L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEMTAAN GUI - FLIBUSTIERS !
Dans ces mêmes colonnes, nous évoquions récemment les bienheureux cumulards qui, telles des mouches, se retrouvent dans tous les machins de la République où des sucettes sont distribuées et où il y a des salaires faramineux ou des perdiem colossaux à prendre ! Du Conseil économique, social et environnemental à la Commission pour le dialogue des territoires en passant par le Haut conseil des collectivités territoriales, le Haut Conseil pour le Dialogue social, le Comité de Pilotage du Dialogue national et autres machins budgétivores et inutiles, on retrouve presque toujours nos mêmes gens. On croyait que le dernier né de ces machins, destiné pourtant à suivre le déroulement des opérations de distribution d’aides alimentaires aux couches les plus vulnérables de notre pays allait échapper à cette boulimie et cette voracité… Hélas, ses membres sont en train de s’écharper à propos de perdiem d’un montant de…3,5 millions de francs par tête de pipe. Vous avez bien lu : plutôt que de venir en aide aux nécessiteux et autres impactés de la crise alimentaire résultant du coronavirus, nos flibustiers s’empiffrent aux frais de la République. Tout simplement indécent et scandaleux ! On se demande ce qu’attend le Président pour dissoudre ce machin qui s’est déjà discrédité… un autre acte de flibuste, c’est bien sûr le refus du ministre de la Communication à publier l’arrêté d’attribution de l’aide à la presse. Car, si tout est transparent, qu’y a-t-il donc à cacher ? On se demande également ce qui empêche le directeur général de la Senelec à publier le contrat de location de centrale électrique flottante signé avec les Turcs. Si là également tout est éclair, pourquoi ce contrat n’est-il pas porté à la connaissance des Sénégalais qui payent le prix de la location exorbitante de ce bateau-centrale électrique dont on se demande si l’électricien national en avait vraiment besoin ? Last but not least, flibustier, vous savez bien, c’est un pirate des mers. Et à propos de mers, on se demande comment qualifier l’attitude du ministre des Pêches qui octroie si généreusement des licences de pêche à des navires chinois…pardon sénégalais. Car fu Yuan Yu, c’est bien sénégalais, non ?
KACCOOR
ŒUVRES SOCIALES DES ARMEES LA GRATUITE DU PAIN DANS LES CASERNES ET CITES
Pour exécuter la politique sociale du président de la République, Chef suprême des armées, le Cemga birame Diop a profité de cette période bénie du Ramadan pour aller au front…alimentaire ! En effet, depuis le début du Ramadan, des baguettes de pain sont gracieusement distribuées dans toutes les casernes de l’Armée. La même prodigalité est de mise dans les cités militaires comme les « Comico » de Yeumbeul, Mermoz, bambilor, Ouakam…bref, dans les camps et cantonnement implantés sur l’étendue du territoire national. Cette gratuité du pain produit par les boulangeries de l’Armée permet aux militaires, sapeurs-pompiers et gendarmes de rationnaliser leurs dépenses quotidiennes. Même les populations civiles habitant aux alentours des cités militaires en bénéficient. Souhaitons seulement que les « Ndiobènes » de l’Armée comme le Cemga birame Diop et le colonel Mactar Diop de la Dirpa ne soient pas tentés de prolonger le Ramadan. Ce rien que pour continuer à bénéficier gratuitement de… « mbourou » !
COVID19 LA VIABILITE DES PARCS INDUSTRIELS MENACEE
Le covid19 est une menace réelle pour la viabilité des parcs industriels et des agropoles. C’est ce qu’a estimé hier le ministre du Développement industriel et des petites et moyennes industries (PMI), Moustapha Diop. Il effectuait une visite de terrain au niveau de la Zone économique spéciale intégrée (ZESI) de Sandiara et l’agropole de bakomel situé à Mbour. Au niveau de ces deux structures, le ministre a déploré le ralentissement, voire l’arrêt des activités. La pandémie a été à la base d’une diminution des exportations ainsi que de réels problèmes d’approvisionnement en matières premières sans compter les difficultés financières, entrainant des pertes d’emplois pour les jeunes et les femmes. Le ministre Moustapha Diop a néanmoins salué ’’la vision’’ du maire de Sandiara, Dr Serigne Guèye Diop, qui ’’a eu l’heureuse initiative de créer un parc industriel et une douzaine d’agropoles qui, en termes de développement économique et social, sont très importants’’. La ZESI de Sandiara, d’une superficie de 100 ha, abrite présentement six industries déjà en activité, et 32 entreprises réservataires qui ont permis la création de 300 emplois directs, compte non tenu des agropoles qui emploient plus de 800 personnes. Moustapha Diop a lancé un appel solennel à l’ensemble des maires du Sénégal à ’’s’inspirer de ce beau modèle de développement économique’’ que son département ’’est prêt à accompagner pour créer leurs propres parcs industriels’’. Les six usines en activité constituent un investissement de 42 milliards de francs CfA. ’’Nous comptons avoir mille emplois d’ici la fin de l’année, parce que nous sommes à 800 emplois directs. Dans un an, avec l’agropole intercommunal, nous serons à 3000 emplois’’, a promis le maire de Sandiara Serigne Guèye Diop.
POST COVID19 20 MILLIARDS POUR UNE AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE
Eh oui, on parlera beaucoup de l’après-covid19. Dans une volonté d’anticiper sur les conséquences du covid19 sur l’agriculture, le gouvernement a décidé d’allouer un montant supplémentaire de 20 milliards de frs à ladite filière. L’annonce a été faite par le ministre de l’Agriculture Moussa baldé sur le plateau de la Rts. Ce rallongement de son budget a été approuvé. Et son objectif est d’«assurer» l’autosuffisance alimentaire au Sénégal post Covid-19. L’agriculture comme beaucoup de secteurs de l’économie nationale va sans doute ressentir les méfaits de la propagation du coronavirus dans le pays si l’Etat ne prend pas en charge très rapidement cette problématique. C’est pour parer ainsi à toute éventualité que l’Etat a décidé de rallonger une enveloppe de 20 milliards de francs sur le budget en cours du ministère de l’Agriculture.
COVID19 A VELINGARA 34 CAS EN 72H, LES FAITS DONNENT RAISON AU TEMOIN
Nous alertions récemment en écrivant dans ces colonnes que ce qui se passe à Vélingara, surtout au niveau de la cité religieuse de Médina Gounass, est ahurissant. Pour cause, dans cette mini-République à part, les mosquées étaient restées ouvertes, la grande prière du vendredi continuait à se tenir. Finalement une situation de non droit malgré les mesures drastiques prises partout ailleurs dans le territoire national par les autorités. Conséquence de cette défiance, voilà que Vélingara connait une montée rapide de coronavirus. 12 personnes ont été testées positives au coronavirus ce mardi. Toutes habitantes de Médina Gounass. Les chiffres grimpent dans cette cité : dimanche (9), lundi (13) et ce mardi (12). Ce qui met les compteurs à 43 cas positifs au coronavirus depuis le début de la pandémie à Vélingara. En l’espace de 72heures, Médina Gounass a enregistré 34 cas contacts positifs. Les 7 premières personnes qui avaient introduit la maladie dans la région de Kolda sont guéries et sorties de l’hôpital, 36 patients sont sous traitement et plus d’une centaine de personnes mises en quarantaine dans le département de Vélingara. une situation qui donne malheureusement raison à votre canard préféré qui avait bien prévenu du risque de catastrophe qui planait dans la zone si les autorités ne réagissaient pas fermement à Médina Gounass.
PRODUCTION DE SABLE 5,67 MILLIARDS DE FCFA GENERES PAR LE SECTEUR EN 2017
La production de sable a rapporté environ 5,67 milliards en 2017. On ne savait guère que le secteur pouvait générer autant de revenus. C’est une étude publiée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) à travers une monographie sur l’extraction de sable au Sénégal qui donne l’information. Le schéma montre que l’activité d’extraction de sable est très dynamique au Sénégal en suivant les performances du secteur de la construction. Le sable reste l’un des principaux intrants de ce secteur, son exploitation est tributaire de l’évolution des activités de construction. L’ANSD souligne qu’ « en 2017, la production de la branche « construction de bâtiments, génie civil, travaux spécialisés de construction » a atteint 1 580 milliards de francs en liaison avec la mise en œuvre des grands projets de l’Etat, des projets immobiliers à Diamnadio et Lac Rose ainsi que la hausse soutenue des constructions de logements par les ménages. Ce qui a entrainé une bonne tenue de l’extraction de sable ». «L’exploitation des données de l’enquête a permis d’estimer la production de sable à 3 529 808 m3, soit l’équivalent en termes monétaires de 5,67 milliards de francs en 2017 », ajoute l’Ansd.
BOUBACAR BORIS DIOP
« COMME UN DÎNER D’ADIEU », c’est la fiction inédite que nous propose l’éminent écrivain- journaliste Boubacar Boris Diop, Grand Prix du président de la République avec son roman « Le temps de Tamango ». Vous pourrez lire cette magistrale fiction tous les vendredis dans votre quotidien préféré. Nous ne saurions trop vous conseiller de bien retenir le numéro de ce vendredi 8 mai 2020 !