L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI

KEEMTAAN GI – SURSAUT
Ce pays part en vrille. Et si l’on n’y prend garde, on ne pourra plus compter sur sa jeunesse qui est en train de se construire à travers des paradigmes déstructurés. Quand ça part en « couille », c’est parce qu’elle doit être bien malade cette chère couche juvénile. Plutôt que de bâtir sa propre identité, elle s’adosse à de fausses valeurs. Des approximations que lui inoculent des dirigeants qui se préoccupent beaucoup plus à amasser des richesses qu’à soulager le peuple. Tout chez eux repose sur la jouissance. De belles maisons, belles bagnoles, belles femmes et en nombre illimité. Les femmes, elles-mêmes, veulent être bien choyées et jugent de la performance de leur partenaire. Elles ne veulent plus subir. La parité… Il faut bien que ça s’applique partout et à tout le monde. Tout cela donne une course effrénée vers des plaisirs charnels et souvent immoraux. Les jeunes pris dans une orgie sexuelle filmée, ça s’appelle sexetape, ne sont en vérité qu’à l’image de cette société aux jouissances lubriques. Aucun pan de la société n’est épargné. C’est d’ailleurs même ce qui se vend le mieux dans ce pays, le sexe. Point besoin de porter des œillères ou jouer au puritanisme. Rangou est sa bande n’ont fait que répondre à une offre qui ne cesse d’augmenter. Et tant pis pour les censeurs qui sont les plus nombreux à se bousculer aux portes des lieux d’orgies sexuelles. La jeunesse peut également être bête voire cruelle. A voir cette masse d’écervelés s’opposer au repos éternel de personnes décédées du Covid-19, on ne peut que déplorer l’obscurantisme dans lequel ces jeunes gens végètent. Hélas cela a commencé ou s’est accentué depuis que la réflexion soutenue a déserté le campus universitaire pour donner corps à un dogmatisme religieux. Tout le monde d’ailleurs s’y complait. Apparemment, ce pays a véritablement besoin d’un sursaut moral, religieux et intellectuel. Tout un programme !
KACCOOR BI
BABACAR NGOM SEDIMA, UN HOMME TRES AIME
A vrai dire, la réussite singulière du roi du poulet Babacar Ngom Sédima est bien appréciée au Sénégal. Figurez-vous qu’hier, après notre article intitulé « Qui en veut donc à Babacar Ngom ? », notre standard téléphonique a disjoncté sous les témoignages élogieux sur l’homme. Les langues se sont déliées pour pilonner les ennemis tapis dans l’ombre. Ce qui est surtout appréciable, c’est que tous ceux qui ont appelé n’ont jamais connu, ni rencontré ce grand capitaine d’industrie qu’est Aziz Ngom. Partir de 60.000 frs avec lesquels il a acheté 120 poussins et réussir à peser 42 milliards de frs de chiffres d’affaires et aussi produire 42 millions de poussins, 600 emplois créés, 370 emplois temporaires, 450.000 tonnes d’aliment de volaille et de bétail, 250.000 tonnes de farine de blé, ce parcours exemplaire a été magnifié par les sénégalais. Surtout que certains de nos interlocuteurs ont cherché à raconter les débuts de l’homme. Lorsque ce dernier accompagné de son épouse à bord d’une vieille R4 ou R16 arpentait les chemins sinueux de la banlieue pour vendre ses poulets élevés dans une maison composée de deux chambres. L’une pour dormir, l’autre pour élever les poussins. Les témoignages donnent l’impression d’un film imagé raconté par nos interlocuteurs. Certains estiment que le Témoin a été courageux pour oser faire un tel article. Ndékétéyo, Babacar Ngom est très aimé des sénégalais qui souhaitent que le fondateur de la Sédima fasse des émules, autrement dit d’autres capitaines d’industries dans notre pays. Comme quoi, même s’il a des ennemis insoupçonnés et à des niveaux qui étonnent selon nos sources, Babacar Ngom a le soutien du peuple.
CORONA-POLITIQUE QUAND ALIOU SALL EST POSITIF, TOUT LE MONDE VEUT ETRE…NEGATIF
Aliou sall, le maire de Guédiawaye, est déclaré positif au coronavirus. Si l’information a fait le tour du Sénégal et du reste du monde, c’est parce que le malade n’est pas comme les autres. Car, il est bel et bien le frère du président de République Macky sall. Et après ? Il est humain comme vous et nous c’est-à-dire exposé et vulnérable à toutes sortes de maladies. Seulement voilà : quand la famille présidentielle tousse, tout le Sénégal des « complexés » s’enrhume. Pour preuve, dès qu’Aliou sall a été déclaré « corona-atteint », de nombreux activistes et autres personnalités s’autoproclament en contact avec lui, son Excellence le frère ! Certains sont même allés même jusqu’à se faire mettre en…quarantaine. Et se faire tester à la covid 19 tout en priant d’être négatif. Toute cette acrobatie sanitaire digne d’un tape-à-l’œil n’est autre qu’un moyen pour ces activistes de montrer leur collusion ou leur proximité avec Aliou sall. bien entendu, s’il s’était agi d’un voisin ou d’un parent qui aurait été testé positif, ils auraient noté tout contact avec lui ! Hasbounallah, soubokhouma et Yalla téré ! Comme quoi, il y a deux catégories de cas contacts au Sénégal, celle des pauvres et celle des nantis. Attention ! Celle des pauvres est une contamination de la honte tandis que l’autre à la « Aliou sall », c’est celle de la notoriété. bilahi Walahi, le sénégal des activistes, des opportunistes et des trafiquants d’influence…dou dème ! (Ne décollera pas).
MARIAGE SOUS COUVRE-FEU LA « SEET» (MARIEE) REJOINT LE DOMICILE CONJUGAL A…17H
Jusqu’à une époque « récente », c’est-à-dire depuis Mathusalem jusqu’avant le couvre-feu instauré en mars dernier, les parents et autres amis des mariés avaient toutes les peines du monde pour aller chercher et transporter la nouvelle mariée (séet) vers son domicile conjugal. dans une tradition bien de chez nous, il faut franchir tout un parcours d’obstacles sur fondement d’us et coutumes afin de convaincre les beaux-parents — mais aussi les amies de la mariée ! — à lâcher la mariée. Le plus souvent, face à un protocole enraciné dans les rites, les négociations sur fond de surenchères allaient jusqu’à 2 heures du matin. Pendant ce temps, le mari prenait son mal en patience… Eh bien ! L’Etat et ses lois ont réglé en un temps record ce que l’Islam n’a pas pu faire durant des siècles au Sénégal. Tenez ! « Le Témoin » quotidien vous raconte un fait inédit qui s’est déroulé au quartier Unité 9 de Keur Massar. C’était avant-hier lundi ou le lendemain de la Korité. Dans ce quartier de la banlieue, une nouvelle mariée devait rejoindre le domicile conjugal situé à Golf- Guédiawaye (dakar). Eh bien, incroyable mais vrai mais dès 15 heures, les parents de la mariée ne cessaient de multiplier les appels téléphoniques afin de pousser l’époux à venir chercher sa femme « Gaw lène…dépêchez-vous, il y a couvre-feu.. » pressaient-ils. Inutile de vous dire que dès 17 heures (Takoussan), c’est-à-dire en plein jour, la « séet » a débarqué à Golf- Guédiawaye ! Mieux, les accompagnants et autres chauffeurs de cars rapides se sont débarrassés d’elle précipitamment pour rentrer avant que le couvre-feu n’entre en vigueur. Un vrai corona-mariage !
COVID19 L’INSTITUT PASTEUR CONFIRME UN CAS DE DECES ET DES TESTES POSITIFS
La presse d’hier avait annoncé que l’Institut Pasteur de Dakar, le laboratoire de référence pour la détection des cas de coronavirus au Sénégal, a été touché de plein fouet par la covid19. Il a enregistré 5 cas positifs dont un mort, un chauffeur de profession E.M. T âgé de 68 ans. Il constituait la 38ème personne décédée de la covid19. L’Institut Pasteur n’avait pas voulu confirmer une telle information dans un premier temps. Finalement hier, la direction a sorti un communiqué pour confirmer la situation décrite. « Faisant suite à l’information parue dans la presse d’aujourd’hui (du jeudi), l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) porte à la connaissance des populations sénégalaises que des collaborateurs ou membres de son personnel ont été testés positifs à la Covid-19 et un cas de décès a été constaté. En cette douloureuse circonstance, l’IPD présente ses condoléances à sa famille ainsi qu’à l’ensemble des personnes ayant perdu un proche du fait de cette épidémie de Covid 19 » souligne l’Institut dans un communiqué. Document parvenu à la Rédaction. «A l’instar des 3348 cas déclarés positifs au Covid 19, les membres du personnel de l’IPD ainsi que leurs familles, à quelque niveau qu’ils soient, sont confrontés aux mêmes contraintes, risques et réalités de vie que tous les Sénégalais avec qui ils partagent le même cadre de vie et les mêmes préoccupations. Le virus n’épargne personne. L’Institut Pasteur de Dakar et tout son personnel restent mobilisés aux cotés des autorités et des populations pour lutter contre cette épidémie et invite tous les Sénégalais à redoubler de vigilance et à respecter les mesures de prévention » conclut L’Institut Pasteur.
COVID 19 LES FRONTIERES AERIENNES RESTERONT FERMEES JUSQU’AU 30 JUIN
Les frontières aériennes du Sénégal restent fermées jusqu’au 30 Juin 2020. L’annonce est d’Alioune Sarr, ministre du Tourisme et des Transports aériens. Tous les vols en provenance et à destination du Sénégal sont suspendus jusqu’à cette date. Sauf bien entendu les cargos, les rapatriements et les vols médicaux. Le Sénégal n’entend pas ainsi desserrer l’étau surtout pour contrecarrer les cas importés qui ont fait rentrer la maladie au Sénégal. Le gouvernement avait annoncé le 20 mars dernier la suspension de l’exploitation de tous les vols en provenance et à destination des aéroports du Sénégal, pour contenir la propagation du Coronavirus (Covid-19) sur son territoire. L’ouverture des frontières aériennes était prévue le 17 avril. Seulement à cette date et au vu du développement de la maladie, la décision sera repoussée au 31 mai. Jugeant certainement que le contexte n’est pas encore favorable, notre pays a encore décidé de repousser la réouverture des frontières aériennes au 30 juin. Une manière aussi pour le président Macky sall de montrer à Air France et à Brussels Airlines, qui ont annoncé la reprise de leurs vols sur Dakar, qu’il est maître chez lui.