LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI 29 NOVEMBRE 2024

Installation de la 15e législature lundi
Le chef de l’Etat n’a pas perdu du temps pour fixer la date de l’installation de la 15e législature qui doit examiner la loi de finances initiale (LFI) 2025 en fast-track. Après la proclamation des résultats définitifs des élections législatives du 17 novembre 2024 par le Conseil Constitutionnel, Diomaye a signé un décret fixant au lundi 02 décembre 2024, la date d’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale nouvellement élue.
Papis Ka envoyé en prison
Papis Ka, le demi-frère de l’ancien ministre Doudou Ka, a été placé sous mandat de dépôt hier par le doyen des juges. Il a été arrêté dans le cadre de l'affaire Jérôme Bandiaky. A souligner que dans cette affaire, trois personnes sont envoyés en prison, notamment le lutteur Bathie Ba alias «Mbeuss» en plus de Jérôme Bandiaky et Papis Ka.
«Cheikh Thiam» alias ambassadeur prend un mois ferme
Investi sur la liste de la coalition Sénégal Kese lors des législatives du 17 novembre 2024, Cheikh Thiam alias « ambassadeur » a été attrait hier, devant la barre des flagrants délits de Dakar pour diffusion de fausses nouvelles. Il a plaidé coupable avant de se confondre en excuses. Il reconnaît qu’il est allé trop loin. Une semaine auparavant, il avait déclaré en ligne que le Sénégal faisait face à des assassinats ciblés et des empoisonnements. « En tenant ces propos, je ne m’adressais pas aux institutions de ce pays», s’est-il justifié. Le parquet a requis six mois dont un mois ferme et une amende de 300 mille francs CFA. La défense a plaidé la clémence. Finalement le prévenu a pris un mois ferme.
La police interpelle deux bandes de trafiquants de drogue
Les éléments de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite de Stupéfiants (OCRTIS) ont mis hors d’état de nuire deux bandes de trafiquants de drogue. Les limiers ont mené hier une opération dans les secteurs de la plage de Yarakh et de Ouakam. Cette intervention a permis l’interpellation de 4 individus en possession de 7 colis de chanvre indien d’un poids total de 225 kg, renseigne une note de la police. Il s’agit de I. Condé, a. Diop, I. Dramé, A. Bangoura. Le même jour, vers 10h, renseigne la même source, les éléments de l’OCRTIS ont poursuivi leurs investigations et interpellé trois autres individus à Ouakam en possession de chanvre indien en vrac, de deux armes à feu et des munitions. Il s’agit de S. Ba, M. Ba alias Dian et M. D. Ba. Ils sont tous placés en garde à vue, la drogue et les matériels sont sous scellés. Les investigations se poursuivent pour identifier et interpeller d’autres membres du réseau criminel.
548 millions d’amendes pour 37 bateaux
Au cours de l’année 2024, il a été procédé, selon la ministre des Pêches, à 37 arraisonnements incluant des cas de récidive pour un coût total de 548 500 000 FCFA d’amendes recouvrées. Les amendes concernent un montant de 294 500 000 FCFA pour le compte des pénalités de l’année 2023 et un montant 254 500 000 FCFA pour le compte des pénalités de 2024.
Les étudiants de Ziguinchor engagent le bras de fer
La coordination des étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor engage le bras de fer avec les autorités. Elle demande aux étudiants de ne plus revenir à l'université jusqu'à ce que leurs revendications soient effectivement satisfaites. Elle appelle à la résistance et à ne pas céder aux intimidations et aux pressions injustifiées. La coordination promet de défendre avec fermeté les intérêts des étudiants. Les étudiants accusent le ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, d’être le principal instigateur de cette situation à l'Université Assane Seck. A les en croire, son comportement irresponsable et ses décisions brutales mettent en péril l'avenir de milliers d'étudiants. Ils exigent son départ immédiat ainsi que celui du recteur, qui s'est révélé complice de cette forfaiture. Par ailleurs, les étudiants appellent le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et son Premier ministre Ousmane Sonko à intervenir sans délai pour rétablir le respect des droits des étudiants et ramener ces acteurs à la raison.
Prix du carburant
Le ministère de l'Energie, du Pétrole et des Mines (MEPM) écarte toute éventualité de hausse du prix de carburant. Au contraire, indique Birame Soulèye Diop, le Gouvernement travaille avec l'ensemble des services pour une baisse des prix des produits pétroliers et de l'électricité, ainsi qu'un meilleur ciblage de la subvention. D’après le communiqué reçu à « L’As », les travaux sont avancés et les résultats vont être partagés dans les meilleurs délais. Il rappelle que la base légale qui justifie la signature de l'arrêté en question vise à garantir l'autonomie de fonctionnement et l'indépendance de la Commission de Régulation du Secteur de l'Énergie (CRSE), à l'instar des pratiques similaires dans d'autres secteurs comme les télécommunications ou l'électricité au niveau régional, notamment avec l'autorité de régulation régionale du secteur de l'Électricité de la CEDEAO (ARREC). A l’en croire, la redevance a toujours existé et les opérateurs du secteur de l'électricité l'ont toujours payée depuis la création en 1998, à l'ex-commission de régulation du secteur de l'électricité. Du fait de l'élargissement de la régulation aux activités de l'aval des hydrocarbures et des segments aval et intermédiaires gaziers, il est apparu légitime d'étendre le paiement de cette redevance aux opérateurs évoluant dans les secteurs nouvellement régulés, indique la même source.
La France va devoir fermer ses bases au Sénégal
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a indiqué jeudi dans un entretien avec l'AFP que la France allait devoir fermer ses bases militaires au Sénégal, dont la présence est incompatible, selon lui, avec la souveraineté de son pays. « Le Sénégal est un pays indépendant, c'est un pays souverain et la souveraineté ne s'accommode pas de la présence de bases militaires dans un pays souverain », a dit M. Faye dans cet entretien au palais présidentiel. M. Faye, élu en mars sur la promesse de rétablir la souveraineté de son pays, a assuré qu'il ne s'agissait pas d'un acte de « rupture », et a défendu un « partenariat rénové » avec l'ancienne puissance coloniale et alliée historique française. Il a salué comme un « grand pas » le fait que le président français Emmanuel Macron ait reconnu dans une lettre que les forces coloniales françaises avaient commis un « massacre » à Thiaroye, près de Dakar, le 1er décembre 1944 en ouvrant le feu contre des tirailleurs sénégalais rentrés de France. M. Faye a révélé au cours de l'entretien l'envoi de cette lettre, confirmé par l'Élysée, trois jours avant des commémorations auxquelles les nouvelles autorités sénégalaises entendent donner un relief particulier. « Un partenariat rénové (...) ne peut être rénové que dans la vérité et dans l'exhaustivité de la vérité », a dit M. Faye en faisant référence aux nombreuses zones d'ombre qui subsistent sur ce que l'ancien président François Hollande avait qualifié en 2014 de « répression sanglante», mais pas de « massacre». M. Faye a réaffirmé sa volonté de diversifier les partenaires de son pays. «La France reste un partenaire important pour le Sénégal au regard du niveau d'investissements, de la présence de sociétés françaises et même de citoyens français qui sont au Sénégal», a dit M. Faye.