L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI

KEEMTAAN GI – IMPRÉVOYANCE
Pas de quoi fouetter un chat. Citoyens de ce charmant pays, allez, gardez bonne mine. Nous sommes bénis. Les malheurs, c’est pour les autres. La situation est juste tendue, mais loin d’une crise. L’art de l’enfumage pour nous préparer au chaos ? Vous n’avez rien constaté ? Face à une situation aussi alarmante pour notre économie, même pas un mot sur ce choc pétrolier en Conseil des ministres. Encore moins une communication du ministre en charge de ce département. Pendant que les pays clairvoyants se préparaient à des lendemains difficiles, établissant des scenarii, dans ce charmant pays, le temps était à festoyer. Et ils ne sont pas près à ralentir la cadence, nos dirigeants. Ils sont toujours dans ce tempo jouissif. Le ministre en charge des Sports va, après la Korité et à quelques semaines des Législatives, faire voyager le trophée continental à l’intérieur du pays. Honni soit qui mal penserait à une campagne électorale avant l’heure. Tant pis pour l’école au programme déjà si éprouvé et chahuté. Nous sommes un peuple festif. Quant au Chef, il a déserté le temps de l’action pour celui de la politique. Insensible aux urgences qui nous guettent et qui commencent à se faire sentir à l’intérieur du pays avec de longues files de motos et de voitures au niveau des stations d’essence. Une véritable bombe, si l’on sait qu’une bonne partie de cette jeunesse trouve son gagne-pain dans l’exploitation de ces vélos-taxis. Une intelligente politique énergétique souveraine nous aurait épargné tout cela avec des réserves de 90 jours. Mais il leur faut toujours attendre des moments difficiles pour accourir jouer aux sapeurs-pompiers. Ou au médecin après la mort. Pour le moment, ils ont à cœur de remettre la santé à l’endroit. Il a fallu qu’une bonne dame trépasse pour qu’ils se donnent bonne conscience avec l’arrestation de trois sages-femmes. Dans un pays qui marcherait normalement, c’est la tête du ministre qui aurait été coupée. Lui, il n’est responsable de rien. Les fautes, ce sont toujours les autres. Belle supercherie !
KACCOOR BI
SANTE 72H DE GRÈVE À L’HÔPITAL AMADOU SAKHIR MBAYE
L’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga (nord) a décrété, mercredi, une grève d’une durée de soixante-douze heures renouvelable et la fermeture de toutes les maternités de la région, a déclaré à l’APS le docteur Souleymane Loucar, son porteparole. Les travailleurs ont pris cette décision pour manifester leur soutien à quatre de leurs collègues, des sages-femmes placées depuis mardi sous mandat de dépôt pour non-assistance à personne en danger, après le décès en couches d’Astou Sokhna, une patiente. Mardi matin, la police judiciaire a déféré au parquet de Louga six sages-femmes de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye pour leur responsabilité présumée dans le décès en couches de cette dame, le 1er avril dernier. Mais deux des sagesfemmes ont bénéficié d’une liberté provisoire, depuis mardi après-midi. Les six prévenues comparaitront, le 27 avril, devant le tribunal des flagrants délits de Louga, selon un de leurs avocats, Abou Abdoul Daff. Astou Sokhna, admise à la maternité de cet hôpital, le 31 mars, après neuf mois de grossesse, y est décédée en couches, plusieurs heures plus tard. Son mari accuse des travailleurs de l’établissement public de santé de non-assistance et de négligence envers son épouse. ‘’Nous avons pris la décision d’entamer une grève d’une durée de soixante-douze heures renouvelable (…) Les sages-femmes ne sont plus en [mesure] d’effectuer convenablement leur travail. Et nous ne prendrons pas le risque de travailler dans ces conditions’’, a soutenu Souleymane Loucar lors d’un point de presse. L’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga annonce, par ailleurs, une suspension des services de maternité, dans les établissements publics de santé de la région de Louga. Elle assure, toutefois, que les services chargés des urgences vont continuer à fonctionner. ‘’Lundi, nous reviendrons faire une évaluation de la situation’’, a dit M. Loucar. Selon lui, l’intersyndicale exige la libération des sages-femmes placées en détention. ‘’Leur place n’est pas en prison, mais dans les salles d’accouchement (…) Elles ne sont en rien responsables de cette situation’’, a-t-il martelé.
AFFAIRE ASTOU SOKHNA LES SAGES-FEMMES VONT FAIRE UNE OPÉRATION «MATERNITÉ SANS SAGES-FEMMES» CE JEUDI 21 AVRIL
Ce jeudi, en principe, aucune femme en état de grossesse ne devrait pouvoir accoucher dans une maternité. C’est la décision prise hier par l’Association nationale des sages-femmes d’Etat du Sénégal (ANSFES) qui a décidé de soutenir ses membres arrêtées dans le cadre de l’affaire d’Astou Sokhna. Au cours d’une conférence de presse tenue hier, les sages-femmes organisent ce jeudi « une maternité sans sage-femme » pour que leurs homologues arrêtées ne soient pas « les agneaux du sacrifice ». D’ailleurs elles ont lancé un mot de ralliement ordonnant « Tous à Louga le mercredi 27 avril (lors du procès) derrière les sages-femmes ». Les sages-femmes, conduites par leur présidente Bigué Ba Mbodj, « alertent l’opinion publique sur les risques de paralysie du système et leurs conséquences innommables qui incombent exclusivement et entièrement à M. le ministre de la Santé et de l’Action sociale qui, sans état d’âme, s’est substitué à la justice en condamnant lors d’une audience publique 06 sages-femmes du plus infâme des crimes. »
GUY MARIUS SAGNA CASÉ À LA MAIRIE DE DAKAR
Barthélémy Dias, fidèle à son slogan « Un Dakar de tous, pour tous et avec tous », s’est fait encore singulièrement remarquer en recrutant l’activiste Guy Marius Sagna comme Conseiller technique en charge des affaires sociales et de la réinsertion à la Ville de Dakar. Après avoir tendu la perche à l’ex- officier Oumar Touré radié de la Gendarmerie et privé d’enseignement à l’Institut Africain de Management (IAM), Barthélémy Dias poursuit une stratégie qui rassemble fort à celle d’un redresseur des torts infligés par le pouvoir à des opposants. Recevant Guy Marius Sagna hier matin, il lui a signifié officiellement son intégration dans son cabinet.
UNACOIS/JAPPO SE DÉMARQUE DES LÉGISLATIVES
Les partis politiques ou coalitions de partis ne pourront pas compter sur un éventuel soutien de l’Unacois/Jappo. L’organisation commerçante dirigée par le président Idy Thiam a indiqué vouloir se démarquer de tout ce qui a trait aux législatives. « Les échéances électorales du 31 juillet prochain suscitent déjà auprès des forces en présence beaucoup de positionnements et de surenchères notamment dans les rangs du secteur privé. L’Unacois/Jappo se démarque totalement de toutes les déclarations d’engagements sur les prochaines élections législatives et met en garde tous ceux qui seraient tentés d’utiliser à des fins politiques l’image de ses dirigeants ou ses supports visuels. Conformément à ses statuts, l’Unacois Jappo demeure apolitique et exclusivement vouée aux intérêts économiques du secteur privé national » souligne le président Idy Thiam de l’Unacois/Jappo
GUÉDIAWAYE, LES AMBITIONS DE MACKY
Revenant sur la 4ème séance de «JOKKO AK MACKY», tenue le samedi 16 avril 2022, avec les populations de Guédiawaye, le chef de l’Etat a rappelé hier en Conseil des ministres, sa volonté de faire de la localité une Ville moderne et durable, à partir de ses potentialités économiques et de la créativité multisectorielle de ses populations. Dans cette perspective, le Président de la République a demandé aux Ministres sectoriels concernés (Education, Santé, Urbanisme et Cadre de vie, Infrastructures, Culture, Jeunesse, Emploi, etc.), de prendre toutes les dispositions en vue de finaliser les actions en cours et d’initier, dans le consensus, des projets publics pour améliorer le bien-être des populations. Le Chef de l’Etat a invité, enfin, le Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, à finaliser avec les ministères et acteurs territoriaux, les actions d’urgence, pour consolider le développement durable du département de Guédiawaye.
CHEFS DE VILLAGES ET DÉLÉGUÉS DE QUARTIERS
Le renforcement du rôle des Chefs de villages et des Délégués de quartiers dans l’administration des territoires a été souhaité par le président de la République. Sur ce point, Macky Sall a informé le Conseil de l’audience qu’il a accordée à une délégation de l’Association nationale des chefs de villages, pour asseoir un dialogue permanent avec ces auxiliaires de référence et ces relais de proximité de l’Administration. Il a souligné que les chefs de villages, qui ont vu leur statut amélioré depuis 2021, doivent être davantage distingués (par des attributs spécifiques – drapeau, insigne, décorations et carte officielle) afin de mieux contribuer à la consolidation de l’Autorité de l’Etat et à la mise en œuvre efficace des politiques publiques. Le Ministre de l’Intérieur est invité à accompagner l’exécution du plan d’actions de l’association nationale des chefs de villages. Tandis que le ministre des Collectivités territoriales a été prié de proposer, dans la même lancée, un programme de renforcement (revalorisation) des missions et fonctions de Délégué de quartier, au regard de la transformation notable de l’habitat et des établissements humains dans de nos différentes localités.
ZÉRO BIDONVILLE
Le financement de la mise en œuvre optimale du programme zéro bidonville s’est invité aussi au Conseil des ministres de ce mercredi. A ce sujet, le chef de l’Etat a demandé au ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique de poursuivre avec l’ensemble des acteurs publics et privés impliqués, les avancées significatives notées avec l’intensification des actions de la Société d’Aménagement foncier et de la Restructuration urbaine (SAFRU) et du Fonds pour l’Habitat social (FHS) en vue de la réalisation du programme des 100.000 logements. Macky all a demandé également au Ministre des Finances et du Budget, au Ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, en liaison avec La Secrétaire d’Etat au Logement, d’intensifier le processus de facilitation du financement des programmes de logements en accord avec les institutions financières.
MESURES INDIVIDUELLES
M. Abdoulaye COLY, Spécialiste en Développement communautaire, est nommé Président du Conseil d’administration de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture. M. Salif DIEDHIOU, Docteur en Histoire des Sciences et des Techniques, est nommé Directeur général de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture. M. Magatte CAMARA, Enseignant-chercheur, est nommé dans les fonctions de professeur titulaire, spécialité : Chimie des matériaux inorganiques, à l’UFR des Sciences et Technologies de l’Université Assane SECK de Ziguinchor.
CHAMPIONNAT D’AFRIQUE DE TAEKWONDO-ITF DJIBRIL NGOM, UN MÉDAILLÉ D’OR INCONNU
Le 2e championnat d’Afrique de Taekwondo/Itf organisé par fédération internationale de taekwondo (Itf) a vécu. C’était du 09 au 10 avril 2022 à Addis-Abeba (Ethiopie). Agé de 27 ans, Djibril Ngom est rentré avec une médaille d’or dans la catégorie des - 63 kg. En cinq combats seulement, il a fait vibrer l’hymne national du Sénégal et hissé le drapeau dans la salle omnisport d’Addis-Abeba. Originaire de la ville sainte de Thiénaba (Thiès), Djibril Ngom est malheureusement un champion d’Afrique inconnu alors qu’il était parti représenter le Sénégal. « En compagnie de mon président Daouda Diouf, je me suis débrouillé tout seul pour payer mon billet d’avion et mes frais d’hébergement pour pouvoir me rendre en Ethiopie. Car notre ministère des Sports ne reconnait pas encore le Taekwondo Itf qui est pourtant la discipline authentique. C’est pour cela qu’à chaque championnat d’Afrique ou du Monde, on se débrouille tout seul pour pouvoir participer sans l’appui financier du ministère des Sports » se désole Djibril Ngom. Entre le Taekwondo Itf et le Taekwondo World reconnu au Sénégal, le système de combat en compétition n’est pas le même. Car, dans le Taekwondo Itf dont Djibril Ngom est médaillé, le port du casque ainsi que des gants et bottes est obligatoire alors que dans l’autre, il ne l’est pas !