LES PIQUES DE L'AS DE CE MARDI

Erdogan à Dakar depuis hier
Le Président turc est arrivé à Dakar hier, vers 22 heures, où il a été accueilli par le ministre d’Etat Secrétaire général de la Présidence de la République Mahammad Boun Abdallah Dionne. Il est prévu un point de presse aujourd’hui entre Erdogan et Macky Sall sur la situation des relations entre le Sénégal et la Turquie et le renforcement du cadre juridique de coopération. Macky Sall se trouvait en Allemagne où moment où nous mettions sous presse, mais il est attendu à Dakar vers 3 heures du matin.
Abdoulaye Diouf Sarr à Fann et Albert Royer
Pour avoir une idée de l’application des mesures prises pour une gestion des urgences en début d’année, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a effectué hier une visite au centre hospitalier universitaire de Fann et à l’hôpital d’enfants Albert Royer. Au terme de sa visite, Abdoulaye Diouf Sarr pense qu’il y a une nécessité d’accompagner ces structures sanitaires. Il promet de relever le plateau technique et de renforcer les ressources humaines. Le ministre de la Santé reconnaît que l’hôpital Fann par exemple manque d’infirmiers. Quant à l’hôpital Albert Royer, il promet de le doter en ambulances. Pour ce qui est de la prise en charge des urgences, Abdoulaye Diouf Sarr informe que le dispositif est en marche, mais ils ne vont pas dormir sur leurs lauriers.
Proxénétisme à l’hôtel Milano
Après avoir érigé l’hôtel Milano avec toute la paperasse règlementaire, Birane Niang l’aurait transformé en lieu de proxénétisme. Il y hébergeait, d’après les accusations, des travailleuses du sexe qui occupaient toutes les 17 chambres du bâtiment. Avisés des activités de Monsieur Niang, les gendarmes de la Section de Recherches ont fait une descente sur les lieux. A l’entrée du bâtiment, les pandores ont trouvé un gardien qui contrôle les entrées et oriente la clientèle. Son travail consiste également à demander aux prostituées l’option de location qui les intéresse. Dès qu’elles entrent dans leur chambre, les filles disposent de plusieurs téléphones portables dont les numéros sont publiés dans de nombreux sites internet. Ainsi, à longueur de journée, elles reçoivent des clients avec la complicité du propriétaire de l’immeuble.
Proxénétisme à l’hôtel Milano (bis)
Arrêté pour proxénétisme, Birane Niang a nié les faits qui lui sont reprochés. Jugé en première instance, il a été relaxé. Une décision contestée par le ministère public qui a interjeté appel. Devant la Cour d’Appel de Dakar où il répondait des chefs de proxénétisme et blanchiment de capitaux, Birane Nang, opérateur économique, dit être propriétaire de l’hôtel Milano. C’est en 2015 qu’il a obtenu une licence d’exploitation de l’autorité administrative. Les gendarmes, dit-il, lui ont demandé le certificat de mariage des clients qui logent dans l’hôtel. «Je n’ai blanchi aucun argent. Il n’y a aucune activité de prostitution déguisée dans mon hôtel. Les studios étaient loués à 25 000 Fcfa, et les chambres entre 15 000 et 20 000 francs», s’est-il défendu. Pour l’avocat du prévenu, Me Assane Dioma Ndiaye, «les filles de joie ont dit qu’elles ne connaissent pas le mis en cause. Dans tous les hôtels, vous prenez une chambre munie d’une carte d’identité». Aussi, a-t-il sollicité la restitution de sa voiture Toyota avant d’ordonner le déblocage de son compte à la Cbao et à la BOA et la restitution de ses numéraires emportés par les gendarmes lors de leur perquisition. Le jugement sera rendu le 3 février prochain.
Des Sénégalais en détresse à Wuhan
Plusieurs pays ont mis en place un plan de rapatriement de leurs ressortissants en Chine pour les préserver du coronavirus qui y est en train de faire des ravages. Le Sénégal traîne encore le pas alors que ses ressortissants vivant à Wuhan (épicentre du coronavirus) seraient en détresse, d’après le président de l’Ong Horizon Sans Frontières. Boubacar Sèye renseigne dans un communiqué que 12 de nos compatriotes résidant actuellement à Wuhan ne savent plus à quel saint se vouer, alors que la ville est mise en quarantaine depuis des jours. «Nos compatriotes sont très fatigués en ce moment et souhaitent un rapatriement dans les meilleurs délais comme sont en train de le faire d’autres pays pour leurs ressortissants », a déclaré la président de Horizon Sans Frontières. Il suggère à l’Etat du Sénégal de mettre en place une cellule de crise avec un numéro vert pour nos compatriotes établis en Chine.
Cisse Lô médiateur en Gambie
La répression de la marche des «3 years Jotna» préoccupe le Parlement de la Cedeao. En session en Gambie, le président dudit Parlement, Moustapha Cissé Lo et ses collègues sont en train de jouer les bons offices au pays de Adama Barrow pour préserver la paix, la stabilité et promouvoir le dialogue dans le respect. Le parlementaire de la Cedeao, Abdoulaye Wilane, dira que toutes les parties sont conscientes du caractère prépondérant de la légalité constitutionnelle et de l’impérieuse nécessité de dialoguer sérieusement pour rester dans le sillage de la démocratie, le développement et l’intégration. A ce propos, Moustapha Cissé Lo a reçu en audience le leader de UDP, Ousainou Darboe qui multiplie les sorties pour demander au Président Barrow de quitter après avoir bouclé ses trois ans de transition. Les parlementaires de la Cedeao s’investissent ainsi pour la paix et la stabilité de la Gambie dans le cadre de la légalité constitutionnelle et la promotion d’un Dialogue national et politique sincère.
Le Synpics soutient les travailleurs de la Rts
Le Synpics est très préoccupé par la tension à la Radio Télévision Sénégalaise (Rts) où les travailleurs réclament le départ du responsable des ressources humaines. Selon le secrétaire général du Synpics, Bamba Kassé, il y a eu un déploiement de forces de l’ordre à l’intérieur comme à l’extérieur du siège de la Rts. A l’en croire, des journalistes de la presse privée qui devaient couvrir les activités du Syndicat de la Rts, ont été interdits d’accès au lieu. BambaKassé invite les autorités policières au respect du droit de manifester et la liberté d’expression.
Abdoulaye Seck voulait se faire payer son argent par le sexe
Une rocambolesque affaire de viol a été jugée, hier, devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Abdoulaye Seck, la quarantaine, vend des tissus et des effets de toilettes. N’ayant pas de magasin, ce vendeur d’étoffes de haute facture livre ses produits à ses clients ; charge à ces derniers de payer suivant un échéancier. Ce procédé de vente appelé « Bëcëk» en ouolof est une forme de prêt à travers laquelle le client paie son fournisseur suivant un échéancier, après avoir acquis le produit. Monsieur Seck, qui s’active dans ce business, avait l’habitude de commercer de cette manière avec Déguéne Diop. Au fil des années, le vendeur et la dame ont eu à établir une relation de confiance. Ainsi, à chaque fois qu’Abdoulaye Seck fournissait des produits à Déguéne Diop, celle-ci payait par tranche via sa fille Ndèye Coumba. Mais un jour, Abdoulaye Seck proposa des rapports sexuels à la place de l’argent qu’elle versait quotidiennement. A en croire Déguéne Diop, sa fille, Ndèye Coumba a refusé catégoriquement avant de venir se plaindre à elle. Surprise et furieuse, elle décide de ne plus payer sa dette estimée à plus d’un million de francs Cfa.
Abdoulaye Seck voulait se faire payer son argent par le sexe (bis)
Ne pouvant plus supporter cet état de fait, Abdoulaye Seck est allé défoncer la porte de la dame. Mais devant la barre, le prévenu a balayé d’un revers de main de telles allégations portées à son encontre. Toutefois, à l’enquête préliminaire, le prévenu avait bel et bien proposé des rapports sexuels aux plaignantes pour effacer les dettes. Les enquêteurs révèlent que le prévenu est retourné le 21 janvier à minuit et a défoncé la porte de la chambre de la dame. En plus, dans le procès-verbal, il est mentionné que le prévenu a déclaré qu’il avait des djinns qui le forçaient à entretenir des rapports sexuels. Et qu’il ne pouvait pas résister aux filles. Répondant aux questions du procureur, le prévenu déclare que les accusations de la plaignante sont fausses. Le mis en cause affirme qu’il n’a jamais proposé d’entretenir des rapports sexuels avec qui que ce soit. Il a également soutenu qu’il n’est pas entré dans la chambre de Ndèye Coumba. Pour lui, ce sont des stratagèmes quelles ont mis en œuvre pour ne pas payer l’argent. « Quand je suis venu chez elles, il y avait des personnes devant la maison. Donc, je ne pouvais pas leur proposer des séances de jambes en l’air. J’ai deux femmes», a-t-il soutenu. Le procureur, dans son réquisitoire, estime qu’il n’y a pas eu de pénétration sexuelle même si le procès-verbal mentionne qu’il a débarqué nuitamment. Il affirme qu’il n’y a pas d’éléments qui justifient que le prévenu a tenté de la violer. L’avocat de la défense, Iba Mar Diop, dans sa plaidoirie, affirme que son client ne pouvait pas proposer des rapports sexuels car il était venu pour se faire payer. Sur ce, la robe noire sollicite la relaxe pure et simple au bénéfice du doute. Au cours des débats, le Tribunal a relaxé le prévenu sur la tentative de viol, mais l’a condamné à 2 mois de prison avec sursis pour violence exercée la nuit.