LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI

Menaces de grève des transporteurs
Si le gouvernement ne prend pas les devants, le transport sera encore paralysé. Les transporteurs menacent d’aller en grève si les autorités ne résolvent pas leurs problèmes. Il s’agit de l’intersyndicale des transports routiers, composée de l’Union des acteurs du transport national et transnational Fc, du Senectrans-Unsas et de l’Union des routiers du Sénégal de la Cnts. Face à la presse, le syndicaliste Gora Khouma pense que le Président Macky Sall a trahi les transporteurs. Il prévient le gouvernement que le mouvement d’humeur affectera toute la sous-région. A l’en croire, ils ont le soutien de leurs collègues du Mali, de la Gambie, de la Guinée-Bissau, de la Côte d’Ivoire et du Burkina. Pour dire qu’il s’agit d’une grève qui impactera les pays de la Cedeao voire l’Uemoa. Selon Gora Khouma, l’ennemi des transporteurs est la société Afrique Pesage. Ils réclament la réduction du nombre de postes de contrôle sur les corridors, une circulaire sur le barème des amendes liées aux infractions, le respect de la décision de réduire les frais de pesage à l’essieu etc. Les différents syndicats sont en concertation pour fixer la date du mouvement d’humeur.
Serigne Mbaye Thiam a vu rouge à Sen’Eau
On avait annoncé dans l’édition précédente la colère des travailleurs de la Sen’Eau contre la Direction. Les travailleurs ont déroulé hier le premier acte de leur plan d’actions consistant à porter des brassards rouges dans les lieux de travail. Et le ministre de l’Eau et de l’Assainissement Serigne Mbaye Thiam a constaté l’amertume des travailleurs lors de sa visite à Sen’Eau. Ils avaient tous arboré des brassards rouges. Seulement, la direction générale avait pris toutes les dispositions pour qu’ils n’accèdent pas au ministre. En tout état de cause, ils se sont fait entendre par l’autorité qui a d’ailleurs promis de se pencher sur leur plateforme revendicative. Selon le délégué du syndicat autonome des cadres des eaux du Sénégal, Oumar Ba, c’est la déception totale depuis l’avènement de la Sen’Eau en 2020. Pourtant les travailleurs ont contribué à la lutte pour le départ de la SDE, en espérant que Sen’Eau ferait mieux. M. Ba dénonce une mauvaise volonté de la direction générale de Sen’Eau. Cependant, une rencontre est prévue vendredi prochain entre le syndicat et la direction générale.
Sonko au colloque de Lomé via zoom
C’est le côté positif de la pandémie du coronavirus. On n’a plus besoin de se déplacer pour prendre part à des rencontres. C’est pourquoi, l’interdiction d’Ousmane Sonko de sortir du Sénégal pour prendre part au colloque international de Lomé ne change pas grandchose. Puisque le leader de Pastef annonce sa participation aujourd’hui à partir de 10h30, au Colloque international de Lomé via zoom sur le thème : Du Fcfa à l’Eco, quelle monnaie pour quel développement en Afrique de l’ouest ?. A l’en croire, les organisateurs ont pris toutes les dispositions pour qu’il puisse intervenir via la plateforme Zoom à partir de Dakar.
Le M2D présente son mémo sur l’affaire Sonko
Réplique du berger à la bergère. Cette guerre de communication entre le pouvoir et l’opposition est la prolongation de l’épisode Sonko-Adji Sarr. Comme promis, le Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) a fini la rédaction du mémorandum sur les tragiques événements survenus aux mois de Février et Mars 2021, au Sénégal. A l’instar du gouvernement qui avait exposé son mémo face à la presse, le M2D convie les journalistes à cérémonie de présentation de son mémorandum. Pour Ousmane Sonko et compagnie, ce mémorandum est crucial pour le rétablissement de la vérité et l’établissement des responsabilités.
Les 19 jeunes de Dougar relaxés
Les 19 jeunes de Dougar, qui étaient sous mandat de dépôt, ont comparu hier devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour actions diverses, violences et voies de fait à agent avec effusion de sang ou blessure, coups et blessures volontaires, vol en réunion et dommage à la propriété mobilière d’autrui. Les mis en cause ont nié en bloc les accusations. Considérant que les faits sont constants, le parquet a requis un mois de prison ferme. Quant à la défense, elle a dénoncé l’arrestation de ces jeunes à des heures tardives dans leurs domiciles. A l’en croire, il s’agit d’une opération d’intimidation voire une expédition punitive. Les parties civiles n’étaient pas en mesure d’identifier les manifestants, les 19 jeunes ont été purement et simplement relaxés par le tribunal au terme des plaidoiries. A rappeler que les faits se sont déroulés le 17 mai dernier à Dougar. Les populations ont affronté les gendarmes à cause d’un litige foncier les opposant à la société marocaine, Peacok Investments.
Echecs des négociations avec les populations de Dougar
Restons avec le contentieux foncier à Dagar pour dire que la crise demeure intacte. La rencontre convoquée par le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall avec l’appui du maire de Diamniadio s’est soldée par un échec après quatre tours d’horloge d’échanges. Les deux parties n’ont pas trouvé un terrain d’entente. Selon le porte-parole des populations, il n’y a pas eu d’avancées, même si la société marocaine a fait des propositions. Les populations qui campent sur leur position réclament toujours la cession de l’assiette foncière qui n’est pas encore valorisée par Peacok Investments. Maintenant, la balle est dans le camp des autorités, notamment du gouverneur de Dakar et du Préfet de Rufisque pour faire des propositions de sortie de crise, selon Daouda Faye.
Frapp crie aux menaces et alerte
Frapp craint que les jeunes de Malicounda rééditent leurs actes. Guy Marius Sagna qui veut y retourner est sous la hantise d’une agression de la part des proches du maire de Malicounda. C’est la raison pour laquelle, le secrétariat exécutif national(SEN) de Frapp FranceDégage accuse déjà l’adjoint au maire de Malicounda, Maguette Sène, de proférer des menaces publiques contre leurs responsables dans le but de saboter leur visite prévue le 30 mai prochain. Mais c’est peine perdue, selon Guy Marius Sagna et Cie qui qualifient l’adjoint au maire de Malicounda de recruteur de nervis. A les en croire, aucun individu ne peut les empêcher de circuler sur le territoire national. Car, arguent-ils, Malicounda est une partie intégrante du Sénégal et non une partie à part du Sénégal. De ce fait, la main sur le cœur, Guy Marius Sagna et ses camarades ont juré de retourner sur les lieux pour écouter les arguments du mouvement «Jog Jotna» concernant le litige foncier l’opposant au maire. Envisageant de prendre toutes les mesures utiles pour assurer la réussite de son activité, Frapp France Dégage a interpellé les autorités afin de les mettre devant leurs responsabilités.
Les évaluateurs électoraux rencontrent le comité de suivi…
En déplacement actuellement à l’intérieur du pays, les experts chargés d’évaluer le processus électoral vont rencontrer le 03 juin prochain le Comité de suivi du dialogue politique composé du pôle de la majorité, de l’opposition, des non-alignés et de la société civile. Cette rencontre, quatrième du genre, sera l’occasion, selon Déthié Faye, pour les évaluateurs de faire le bilan et d’exposer les différents problèmes rencontrés sur le terrain. Il faut rappeler qu’il s’agit pour ces experts indépendants de mener des investigations avec des questions précises sur le processus électoral afin de relever les dysfonctionnements et d’y apporter des corrections nécessaires.
Le Gl Birame Diop dévient conseiller militaire à l’ONU
Ce sera sans répit pour l’ancien chef d’état-major général des armées (Cemga), le Général Birame Diop. Alors qu’il vient à peine de quitter le commandement des armées sénégalaises, le Général Diop est copté par les Nations-Unies. Il est nommé par le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, au poste de conseiller militaire au département des opérations de paix (DPO). Un poste qui est loin d’être une sinécure pour qui connaît les conflits dans le monde. Ainsi, le Général Diop succède au Général Carlos Humberto Loitey de l’Uruguay qui a contribué à l’avancement des travaux des composantes militaires dans les opérations de paix et au renforcement du partenariat avec les troupes des pays contributeurs. L’ancien Cemga arrive aux Nations-Unies avec plus de 30 ans d’expérience militaire. Il sera secondé par le général de division Maureen O’Brien, d’Irlande, qui est nommé par le Secrétaire général des Nations-Unies au poste de conseiller militaire adjoint. Elle apporte plus de deux décennies d’expérience et a servi dans diverses opérations de paix, plus récemment en tant que commandant adjoint de la force et commandant de la force par intérim au sein de la Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement (FNUOD).
1,5 milliard pour la construction de pirogues en fibres de verre
Le Sénégal déroule son programme de renouvellement des pirogues en vue de réduire les accidents en mer. A cet effet, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott et l’ambassadeur du Japon à Dakar, Arai Tatsuo, ont procédé hier, à la signature de l’échange de notes relatif à la construction de pirogues en fibres de verre. Le coût du financement est de 300 millions de yens, soit 1,5 milliard Fcfa. Le programme vise à améliorer la pêche artisanale qui représente un grand potentiel en termes de création d’emplois.
Covid : Le Sénégal chute
Au moment où beaucoup de Sénégalais semblent faire fi de la covid-19 avec un relâchement total des gestes barrières, une enquête de Afrobaromètre révèle la virulence de la pandémie. Avec une évolution en dents de scie, « au Sénégal, la sévérité de la Covid-19 a augmenté en une semaine », nous apprend le Bureau de Prospective Économique (Bpe). Selon les résultats de l’étude, le Sénégal affiche un score de 0,943 le 23 mai contre 0,989 le 16 mai. Avec également une hausse de nouveaux cas détectés par semaine. En réalité, renseigne le Bpe de Afrobaromètre, notre pays a enregistré 240 cas durant la semaine du 17 au 23 mai, contre 158 entre le 10 et le 16 mai 2021. Une hausse qui touche aussi le nombre de décès, qui est passé de 6 à 7 décès par semaine. A en croire le directeur général du Bpe, « cette situation a coûté au Sénégal 13 places dans le classement africain et 25 places dans le classement mondial ». De l’avis de Moubarack Lô, à la date du 16 mai, le pays occupait la 21ème place en Afrique alors qu’il était sacré 8ème quelques jours auparavant, c’est-à-dire le 09 mai. Cette évolution de la pandémie à coronavirus apparaît au moment où le Sénégal était cité partout en exemple dans sa stratégie de riposte. En réalité, selon une étude réalisée dès le début de la pandémie par une revue américaine dénommée «Foreign Policy», il occupait la deuxième place sur 36 États passés au crible pour sa gestion de la crise du coronavirus. En effet l’étude a rapporté que derrière la Nouvelle Zélande, mais devant le Danemark, L’Islande, la France ou les Etats Unis, le Sénégal» a mis sur pied une riposte efficace»