L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI

KEEMTAAN GI - LES GUEUX
Ne meurent en prison que les pauvres. Ils peuvent geindre de douleur, être à l’article de la mort, ils y crèveront. C’est également valable dans nos commissariats où ne trépassent que les gueux. Quant aux autres c’està-dire les riches, leurs enfants et autres célébrités, un statut le plus souvent acquis sur le terrain de la politique, eux, ils bénéficient d’un traitement particulier. Leurs dossiers judiciaires sont expédiés avec une telle célérité qu’ils ne moisissent pas en prison. La lenteur de Dame Justice ? C’est pour les gueux et autres badolos ! Quant aux rigueurs des cachots et au fameux « diakan », ce riz si dur qu’on s’y casserait les dents, c’est pour les parias du genre d’un Boy Djinné et autres ressortissants de « Khourou Mbouki », Boune ou Djiddah Thiaroye Kao. La mort dans les locaux du commissariat central de Dakar du présumé complice de l’as des évasions est intolérable. C’est scandaleux que des gens en garde à vue meurent de la sorte alors qu’ils devraient bénéficier d’une surveillance accrue de ceux qui les ont privés temporairement de leur liberté d’aller et de venir. Dans ce suicide, qui n’a pas révélé tous ses secrets, la responsabilité de la police est entière. Une enquête minutieuse devrait situer toutes les responsabilités. Ce n’est pas normal que des gens meurent dans de telles conditions dans des commissariats en 2021. A moins qu’ils n’aient bénéficié d’un autre traitement auquel nous a habitués notre police. Pendant ce temps, un autre traitement est réservé à d’autres catégories de Sénégalais. A l’image de cet ancien faux lion et faux monnayeur élargi de prison pour raison de santé et qui organise des meetings, échafaudant des plans pour faire tomber des adversaires, et narguant la justice et ceux qui attendent depuis des années leur jugement. Sa belle forme devrait lui rouvrir largement sa cellule si tant est que c’est vraiment pour raison de santé qu’il avait bénéficié d’une liberté « provisoire » !
KACCOOR BI
HAUSSE DES PRIX MACKY RAPPELLE «LA NECESSAIRE REGULATION» DES MARCHES
Contrairement au ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta, qui a affiché son impuissance face à la flambée des prix de denrées alimentaires comme la viande, l’huile, le président de la République a insisté mercredi, à l’occasion du Conseil des ministres, sur la «nécessaire régulation des marchés des denrées et produits essentiels aux ménages». D’après le communiqué ayant sanctionné cette rencontre, il préconise «une mobilisation des services compétents du ministère en charge du Commerce, afin d’éviter toute spéculation». Il s’agit aussi selon lui de «veiller scrupuleusement à une stabilisation durable des prix des denrées de première nécessité y compris l’aliment de bétail», souligne le texte. «Le chef de l’Etat s’est, par ailleurs, félicité de l’approbation par le conseil d’administration du FMI, de la 3ème revue du Programme économique et financier appuyé par l’Instrument de Coordination de la Politique économique (ICPE)», souligne le communiqué. Il indique que pour lui, «ce plébiscite du dossier du Sénégal, traduit la bonne tenue des finances publiques et la qualité des réformes d’amélioration de l’environnement des affaires visant le développement du secteur privé». Ça ne traduit pas plutôt une dégradation de la situation de trésorerie du Sénégal obligé de s’endetter tous azimuts pour faire face à ses charges essentielles ? Le Conseil a examiné et adopté le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPPBEP) 2022-2024 en prélude au prochain débat d’orientation budgétaire.
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT LE CHEF DE L’ETAT EN MODE RAPPEL DE SA VISION
La protection de l’environnement au sortir de la Journée mondiale de l’Environnement célébrée le 05 juin dernier, a été hier au cœur de la prise de parole du chef de l’Etat lors du Conseil des ministres. Macky Sall a cherché à rassurer sur l’engagement de l’Etat à travailler à la préservation de la biodiversité et à la restauration des écosystèmes, soulignant dans ce sens «la nécessité d’une actualisation régulière» du Code de l’environnement, d’une «mise en œuvre qualitative de la stratégie nationale de lutte contre l’érosion côtière et d’une maîtrise de l’exploitation des terres agricoles ». Dans le sillage de la Journée mondiale de l’Environnement, le président de la République a réaffirmé «l’engagement de l’Etat à mobiliser tous les moyens nécessaires à la préservation de la biodiversité et à la restauration des écosystèmes». Il a rappelé que «le secteur de l’environnement dispose d’un quota de 10.000 jeunes, dans le cadre du programme d’urgence pour l’insertion socio-économique et l’emploi des jeunes, dont 7000 postes sont dédiés à l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande Muraille verte, agence qui doit intensifier ses activités sur le terrain». Dans cette perspective, le chef de l’Etat demande au ministre de l’Environnement et du Développement durable, «d’accentuer la sensibilisation des populations, afin de renforcer la protection de nos forêts à travers la poursuite des actions de classement», de «lutte hardie contre les coupes et les trafics illicites de bois» et de «lutte sans relâche contre les feux de brousse». Selon le communiqué du Conseil des ministres, il a dans le même temps demandé à Abdou Karim Sall «d’amplifier l’exécution des projets d’aménagement paysager et de réalisation de bois de ville dans nos communes, conformément aux objectifs du PSE vert». «Le Président de la République indique, à cet égard, aux ministres en charge de l’Urbanisme, de l’Environnement et des Finances, l’urgence de finaliser les dossiers techniques et financiers nécessaires au lancement des travaux du Parc Forestier Urbain de Dakar Yoff», peut-on lire dans ce communiqué signé du porte-parole du gouvernement, Oumar Guèye. Dans cet élan, le président Sall «insiste sur l’aménagement paysager rapide du Pôle urbain de Diamniadio, de même que la sauvegarde du potentiel écologique du Pôle du Lac Rose et des cordons dunaires le long de nos côtes», lit-on encore. Le communiqué ajoute que le président de la République «demande, en outre, au ministre de l’Environnement et du Développement durable d’accélérer la mise en œuvre qualitative de la stratégie nationale de lutte contre l’érosion côtière, à l’image des résultats probants du projet de restauration des plages de Saly-Portudal». Il a par ailleurs souligné «la nécessité d’accorder une attention particulière à nos îles qui demeurent des identités remarquables de notre patrimoine historique, culturel et touristique», indique la même source.
ÉLECTIONS LOCALES LE DR CHEIKH DIENG DESIGNE MANDATAIRE GENERAL DU PDS
Il prend du galon. Le Monsieur Elections du PDS a été désigné par le secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade, mandataire général du PDS pour les locales de janvier 2023. Dr Cheikh Dieng représentera le PDS auprès de l’administration centrale pour toutes les opérations relatives à l’organisation des élections territoriales. Le Secrétaire Général National, Me Abdoulaye Wade, a également demandé aux fédérations et aux sections, conformément aux dispositions du code électoral qui prévoit la mise en place de commissions administratives et de comités électoraux dans tout le territoire national, de lui proposer les représentants du parti au sein de ces structures respectives puisque les travaux vont bientôt démarrer. Chaque section et chaque fédération du parti d’opposition devra proposer des représentants (un titulaire et un suppléant) avant le16 juin 2021. Elles devront communiquer la copie de la pièce d’identité et les coordonnées téléphoniques des personnes choisies et les déposer auprès du secrétariat général national en charge des élections sis à la permanence nationale, Oumar Lamine Badji pour transmission au Secrétaire Général National afin d’assurer au parti une présence effective et permanente au sein de toutes les commissions et tous les comités. Enfin le Secrétaire Général National, Me Abdoulaye Wade, tirant les conséquences du nouveau découpage administratif a pris un une décision portant nomination d’un groupe de coordonnateurs pour la nouvelle fédération de Keur Massar.
FEMINISME DE MAUVAIS ALOI KADIALY GASSAMA TACLE SOHAM WARDINI
Vouloir s’adosser à la question genre pour réclamer un quota de candidatures pour les femmes pour les prochaines locales. Une telle volonté affichée par le maire de Dakar sortant, Mme Soham Wardini, pour plaider l’acceptation de sa candidature et celles de toutes les autres femmes, c’est tout simplement « du féminisme de mauvais aloi » selon le socialiste Kadialy Gassama. L’économiste rufisquois ajoute que « si Soham Wardini veut déclarer sa candidature à la ville de Dakar, elle est libre. La candidature est avant tout une affaire personnelle. Toutefois, vouloir s’appuyer sur la discrimination de sexe pour justifier une candidature est non seulement anti constitutionnel et anti démocratique, mais cette attitude est déraisonnable, déloyale et anti républicaine ». Le cadre socialiste rappelle que « la démocratie, c’est le fait majoritaire par le suffrage universel, quel que soit le sexe. Au surplus, au-delà des personnes porteuses d’enjeux, ce qui importe le plus, c’est le projet et celui ou celle qui, en dernière instance, est à même de mieux le porter ». « Arrêtons de faire du féminisme réactionnaire, à la limite dangereux parce que divisionniste de la société. Nous pouvons admettre la discrimination positive pour l’équité, mais jamais contre la démocratie en dérivant vers une discrimination corporatiste » conclut Kadialy Gassama qui certainement ne manquera pas de recevoir une bonne dose de représailles de la part des mouvements féministes. Un déluge de « coquettes » en perspective !
SALY L’OCRTIS SAISIT 250 KILOS DE CHANVRE INDIEN
Les éléments de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis) ont aussi à leur tour réussi un joli coup de filet. Dans la nuit du mardi au mercredi, les policiers, à l’image de leurs frères d’armes de la douane, ont saisi une quantité de plus de 230 kg de chanvre indien. Les policiers spécialisés dans la lutte contre la drogue avaient intercepté une voiture de marque Renault au quartier Médine. Le chauffeur, sachant que les carottes étaient cuites, a tout simplement pris la poudre d’escampette, préférant abandonner son véhicule. Les éléments de la brigade de lutte contre la drogue du Commissariat Urbain de Saly n’auront eu aucune difficulté pour saisir la voiture ainsi que la drogue qui s’y trouvait.
COMMISSARIAT CENTRAL DE DAKAR ABDOU FAYE, L’UN DES COMPLICES DE BOY DJINNE, SE PEND AVEC UN «NDJAMPE»
Abdou Faye, un des complices de Baye Modou Fall dit « Boy Djinné », arrêté en même temps que lui à Missirah (Tambacounda), s’est pendu dans la matinée d’hier mercredi au commissariat central de Dakar. Il s’est donné la mort en utilisant un « ndjampé » (Filet éponge de toilette africaine). Selon des informations de Dakaractu, le prévenu n’en était pas à sa première tentative de suicide. Lors des auditions au sein de la Section de recherches de Colobane, il avait déjà essayé de se donner la mort en se cognant la tête contre le mur de sa cellule. Il avait été sauvé de justesse grâce à la promptitude des gendarmes. Deux tentatives manquées qui ne l’ont pas découragé. La troisième a été la « bonne ». Il reste que les trois gardes pénitentiaires soupçonnés d’avoir participé à l’évasion de Baye Modou Fall dit Boy Djinné, ont été déférés au parquet aujourd’hui comme annoncé par Dakaractu. C’est le juge du 8ème cabinet d’instruction du Tribunal qui a hérité de leur dossier, mais ils n’ont pas fait face au magistrat. Ils bénéficient encore d’un retour de parquet. Tout ce beau monde a été reconduit au commissariat central de Dakar. Les complices de Boy Djnné, Dame Sy et Cheikh Ndiaye ont été à leur tour reconduits au niveau du commissariat central de Dakar, après avoir eux aussi bénéficié d’un retour de parquet. Ils devraient dans les prochaines heures faire face au magistrat instructeur qui va décider de leur sort