L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI

KEEMTAAN GI - EN ATTENDANT……
Il nous est revenu après quelques jours de vadrouille dans quelques coins du continent africain. Au Mali, on lui a servi du fonio. Une façon de lui rappeler que certains n’ont rien à cirer du blé de l’Europe qu’il était allé quémander en Russie et que l’on peut se nourrir sans mourir de faim avec ce que nous produisons nous-mêmes. En quittant ce charmant pays, il l’avait laissé sans gouvernail. Sans Chef, c’est-à-dire lui, sans président de l’Assemblée nationale encore moins Premier ministre. Pour les deux postes, les gens de son camp se mènent la guerre. On lui souhaite bien du plaisir pour le choix sans mécontenter personne. Mais nous autres misérables Sénégalais, aimerions bien qu’il s’occupe de nos problèmes existentiels. Surtout de la vie chère. De la hausse vertigineuse des prix des denrées de première nécessité. Ses ministres qui sont en vacances ont certainement d’autres tourments que de répondre aux urgences des populations qui sont à la merci des commerçants véreux. Tout est devenu cher. L’oignon dont le prix donne des migraines à nos braves femmes, la farine, le lait, le sucre, l’huile, l’oseille, la tomate fraiche. Tout ! Même les chaussures en plastique font la grimace aux indigents. Et tout se passe dans un pays qui sort d’une élection durant laquelle le pouvoir en place a fait étalage de son opulence. Les fonctionnaires, retraités et autres chouchoutés à travers une augmentation de leurs émoluments comme si le pays avait subitement commencé à tirer des recettes du pétrole et du gaz qui sentent si fort. Ah, on oubliait les fameux cash transferts destinés à quelques miséreux du pays profond à quelques semaines des élections. Bref, on se fait à l’idée d’un pays aux caisses bien remplies et bien gérées. Des problèmes vitaux des Sénégalais, personne ne semble s’en préoccuper. On ferme les yeux sur tout. Les inondations qui ont chassé des familles entières de leurs maisons. La hausse des prix. La pauvreté qui étale partout ses tentacules. Une jeunesse désespérée qui se suicide en mer. La fermeture de la principale structure sanitaire du pays. En attendant l’explosion d’une colère collective.
Kaccoor Bi
LE SAC D’OIGNON VENDU À 50 000 F CFA À TOUBA
Les populations de la ville sainte de Touba ne savent plus où donner de la tête. Depuis trois jours, elles sont confrontées à une flambée extraordinaire du prix de l’oignon. Que ça soit l’oignon local ou l’importé, cette denrée a tout simplement déserté les étals des commerçants de la ville. Et les rares qui en disposent encore ont augmenté exponentiellement le prix. Dans les trois principaux marchés de la localité – Occass, Gare bou Ndaw et Gare bou Mag – le kilo de l’oignon s’échange, tenez-vous bien, à 2500 F CFA. Quant au sac, il est intouchable. Il est vendu à… 50 000 F CFA.
VISITE DE MACKY SALL AU MALI LE CHÉRIF DE NIORO COMME FACILITATEUR ?
Dans notre édition de ce mercredi, nous avons reproduit un article de notre très réseauté confrère Soumaïla Haïdara, selon lequel la visite inattendue que le président Macky Sall a effectuée au Mali pour rencontrer le chef de la junte, colonel Assimi Goïta, avait été facilitée par le chérif de Nioro du Sahel, un grand érudit musulman. Un érudit présenté par plusieurs sources comme un des plus grands protecteurs mystiques de notre cher président de la République. Justement, le village malien de Nioro où réside ce descendant du Prophète Mohamed nous rappelle l’accident de l’avion (Fokker 27) de l’Armée nationale qui avait fait un atterrissage d’urgence dans un champ de patates à Koussana, une localité située à 65 km de Kayes au Mali. C’était courant novembre 2015. Ce jour-là, l’avion de l’Armée sénégalaise avait décollé de l’aérodrome de Nioro. A son bord, le richissime homme d’affaires sénégalo-malien Seydou Kane, le ministre conseiller Abdoulaye Saly Sall, maire de Nabadji, Thiobo Dia, l’oncle du président Macky Sall ainsi que trois autres personnalités politiques, maraboutiques et économiques dont les identités n’ont pas été révélées à l’époque. Sans compter les cinq membres de l’équipage militaires blessés dans l’atterrissage. N’eut été le professionnalisme avéré du commandant de bord, Apollinaire Manga, et son commandant comme son copilote, le lieutenant Tombon Correa, l’avion allait crasher ! La délégation était envoyée par le président Macky Sall pour rencontrer le chérif de Nioro…celui-là même qui aurait facilité les retrouvailles entre Macky Sall et Assimi Goïta. Comme quoi, la diplomatie emprunte parfois des voies inattendues !
AFFAIRE PHARMACIE DAKAROISE LE TRIBUNAL DU COMMERCE SE DÉCLARE ENCORE… INCOMPÉTENT
Décidément ! Il est vrai que Dieu-Le-Tout-Puissant est Grand, Mme Aminata Gassama Baldé n’est pas politiquement petite… Tenez ! Après 19 mois de tergiversations sur fond de 24 renvois d’audiences de Janvier 2021 à Août 2022, le Tribunal de commerce Hors classe de Dakar vient de s’illustrer de triste manière en se déclarant une seconde fois « Incompétent ». Une incompétence en faveur de Mme Aminata Gassama, l’épouse de l’ancien maire de Ziguinchor Abdoulaye Baldé. Il s’agit encore de l’affaire l’opposant à la Pharmacie Dakaroise de Mme Aïcha Goundiam Mbodji qui avait introduit auprès dudit tribunal un recours pour annulation du contrat de bail signé entre l’Ipres et Aminata Gassama Baldé. Justement, c’est ce contrat de bail qui a permis à Mme Baldé de squatter illégalement les anciens locaux de la Pharmacie Dakaroise situés au rez de chaussée de l’immeuble « Hôtel Indépendance ». Le Tribunal du Commerce de Dakar s’est-il dérobé devant une affaire commerciale qui relève son domaine de compétence ? Il est plus qu’évident que si Mme Mbodji n’avait pas le droit de son côté, ça fait belle lurette qu’elle aurait été déboutée ! Cherche-t-on à la décourager pour la faire renoncer c’est-à-dire rentre les armes dans ce combat ? C’est mal la connaître, elle ne baissera pas les bras ! Car « Le Témoin » est convaincu que demain fera jour dans ce pays où l’injustice sociale et juridique ne cesse de faire sanctionner ce régime.
BENNO AU BORD DE L’IMPLOSION
Dans l’une de nos précédentes livraisons, nous évoquions des velléités de départ au sein de la coalition de la mouvance présidentielle, Benno Bokk Yakaar. En effet, nos radars ultra sensibles ont capté des mouvements d’humeur chez certains alliés qui reprocheraient à leur chef de file, Macky Sall, de recevoir en audience leurs militants et responsables sans les associer à la manœuvre. Ces alliés, qui voient d’un mauvais œil ces initiatives du chef, menacent de claquer la porte pour d’autres prairies. Gageons que Macky Sall va calmer les esprits de ces alliés ce week-end lors de la rencontre qu’il a convoquée avec les responsables de Benno Bokk Yakaar en distribuant quelques bonbons par-ci et quelques promesses par là.
IMPOTS ET DOMAINES L’AG DU SAID VIRE AU FIASCO
L’assemblée générale qui devait être un très grand moment de mobilisation du Syndicat des agents des impôts et domaines (SAID) ce jeudi pour dénoncer la décision du directeur des Domaines, Mame Boye Diao, de reprendre les 4 hectares de l’assiette de Guédiawaye qui leur a été offert le 14 mars 2018 s’est soldée par un échec cuisant. D’abord fixée à 10h au restaurant du Bloc fiscal de la DGID de la Rue de Thiong, elle a été décalée à 15h. Nos antennes enfouies dans les chaussettes de Badara Guèye SG du SAID — nous avions écrit par erreur hier que le SG c’est Elimane Pouye — nous informent que seuls 25 inspecteurs et contrôleurs des impôts et domaines ont assisté à l’AG. Ce alors qu’il est décompté entre 300 à 400 inspecteurs et contrôleurs membres du SAID. Pourquoi ces derniers ont-ils boycotté l’AG du SAID ? Nos sources sont catégoriques pour dire que le SAID est en train de perdre sa crédibilité aux yeux de ses propres membres puisqu’il est vu de plus en plus comme un syndicat politique à la solde du PASTEF. En outre la plupart des membres ne sont pas d’accord sur l’orientation de la lutte du SAID. Il faut ajouter à cela que l’échec de l’AG s’explique par la grande division qui règne au sein des Impôts et Domaines. Du fait du système d’apartheid en vigueur à la DGID suite à la mise place du système de paniers (67 % pour les inspecteurs et contrôleurs contre 33 % pour le reste des travailleurs) en 2017, cette caste de privilégiés ne peut pas compter sur le soutien de la grande masse des plus de 1000 travailleurs (ingénieurs, planificateurs, statisticien, géomètre…). Malgré un arrêt de la Cour Suprême annulant ce système de paniers, les inspecteurs et contrôleurs des impôts et des domaines considérant les autres comme des « envahisseurs venus d’une autre planète » et surtout se prenant pour des demi-dieux ont carrément refusé d’annuler cette décision inique. Autant de raisons qui expliquent l’échec de l’AG du SAID.
GUINÉE-BISSAU DEUX PIROGUES SÉNÉGALAISES ARRAISONNÉES
Encore un incident à la frontière maritime entre le Sénégal et la Guinée-Bissau. Et encore des pirogues sénégalaises arraisonnées par la marine bissau-guinéenne. Selon Ismaïla Lô, un des pêcheurs, ils pêchaient tranquillement dans les eaux sénégalaises hierquand ils ont été surpris par une patrouille de garde-côtes bissau-guinéens, qui ont réussi à mettre la main sur deux pirogues et leurs capitaines respectifs, tandis que les autres embarcations et leurs équipages réussissaient ont à s’échapper pour aller se réfugier vers le village de Diembéring, confie -t-il. Les deux embarcations ont été remorquées et amenées vers la Guinée-Bissau tout comme leurs capitaines, renseigne-t-il. Ces pêcheurs lancent un appel pressant pour que les autorités interviennent.