LES PIQUES DE L'AS DE CE MARDI

Le fils d’une responsable politique périt en mer
Malgré les ravages que font la mer méditerranéenne et le désert, les jeunes de la banlieue continuent d’émigrer clandestinement. Même les enfants de responsables du parti au pouvoir ne sont pas épargnés par le phénomène. A Yeumbeul-Sud, le fils d’une responsable de l’Alliance pour la République (Apr), Salla Guèye, a péri le 25 novembre en mer. Marchand ambulant de son état, Serigne Mbacké Ndiaye voulait rallier l’Espagne par la Méditerranée. L’embarcation qu’il a prise s’est disloquée en pleine mer. En plus de Serigne Mbacké Ndiaye, ses compagnons Modou Mactar Ndiaye, Cheikh Tidiane Seck et Bassirou Wade sont également décédés par noyade. C’est le week-end dernier que leurs parents ont été informés du drame. Dans le désarroi, les familles des victimes sollicitent l’appui de l’Etat pour le rapatriement des corps.
Bougane raille le régime
C’est le 1er décembre 2018 que Bougane Guèye Dany organisait au stade Amadou Barry de Guédiawaye son investiture pour la présidentielle de février 2019. Pour marquer le premier anniversaire de cet évènement, le leader de Gueum Sa Bopp s’est fendu d’un communiqué dans lequel il se confond en remerciement à l’endroit de ses sympathisants. A la suite de cela, il a lancé des piques au régime de Macky Sall en déclarant : «Aujourd’hui, un an après, le choix de 58% des Sénégalais de reconduire Macky Sall, en guise de cadeau d’anniversaire pour son investiture, c’est une augmentation du prix de l’électricité que l’on nous sert». Un tantinet provocateur, il rappelle aux populations qu’il les avait prévenues, après leur choix de la continuité. Le conseil qu’il leur avait donné est le suivant : «Gooré lenn rek nak, té muñ» (Ndlr : restez dignes et supportez).
Bougane raille Macky (bis)
Avec l’entrée en vigueur de la hausse du prix de l’électricité le 1er décembre dernier, indique le patron du Groupe D-Médias, le consommateur sénégalais va payer «le pillage de la Senelec» qui, selon lui, a vu sa masse salariale passer de 30 à 57 milliards Cfa entre 2015 et 2018. «D’une Senelec exportatrice d’électricité et excellemment bien gérée par l’actuel ministre Makhtar Cissé – avec un bénéfice net de 25 milliards Cfa, on est passé à une Senelec nécessiteuse de 12 milliards Cfa pour parer à l’essentiel. L’avenir étant le meilleur des juges, demandons-nous où sont passés les hommes politiques de ce pays pour aborder la question de la hausse de l’électricité ?» Ce qui révulse le plus Bougane Guèye Dany, c’est que sur des questions politiques comme le report des Locales, les hommes politiques ont su accorder leurs violons, au moment où ils observent un silence complice sur la hausse du prix de l’électricité.
Retard de la dépollution de la baie de Hann
Serigne Mbaye Thiam a été interpellé hier sur le retard de la dépollution de la baie de Hann. Dans sa réponse, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement explique le retard par le souci de transparence du dossier. «Quand nous avons fait le premier appel d’offres, il y a eu un recours qui a poussé l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (Armp) à arrêter la procédure. C’est ainsi que les bailleurs de fonds qui devaient financer ce projet se sont retirés. Des évaluations ont été faites par la suite pour confier les travaux à une entreprise, mais un recours a été une nouvelle fois introduit par un des soumissionnaires. Actuellement, l’Armp n’a pas encore rendu sa décision. C’est seulement ce qui nous retarde», s’explique Serigne Mbaye Thiam qui, cependant, rassure que l’argent est disponible et que les études ont été également faites.
Le Cusems en débrayage aujourd’hui et demain
Le Cusems entame un mouvement d’humeur à partir d’aujourd’hui. Les enseignants affiliés à ce syndicat observent un débrayage aujourd’hui (mardi 3 décembre) et demain (mercredi 4 décembre) à partir de 09 heures. Ils exigent le paiement des indemnités de correction des examens. Pour rappel, le gouvernement s’était engagé à payer les indemnités de déplacement et de correction au plus tard en fin novembre.
Macky Sall réceptionne le 2e avion d’Air Sénégal
La compagnie Air Sénégal renforce sa flotte. Le Président Macky Sall va réceptionner le deuxième Airbus 330 Néo de la compagnie nationale, demain mercredi 4 décembre, à l’occasion d’une cérémonie au Pavillon présidentiel de l’Aéroport International Blaise Diagne (Aibd), en présence du ministre du Tourisme et des Transports Aériens Alioune Sarr. Le nouvel appareil, déjà baptisé Sine-Saloum, est un des piliers du projet visant à faire du Sénégal le premier hub régional multiservices. L’acquisition de ce deuxième A330-900Néo va, en effet, permettre à Air Sénégal SA d’ouvrir de nouvelles lignes vers Genève, Londres, New York, Washington entre autres en 2020, mais surtout de promouvoir la destination Sénégal. Par ailleurs, pour montrer l’importance de ce nouvel appareil dans le dispositif de croissance d’Air Sénégal SA, le ministère du Tourisme et des Transports Aériens prévoit, au-delà de la cérémonie de réception, une série de manifestations pour partager avec l’opinion les grands axes de la politique du gouvernement en la matière.
6e édition de la «ziarra» Omarienne
En perspective de la «ziarra» annuelle de la famille omarienne prévue les 10 et 11 janvier prochains, le Gouverneur de Saint-Louis, El Hadji Bouya Amar, a présidé le traditionnel Comité régional de développement (Crd). Le Khalife de la famille omarienne Thierno Bachir Tall a été représenté à la réunion par son jeune frère Thierno Hadjibou Tall.
Le Permis de conduire biométrique est illégal et dangereux
L’association des Utilisateurs des Tic (Asutic) trouve scandaleuse l’introduction du permis de conduire biométrique en plus d’être médical. Dans un communiqué parvenu à «L’AS», elle qualifie le projet «d’illégal, coûteux, excessif, intrusif et dangereux». Pour elle, il s’agit d’un fichier à la puissance jamais atteinte dans ce pays, sans aucune étude d’impact sur la vie privée des Sénégalais. Selon les membres de l’Asutic, aucun pays démocratique au monde n’a osé franchir ce pas compte tenu des dangers pour la sécurité nationale et les droits fondamentaux des citoyens. «La Direction des transports routiers a eu le toupet de réunir dans un seul fichier centralisé, en plus du groupe sanguin, le nom de famille, les prénoms, la date et le lieu de naissance, le genre, l’image numérisée du visage, des empreintes digitales, la signature et le domicile ou la résidence du titulaire. En plus, cette base de données biométrique et médicale n’est pas hébergée par les services de l’Etat du Sénégal. L’Association s’inquiète que ce fichier centralisé, ayant dans une première étape 1 100 000 données biométriques et médicales, à terme 3 millions, est probablement entre les mains de la société privée étrangère qui a gagné ce marché de 10 milliards Fcfa pour la production et la gestion des titres de transport biométriques sécurisés. L’Asutic estime que la Direction des Transports a violé la loi sur la Protection des données à caractère personnel.
Personnes vivant avec un handicap
Le Sénégal, à l’instar de la communauté internationale, va célébrer ce mardi la Journée Internationale des Personnes handicapées. La présidente de la section communale de Saint-Louis des personnes vivant avec un handicap, Diaw Guèye, liste les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Selon elle, les infrastructures ne sont pas inadaptées aux personnes vivant avec un handicap. Comptable à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, elle trouve que l’autonomisation des femmes handicapées est loin d’être une réalité. Jugeant timide la prise en charge sanitaire des personnes handicapées, elle révèle que les femmes vivant avec un handicap éprouvent d’énormes difficultés par rapport à la santé de la reproduction et accouchent le plus souvent par césarienne. Diaw Guèye dénonce la non-application de la Loi d’Orientation Sociale. Elle estime que l’enrôlement pose problème pour ce qui est des programmes de filets sociaux comme la carte d’égalité des chances, les bourses de sécurité familiale et la couverture maladie universelle.
Echec de la rencontre entre Serigne Mbaye Thiam et les travailleurs
Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, après avoir défendu le projet de budget de son département ministériel à l’Assemblée nationale, a rencontré hier l’ensemble des secrétaires généraux de syndicats pour trouver une solution. Mais la montagne a accouché d’une souris. Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement n’a pas trouvé un consensus avec les syndicalistes. Le gouvernement a campé sur sa position. Pour Serigne Mbaye Thiam, les travailleurs ne peuvent pas avoir plus de 10% du capital de Suez. Alors que ces derniers exigent 15%. Les deux parties ont promis de se retrouver à nouveau aujourd’hui dans l’après-midi pour essayer de trouver une solution. Auparavant, les responsables syndicaux vont rendre compte dans la matinée aux travailleurs des propositions du gouvernement.
Les réquisitions sapent la grève
Les travailleurs de la Sénégalaise des eaux (SDE) ont entamé hier une grève de 72h pour exiger l’achat de 15% du capital de la nouvelle société Suez. Le secrétaire général de l’UTIS, Oumar Sy, s’est félicité de l’attitude des travailleurs qui ont suivi le mot d’ordre à 98%. Dans les agences, selon M. Sy, le mot d’ordre a été respecté à 100%. Mais le mouvement d’humeur a été sapé par les nombreuses réquisitions servies à certains travailleurs. Oumar Sy dénonce un abus d’autorité. Parce que, dit-il, c’est la police qui a appelé certains travailleurs pour les informer de leur réquisition. Alors que seul le gouverneur, dit-il, est habilité à le faire. Il informe que des Préfets ont réquisitionné également d’autres travailleurs. Il s’agit à ses yeux d’une intimidation. D’ailleurs, les syndicats vont se plaindre au niveau du Bureau international du Travail.
Direction générale de la SDE
La Direction Générale de la Sénégalaise des eaux (SDE) a respecté ses promesses. La grève des travailleurs de la SDE n’a pas eu d’impacts sur la production et la distribution d’eau potable de même que le fonctionnement des agences commerciales à Dakar et dans les régions. Elle a pu sécuriser les ouvrages et le réseau. Ce qui fait que les ménages n’ont pas ressenti la grève.