L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI

KEEMTAAN GI - DECREPITUDE INTELLECTUELLE
Quelle dégénérescence ! Voir l’université Cheikh Anta Diop, qui a formé des générations de cadres et intellectuels, dans cet état de décrépitude intellectuelle fait assurément de la peine. Hélas, elle ne fait pas honneur à son statut de temple du savoir. A la place de la réflexion soutenue de ses enseignants et des brillants résultats attendus de ses étudiants, ces derniers font parler les muscles avec une violence digne des arènes de lutte. Hier, espace de confrontation d’idées, l’UCAD s’est transformée en une arène de gladiateurs. Les contradictions s’y règlent désormais à coups de pierres, de couteaux et de machettes. Pour un rien, le sang gicle. Pire que dans une corrida ! Bien entendu, tout cela est entretenu par les partis politiques et particulièrement par celui au pouvoir. Un clientélisme politique y est entretenu par des autorités tout aussi limitées que les étudiants sur le plan intellectuel. Ce n’est pas un secret. Il n’y a pas que des étudiants qui logent dans le campus social. On y héberge des potes, des coquins, des copines et des putes qui y vivent grassement aux frais du contribuable. Ce sont des pratiques, hélas, qui ne datent pas d’aujourd’hui. Des voyous qui vivent de ces pratiques installent la terreur dans le campus social. Ils dictent leurs lois à des autorités souvent complices. L’individu qui a été blessé au campus et qui a succombé à ses blessures, n’est plus étudiant depuis… 2015. Sept ans qu’il a perdu ce statut et pourtant il y avait le gite et le couvert avec certainement des complicités dans l’administration du Coud. La décision prise par le Conseil restreint de l’Assemblée de l’Université de demander à la direction du Coud de fermer le campus social est salutaire mais n’est pas opportune car pouvant créer plus de désordres que les problèmes qui motivent la fermeture. En ce lendemain de manifestations violentes dans notre pays, il faut éviter de rallumer le feu qui couve sous la cendre. En fait, l’université est à l’image de la scène politique du pays avec des dirigeants qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. En un mot, des gens d’une désespérante décrépitude intellectuelle.
KACCOOR BI
PHARMACIE NATION LA COUR SUPRÊME SUSPEND SON TRANSFERT
Dans la guerre juridique opposant la pharmacie « Nation » à la pharmacie « Dakaroise », Mme Aïcha Goundiam Mbodji, propriétaire de cette dernière, vient de rapporter une bataille importante ! En effet, la Cour suprême a pris une décision courageuse, hier, pour suspendre le transfert de la pharmacie « Nation » appartenant à Mme Aminata Gassama Baldé, qui n’est autre que l’épouse de l’ancien ministre Abdoulaye Baldé, sur le site abritant depuis des décennies la pharmacie « Dakaroise » appartenant à Mme Aïcha Goundiam Mbodj. Rappelonsle, Mme Baldé voulait faire un forcing sur la base d’un arrêté de « complaisance » du ministre de la Santé pour transférer sa pharmacie « Nation » à la Place de l’Indépendance alors que le site revient de droit à Mme Aïcha Goundiam Mbodji titulaire de la « Dakaroise ». Soutenue par le syndicat des pharmaciens privés du Sénégal, Mme Mbodji avait déposé une requête auprès de la Cour Suprême pour demander la suspension de l’Arrêté portant autorisation de transfert de la pharmacie « Nation » sur « son » site. Chose faite ! Car les juges de la Cour Suprême ont fait droit à sa requête en torpillant les manœuvres souterraines de Mme Aminata Gassama Baldé de la pharmacie « Nation ». « Le Témoin » quotidien est convaincu qu’il y avait urgence et un doute sérieux quant à la légalité dudit arrêté ministériel. En tout cas, ceux qui disaient que les magistrats ne sont pas indépendants ont tout faux ! Car, il existe toujours des juges intègres et indépendants qui tranchent de façon juste et équitable malgré le statut social et le rang suprême de l’une des parties. Avec cette décision, c’est non seulement le ministre de la Santé mais aussi le Directeur de la Pharmacie et du Médicament et le président du conseil d’administration de l’Ipres qui sont désavoués. On espère qu’on va enfin laisser la brave Mme Aïcha Goundiam Mbodj reprendre le site que son officine a toujours occupé avant d’être contrainte de déménager « provisoirement » pour cause de travaux. Un site qu’on a voulu lui reprendre de force pour le donner à Mme Baldé !
SAISIE DE MEDICAMENTS FRAUDULEUX QUAND LES PHARMACIENS FÉLICITENT… LE COMMISSAIRE SANGHARÉ
Comme « Le Témoin » aime beaucoup les pharmaciens, restons avec eux ! Pour dire qu’avant-hier, les éléments de la Sureté Urbaine (Su) de Dakar dirigée par le commissaire Bara Sangharé ont réalisé une très belle opération de saisie de vrais-faux médicaments dont la vente n’est pas autorisée au Sénégal. La valeur cet important tonnage de médicaments frauduleux est estimée à plusieurs milliards. D’où le satisfecit décerné par le directeur de la Pharmacie au commissaire de police Bara Sangharé et ses éléments. Les membres de l’Ordre national des pharmaciens ne sont pas en reste qui se réjouissent de cette belle opération de la police. Mais l’info se trouve ailleurs ! En effet, vous souvenez-vous du commissaire Bara Sangharé ? Non ? Eh bien, c’est celui-là même que ces mêmes pharmaciens avaient médiatiquement « lynché » alors qu’il était le patron du commissariat de police des Parcelles Assainies. C’était suite à un différend ayant opposé le sympathique et brillant commissaire Sangharé alias « Cobra » au pharmacien Cheikhouna Gaye de l’Officine « Fadilou Mbacké » de la Patte d’Oie Builders. Aujourd’hui, « Le Témoin » quotidien a constaté que c’est le même commissaire Bara Sangaré qui vient de voler au secours du secteur pharmaceutique dans sa lutte contre les faux médicaments et médicaments non autorisés au Sénégal. Le monde est vraiment petit…
SECURITE L’UNION EUROPÉENNE RENFORCE LA POLICE
La Police, justement, dispose désormais de nouveaux locaux rénovés de la Division Spéciale de Cyber-Sécurité (DSC), de la Division de la Police technique et scientifique (DPTS) et de la Division Nationale de Lutte contre les Trafics de Migrants (DNLTM) à Dakar. Ce soutien a été obtenu de l’Union Européenne qui finance un programme de coopération pour la sécurité intérieure entre le Sénégal et l’Union européenne (SENSEC-UE) d’un montant de 6 milliards 550 millions FCFA (10 millions d’euros). Ce jeudi 14 avril, Madame Ilaria Mussetti, Attachée de programme à la Délégation de l’Union européenne (UE) au Sénégal, et Monsieur Seydou Bocar Yague, Directeur général adjoint de la Police nationale, ont procédé à l’inauguration de ces locaux rénovés. En marge de cette inauguration, six véhicules pick-up ont été livrés à destination des trois antennes rénovées de la DNLTM à Karang, Rosso et Tambacounda. Cette activité s’inscrit dans la continuité de l’engagement de l’UE envers le Sénégal pour la coopération et la sécurité intérieure, afin de permettre aux services bénéficiaires de mieux réaliser leurs missions sécuritaires au profit de la population face aux multiples menaces. Le programme SENSEC UE vise le renforcement des capacités opérationnelles des Forces de Sécurité Intérieures autour de trois axes principaux, notamment la lutte contre le crime organisé et le terrorisme, le contrôle et la surveillance des frontières et enfin l’appui à la bonne gouvernance du secteur de la sécurité intérieure.