LES SYNDICATS PORTENT PRESSE
Des cris de cœurs, des menaces de boycott ont été brandis cette semaine par différents syndicats pour se faire entendre ou encore pour trouver gain de cause face à leurs nombreuses revendications.

Pour cette édition 2021 de la célébration de la journée mondiale du travail marquée par la pandémie du coronavirus, le Sénégal a opté pour une participation sombre. L’intersyndicale va organiser une table ronde sur la problématique de la prise en charge des travailleurs. Toutefois, des activités parallèles comme des conférences de presses sont aussi prévues par les différents syndicats.
Des cris de cœurs, des menaces de boycott ont été brandis cette semaine par différents syndicats pour se faire entendre ou encore pour trouver gain de cause face à leurs nombreuses revendications.
Pour cette édition 2021, marquée par la pandémie du coronavirus, les différentes centrales syndicales qui se sont retrouvées au sein de l’intersyndicale ont décidé de ne pas tenir de grand rassemblement. Néanmoins, ladite journée sera rythmée par plusieurs activités dont une conférence webinaire, mais aussi des points de presse sans omettre la traditionnelle rencontre avec le chef de l’Etat pour le dépôt des cahiers de doléances au Palais de la République.
LA COVID PLOMBE LE SECTEUR DE L’EMPLOI
Le secteur du travail demeure le plus impacté par le coronavirus. Plusieurs travailleurs ont perdu leurs emplois et se sont retrouvés au chomage. Selon la Centrale nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) 80mille travailleurs impactés ont été dénombrés. Ce, malgré l’ordonnance N°1 promulguée par le Président de la République le 8 avril 2020 et invitant le patronat à éviter autant les licenciements pour des motifs économiques durant la période de la pandémie. Selon les responsables des Centrales, plus de 60% d’entre les travailleurs impactés par la Covid sont sous contrat d’intérim et ne disposent d’aucune protection sociale.
Pour cette édition de la célébration de la journée mondiale du travail 2021, les responsables feront le plaidoyer pour une mise en place d’un fond d’appui pour la préservation des fonds existants. Pour la coalition des confédérations syndicales de travailleurs regroupant la Cnts, la Cnts /Fc, la Csa, l’Udts et l’Unsas, a déclaré lors de leur point de presse que l’accent sera mis cette année avec la pandémie du coronavirus sur la préservation des emplois existants, sur les réformes novatrices dans les relations professionnelles à travers un nouveau contrat social fondé sur le partenariat responsable visant le renforcement du pouvoir d’achat des travailleurs, le dialogue social et le pouvoir de négociation des organisations syndicales. Dans le cadre de l’apaisement du front social le site dakar24sn.com a renseigné que la coalition des centrales exige de l’Etat l’application de tous les accords signés avec les syndicats des secteurs de l’enseignement, de la santé, de la justice, des collectivités territoriales, des transports, ainsi que l’application de toutes les décisions de justice.
SICTRASS S’Y MET
En point de presse hier, jeudi 29 avril, le syndicat des inspecteurs et contrôleurs du travail et de la sécurité sociale a exigé du gouvernement du Sénégal, le renforcement de son effectif ainsi que la dotation de moyens techniques et logistiques pour mener à bien leur mission. «Le Sénégal ne dispose que 114 inspecteurs et contrôleurs du travail. Chaque entreprise de plus de 50 employés doit recevoir les inspecteurs au moins deux fois par an et une fois l’an pour celles de moins de 50 employés», a renseigné Alioune Fall secrétaire général adjoint dudit syndicat. Et Téne Gaye secrétaire général de renchérir : «l’inspection du travail de Dakar ne dispose que deux véhicules et l’un passe la journée chez le mécanicien. A Thiès, un seul est disponible et dans d’autres régions, la situation est plus dramatique».
Face à ces difficultés, le Sictrass compte user de tous les moyens locaux pour se faire entendre. Pour cette célébration de la fête du travail, comme l’année précédente, les activités se dérouleront dans la plus grande sobriété avec la remise de Cahier de doléances au Palais de la République au Chef de l’Etat, Macky Sall.