fête de la musique. La fête de la musique est une célébration de l’universalité et une contribution décisive au développement économique et à l’épanouissement social des nations.
Plaidoirie pour Karim Xrum Xax
Le Forum du Justiciable est préoccupé par la santé des détenus malades, plus particulièrement celle de l’activiste Abdou Karim Guèye alias Karim Xrum Xax. Le président du Forum du Justiciable, Boubacar Ba, interpelle les autorités sur le caractère fondamental du droit à la santé et celles judiciaires ; et que pour des raisons humanitaires, aucun détenu ne devrait être maintenu en détention si son état de santé physique ou mentale est durablement incompatible avec la prison. Le Forum du Justiciable, informé de la dégradation de l’état de santé de Karim Xrum Xax, attire l’attention des autorités sur la prise en charge des détenus malades. Boubacar Ba souhaite le transfert de Karim Guèye au pavillon spécial, voire sa libération si son état de santé nécessite des soins particuliers et un suivi en dehors du milieu carcéral. A l’en croire, une telle mesure doit également être étendue à tous les détenus atteints de maladies graves.
Grève de la faim des membres du front «doyna»
Ils vont mettre en exécution aujourd’hui leurs menaces. Après plusieurs alertes et actions judiciaires, les membres du collectif des victimes de démolition et de spoliation de terrains, vont recourir à l’ultime arme. En effet, le front multi-luttes «Doyna» entame aujourd’hui une grève de la faim. Le collectif est constitué des victimes de démolition de 253 maisons de Gadaye, les victimes de Guereo, des travailleurs de Pcci, des travailleurs de ABS, les victimes de Afup Canada, des habitants de Terme Nord, de Reendo, Bossea, de Kiniabour/Sindia et des jeunes réformistes de la zone nord.
Tableau Walo de Saint-Louis
Les populations du quartier Pikine Tableau Walo de Saint-Louis ont effectué hier une sortie au vitriol pour dénoncer la situation de leur terroir. Elles dénoncent le déversement des égouts dans le quartier et surtout la prolifération des tas d’ordures. Les jeunes de ce quartier Pikine de Saint-Louis ont déversé leur bile sur les autorités locales. Ils ont battu hier le macadam pour déplorer les conditions de leur localité. A l’occasion d’une action citoyenne, les contestataires signalent que leur quartier est laissé en rade, estimant que cette situation «ne peut plus continuer». Par la voix de leur porte-parole, Mouhamed Lamine Mbodj, ils fustigent l’inefficacité des opérations de curages de canaux par l’office national de l’assainissement (Onas) et la canalisation défaillante. Il signale que les trois mosquées et le poste de santé du quartier sont dans un piteux état. Pour les jeunes, le moment est venu d’agir et de prendre leur destin en main. Selon M. Mbodji, dorénavant, ils ne compteront que sur leurs propres moyens parce qu’ils en ont marre des promesses jamais tenues. Ils s’engagent à nettoyer le quartier toutes les quinzaines.
Déboulonnement de la statue Faidherbe
Les commentaires continuent sur le déboulonnement de la statue de Faidherbe qui trône sur la ville de Saint-Louis. L’imam ratib Cheikh Tidiane Diallo a appelé au changement des noms des rues et avenues. Le religieux a aussi demandé à ce que la statue Faidherbe soit déboulonnée.Il a fait la demande lors de la grande prière du vendredi, devant les fidèles. «Ces statues et rues doivent être rebaptisées. Le Sénégal a d’illustres figures qui peuvent prêter leurs noms comme Cheikh Omar Foutiyou Tall, El Hadji Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, Cheikh Moussa Camara et Thierno Souleymane Baal qui ont fait tant de choses pour le pays. Eux au moins méritent que l’on donne leurs noms à des rues, des statues, etc. Mais prendre un étranger qui, en plus, a tué près de 20 000 Sénégalais en 8 mois, selon le Professeur Iba Der Thiam, et lui donner des noms de quartiers, statue…, cela fait mal», a-t-il dit.