L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI - LES AVENTURIERS
Ils sont avec tout le monde. Personne n’est contre eux. Ce sont les nouvelles stars de la politique locale. Leurs clichés se trouvent placardés dans tous les coins et recoins de la Cité. Même à la devanture de la porte ou du mur à la peinture fraiche du voisin. Tant pis pour le malheureux. Il pourra toujours rouspéter à l’instar de l’imprimeur Baba Tandian dont «l’autopont » a été barbouillé d’affiches à l’effigie de celui qui veut nous rendre plus propre notre capitale mais qui n’a pourtant pas réussi à relooker son patelin de Yoff. Ironie du sort, c’est celui qui proteste qui leur confectionne les affiches. Ça vous fait rigoler ? Pas de quoi fouetter un chat ou être là à disserter sur la politique environnementale. Tout le monde s’en fiche. Il n’y a jamais eu autant de pollution sonore que durant cette campagne avec une orgie musicale qui empêche d’honnêtes citoyens de dormir. Il parait que les auteurs de ces morceaux tympanisants réclament leurs droits. La vieille rengaine ! Ça ne les empêchera pas de chanter ou de rouler dans de belles bagnoles. Ils ont d’autres sources de revenus plus balèzes que les thunes qu’ils récoltent à la Sodav. Les candidats se sont donc lancés à la chasse aux voix. Tous sont animés de bonnes intentions et promettent des lendemains qui chantent. Téméraires, ils garantissent même des emplois voulant réussir là où le Chef a atteint ses limites. Ils dessinent des villes futuristes, nous présentent des programmes à ce point mirifiques qu’ils ressemblent à des pièges à cons. Vous aurez beau parcourir leurs notes, vous aurez l’impression que chacun a jeté un coup d’oeil pardessus l’épaule de l’autre pour pomper ses écrits. Juste que personne d’entre eux ne sera en mesure de vous dire où il trouvera de quoi financer ces programmes dont les auteurs sont pour la plupart des aventuriers. Et parmi eux, des gens qui n’ont jamais travaillé de leur vie, mais financés par d’autres voleurs qui arpentent les couloirs du pouvoir. Vous voulez des noms ? Cette page n’y suffirait pas !
KACCOOR BI
ASSEMBLEE NATIONALE DÉCÈS DE LA DÉPUTÉ DIEH MANDIAYE BA
La présidente de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains de l’Assemblée nationale, Dieh Mandiaye Ba, est décédée dans la nuit de lundi à mardi. Internée à la suite d’une maladie, elle est finalement décédée à l’hôpital de Fann où il a été procédé à la levée de son corps en début d’après-midi hier. L’enterrement s’est déroulé au cimetière de Yoff bien que la défunte soit originaire de la grande famille de Nioro. Mme Ba a été également présidente de la Commission de l’Economie générale, des Finances, du Plan et de la Coopération Economique. Née le 27 septembre 1961, à Saint-Louis, Dieh Mandiaye Ba a été élue député à l’issue des élections législatives du 30 juillet 2017 sur la liste départementale de Nioro du Rip, selon une note biographique reçue de l’Assemblée nationale. Mme Ba est Administrateur civil de profession de la promotion 1990 de l’Ecole nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) du Sénégal. Elle était aussi économiste de formation avec une Maîtrise ès Sciences économiques de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar (option : gestion des entreprises). Mme Ba était diplômée en relations internationales du Centre d’Enseignement Diplomatique et Stratégique (CEDS) de Paris et en management de projets et programmes de l’Institut FORHOM de la Rochelle en France. Dieh Mandiaye Ba a été, de 2005 à 2017, Directrice du Centre National d’Etat Civil au Ministère de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire et, par conséquent, Ordonnateur délégué du Budget général de l’Etat du Sénégal.
LES CONDOLÉANCES DE MACKY SALL ET DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Restons sur cette triste information pour dire que le chef de l’Etat a rendu hommage à ’’une femme engagée et d’une exquise courtoisie’’. ’’J’ai appris avec tristesse le décès de l’honorable député Die Mandiaye Ba, présidente de la Commission des Lois. Je rends hommage à une femme engagée et d’une exquise courtoisie, et présente mes condoléances émues à sa famille et à l’Assemblée nationale. Paix à son âme’’, a écrit Macky Sall sur twitter. Dans sa note, l’Assemblée nationale indique que ‘’toute sa carrière administrative a été essentiellement consacrée à la conduite de la politique de modernisation du système d’enregistrement des faits et statistiques de l’Etat-civil du Sénégal avec une expérience de Secrétaire générale de la Commune de Rufisque de janvier à août 1994’’. Elle compte à son actif ‘’tous les résultats enregistrés au Sénégal sur la mobilisation des financements et l’amélioration de la Gouvernance de l’Etat civil à travers l’informatisation et la sécurisation des données d’étatcivil’’. Dieh Mandiaye Ba a été, de 2012 à 2017, cumulativement avec ses fonctions de Directeur du Centre national d’état civil, Régisseur du Projet d’appui à la modernisation de l’Etat civil du Sénégal, financé par l’Union européenne sur le 10ème FED, pour un montant de 5 000 000 d’euros, soit 3 300 000 000 FCFA. Dieh Mandiaye Ba a été élue en 2014, pour un mandat de 5 ans, Deuxième Vice-Présidente du Conseil départemental de Nioro du rip et Conseillère municipale de la ville de Nioro du Rip, chargée de la Coopération décentralisée. Elle avait démissionné de ce dernier mandat pour motif de cumul de trois mandats électifs.
LE SOUTIEN DE MACKY SALL À LA DSCOS
Le colonel Pape Saboury Ndiaye, patron de la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation des sols (Dscos) devait afficher le sourire hier s’il était présent à l’audience solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux. En effet, l’officier supérieur de gendarmerie a vu son travail être magnifié par le président de la République. Un soutien de taille puisque la DSCOS ne fait pas toujours l’unanimité. Par rapport au travail de la DSCOS contre les occupations anarchiques, constructions et lotissements irréguliers, Macky Sall a manifesté son soutien à ladite entité et a demandé aux autorités administratives d’en faire de même. « Je tiens à exprimer tout mon soutien à la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (DSCOS), dans les missions de surveillance, de contrôle et d’assistance qu’elle mène au quotidien, afin de faire respecter les lois et règlements en vigueur » a indiqué le président de la République. On espère qu’elle saura contraindre Adama Faye, le beau-frère du président de la République, à libérer le terrain d’autrui qu’il occupe impunément malgré une ordonnance judiciaire d’expulsion ! Le Chef de l’État a en tout cas rappelé que c’est pour prévenir les multiples contentieux fonciers notés dans le pays, que l’État a créé par décret n° 2004-84 du 23 Janvier 2004, la DSCOS. « Sa principale mission est la prévention et la lutte contre les occupations, les constructions et lotissements irréguliers », a déclaré mardi le président Sall. Des efforts ont été faits pour intégrer la DSCOS à la Commission de contrôle des opérations domaniales (CCOD). Le chef de l’État s’est dit persuadé que « les missions de la DSCOS sont difficiles, mais absolument nécessaires pour désengorger les cours et tribunaux ». Il demande ainsi aux autorités administratives d’apporter leur soutien à la DSCOS dont le travail est d’aider à régler les contentieux fonciers.
JUSTICE LE 1ER PRÉSIDENT DE LA COUR SUPRÊME DÉNONCE LES ATTAQUES À L’ENCONTRE DES MAGISTRATS
Le Premier Président de la Cour Suprême, Cheikh Tidiane Coulibaly, a vivement dénoncé hier les attaques menées à l’encontre de la Justice et les magistrats qui l’incarnent. Dans son discours lors de la rentrée solennelle des Cours et Tribunaux, il a convenu que la justice ne peut s’offusquer que son action soit suivie, commentée, critiquée à tort ou à raison, et parfois avec passion. « Elle ne saurait cependant accepter de subir, d’où qu’elles proviennent, des attaques injustifiées et inconvenantes de nature à porter atteinte à la dignité de la fonction et à l’honneur des magistrats qui l’exercent », a-t-il regretté. Le magistrat s’est dit « heureux » de pouvoir saluer et remercier tous ceux qui viennent chaque année à l’audience solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux. Selon lui, il est loin le temps où les complaintes et récriminations des citoyens sur la gouvernance des affaires publiques étaient à peine audibles. « Le monde a changé et nous avons conscience que, dans les démocraties modernes, les attentes des populations envers les institutions qui les représentent s’expriment désormais avec une plus grande résonnance » a indiqué le premier Président de la Cour suprême.
ALLIANCE BBY/BUNT-BI À HANN BEL-AIR CLAP DE FIN !
En choisissant la députée Mme Ndeye Fatou Diouf comme tête de liste de Benno Bokk Yakaar (Bby), le président Macky Sall semble avoir commis une véritable erreur de casting. Car l’arrogance, la violence et la suffisance de cette « honorable » députée de l’Apr sont décriées par toutes les populations de Hann Bel Air. Résultats des courses ? L’alliance Bby et Union citoyenne « Bunt-Bi » de Mme Soham Wardini représentée localement par Mme Khady Samba alias Adji Samba a volé en éclats ! Ce, à quatre jours des élections locales 2022. Jadis très engagée aux côtés du président Macky Sall, Mme Adji Samba avait rejoint l’Union « Bunt-Bi » pour les élections locales. En réalité, soit dit en passant, cette union citoyenne « Bunt Bi » n’est pas très loin du président Macky Sall mais « Le Témoin » n’a rien dit ! Pour en revenir à Mme Khady Samba, la députée Ndeye Fatou Diouf lui aurait mené la guerre jusqu’à la larguer en 6e position sur la liste proportionnelle de Bby. Pour laver l’affront, Adji Samba, la protégée de Mme Soham El Wardini, a rejoint, avec cartes d’identité et militants, le maire sortant de Hann Bel-Air Babacar Mbengue tête de liste de la coalition « Yew Askan Wi » de l’opposition. Une chose est sûre, si les responsables de l’Union Citoyenne « Bunt- Bi » vacillent et oscillent d’une coalition à l’autre comme des « Sans parti fixe », c’est parce qu’ils n’ont pas les moyens financiers de leurs ambitions politiques. Comme pour dire que la mairesse sortant de Dakar, Mme Soham Wardini, n’a pas aidé ses responsables de Hann Bel Air.
CHEIKH MBAYE, GRAND POLLUEUR SONORE
Avant-hier, à 23 heures 45, alors que tous les travailleurs, élèves et étudiants étaient au lit, le candidat Cheikh Mbaye, qui aspire à diriger la mairie des Hlm, a réveillé toute la Cité. Il s’est présenté en face de la boulangerie Brioche Dorée du coin avec une cinquantaine de tam-tams, créant un grand boucan dans le quartier. Et c’était la grande frayeur chez les tout petits qui n’ont cessé de pleurer face à un tel tintamarre. Et puisque le coin accueille également le quartier général d’un autre candidat, Moustapha Diop « Messie », il se nomme celui-là, les militants de ce dernier n’ont pas voulu laisser Cheikh Mbaye faire sa promenade. Et il faisait 00h 15. Deux candidats à la mairie qui se font peu cas de la quiétude des citoyens. M. Mbaye serait financé par Farba Ngom et la Première Dame. En tout cas, avec de tels hommes à la tête de la mairie, les Hlmois ne vont pas s’ennuyer. Et ça commence…
INSPECTEURS DES IMPOTS SANS FRONTIERES: COOPÉRATION ENTRE LA DGID DU SÉNÉGAL ET LA DGI DU MAROC
Le Sénégal a accueilli un programme Inspecteur des Impôts sans frontières (IISF) ce mardi 18 janvier 2022. Le Directeur général des Impôts et des Domaines du Sénégal, le représentant du DGI marocain, des officiels de l’OCDE et du PNUD ont lancé ce qui constituera le 100e programme IISF déployé dans le monde. Selon la Direction de la Communication de la DGID, bien que le contexte sanitaire actuel ne permette toujours pas de faire des missions sur place, le Secrétariat de l’IISF ainsi que l’antenne locale du PNUD au Sénégal soutiendront le déploiement de ce programme de manière virtuelle. Ce programme s’inscrit dans l’approfondissement de la coopération fiscale dans la région africaine et notamment la collaboration Sud-Sud en matière fiscale, qui vise à faciliter les échanges et les bénéfices croisés d’une harmonisation des pratiques fiscales. Pour rappel, le Sénégal avait accueilli, entre 2014 et 2018, deux programmes IISF soutenus par la France et qui ont porté sur les vérifications en matière de prix de transfert. Cette coopération a été fructueuse puisque son impact sur la mobilisation des ressources fiscales intérieures peut être estimé à environ 48 millions USD. La Direction Générale des Impôts et des Domaines a formulé une demande pour bénéficier de ce 3e programme IISF. Soutenu par un expert détaché du Royaume du Maroc, ce programme permettra aux équipes de la DGID (DGE) d’affiner leurs connaissances et compétences en matière de vérifications des entreprises multinationales du secteur des banques et assurances, qui couvre près de 7 % du portefeuille de contribuables de la DGE et représente une part significative dans les recettes de la DGID.