L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI

KEEMTAAN GI – DELIRANT
Au risque de nous répéter à l’envi, ce pays marche sur la tête. En plus de cette hérésie, on semble se foutre de notre gueule. Six nourrissons qui meurent dans un hôpital à la suite d’un incendie et voilà que, depuis bientôt cinq jours après ce malheureux incident, le ministre de la Santé est toujours en poste. En Irak, samedi dernier, un incendie dans un hôpital a fait 82 morts. Le ministre de la Santé a été immédiatement suspendu ! Au Sénégal, c’est au ministre de la Santé — qui aurait dû démissionner — qu’on demande de coordonner l’enquête et châtier les coupables ! Le plus grand paradoxe, c’est quand le Chef demande au principal coupable de faire toute la lumière sur cette affaire. De qui se moque-t-on ? Et c’est par ce Monsieur que devrait passer la sanction qui sera infligée à de pauvres idiots qui ont déserté leur poste pour peut-être aller faire du « dakhou koor » ? Une des plus grosses tares de l’administration, c’est qu’elle passe son temps à palabrer plutôt que de travailler. Cet incident montre, s’il en était besoin, le grand foutoir qui est érigé en règle dans ce pays. Ce serait injuste de couper la tête à de pauvres diables et laisser le ministre de la Santé en fonction. Six nourrissons qui crament comme ça dans un hôpital ! Quel horrible crime. Il est tout aussi odieux d’éliminer des adversaires politiques à travers un système de parrainage dont la Cour de justice de la Cedeao dénonce le caractère inique, ordonnant à l’Etat du Sénégal sa suppression dans un délai de six mois. Mais ceux qui savent ce que l’Etat fait des recommandations de la juridiction sous -régionale, n’attendent vraiment rien de cette injonction. Partant du postulat de la Cour de justice de la Cedeao, le Chef estil légitime ? L’ancien PM Abdoul Mbaye à qui on voudrait refiler, à lui et à d’autres anciens chefs de gouvernement, plusieurs millions par mois, a craché sur le magot. On ne va pas s’ennuyer
KACCOOR BI
CEDEAO LA COUR DE JUSTICE ORDONNE AU SENEGAL DE SUPPRIMER LA LOI SUR LE PARRAINAGE !
C’est un véritable désaveu pour le Sénégal. La Cour de Justice de la CEDEAO a ordonné à l’Etat du Sénégal de supprimer la loi sur le parrainage dans un délai de 06 mois. La Cour sous-régionale estime que cette loi porte atteinte au principe de la libre participation aux élections. Cette décision, prise hier, fait suite à un recours introduit l’année dernière par l’Union sociale libérale (USL) de l’avocat Abdoulaye Tine selon Emedia. “Ce qu’on a demandé à la Cour, c’est très simple. C’est de constater que la loi du parrainage était une loi d’éviction qui violait les droits civils et politiques des Sénégalais et des formations politiques sénégalaises qui étaient en lice pour l’élection présidentielle de 2019. Et qu’il fallait constater que c’était une loi imprécise qui ne répondait pas aux garanties de sécurité juridique. Et en tant que telle, il faut que la Cour constate l’illégalité de cette loi « a expliqué Me Abdoulaye Tine. Seulement les juristes devront se prononcer sur la rétroactivité d’une telle décision qui pourrait remettre en cause tout le processus électoral de la présidentielle de 2019. Et surtout que la loi sur le parrainage avait permis d’écarter près de 19 candidats à la présidentielle. Au finish, c’est seulement le président sortant Macky Sall, les candidats Idrissa Seck, Ousmane Sonko et El Hadj Issa Sall du PUR qui avaient pu aller en compétition présidentielle. Les deux ont rejoint Macky Sall tandis que le dernier…a abandonné la politique !
« XËYU NDAW ÑI», OU L’EMPLOI MASSIF DES JEUNES
Le « XËYU NDAW ÑI» a été encore au centre des débats du Conseil des ministres de ce mercredi 28 avril après le Conseil présidentiel du jeudi 22 avril dernier. Le Président de la République a rappelé au Conseil avoir adressé neuf (09) directives au Gouvernement en vue d’intensifier le déploiement national du Programme d’urgence pour l’Insertion et l’Emploi des jeunes, doté de quatre cent cinquante (450) milliards de FCFA pour les années 2021,2022 et 2023. Le chef de l’Etat a signalé l’urgence de déclencher les opérations de recrutement des soixante-cinq mille (65000) jeunes à partir du mois de mai 2021, après l’adoption par décret du dispositif relatif à la mise en place du Pôle Emploi et Entreprenariat au niveau de chaque département qui, sous l’autorité du Préfet, regroupera la représentation de toutes les entités publiques concernées (ANPEJ, 3FPT, DER/FJ) soutenus par le FONGIP, l’APIX et d’autres structures d’encadrement en fonction des besoins.
MECANISMES DE SUIVI TOUS LES 15 JOURS
Le Président de la République indique la nécessité d’une supervision efficace et d’un suivi-évaluation mensuel des actions du Programme « XËYU NDAW ÑI». Le Chef de l’Etat a demandé, à ce sujet, aux ministres chargés de l’Emploi et de la Jeunesse, co-présidents du comité permanent du Conseil national pour l’Insertion et l’Emploi des Jeunes (CNIEJ), de réunir tous les quinze (15) jours cette instance, en relation avec les ministres en charge de l’Economie, des Finances et aussi le ministre Secrétaire général de la Présidence de la République.
USINE DE CARREAUX TWYFORD
La tension sociale en cours à l’usine de carreaux TWYFORD de Sindia a été une préoccupation soulevée par le président de la République hier en conseil des ministres. Des délégués et des travailleurs de TWYFORD, qui réclamaient de meilleures conditions de travail, ont été licenciés et/ou arrêtés. Le président de la République a expliqué que TWYFORD est le fruit d’un investissement lourd à forte intensité de main d’œuvre et qui contribue également à nos efforts d’industrialisation. Macky Sall a donc demandé au ministre en charge du Travail, de se saisir du dossier en vue d’un règlement définitif du différend qui oppose les travailleurs et la direction de l’entreprise. L’affaire a pris une autre tournure. Présentés au procureur, ces 25 travailleurs de l’entreprise Twyford, dont 5 délégués ont été tous placés sous mandat de dépôt...
DESTRUCTION PAR LA DSCOS DE MAISONS A DOUGAR LES POPULATIONS EN COLERE CONTRE PEACOCK
La Dscos a procédé hier à Dougar à la démolition de lots de bâtiments dans le périmètre qui oppose les populations aux investisseurs marocains de l’entreprise Peacock Investissements. Ces dernières ont décidé de résister à ce qu’elles qualifient d’expropriation irrégulière. Le réveil a été brutal hier pour les habitants de Dougar, une localité située à l’est de la commune de Diamniadio. Ils ont été surpris par le bruit des engins convoyés sur le site litigieux qui oppose depuis 10 ans les populations autochtones et les responsables de la société marocaine Peacock Invest. « Depuis dix ans, nous luttons avec ces investisseurs pour la sauvegarde de nos terres. Il y a deux ans ils avaient procédé à des opérations de démolitions. Aujourd’hui ils reviennent pour nous déposséder de 10 hectares sur nos terres cultivables », fustige le jeune Mamadou Fall. Le site en question a été très tôt pris d’assaut par les bulldozers escortés par des agents de la Dscos. Une forte présence des gendarmes qui n’a pas calmé pour autant l’ardeur des populations. « Nous avions alerté sur cette situation qui reste tendue depuis quelques temps. Ils doivent se résoudre à nous laisser nos terres. Nous ne nous laisserons pas faire ! » avertit pour sa part Ousmane Dione. « Nous avons épuisé toutes les voies de recours légales. Il est inacceptable qu’ils viennent nous déposséder des terres de nos ancêtres «, s’écrie-t-il à nouveau. Dans ce combat contre Peacock Investment, les populations de Dougar disent avoir perdu tout espoir de perspectives pour leurs enfants. Une inquiétude encore plus grande avec l’omerta des autorités dans cette zone en proie à une spéculation foncière à outrance. Un sentiment partagé par les populations qui dénoncent un certain laxisme. « Le maire Moulaye Gueye nous a déçus. Il devait se ranger du côté des populations, mais non du côté des investisseurs étrangers pour nous exproprier nos terres. Nous le déclarons persona non grata », a confié la nommée Ndèye Fatou Faye, une manifestante.
DRAME LA POLICE S’EXPLIQUE SUR LA MORT DE L’ELEVE SOUS-OFFICIER ABDOUL KADER JOHNSON
Face à la polémique qui enfle sur la mort « douteuse » d’Abdoul Kader Johnson, la police est sortie hier de son mutisme pour apporter des précisions sur le décès de l’élève sous-officier de police, survenu ce 24 avril 2021 à l’hôpital Principal de Dakar. Ce dernier, selon le communiqué de la police, est mort naturellement. Ce sont les conclusions du médecin légiste qui a établi l’autopsie en vue d’édifier l’opinion publique sur les causes exactes du décès. « C’est une mort naturelle à la suite d’une défaillance multiviscérale sur terrain de cardiopathie ischémique et d’hépatopathie chronique », souligne la Police dans le communiqué. Elle renseigne que l’élève sous-officier Johnson, déclaré définitivement admis au concours de recrutement direct des élèves sous-officiers de police session 2019, a été incorporé le mardi 20 avril 2021 à l’École Nationale de Police et de la Formation Permanente pour débuter sa formation initiale avec la 46ème promotion. « Arrivé à ladite école, il a suivi avec tous ses camarades toutes les procédures d’enregistrement avant d’intégrer le rassemblement organisé par le personnel d’encadrement. C’est à la suite du briefing et après le repas qu’il a signalé des douleurs au niveau des membres inférieurs et fut mis à la disposition de l’infirmerie pour observation », a expliqué la police nationale indiquant que cette situation sanitaire instable a empêché son intégration dans le groupe qui a été transporté au camp Michel LEGRAND de Thiès où les élèves sous-officiers de police issus du concours direct et spécial subissent leur formation de base. Le Procureur de la République a demandé l’ouverture d’une enquête sur cette affaire.
RURALISATION DE DAKAR APRES LES CHARRETTES A CHEVAL, LES ANES ARRIVENT !
Dakar, la belle et coquette ancienne capitale de l’Afrique occidentale française (Aof) est en train d’être transformée en zone rurale. Jusque-là, on avait déjà du mal à tolérer voire accepter des charrettes tirées par des chevaux qui encombrent la circulation urbaine dans la capitale. Un contracte qui saute aux yeux de nombreux dakarois autochtones. Dakar où des charrettes et autres bœufs en divagation nous renvoient au monde rural ! Aujourd’hui, la présence exagérée de ces hippomobiles en pleine ville est en passe de virer à la provocation. Tenez ! Ces derniers temps, « Le Témoin » quotidien a constaté que les quartiers de Yarakh, Hann et Dalifort sont envahis par des charrettes tractées par des ânes destinées au ramassage d’ordures. Qu’importe ! Car toujours est-il que certains observateurs déplorent l’exode rural des ânes tendant à plonger Dakar dans le moyen âge. Pour d’autres, c’est la faiblesse et le manque d’autorité des pouvoirs publics face à la pagaille et l’anarchie qui règnent partout dans Dakar. Car, l’arrivée des calèches à cheval et les charrettes à ânes renforce évidemment la « ruralisation » de la ville.
LE PROCES DE KABIROU MBODJ RENVOYE AU 11 MAI PROCHAIN
Le tribunal de grande instance (Tgi) de Dakar a renvoyé le procès du Président Directeur Général et fondateur du groupe Wari, Kabirou Mbodj, au 11 mai prochain. Bien que l’affaire ait été retenue par le juge, elle a été finalement renvoyée sur la demande des avocats de la défense, Me Abdoul Dialy Kane et ses confrères aux environs de 18h 30 mn à cause de la durée que risque de prendre l’audience. Le PDG de Wari est poursuivi par les plaignants Cheikh Tagué, Malick Fall et Seyni Camara, actionnaires de Wari à hauteur de 39 %, des faits d’abus de confiance, augmentation irrégulier de capital.