MULTIPLE PHOTOSREVUE DE PRESSE DU LUNDI 30 JUIN 2025
Le budget fait débat, la justice gronde, le sport exulte, l’actualité sénégalaise de ce lundi 30 juin 2025 est particulièrement dense
L’actualité sénégalaise de ce lundi 30 juin est particulièrement dense, avec à la une des quotidiens une vive controverse autour du budget rectificatif 2025, des secousses dans le secteur judiciaire, des avancées diplomatiques notables, sans oublier les performances sportives marquantes du week-end. Tour d’horizon des principaux titres parus dans la presse nationale.
UN BUDGET SOUS TENSION : LES LIGNES DE FRACTURE POLITIQUES S'ACCENTUENT
Le budget rectificatif 2025 cristallise les tensions à l’Assemblée nationale. EnQuête parle d’un « budget de la discorde », soulignant la virulence des débats entre majorité et opposition. L’opposition fustige une gouvernance financière peu rigoureuse, tandis que le gouvernement défend ses ajustements comme nécessaires dans un contexte économique difficile.
Les Échos reprend les critiques des députés de l’opposition sur les « incohérences du budget », en particulier sur la gestion de la dette et les priorités économiques. Sud Quotidien opte pour une analyse plus structurée en titrant : « Entre ambitions à la baisse et recadrage », évoquant la programmation budgétaire 2026-2028 qui semble indiquer un infléchissement de la politique publique.
Le Quotidien, pour sa part, s’arrête sur le cas de l’ex-ministre Cheikh Diba avec un titre choc : « Cheikh toujours sans provisions », en référence aux comptes publics en déséquilibre et à son implication dans l’affaire des chiffres falsifiés, comme l’indique aussi POP : « Cheikh Diba s’en lave les mains ».
JUSTICE : LE MALAISE MONTE DANS LES RANGS JUDICIAIRES
La tension monte dans la magistrature. Direct News révèle que « les magistrats vont protester » pour dénoncer une perte d’indépendance et des pressions politiques croissantes. Une grève est d’ailleurs annoncée entre le 30 juin et le 3 juillet.
Par ailleurs, L’Info consacre sa Une à la polémique autour des articles 80 et 254 du Code pénal, instruments juridiques souvent dénoncés comme étant utilisés contre l’opposition. Le journal parle d’un « éternel reniement des opposants élus », critiquant leur volte-face une fois au pouvoir.
Libération se penche sur un autre dossier brûlant : « Le parquet financier sur la piste des 10 navires fantômes ». Cette affaire de détournement, impliquant des milliards de francs CFA, mettrait en cause de hauts responsables dans le secteur maritime.
DIPLOMATIE : FAYE REUSSIT SON PARI CHINOIS
Sur le plan diplomatique, le président Bassirou Diomaye Faye semble marquer des points. Yoor-Yoor parle d’un « voyage couronné de succès tous azimuts » à l’issue de sa mission officielle en Chine. Des accords économiques et technologiques ont été signés, témoignant du réchauffement des relations sino-sénégalaises.
SOCIETE : MIGRATIONS, PRECARITE ET SCANDALES FAMILIAUX
Dans un registre plus sombre, L’Observateur (L’OBS) donne la parole aux Sénégalais en détresse en Turquie, titrant : « L’enfer des Sénégalais en Turquie ». Les témoignages évoquent des conditions de vie déplorables, marquées par l’exploitation, les arnaques et l’insécurité.
L’AS revient sur une affaire familiale sulfureuse avec en Une : « Fatou Ndiaye Diop-Blondin accusée ». La justice s’intéresse de près à la mafia paris-Dakar, avec des implications financières lourdes.
POLITIQUE : AVENIR INCERTAIN ET RECALIBRAGE DES AMBITIONS
WalfQuotidien pose la question de fond : « Où va le Sénégal ? », en mettant en lumière les fractures sociales et le flou de la stratégie gouvernementale. Une réflexion partagée par Point Actu, qui avertit : « L’avenir s’assombrit pour les organisations professionnelles » confrontées à un manque de visibilité et de soutien.
SPORT : LE JARAAF ROI, SITEU DECHU
Le sport sénégalais a connu un week-end contrasté. Côté football, Record, Stades et Point Actu Sport saluent le sacre du Jaraaf de Dakar, titrant unanimement sur leur 13e titre national. Le club emblématique s’est imposé avec maîtrise, confirmant sa suprématie.
À l’inverse, mauvaise nouvelle pour la lutte sénégalaise. Le lutteur Sitéu a été « suspendu deux ans » pour infraction aux règles antidopage, selon Rewmi Sports. Une lourde sanction qui relance le débat sur la transparence dans ce sport traditionnel.