LES PIQUES DE L'AS DE CE LUNDI

Macky à l’écoute du Conseil constitutionnel
Après avoir franchi l’étape de la proclamation provisoire des résultats de la Présidentielle du 24 février, consacrant la réélection de Macky Sall pour un second mandat avec 58,27% des suffrages, le nouveau Président réélu est désormais à l’écoute du Conseil constitutionnel. Naturellement à l’issue de leur délibération attendue ce lundi ou mardi prochain au plus tard, les «7 sages» vont confirmer la réélection du Président sortant. En effet, il s’agit là de la dernière étape qui va boucler définitivement et pour cinq encore ce long processus électoral.
Prestation de serment de Macky attendue le 2 avril
Beaucoup se demandent si Macky Sall peut prêter serment dès la publication des résultats officiels définitifs par le Conseil constitutionnel. «L’As», qui suit cette question de très près, a interrogé beaucoup De spécialistes qui expliquent les risques liés à son installation avant la fin de son mandat de sept ans qui court jusqu’au 2 avril 2019. C’est seulement après cela que le nouveau chef de l’État réélu va Prêter serment devant le Conseil constitutionnel. S’il prête serment avant, il risque de chambouler le Calendrier républicain qui veut que l’élection présidentielle se tienne le dernier dimanche du mois de février de l’année électorale. Si par exemple en 2024, il y a un deuxième tour, la fin du mandat du Président sortant arrivera à terme avant l’élection du prochain Président. Ce qui veut dire que le second Mandat du Président Macky Sall ne débutera que le 2 avril prochain. Une chose est sure, une prestation de serment avancée empiéterait naturellement sur le calendrier électoral, notamment la Présidentielle de 2024 qui se tiendra le dernier dimanche de cette année-là.
Quid de la formation du gouvernement ?
Faites vos jeux ! Macky Sall va-til chambouler son gouvernement ou bien reconduira-t-il la même équipe? Nous donnons notre langue au chat. D’autant que l’actuel Premier ministre Mouhammad Boun Abdallah Dionne peut rester, comme il peut être remercié. C’est 50/50. Pour ce qui est de son équipe, il y aura forcément des départs, mais pour l’essentiel certains poids lourds seront maintenus dans le gouvernement. En attendant, les supputations vont bon train et les ministres sortants doivent se trouver un bon boukhaba (marabout), tout comme les prétendants qui piaffent de siéger au Conseil des ministres. Affaire à suivre…
Saloum Dieng tire sa révérence
L’artiste chanteur Saloum Dieng, décédé dimanche à l’âge de 80 ans, était un patrimoine national pour avoir contribué à la vulgarisation de la musique du Saloum, connue sous le nom de «Ndaga», a déclaré, le maire de Ndoffane (Kaolack, centre), SambaNdiaye. «Saloum Dieng était un patrimoine de Ndoffane et je peux dire national. Etil est un des précurseurs du folklore local Ndaga qu’il a contribué à vulgariser», a dit à l’«Aps» Samba Ndiaye, soulignant entretenir de «très bonnes relations avec l’artiste». Le maire se dit «très attristé» par la disparition de cet homme à qui il a tenu à «rendre un vibrant hommage» au nom de ses administrés après l’avoir fait de son vivant par une décoration. Saloum Dieng a été inhumé dimanche à Ndoffane où il a vécu les derniers moments de sa vie.
Saloum Dieng tire sa révérence (bis)
Saloum Dieng est né àDiao Bambali dans le département de Kaffrine où il a fait ses humanités. Il a ensuite émigré à Medina Sabakh dans le département de Nioro où vit une partie de ses parents.Vers les années 70, l’auteur de la célèbre chanson «amoul guer amoul gueweul» a fait le tour du Sénégal et de certains pays européens avec son groupe mythique. Ndoffane est un grenier d’artistes avec lesquels la municipalité entretient les meilleures relations, a rappelé son maire. A l’en croire, cette commune du département de Kaolack a donné au monde des arts la défunte cantatrice Seynabou Niang, le célèbre joueur de kora Abdoulaye Socé et la chanteuse Amy Socé. Chevalier de l’ordre du mérite en 2002, il est l’auteur de plusieurs tubes rendus célèbres par des musiciens de renom comme Pape Diouf ou Youssou Ndour.
Décès du frère de Mimi Touré à Kaolack
L’envoyée spéciale du Président Macky Sall, Aminata Touré, est frappée par le deuil. Elle vient de perdre un de ses frères du nom de Mara Touré, qui était par ailleurs un joueur de football de la Jeunesse amicale de Kaolack. Mara Touré est décédé samedi matin. Le défunt était aussi le grand-frère de l’ancien international, Alpha Touré, qui fut capitaine de la JeanneD’arc deDakar. Il a été inhumé samedi dernier à Kaolack. La Rédaction de «L’As» présente ses condoléances à l’ancien Premier ministre Aminata Touré et à sa famille éplorée.
Seydi Gassama réclame la libération des jeunes de Idy2019
Les défenseurs des droits de l’homme continuent de dénoncer les arrestations de jeunes de l’opposition. LeDirecteur Exécutif de la Section Sénégalaise d’Amnesty International rappelle que le droit à la liberté d’expression et le droit de manifester de façon pacifique sont garantis par la Constitution et les traités régionaux et internationaux de droits humains dont l’Etat du Sénégal est partie. Seydi Gassama réclame la libération de tous les jeunes de la coalition Idy2019. A l’en croire, nul ne peut être jugé et emprisonné pour avoir exercé ces droits. Pour Seydi Gassama le rappeur Karim Xrum Xax et les militants de la coalition IDY2019 arrêtés les 26 et 27 février doivent être libérés immédiatement et sans condition.
La COS/M23 dénonce les arrestations de jeunes opposants
La Commission Orientations et Stratégies COS/M23 se joint à ce concert d’indignations des défenseurs des droits humains pour dénoncer à son tour, les arrestations tout azimut de citoyens sénégalais ces derniers jours. Abdourahmane Sow alerte les autorités des dangers qu’encoure le Sénégal en termes de stabilité et de paix sociale. Il interpelle le régime de Macky Sall sur l’impertinence de tels agissements, notamment la répression et l’intimidation de membres de l’opposition, surtout en cette période post-électorale très tendue. Ainsi la Cos/M23 exige des autorités la libération immédiate de nos concitoyens, dont la privation de liberté conforte encore une fois nos craintes d’une gouvernance dictatoriale dictée par un Etat policier, qui met à terre les fondements de la démocratie et des libertés. La Cos/M23 exprime sa solidarité aux victimes, aux jeunes et aux femmes pour la majorité et s’engage encore une fois contre la dictature, l’intimidation et les abus de pouvoir.
Fada revendique la victoire de Bby à Darou Mousty
Le leader de LDR/Yessal a tenu une assemblée générale samedi dans son fief,Darou Mousty, pour évaluer l’élection présidentielle. Devant ses militants, Modou Diagne Fada a revendiqué la victoire du candidat Macky Sall à Darou Mousty. Il a souligné que cette cité religieuse n’est jamais tombée dans l’escarcelle de Benno Bokk Yakaar depuis l’avènement du Président Macky Sall à la magistrature suprême. Aussi, fait-il, remarquer que c’estla première que le Président Macky Sall sort victorieux dans le département de Kébémer avec une majorité absolue 52.4%. Modou Diagne Fada s’attribue alors ce renversement de tendance. Chiffres à l’appui, il soutient que lors des dernières élections locales, la mouvance présidentielle avait obtenu 26 204 voix dans le département de Kébémer soit 42% des suffrages. En plus, Benno avait perdu la commune de Darou Mousty aux élections de 2012, au référendum de 2014 et aux législatives de 2017
Aïssata Tall Sall pour la dissolution de l’Assemblée nationale…
La présidente du mouvement «Oser l’avenir» milite pour la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation d’élections législatives anticipées. M Aïssata Tall Sall a défendu cette posture hier sur les ondes de la «Rfm», à l’émission Grand Jury. Elle a justifié sa proposition par un souhait d’ajuster le calendrier électoral afin que toutes les élections se tiennent pendant la même période pour sortir le pays d’une campagne permanente. Selon la célèbre avocate, depuis cinq ans le Sénégal est sur un rythme soutenu de campagne électorale et on ne va pas s’en sortir. Elle souhaite qu’on remette les compteurs à zéro pour qu’on organise les élections une fois par cinq ans à la fois législatives, locales et présidentielle. C’est pourquoi, elle est favorable à des législatives anticipées en 2019, mais dit-elle, pas pour les raisons que les gens invoquent.
…et n’exclut pas de se présenter à la présidentielle de 2024
La mairesse de Podor à qui certains prédisent la mort politique ne renonce pas encore à ses ambitions présidentielles. Déçue quand même d’être recalée à cause du parrainage à la présidentielle de 2019, Me Aïssata Tall opte désormais pour la présidentielle de 2024. Elle ne compte pas abandonner ses combats qui sont justes et légitimes. «Si Dieu me prête longue vie et si je suis dans les conditions de le faire», a t-elle répondu sur son éventuelle candidature. Car, il est temps, à ses yeux, que les femmes assument cette responsabilité au Sénégal.
Issa Sall liste les manquements de la Cena
Le porte-parole de la Commission Electorale Nationale Autonome (Cena) a relevé hier les manquements de l’organe de contrôle et de supervision du processus électoral. Invité de l’émission «Jury du dimanche» sur «I-Radio», Issa Sall reconnaît qu’ils ne sont pas exempts de tout reproche, mais la Cena a fait son travail. Peut être, avoue le porte-parole de la Cena, ils ont manqué de communiquer suffisamment, d’avoir une certaine ouverture avec les partis politiques par exemple d’aller vers eux plutôt que d’attendre qu’ils viennent vers eux etc. mais selon Issa Sall, on ne peut pas reprocher à la Cena de n’avoir pas fait son travail, c’est-à-dire contrôler le processus électoral puisqu’elle a été présente de l’inscription jusqu’à la proclamation des résultats provisoires. Issa Sall précise, par ailleurs, que les résultats provisoires sont conformes à ceux dont dispose la Cena
Yoff réplique à Moustapha Cissé Lo
La guerre de positionnement a repris de plus entre responsables de l’Alliance pour la République (Apr) de Dakar. La sortie médiatique du président du Parlement de la Cedeao, Moustapha Cissé Lo revendiquant la victoire du candidat Macky Sall à Yoff est considérée comme une offense au ministre Abdoulaye Diouf Sarr par les partisans de ce dernier. La réplique des militants de l’édile de Yoff ne va pas tarder. En fait, on annonce un point de presse de dignitaires et notables de Yoff, aujourd’hui dans l’après-midi pour répondre aux attaques de Moustapha Cissé Lo. Ça va barder
Abdoul Mbaye
Informé des conditions dans lesquelles des jeunes et des femmes ont été arrêtés par les forces de police, au lendemain de la publication des résultats de l’élection du 24 février, le Bureau politique de l’Act réclame leur libération immédiate. L’instance dirigeante du parti de Abdoul Mbaye rappelle que le seul tort de ses femmes est d’avoir organisé un concert de casseroles. Elle fustige « ces attitudes d’intimidation, qui n’honorent pas un régime, certes aux abois, mais qui vient tout de même d’obtenir sa reconduction pour cinq autres années ». «Le combat de reconquête de nos acquis démocratiques en danger vient de commencer ; il repose sur le rassemblement de toutes les forces vives de la nation pour être mené à terme. Alors pourra venir le moment de la reconstruction de notre cher Sénégal », lit-on en définitive dans le communiqué de l’Act parvenu à «L’As».
L’Act prépare ses jeunes aux Locales 2019
L’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) se prépare déjà aux élections locales de 2019. Conscient que les vraies ruptures dont le Sénégal a besoin seront portées par sa jeunesse, le Bureau politique de l’Act a décidé de consacrer la promotion des jeunes à la faveur des prochaines élections locales. Elles seront l’occasion de prolonger les actions citoyennes et de proximité dans lesquelles ils sont déjà engagés, leur donnant également l’opportunité de l’apprentissage de la «politique autrement».