L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KéEMTAAN GI : FiLS DE
on vous l’a toujours dit et d’autres ont eu à le confirmer avec emphase. Ce pays, en dépit de l’étroitesse d’idées de certains de ses décideurs, hommes politiques et prétendus intellectuels plus préoccupés par leur ventre que par un changement radical du pays, demeure l’un des endroits au monde où il fait le mieux vivre. Ça, on le doit surtout à l’élégance de nos dames à la démarche alexandrine toute faite de musicalité. un beau pays, on vous dit. juste que quand on parle d’égalité, on risque de s’étrangler de rage. selon qu’on est fils de … et de « pauvres », la justice ne s’applique pas de la même manière. la société elle-même fait une grande différence entre les deux catégories. Y a les fils de nouveaux riches, principalement les rejetons de « politichiens » dont les parents ont vécu dans la crasse avant de connaitre la jouissance. Y a aussi les « doomi soxna » devenus riches grâce à l’aura de leurs vénérés grands-pères et qui n’existent que par la générosité de leurs ouailles. Certains parmi ces jeunes « doomi soxna » ont l’habitude de s’encanailler avant de se remettre sur la bonne voie. et enfin, il y a les fils des en-haut, ces gens qui sont nés avec une cuillère en or dans la bouche. ils n’ont jamais connu les tourments de la vie. ah, les bienheureux ! tous les passe-droits leur sont réservés. leurs pères ne sont pas n’importe qui. ils tiennent les manettes de l’économie. a eux la belle vie. C’est leur droit. et voilà que l’on découvre que pendant que la grande masse des citoyens de ce pays étaient confinés dès 20 heures chez eux, d’autres circulaient gaillardement. ok, ils se sont retrouvés avant 20h pour s’encanailler, mais sont rentrés tranquilles chez eux avant 6h du mat. Croyez-nous, rien de grave n’arrivera à ces bienheureux qui ont assisté sans lever le doigt à la lente et douloureuse agonie suivie de la mort atroce de l’une de leurs potes. rien ! Ç’aurait été des fils de « diw », ils seraient promptement expédiés au fond d’un sombre cachot. ou on les aurait oubliés !
Kàccoor bi
AFFAIRE HIBA THIAM RETOUR DE PARQUET POUR LES GARDES A VUE
Contrairement à une folle rumeur qui a couru hier soir, les personnes interpelées dans le cadre de l’enquête relative à la mort de la jet-setteuse Hiba Thiam, n’ont pas été libérés par la justice. ils sont toujours en garde-à-vue dans les locaux de la section de recherches de la gendarmerie, sis à la caserne Samba Déry Diallo. Ce même si l’enquête est menée par la Brigade de recherches de la gendarmerie (la confusion est faite souvent entre ces deux services !) dont les bureaux se trouvent avenue Faidherbe. Dame Amar, sa maîtresse française Alya, Diadia Tall, « poupette » et autres ont bénéficié d’un retour du parquet hier. ils risquent gros puisque, selon les informations du « témoin », ils seront déférés au parquet aujourd’hui et placés sous mandat de dépôt. Seule la nommée Rougui Diao, fille du milliardaire Baba Diao, a été libérée après avoir été auditionnée. Sa seule responsabilité, si on peut dire, c’est d’être propriétaire de la luxueuse résidence meublée sise aux Almadies où la fête tragique arrosée d’alcool sur fond de consommation de coke s’est déroulée. et au cours de laquelle Hiba Thiam a trouvé la mort.
AFFAIRE HIBA THIAM DEMAIN, LA REVOLTE SOCIALE DES «BADOLOS» !
L’affaire de la mort de mlle Hiba Thiam risque de remettre en question l’impunité des « fils à papa » et « filles à maman ». Une mort regrettable suite à une soirée arrosée d’alcool et saupoudrée de cocaïne. et depuis l’interpellation ou l’audition de certains enfants de richissimes hommes d’affaires de ce pays, les pressions et lobbyings se multiplient auprès des enquêteurs et procureurs chargés de l’affaire. Même les médecins légistes appelés à faire l’autopsie n’ont pas été épargnés par cette offensive. Bref, toute une république de milliardaires s’est levée pour faire libérer ses enfants accusés d’être impliqués de près ou de loin dans la mort de la jeune Hiba Thiam. ils veulent que l’homicide — ou à tout le moins la non-assistance à personne en danger mais aussi la consommation et même le trafic de drogue dure — soit passé par pertes et profits au nom de la jet-set dakaroise. ou alors au nom de la fortune. Dans ce cas alors, les organisations des droits de l’homme n’ont qu’à plaider la libération de tous les prisonniers impliqués dans des histoires de drogue, de meurtre et autres affaires liées à non-assistance à personne en danger. en examinant l’explosion des réseaux sociaux sur cette affaire dite Hiba Thiam, « le témoin » quotidien a constaté l’immense sentiment de frustration et de colère qui anime les sénégalais. Dans tous les forums et posts audio, ils dénoncent la culture de l’impunité des fils de riches qui persiste encore au sénégal. de nombreux citoyens « badolos » jurent que si le drame avait eu lieu à Yeumbeul, Pikine, grand-Yoff, médina ou Keur-massar, « billahi », même le chauffeur de taxi-clando qui aurait transporté les fêtards ou le vigile de l’immeuble allaient mourir dans les violons de la gendarmerie ou de la police. Ce, avant même d’être déférés au parquet. Tandis que là… une chose est sûre, si l’injustice judiciaire persiste, demain, les « badolos » risquent de sonner la révolte sociale ! a propos d’injustice judiciaire, d’ailleurs, avez-vous vu comment le pauvre Ibrahima Thiam dit toubèye continue de croupir en prison dans l’affaire de la méga-saisie de cocaïne opérée au port de Dakar tandis que tous les toubabs arrêtés en même temps que lui, et dont la responsabilité était plus grande, ont été libérés depuis ?
COVID-19 LA DELIVRANCE DES AUTORISATIONS SPECIALES DE CIRCULER SUSPENDUE JUSQU’A NOUVEL ORDRE
la délivrance des autorisations spéciales de circuler sur l’étendue du territoire national est suspendue jusqu’à nouvel ordre en raison «du développement de la contamination communautaire au Covid-19», a annoncé mardi le ministre de l’intérieur. Selon le ministre, «le gouvernement a relevé le développement de la contamination communautaire au Covid-19 à la suite des communiqués journaliers présentés par le ministre de la Santé et de l’Action sociale». «En conséquence, le ministre de l’Intérieur a décidé, par arrêté N°008622 du 7 avril 2020, de suspendre jusqu’à nouvel ordre, la délivrance des autorisations spéciales de circuler sur l’étendue du territoire national, à l’exception de celles pour raison de maladie, pour transport de corps sans vie et pour raison professionnelle afin de réduire le rythme de progression de la maladie».
LES AUTORISATIONS POUR LA PRESSE RESTENT VALABLES
les journalistes peuvent continuer à faire tranquillement leur travail. le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du sénégal (Cdeps) a informé hier suite au communiqué du ministère de l’intérieur, tous les journalistes et techniciens des médias, que les autorisations spéciales de circuler, qui leur ont été délivrées pour raisons professionnelles, restent valables durant la période de couvre-feu pour toute l’étendue du territoire national. Ainsi, les autorisations spéciales de circuler déjà délivrées aux journalistes et techniciens des médias restent valables et font foi devant les forces de l’ordre, pour circuler à toute heure, sur l’ensemble du territoire national, pour raisons professionnelles. le Cdeps recommande aux travailleurs des entreprises de presse détenteurs d’une autorisation spéciale de circuler, de se munir de la carte de presse de leur entreprise et de leurs cartes nationales d’identité.
CORONAVIRUS ET SI ON DONNAIT UNE EXPLICATION PLUS SIMPLE DES CAS COMMUNAUTAIRES?
Une audio qui circule sur le net montre clairement que beaucoup de sénégalais n’assimilent pas les concepts de « transmission issue de la communauté « ou «cas communautaires». un enregistrement sur lesdits «cas communautaires» fait fureur sur Whatsapp et sur facebook. sur l’autre bout du fil, l’homme lance ceci : «Allô Madiop. Cas communautaire moy lann? Moy cas yi nek ci communes yi Walla ? Yalla baaxna ba gnoun bokou gnou ci Commune. Mbour dou commune. Région la ». traduction littérale, ça donne ceci. « Allô Madiop, c’est quoi cas communautaires ? Les cas communautaires, n’est-ce pas que ce sont les cas qu’on retrouve dans les communes ? Dieu merci on n’en fait pas partie. Heureusement que Mbour n’est pas une commune. C’est une région ». Voilà une bonne raison de trouver des astuces pour expliquer clairement ces notions dites «cas communautaires». Ou des cas issus de la société. Donc quelque part dans le pays. Cela peut-être au marché, en famille, au bureau, dans la rue, dans le quartier, au village....
BOUGHAZELY ET BRICE OLIVIER SYLVAIN RESTENT EN PRISON
Avec l’apparition du coronavirus, les autorités de ce pays redoublent d’efforts pour tenter de désengorger les prisons. C’est ainsi que certains détenus, par le biais de leurs avocats, essaient de se faufiler dans cette brèche pour demander une liberté provisoire. L’ex-député Boughazély ainsi que l’ex-encadreur de Dakar sacré Cœur, Brice olivier sylvain, avaient introduit des demandes de liberté provisoire qui ont été rejetées par le doyen des juges samba sall. Conséquences : Boughazély et olivier sylvain restent en prison.
RIPOSTE CONTRE LE COVID19 LA SOCOCIM OFFRE DES MISERES A RUFISQUE
le moins qu’on puisse dire à Rufisque, c’est que la Sococim se fout de la gueule des Rufisquois et des Bargnois. Les habitants de la vieille ville continuent de subir la honte d’une cimenterie qui n’accorde visiblement pas de l’importance à la notion de responsabilité sociétale d’entreprise. Les Rufisquois et Bargnois qui pensaient qu’avec la riposte du covid19, la première cimenterie du pays allait redorer son blason se sont lourdement trompés. la Sococim n’a rien trouvé de mieux à faire que de se vanter d’avoir donné la modique somme de …250 millions de frs à tout un département. une somme d’argent qui, rapportée à ce que l’usine a gagné en exploitant à outrance le sol et le sang des Rufisquois pendant près de 72 ans d’existence (l’usine est créée le 28 mai 1948), constitue une insulte à tout un département. Sur cette somme de 250 millions de frs, 5 millions ont été offerts au Conseil départemental de Rufisque. le reste, dit-on, a été consacré à l’achat de 30 tonnes de riz (600 sacs), 100 caisses de produits d’hygiène et 1000 de eaux de javel. D’ailleurs depuis samedi, la Sococim a commencé à faire sa propre distribution de kits alimentaires misérables dans les quartiers de gouye mouride, thiawlène, Colobane…Bargny. D’ailleurs dans les réseaux sociaux, la cimenterie fait l’objet de railleries avec des photos montrant le kit alimentaire (un sac de riz, un bidon d’huile de 5 litres, quelques morceaux de savons, une bouteille de javel, un kg de sucre). Non seulement, la cimenterie ne verse dans les caisses de la mairie que moins deux milliards de frs par an alors que la manne financière devait tourner autour de 4 à 5 milliards de frs mais encore rien ne montre que Rufisque et Bargny abritent la première cimenterie du Sénégal qui brasse des dizaines et des dizaines de milliards. D’ailleurs contrairement aux autres édiles qui jouent le jeu de la compromission avec la Sococim, le maire de la ville Daouda niang a toujours refusé de s’aligner malgré toutes les tentatives d’enrôlement exercées sur lui par les dirigeants de la cimenterie. Il continue de dénoncer le comportement mesquin de la cimenterie à l’endroit de Rufisque. Le groupe Layousse qui gère la cimenterie du sahel est aussi à mettre dans le même panier. il a annoncé un engagement de 500 millions de frs pour l’etat central et pour Rufisque rien du tout alors que la famille Layousse est née au quartier Keury souf qui abrite encore la maison familiale. Rufisque n’a pas de chance.