L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI - PORN S(T)ARR !
Une vingtaine de morts, et tout ça pour ça ! Une économie au ralenti avec des pertes par milliards, des saccages provoquant des dommages inestimables, des commerces qui baissent leurs rideaux, des banques en congés, des écoles en vacances, une population qui craint le pire… On nous parlait de viols multiples sous la menace de deux pistolets, on s’est retrouvé face une histoire scabreuse de sexe comme dans un film pornographique. Juste que la prétendue violée prenait apparemment son pied dans les assauts de son supposé bourreau. Hier, au cours de l’interrogatoire officiellement destiné à faire jaillir la vérité, on avait l’impression d’entendre Stormy Daniels, cette sulfureuse et canon porn star qui prétend avoir couché avec l’ancien président américain Donald Trump et va jusqu’à décrire l’anatomie de ce dernier ! Juste que Stormy Daniels, elle, ne prétend pas avoir été violée. Ce qui l’intéresse, ce sont des dollars à n’en plus finir ! C’est toute la différence, et elle est fondamentale, avec Adji Sarr qui joue les saintes nitouches et dont le rôle, dans le scénario écrit parles officines du pouvoir, consistait à multiplier les déballages mensongers pour salir l’opposant qui empêche le Chef de dormir du sommeil du juste ! Dans un pays normal, cette affaire qui a déjà entraîné une vingtaine de morts en plus d’avoir contribué à affaisser notre économie, aurait dû être classée sans suite. Hélas, elle a tenu le Sénégal en otage depuis deux ans. Un pays tout entier prisonnier des délires d’une fabulatrice mais voilà, l’élimination d’un dangereux candidat empêcheur de troisième mandat n’a pas de prix même sison coût pour les 17 millions de Sénégalais est astronomique. Mais encore une fois, rien n’est trop cher et rien n’est de trop pour écarter Ousmane Sonko de la présidentielle de 2024.Quitte à nous écrire un scénario de film pornographique avec dans le rôle de Stormy Daniels une pauvre jeune fille manipulée par des gens terriblement cyniques!
KACCOOR BI - LE TEMOIN
LES 2 GRIEFS REPROCHES SERIGNE SALIOU GUEYE
Jusqu’au moment où nous bouclions cette édition, on ne connaissait pas le sort réservé parla justice à notre ex-collaborateur et ami Serigne Saliou Guèye. Parmi les griefs que les enquêteurs de la Sûreté urbaine lui reprochent — sur ordre sans doute du procureur ! —, c’est l’exercice illégal du métier de journaliste. Le directeur de publication de « Yoor-Yoor » s’est vu coller le délit d’usurpation de fonction de journaliste parce que, tout simplement, il n’a pas encore sa carte nationale de presse. Singulière logique ! L’autre délit pour lequel il est poursuivi, c’est l’outrage à magistrat. Jusque tard dans la soirée, notre confrère attendait de savoir s’il allait être autorisé à rentrer chez lui ou s’il devait être placé en position de garde à vue.
MEDIAS LES JOURNALISTES NON DETENTEURS DE LA CARTE NATIONALE DE PRESSE EN SURSIS!
On pensait avoir tout entendu de la part de ce régime mais, apparemment, on était loin du compte! Depuis quelques jours, en effet, un nouveau délit a fait son apparition dans l’arsenal juridique de nos policiers et aussi des magistrats. Ce délit c’est celui de non-détenteur de la carte nationale de presse ! Ou, plus exactement, d’exercice illégal de la profession de journaliste. Selon nos braves limiers et nos distingués magistrats, tout écrivassier qui ne dispose pas de la carte nationale de presse… eh bien n’est pas un journaliste. A contrario, si l’on est un truand (ou un chauffeur de ministre comme on l’a raconté dans ces mêmes colonnes) et qu’on réussit par des subterfuges à obtenir le précieux sésame, alors on est un journaliste ! Du n’importe quoi…Nul n’est besoin de dire que toute la communauté de la presse adhère à l’assainissement d’un métier devenu le refuge de tous les cancres qui ont échoué ailleurs mais de là à penser retirer à de vieux briscards de la presse leur titre de journaliste, il y a assurément des non-dits qui sous-tendent une telle démarche. Figurez-vous que la stratégie élaborée par la Commission nationale de délivrance de la carte nationale de presse est tout simplement harassante pour des doyens qui ont blanchi sous le harnais du journalisme. On demande à ces derniers d’aller chercher toute une paperasse et la déposer pour pouvoir justifier du titre de journaliste, ce à quoi ces doyens qui ont blanchi sous le harnais de la presse se refusent à juste raison. Quitte à ne pas être reconnus comme des journalistes! Et puis, de quoi se mêlent les flics et les magistrats ? N’existe-t-il pas un Conseil pour le respect des règles d’éthique et de déontologie (Cred) qui est mieux habilité pour faire le tri au sein de la profession? De nombreux journalistes ayant passé un certain nombre d’années dans la profession et reconnus comme tels ne feront jamais le déplacement jusqu’au siège de la commission pour aller déposer cette paperasse afin de pouvoir bénéficier de la fameuse carte. L’épreuve vécue par notre confrère Serigne Saliou Guèye, journaliste qui a fait toute sa carrière au niveau du quotidien Le Témoin, n’est qu’une volonté d’humilier un brillant professionnel. Nous pouvons l’attester : Serigne Saliou est mille fois plus compétent que certains « journalistes «qui trônent à la commission nationale chargée de délivrer des cartes nationales de presse ! Une commission dans laquelle on trouve même un…magistrat chargé de valider les demandes et de dire que tel est journaliste et tel autre ne l’est pas! On vous le disait bien que les journalistes sont d’éternels mineurs qui ont besoin de tuteurs… Cette farce de mauvais goût concernant l’introduction d’une nouvelle infraction par nos flics a commencé il y a deux semaines lorsque une dame collaboratrice de Kewoulo et un autre jeune homme animateur d’une web télé «Bambey Tv », arrêtés, se sont vus reprocher le délit d’exercice illégal de la profession de journaliste ! Pour donner un exemple des bonnes manières dont sont traités les anciens ailleurs, lisez ce qui suit. Le Grand chancelier de l’Ordre national du Lion, le Général de gendarmerie Meissa Niang se déplace très souvent jusqu’aux domiciles des récipiendaires aux différents ordres pour leur remettre leurs médailles. Chez nous, un certain nombre de doyens de la presse dont Mamadou Oumar Ndiaye, directeur du « Témoin » et 43 ans de journalisme — surtout, ancien président de la commission de délivrance des cartes de presse ! — se voient exiger de présenter une demande pour obtenir une carte nationale de presse…Aux yeux de la Sûreté urbaine et du procureur de la République, donc, voilà de dangereux usurpateurs de la profession de journaliste ! Pour ce qui nous concerne, nous plaidons coupables messieurs les policiers et juges: nous exerçons illégalement la profession de journalistes.
SERIGNE SALIOU GUEYE OBTIENT LE SOUTIEN DE KHALIFA SALL
¨Khalifa Sall a été le premier responsable politique de haut niveau à apporter son soutien au journaliste (n’en déplaise au Procureur et aux poulets de la Sûreté urbaine !) Serigne Saliou Guèye. « Je suis profondément préoccupé par les restrictions croissantes imposées aux libertés fondamentales, en particulier à la liberté d’expression. La convocation, à la police, du journaliste Serigne Saliou Guèye vient allonger la longue liste des atteintes graves face à la liberté de presse. Je lui apporte mon soutien et l’encourage à continuer son travail malgré les pressions et intimidations qui sapent les fondements démocratiques de notre société. Je réaffirme mon engagement en faveur d’une presse libre et indépendante qui refuse de céder à la peur et promeut un débat public sain et équilibré » a ditle patron de Takawu Sénégal à travers un communiqué.
LA GENERALE FATOU FALL REÇUE AU PALAIS
L’audience accordée ce mardi à la première générale de l’armée sénégalaise n’est pas passée inaperçue. Fatou Fall a arpenté les escaliers menant au bureau présidentiel pour remercier le président Macky Sall qui lui a offert ses premières étoiles avant de la nommer dans la foulée directrice de l’Hôpital Principal de Dakar. S’il faut saluer cette promotion historique intervenue le 26 avril dernier, il convient de signaler cependant, comme le révèle le site la voix.com que notre voisin le Mali compte depuis 2010, donc sous le magistère de feu Amadou Toumani Touré, sa première femme générale de brigade en la personne de Kani Diabaté.