L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI - CE PAYS LA!
On ne s’ennuie assurément pas dans ce pays qui rêve d’émergence. Ce doux pays dont l’unique carte postale qui résiste au temps demeure l’élégance de ses belles dames en plus de leur pouvoir de séduction démoniaque. Mais quand il s’agit de parler d’autres choses, il faudra repasser. Apparemment, ils n’ont que leurs grandes gueules quand on leur fait des remontrances. On leur dit qu’ils ont mal jugé un citoyen en y mêlant une dose de subjectivité, ils sortent de leurs gonds, la bave à la bouche, détruisant tout sur leur passage. On leur rappelle les règles d’une bonne justice, ils ne veulent rien entendre et convoquent leur souveraineté sur laquelle un puissant pays ne cesse pourtant de pisser. Pourquoi donc pensez-vous à la France ? Et puis, quelle souveraineté quand on ne cesse de tendre la sébile ! Quand les autres bossent, eux, ils sont dans le temps de la parole. Se croient plus forts en tout. Bref, à commencer par leur boss, ils sont allergiques à la critique et ne veulent point être contredits même s’ils sont dans l’erreur et le savent. Pendant tout le temps que la presse dénonçait l’état de nos stades, ils ne voulaient rien voir ni rien entendre. Et voilà qu’ils sont rattrapés par leurs turpitudes. Eux qui se croient des bâtisseurs et dont des flagorneurs pensent même que leur Chef est le plus grand de tous ses prédécesseurs, ont été rappelés à l’ordre. Peut-être qu’ils vont porter la réplique à l’instance du football continental, lui rabattre le caquet et rappeler notre souveraineté c’est-à-dire notre liberté de construire des stades et de les laisser dans la décrépitude comme nos routes avec leurs mille trous (Attention, les Kaccoor, je ne pense pas à ce que vous imaginez !). Liberté, aussi, de construire des hôpitaux hors normes. Pendant ce temps, ils cherchent des coupables. On dira bien que c’est la faute à ce pauvre Augustin Senghor comme si son rôle était de construire des stades. Pas bien sûr la faute à Mactar Ba ! Nos gens ne sont jamais coupables de rien.
KACCOOR BI
POLICE COMMISSAIRE NDIAGA DIOP NOUVEAU PATRON DU GMI
Le 21 avril dernier, le commissaire de Police Ndiaga Diop devenait le nouveau patron du stratégique Groupement mobile d’intervention (GMI), les fameux redoutés bérets rouges. Un des fleurons de la Police nationale dont la réputation tant sur le plan national et international n’est plus à démontrer. Seulement si nous parlons à nouveau du commissaire Ndiaga Diop, c’est pour dire que l’homme est un « policier-militaire » dans l’âme. Il a toujours adoré la tenue militaire depuis le lycée Abdoulaye Sadji où il a décroché son baccalauréat série D en 1991. Le commissaire Ndiaga Diop ne pouvait échapper au destin des armes puisque s’il se met souvent à mâter des étudiants qui sont les pires ennemis des bérets rouges, c’est que lui-même, en tant que lycéen, ne donnait guère de répit à la Police à Rufisque puisqu’il était surnommé « Saddam Hussein » (en rapport avec la guerre du Golfe de 1991) du comité exécutif du lycée Abdoulaye Sadji. Quand le Pr Ndiaga Loum, enseignant au Canada, théorisait la pertinence de la grève de 1991, Ndiaga Diop exigeait un arrêt des discours pour aller sur le terrain déloger les autres lycées et collèges, mais surtout chauffer la vieille ville pour en découdre avec la Police. Souvent poursuivi par la police, il allait se réfugier dans la maison familiale du journaliste Abdou Karim Diarra. D’ailleurs, le nouveau patron du GMI se souvient avec nostalgie des délicieux mafés concoctés par la maman de ce dernier. Et bizarrement, lorsque ses camarades sont allés à l’université après le bac, lui, Ndiaga Diop fonçait directement à Bango avec son Bac D en poche pour intégrer l’armée comme un simple « gobi ». C’était inédit. Un bachelier de la série scientifique D qui accepté d’être recruté comme simple « gobi » dans l’armée. Mais il avait déjà son plan en tête puisque juste après avoir fini sa formation initiale de 3 mois, il a intégré la police comme auxiliaire avant de réussir dans la foulée au concours d’entrée à l’Ecole des officiers de la Police d’où il est sorti comme lieutenant. Son sérieux et son amour pour la tenue de la Police lui permettront d’être respecté par ses chefs, mais aussi de gravir les échelons jusqu’au grade de commandant de Police. La réforme lui ôte les épaulettes de commandant pour celles de commissaire de Police. Pourtant, dans son for intérieur, le nouveau patron du GMI préfère les barrettes qui lui auraient permis d’aller jusqu’au grade de colonel de Police. Parce que dans sa tête, il est resté profondément militaire. Aimant le terrain l’homme est pour ainsi dire un étranger dans les commissariat de Police. C’est plutôt l’homme des casernes (Michel Le Grand à Thiès et Abdou Diassé à Dakar). Toute sa brillante carrière de flic, il a été toujours au GMI. Pleins succès dans vos nouvelles fonctions, commissaire — ou, plutôt, directeur — Ndiaga Diop. Nous sommes au garde-à-vous.
NON-HOMOLOGATION DE LAT-DIOR LES EXPLICATIONS TIRÉES PAR LES CHEVEUX DE LA FSF
La honte ne tue décidément pas au Sénégal. Et ce n’est pas le communiqué publié sur la page Facebook de la Fédération sénégalaise de football qui dira le contraire. Au lendemain de la non-homologation du stade Lat-Dior de Thiès, nos compatriotes se déchainent pour tenter de comprendre le pourquoi d’une telle humiliation pour le football sénégalais. La Fsf est sortie de son silence et a tenté d’expliquer le fond du problème. « Le stade de Lat Dior de Thiès est exclu des stades approuvés par la Confédération africaine de football (CAF) pour abriter les matchs des deux premières journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 en juin. Par là, il faut comprendre que des travaux y sont entrepris depuis un certain temps : augmenter la capacité des toilettes des vestiaires, construire plus de toilettes pour les téléspectateurs, aménager une salle de conférence répondant aux normes internationales, aménager des sièges pour les spectateurs qui doivent être individuels, fixés séparés les uns des autres, moulés et numérotés, etc.... Au regard des dates de la 1ère et 2ème journée tous les travaux entrepris ne seront pas totalement terminés. Donc, par mesure de sécurité et de conformité, la CAF a jugé plus sûr de ne pas y tenir les rencontres » peut-on lire dans ledit communiqué. Comme si la FSF ne connaissait pas les dates des journées éliminatoires du Mondial et ne pouvait pas caler les travaux de mise aux normes du stade Lat Dior afin qu’ils soient prêts à temps ! Un communiqué qui confirme ce qui était redouté, l’obligation du Sénégal de trouver refuge auprès d’un autre pays pour accueillir le Togo. Heureusement que la CAF a permis indirectement au Sénégal de sauver la face en décidant de reporter les éliminatoires de la coupe du monde initialement prévus en juin. Me Augustin Senghor devra rentrer de sa tournée avec le président de la CAF, Patrice Motsepe, pour s’expliquer sur cette gangrène qui a plongé la première Nation africaine au classement de la FIFA dans le carré des cancres infrastructurels du continent africain.
MANIF AVORTÉE À THIAROYE/MER CONTRE LE PROJET DE LA BAIE DE HANN
Thiaroye/Mer a connu hier une journée mouvementée. Des jeunes ont cherché à manifester pour s’opposer à la poursuite des travaux du projet de la dépollution de la Baie de Hann. Les jeunes de Thiaroye/Mer estiment qu’il y a un préalable, c’est celui de la restructuration de leur localité qui n’a pas été associée à ce grand projet. Ce mardi, ils ont cherché à bloquer les travaux. Mais ils ne sont pas parvenus à leurs fins puisque leur projet de manifestation a été bloqué par les gendarmes qui les ont empêchés d’accéder au site. Un face-à-face éprouvant a eu lieu entre les jeunes et les gendarmes qui ont obtenu le dernier mot. “Nous sommes prêts à y laisser nos vies. Tout ce que nous demandons, c’est la restructuration de Thiaroye-sur-mer. Encore une fois, nous ne sommes pas contre ce projet apprécié à Thiaroye et environs. Mais, il faut respecter les normes et restructurer Thiaroye-sur-mer avant tout “, a déclaré l’un des manifestants face aux gendarmes. Les manifestants ont interpellé directement le chef de l’Etat pour trouver une solution aux maux des populations de la localité. Le 26 septembre 2020 dernier, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, avait procédé, à Dakar, au lancement des travaux de dépollution de la baie de Hann. Le coût du projet, qui sera exécuté en trois ans, est de 93 milliards de francs (Ttc) dont 73,3 milliards pour les travaux proprement dits. L’objectif de ce vieux projet est de faire retrouver à la baie de Hann, considérée comme l’une des plus belles du monde, son lustre d’antan.
TWYFORD LES 25 TRAVAILLEURS EN LIBERTÉ PROVISOIRE
Les 25 travailleurs interpellés lors des manifestations à l’usine Twyford ont obtenu la liberté provisoire à l’issue de leur face à face avec le juge. Pour rappel, ces travailleurs, pour dénoncer leurs conditions de travail, avaient organisé une manifestation et la direction de l’usine avait porté plainte contre eux pour entrave à la liberté du travail, destruction de biens et saccage...
DROGUE DURE UN CAÏD TURC RECHERCHÉ TOMBE À DAKAR
L’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis) a cueilli, la semaine dernière, le propriétaire turc du navire « Mv-Rona » selon les informations de Libération Online. Recherché dans plusieurs pays, Y. Huseyn a été arrêté au Sénégal. Propriétaire de plusieurs bateaux dont le « Mv-Rona », il était revenu discrètement dans notre pays ignorant qu’il faisait l’objet d’un signalement. C’est dans un hôtel du centre-ville que Y. Huseyn a été interpellé avant d’être directement amené devant le juge d’instruction. Il a été placé sous mandat de dépôt pour trafic international de cocaïne et blanchiment de capitaux. Les auditions avaient révélé que Y.Huseyn possédait trois bateaux qui font l’objet de signalement mondiaux pour des faits de trafic de drogue. Dans le cadre de la procédure à Dakar, sept personnes étaient déjà sous mandat de dépôt. Vers la fin du mois de mars, les membres de l’équipage du « Mv-Rona », avaient été arrêtés dans les eaux sénégalaises. Mais, avant l’arrivée de la Marine, ils avaient fait couler la cargaison de drogue », qui se trouvait à bord de l’embarcation.
LINGUERE LE SERVICE DE NÉONATOLOGIE FAIT PEAU NEUVE
Le service de néonatologie de l’hôpital de Linguère refait peau neuve. Suite à l’incendie qui a causé la mort de 4 bébés il y a une dizaine de jours, le service de néonatologie a été délocalisé dans le nouveau site prévu pour la pédiatrie et totalement équipé. Selon un communiqué de presse, « le service va accueillir, dans les prochaines heures, une unité de néonatologie complète avec des couveuses fixes, couveuses de transport, tables de réanimation néonatale, chariots de soins, oxymètre de pouls, ambu nouveau-né, lunettes à oxymètre pédiatrique... du matériel nouvellement acquis et directement acheminé à l’hôpital Maguette Lô de Linguère ». Ces équipements font partie du lot réceptionné ce lundi par le ministère de la Santé et destiné au relèvement du plateau technique du système. S’y ajoute, suite aux instructions du ministre Abdoulaye Diouf Sarr, l’affectation de 4 infirmières, 2 sages-femmes et d’un DES en pédiatrie pour une meilleure prise en charge de la santé maternelle et néonatale de la localité, liste la même source. C’est un ouf de soulagement pour les parents mais également pour le personnel de santé de l’hôpital Magatte Lô de Linguère.