L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI 7 AOUT 2024

KEEMTAAN GI - PAR ICI, LA FLIBUSTE !
Tiens, ça ne vous trotte pas souvent dans la tête cette envie subite de vouloir prendre le large et quitter le climat infect de ce charmant pays ? Pas bien sûr par pirogue, mais s’offrir un billet aller (avec un retour open !) vers d’autres cieux moins polluants pour mieux respirer et se changer les idées. Fuir ce pays des paradoxes où l’on a tendance à entretenir la méchanceté gratuite. Rien que pour faire mal à son prochain. Dénigrements, mensonges, insultes, dignités bafouées et vies brisées. Ce sont là des pratiques auxquelles s’adonnent des individus vils. Et ceux qui s’illustrent le plus dans ce registre ont choisi la profession désincarnée de journaliste pour sévir. D’autres, sortis de nulle part, se font appeler chroniqueurs. Il parait que certains d’entre eux, entretenus par des gens de l’ancien régime, étaient en conclave ce weekend end dans un réceptif de la place. Leur mission destructrice consisterait à mettre les nouveaux dirigeants en mal avec la population. Bien entendu, des médias bien ciblés leur ouvriront leurs studios ou leurs plateaux. Nos télés sont ainsi devenues le réceptacle de tout ce qui est pourriture. De ce médium, des parents préoccupés par la bonne éducation et la santé mentale de leurs progénitures, ont tendance à zapper ou éloigner les tout-petits. Tellement on y entend tout ce qui est vilenie. L’interdiction d’un feuilleton passant dans une chaîne de télé par le Conseil National de Régulation de l'Audiovisuel à cause des injures proférées par de grandes personnes, constitue la dernière preuve en date, s’il en était besoin, de cette déchéance. C’est pire de se réveiller le matin et de suivre ceux qui font la revue de presse sans aucune censure. On en arrive même à se demander si ce ne sont pas des chiffonniers qui publient certains journaux. Un métier investi par des condottieres. Ce qui fait que l’on a souvent envie de tout jeter aux orties et s’éloigner du métier de journaliste, tellement la profession est envahie de personnes peu recommandables. Un exemple achevé, et particulièrement dégoutant, nous a été servi en ce début de semaine. Après avoir accusé le général Cheikh Sène des crimes les plus abominables, bafouant sa dignité de père de famille et de soldat aux excellents états de service, un éditeur est revenu avec son torchon pour, a-t-il dit, rétablir une vérité tout en sachant qu’il a raconté sciemment des balivernes dans le but d’atteindre l’honorabilité d’un citoyen qui a servi dignement son pays. Des entorses auxquelles nous habituent une presse invisible dans les kiosques et des journaux à une seule page : la une pour être lue dans les revues de presse. Des torchons animés par des flibustiers sans foi ni loi qui s’amusent à « tuer » des modèles.
KACCOOR BI - LE TEMOIN
MAGAL 2024 : LES RECOMMANDATIONS DE SERIGNE MOUNTAKHA
En prélude au Magal de Touba, commémorant le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur de la confrérie mouride, qui se tiendra le 23 août prochain, le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, a délivré un message aux fidèles. Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a recommandé aux mourides de lire le Saint Coran trois fois ou, à défaut, au moins une fois avant le Magal. Pour ceux qui ne maîtrisent pas la lecture du Coran, il a conseillé de réciter certaines prières spécifiques trois fois ou, au minimum, une fois. Le Khalife a également invité tous les talibés mourides à venir célébrer le Magal de Touba, soulignant l’importance de cette commémoration dans la vie spirituelle de la confrérie.
CONDOLEANCES SONKO CHEZ FEUS ALIOUNE MAR ET MACTAR DABO A RUFISQUE
Hier après-midi, le Premier ministre Ousmane Sonko s’est rendu à Rufisque au niveau des quartiers de Diokoul et Almadies 2 pour présenter ses condoléances aux familles de Alioune Mar, maire de Rufisque Ouest, et de Mactar Dabo, commissaire scientifique de PASTEF. À Rufisque Ouest, Alioune Mar décédé le vendredi à Dakar et enterré le lendemain samedi au cimetière de Dangou a laissé une empreinte indélébile par son engagement envers le développement local. Toute la ville de Rufisque se remet difficilement de cette perte. Alioune Mar était reconnu pour son dévouement et son travail acharné à améliorer les conditions de vie de ses concitoyens. Pendant près de 22 ans, il a trôné sans partage à la tête de la mairie de Rufisque Ouest. Alioune Mar avait été élu sous la bannière du PDS en 2002 et depuis, sous différentes étiquettes politiques, il a été réélu à plusieurs reprises à la tête de la mairie Ouest. Ce samedi à son enterrement, c’est un monde fou qui l’a accompagné au cimetière de Dangou aux côtés de sa défunte mère. Aux Almadies 2 à Rufisque, la disparition de Mactar Dabo, commissaire scientifique de PASTEF, laisse un grand vide dans les cercles académiques et politiques, où il était respecté pour ses contributions et son expertise. Très engagé pour défendre le Projet Pastef, Mactar Dabo avait même réagi dans l’affaire du voile en répondant à la sortie de l’Abbé Latyr Ndiaye qui avait attaqué la position du Premier ministre sur la question. Quelques instants après, il avait piqué un malaise qui lui a été fatal. Lors de sa visite, Ousmane Sonko a exprimé sa profonde tristesse face à la perte de ces deux personnalités éminentes.
CAYAR DE DEBARRASSE DE 100 TONNES DE DECHETS MARITIMES
Les déchets qui viennent des outils de pêche utilisés par les pêcheurs, à Cayar, menacent gravement l’écosystème marin. La population, fortement mobilisée, a ainsi procédé au nettoyage de la plage et du fond marin. Une grande mobilisation, avec la participation du maire de la commune et de l’ensemble des autorités de la localité, outre la considérable contribution, à l’opération, du ministère de la Pêche. « L’objectif de cette rencontre est d’abord de faire le nettoyage des fonds marins, tout le monde sachant que l’écosystème marin est très menacé par des déchets qui s’échappent des matériels de pêche utilisés par les gens de mer, comme les filets mono-filaments, qui sont perdus par les acteurs, sans compter certains engins de pêche qui ne sont pas favorables à l’écosystème et qui sont, dès fois, perdus par les pêcheurs et doivent être récupérer pour nettoyer le fond marin et la plage », a expliqué le coordonnateur des Conseils locaux de la pêche artisanale (CLPA) de Cayar, Mor Mbengue. Avant de poursuivre : « Tout le monde est sorti, la population de Cayar s’est mobilisée comme un seul homme pour procéder à ce nettoyage. Nous avons eu l’initiative de faire le suivi, qui consistera à organiser d’abord les quartiers pour faire le nettoyage en permanence mais aussi poursuivre le nettoiement, 3 fois dans l’année, de la plage et du fond marin, à savoir au début de la campagne de pêche, pendant et après ladite saison ». Mor Mbengue et ses camarades lancent un appel à la population de Cayar, pour « ne plus salir la plage, car cet endroit n’est pas une poubelle ou un dépotoir de déchets, d’ordures ».
THIENEBA SERIGNE SOULEYMANE SECK BOROM XAASS N’EST PLUS
Thiénéba, la sainte cité d’El Hadj Amary Ndack Seck (1831-1899), est en deuil. Serigne Souleymane Seck Borom Xaass, petit-fils du fondateur ce sanctuaire de l’islam, un fervent adepte de l’unité inter-confrérique a été rappelé à Dieu, ce jour, 6 août 2024, à Thiénaba, à l’âge de 69 ans. Il était un éminent défenseur des traditions de la confrérie Tidiane. Les témoignages sont unanimes sur le fait que « la cité religieuse de Thiénaba a perdu un militant de la première heure du dialogue interreligieux ». Le défunt guide religieux sera inhumé ce mercredi 7 août aux cotés des siens, dans sa ville natale de Thiénaba.
SENEGAL-MEDIAS-CONJONCTURE / CRISE DU SECTEUR DE LA PRESSE LA CAP DEMANDE L’OUVERTURE DE DISCUSSIONS ET CONCERTATIONS
La Coordination des Associations de Presse (CAP), ”très préoccupée par la situation très difficile que vit le secteur des médias”, demande l’’ouverture de discussions pour ”des solutions concertées à cette crise”. Cette crise s’est traduite par ”la fermeture d’entreprises de presse et conséquemment par la perte subite de dizaines d’emplois, chaque fois qu’un support se déclare en faillite économique’’, explique la CAP dans un communiqué transmis ce mardi à l’APS. C’est déjà le cas, dit-elle avec ‘’la suspension de parution des quotidiens “Stades” et “Sunu Lamb”. Le quotidien Vox Pop ”n’est pas paru ce jour”, selon la même source. ”Des informations qui nous parviennent et pour les mêmes motifs, d’autres quotidiens de la place suivront cette vague désastreuse”, écrivent les responsables de la CAP. Face à cette ”situation intenable et de faillite de tout un secteur”, la CAP note que ”l’Etat opte pour le mépris et ses démembrements continuent d’enchaîner des décisions et injonctions qui frisent une volonté manifeste et assumée de mise à mort des médias privés du pays”. Elle estime que ”les nouvelles autorités n’offrent aucune possibilité de dialogue et de concertation pour des solutions concertées à cette crise”. ‘’Elles ont certes trouvé un secteur à l’agonie dont le processus de réforme a été volontairement tronqué par les anciens tenants du pouvoir, mais force est également de constater que le nouveau régime n’a entamé ni consultations ni concertations afin de relancer la normalisation de ce secteur névralgique pour la démocratie’’, avance ainsi la Coordination. Pour la CAP, ‘’ce n’est pas en déroulant un agenda de pressions multiformes’’, à travers ‘’le contrôle fiscal, la confiscation du Fonds d’appui au développement de la presse (FADP), la mise en demeure de paiement de redevances par TDS, la résiliation et la suspension des paiements des conventions commerciales par les structures publiques que l’Etat mettra de l’ordre dans le secteur des médias”. Selon elle, ‘’si l’objectif de l’Etat n’est pas, comme certains le subodorent, la mise à mort programmée de la presse privée, seules des mesures hardies de correction et d’adaptation de l’écosystème des médias, prises à la suite de concertations franches, peuvent servir de solutions”. Fort de ce constat, la CAP ‘’tient à témoin l’opinion publique nationale et internationale mais aussi les organisations internationales de défense de la liberté de la presse sur les périls qui guettent le journalisme au Sénégal si rien n’est fait”