L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI 5 DECEMBRE 2024

KEEMTAAN GI - CES BIENHEUREUX !
Belle performance ! Nous sommes ainsi l’un des pays les plus endettés du continent. Qui parmi vous pourrait s’en offusquer ? Dis donc, vous aussi, c’était pour la bonne cause ! Le coût de notre émergence. La chanson éculée et reprise comme un refrain par des gens qui s’en fichaient de notre niveau d’endettement. Ils avaient toujours la belle formule qu’ils nous servaient en guise de somnifères pour nous endormir. Et puis, n’ont-ils pas construit les plus belles infrastructures que nous envient nos voisins de la sous- région ? Ils nous ont saoulé d’une hypothétique émergence qu’ils étaient les seuls à apercevoir à partir de leurs volumineux comptes bancaires. Selon un rapport qui se présente comme « la source la plus complète et la plus transparente de données sur la dette extérieure des pays en développement », à fin 2023, le Sénégal est le pays le plus endetté du continent, avec un stock de dette de 40 milliards de dollars, soit 133 % de son revenu national brut (RNB). Bon, je crois vous l’avoir dit. Les calculs me donnent des tournis. Pendant qu’ils s’endettaient et s’amusaient avec les chiffres qu’ils maquillaient à la manière des « make-up » des nanas – une véritable supercherie esthétique-, le peuple barbotait dans une extrême pauvreté. Bref, c’était de la cosmétique. Bien entendu, alors que le bon peuple trimait au quotidien, il se trouvait de bienheureux à bien bouffer le fruit de leurs « escroqueries intellectuelles ». Parmi ces fortunés, des gens de notre corporation qui ne compte pas que de pauvres hères comme ce vilain et grincheux Kàccoor Bi. On apprend que le Palais de l’ex-Chef payait les salaires de quelques entreprises de presse. Ah, les veinards ! Et ça se passait dans un pays où tout partait en vrille. Des instants héroïques au cours desquels la parole était libérée pendant que les écrits explosaient. On se réfugie derrière la liberté que nous confère une profession pour tirer sur tout ce qui bouge. En désaccord avec tout le monde dans sa position de bienpensant qui ne se reconnait aucun sens interdit. Faisant feu de tout bois. On se croit tout permis et s’autorise tous les écarts. Des instants de délaissement qui font que vous regardez les gens de haut. On a raison sur tout le monde et gare à celui qui oserait se dresser contre lui. Même pour le rappeler avec courtoisie à l’ordre. Ça vous fait penser à des personnes ? On se calme ! Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d'une pure coïncidence. Mais selon la délatrice, ces avantages supprimés, ont fait perdre la raison à ces bienheureux. Vous avez compris maintenant ?
KACCOOR BI - LE TEMOIN
DIOMAYE FAYE AUX EMIRATS ARABES UNIS
Le président de la République séjourne depuis hier aux Emirats Arabes Unis où il effectuera une visite officielle du 04 au 06 décembre 2024 à l’invitation de son altesse Sheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan Président des Emirats. A l’issue de cette visite, le chef de l’Etat se rendra au Forum de Doha au Qatar du 06 au 08 décembre à l’invitation de son Altesse Sheikh Tamim bin Hamad AL Thani Emir du Qatar. Ce forum est un événement international consacré aux grands enjeux globaux tels que la gouvernance, la sécurité et le développement durable selon une note de la Présidence.
AMINATA TOURE « THIAROYE, C’EST TOUT SIMPLEMENT UN MASSACRE… »
Avec Aminata Touré, les mots sont précis et nets. Interrogée par Jeune Afrique (voit page 4) sur ce qui s’est passé à Thiaroye le 01 décembre 1944, elle sera sans équivoque. « Les tirailleurs qui ont combattu auprès de soldats français réclamaient leurs droits, mais ils ont eu pour seule réponse des rafales de mitrailleuses. Ce fut un massacre et il n’y a pas d’autres mots qui puissent définir cette tragédie. C’est une évidence historique, il n’est jamais trop tard pour la reconnaître. En février 2017, le président Emmanuel Macron lui-même avait dit que la colonisation était un crime contre l’humanité. Sa reconnaissance de ce qu’il s’est passé à Thiaroye s’inscrit donc dans cette lignée. Si c’est un crime contre l’humanité, cela doit donner lieu à des réparations » dira l’ancien Premier ministre.
SOUVERAINETE MILITAIRE
Restons toujours avec Aminata Touré. Sur la présence des militaires français au Sénégal, elle ne met pas aussi de gants. «On compte développer des partenariats avec tout le monde mais sous d’autres formes. Cela peut être des échanges de renseignements ou de la formation. Mais il faut se rappeler pourquoi les bases militaires étaient en Afrique. C’était pour venir au secours de gouvernements complètement à la solde et à la merci de la France. Nous avons dépassé cette période. Cela ne veut pas dire que c’est la fin de la coopération militaire avec la France, la Chine, les États-Unis ou qui que ce soit. Nous restons ouverts, mais les termes changent. Aujourd’hui, les Africains ont davantage de souveraineté et cela passe par la souveraineté militaire » argumente-t-elle.
ASSEMBLEE NATIONALE LES NOUVEAUX DEPUTES RETOURNENT A L’HEMICYCLE CE VENDREDI
Les députés de la 15ème législature n’auront pas de répit. A peine installés ce lundi 02 décembre, ils retournent à l’hémicycle ce vendredi pour la ratification des listes des membres des Commissions permanentes. Cette étape s’inscrit dans la continuité des travaux entamés le 2 décembre dernier, lors de la première session de l’Assemblée nationale. Au cours de cette session inaugurale, El Malick Ndiaye a été élu président de l’Assemblée nationale. Le bureau a également été constitué, permettant aux députés de désigner ses membres. La prochaine étape concerne désormais la validation officielle des Commissions permanentes. Les Commissions permanentes jouent un rôle central dans le processus législatif et de contrôle parlementaire. Au total, l’Assemblée nationale compte 14 Commissions permanentes (Finances et Contrôle budgétaire, Affaires économiques, Aménagement du Territoire, Urbanisme et Transports, Développement rural, Développement durable et Transition écologique, Énergie et Ressources minérales, Lois, Décentralisation et Droits humains, Affaires étrangères et Intégration africaine, Défense et Sécurité, Éducation, Jeunesse et Sports, Culture et Communication, Santé et Solidarité nationale, Comptabilité et Contrôle, Délégations. Les membres des Commissions sont désignés au début de chaque législature et à l’ouverture de la session ordinaire annuelle. Leur composition reflète la représentation proportionnelle des groupes parlementaires, incluant les députés non-inscrits. Le processus suit ces étapes. Chaque groupe parlementaire propose ses candidats une heure avant la séance plénière. Les listes sont ratifiées en séance par l’Assemblée. Après leur constitution, chaque Commission élit son bureau composé d’un président, de deux vice-présidents et d’un secrétaire.
REGULATION DES MEDIAS LA DEPUTE ANTA BABACAR NGOM SOMME LE MINISTRE ALIOUNE SALL DE S’EXPLIQUER
Anta Babacar Ngom Diack, députée de la 15 ? législature installée le lundi 2 décembre dernier, a adressé une série de questions écrites au ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall. Dans sa correspondance, la parlementaire s’appuie sur les dispositions du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour solliciter des éclaircissements sur la publication récente de la liste des organes de presse dits « conformes » à la réglementation en vigueur. La première question posée par Anta Babacar Ngom Diack porte sur les bases légales qui définissent la conformité des organes de presse. Elle demande : « Quels sont les critères spécifiques définis par la législation sénégalaise ou les régulations sectorielles pour déterminer la conformité des organes de presse ? Ces critères ont-ils été validés par les instances compétentes en matière de régulation des médias ? ». Sur le plan de la transparence, elle interroge les mécanismes garantissant l’impartialité du processus. «Quels mécanismes précis sont en place pour garantir l’impartialité et la transparence dans le processus de sélection des organes de presse dits conformes, en particulier pour ceux éligibles aux partenariats avec les institutions publiques ou aux appuis financiers de l’État ? ». La députée questionne également la méthode employée pour élaborer la plateforme d’enregistrement des organes de presse. Elle souhaite savoir si cette dernière a été conçue en concertation avec des acteurs clés, notamment le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS). Par ailleurs, elle s’intéresse au sort des organes jugés non conformes et demande : « Quelles mesures ont été mises en place pour accompagner les organes de presse considérés comme non conformes afin de leur permettre de régulariser leur situation ? Existe-t-il un mécanisme d’appel ou de recours pour ces derniers, et, le cas échéant, quelles en sont les modalités ? ».
ASSEMBLEE NATIONALE AMADOU MAME DIOP PASSE LE RELAIS A EL MALICK NDIAYE
Restons à l’Assemblée nationale pour signaler la passation de services entre les présidents Amadou Mame Diop et El Malick Ndiaye. Une cérémonie simple et courtoise qui a permis au président sortant de dresser l’état des lieux de l’institution parlementaire et une transmission formelle des dossiers en cours. D’ailleurs dans un message transmis au peuple sénégalais avant cette rencontre, le président El Malick Ndiaye a réaffirmé sa volonté de bâtir une Assemblée nationale dynamique en phase avec les préoccupations des citoyens afin de répondre plus efficacement aux défis majeurs du pays.
PETROLE 2,94 MILLIONS DE BARILS PRODUITS EN NOVEMBRE
Le puits de pétrole de Sangomar continue d’afficher une bonne dynamique de production. Selon un rapport de production parvenu à la Rédaction, la production totale du site Sangomar pour le mois de novembre est de 2,94 millions de barils de pétrole brut. Au cours de ce mois, 3 cargaisons d’un volume total équivalent à 2,89 millions de barils ont été enlevées et commercialisées sur le marché international. En 2024, la production annuelle devrait s’établir autour de 15 à 16 millions de barils de pétrole brut. Ce nouvel objectif est au-dessus de la cible initiale de 11,7 millions de barils.