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28 juin 2025
DOSSIER DES IMPACTÉS DU TER : LA BAD TIRE LA SONNETTE D’ALARME
C’est dire que le combat que mène depuis 7 ans le collectif des impactés est loin de connaître son épilogue. Confortés par cette décision, les membres ont tenu un point de presse le week-end pour remettre leurs doléances sur la table.
Le Quotidien |
Alioune Badara NDIAYE |
Publication 04/06/2024
Le dossier des impactés du tracé du Ter continue d’alimenter des polémiques. Les personnes touchées par le projet réclament toujours des réparations à la «hauteur du préjudice subi».
Une menace pèse sur la participation de la Banque africaine de développement (Bad) au financement de la 2ème phase du Ter. La cause, la gestion du dossier des impactés de la phase 1 n’a pas été conforme aux engagements de l’Etat. C’est ce qui ressort du rapport du Mécanisme indépendant de recours (Mir) de la Bad suite à la vérification de la conformité dudit dossier, qui avait conduit le Collectif national des impactés du Ter à introduire une plainte au niveau de l’institution financière. «Le Code (Comité des conseils d’administration de la Bad sur l’efficacité du développement) a approuvé le rapport de vérification de la conformité et exceptionnellement la réponse de la direction et a exhorté la direction à prendre la responsabilité de veiller à ce que l’emprunteur (gouvernement) respecte les exigences des sauvegardes environnementales et sociales, et de mettre en œuvre totalement les recommandations du Mir», lit-on dans la décision publiée le 17 janvier 2024. Parmi les recommandations, le Code demande à la direction de «s’assurer que l’emprunteur respecte toutes les exigences environnementales et sociales concernant la réinstallation de la phase 1, avant de proposer un financement pour la phase 2». C’est dire que le combat que mène depuis 7 ans le collectif des impactés est loin de connaître son épilogue. Confortés par cette décision, les membres ont tenu un point de presse le week-end pour remettre leurs doléances sur la table.
«Nous affirmons tous que le Ter donne entière satisfaction aux passagers, à l’Etat du Sénégal, l’initiateur, et rassure les bailleurs. Cependant, il roule sur la souffrance inouïe de milliers de familles rendues pauvres par un Plan d’action réinstallation (Par) non conforme au système de sauvegarde intégré de la Banque africaine de développement (Ssi)», a posé à l’occasion Ousmane Cissé, président du collectif. «La Direction de la Bad reconnaît objectivement que si aujourd’hui le Ter est fonctionnel et est très utile à la population sur la section Dakar-Diamniadio, c’est au prix de la perte de moyens de subsistance, de pertes socio-économiques, d’un relogement inadéquat, d’appauvrissement et de détérioration du niveau de vie des impactés», a-t-il poursuivi dans son analyse du rapport. «Nous plaignants, réclamons toujours les réparations à la hauteur des préjudices que le projet Ter nous a fait subir durant les sept dernières années», a-t-il ainsi décrété sous l’approbation de ses camarades d’infortune venus en masse à la rencontre à Keur Massar. Il s’agit, entre autres revendications, du traitement des 1534 dossiers litigieux, de l’octroi de 2523 parcelles pour le relogement des ménages impactés, de la correction du barème foncier sur le corridor. M. Cissé s’est aussi désolé du fait que les 23 hectares à Malika destinés au relogement des impactés se sont retrouvés entre les mains d’un promoteur privé et ce, bien que des titres de propriété leur avaient été délivrés sur le site. Face à ce qu’ils considèrent comme un «drame social», M. Cissé et ses camarades ont exhorté le président de la République à se pencher sur ce dossier.
LE DG DE POSTEFINANCES ACCUSÉ DE CORRUPTION PAR LES TRAVAILLEURS
Les travailleurs du Groupe soupçonnent une corruption à grande échelle du Directeur général…
Le syndicat national des travailleurs de la Poste (SNTP) est monté au créneau hier pour alerter sur l’audience d’homologation entre la PosteFinances et le groupe Illico Sagef ancêtre de SAAr-vIE SA et SAGEF, qui se tient ce matin au tribunal de commerce hors classe de Dakar.
Les travailleurs du Groupe La Poste soupçonnent une corruption à grande échelle du Directeur général de Postefinances. Selon Ibrahima Sarr Secrétaire Général du SNTPT Poste, ce dernier aurait accepté de tenter une médiation pénale après une victoire éclatante sur son créancier. L’affaire date de 2007 où la filiale parabancaire du Groupe La Poste, Postefinances SA, dans le cadre de sa politique de positionnement et de diversification de son offre de service, entrait en relations d'affaires avec le groupe Illico Sagef, l'ancêtre de SAAR-VIE SA et de SAGEF. « Ce partenariat stratégique entre les deux entités s'est soldé malheureusement par un contentieux dans lequel Postefinances SA a attrait la SAAR-VIE et la SAGEF devant les juridictions. A l'issue d'une longue procédure, le Tribunal de Dakar a condamné, le 14 juin 2016, les sociétés susdites à payer solidairement à Postefinances la somme totale de 1,712 milliard FCFA en principal et intérêts de droit dont 1,396 milliard en créance initiale et 316 517 262 en intérêts de droit, et a ainsi validé l'hypothèque conservatoire inscrite sur des immeubles desdites sociétés», a renseigné hier M. Sarr à l’occasion d’une conférence de presse. Un jugement qui sera confirmé par la Cour Commune de Justice et d'Arbitrage d'Abidjan (CCJA) le 27 mai 2021 après avoir épuisé toutes les voies de recours au niveau des instances nationales. « Malgré cette victoire judiciaire, une procédure de règlement alternatif de conciliation, sanctionnée par un procès-verbal signé par l'actuel Directeur général de Postefinances Sa et le président du Conseil d'Administration de SAAR-VIE SA, a été enclenchée. Une tentative de spoliation des intérêts de Postefinances SA que dénonce le Représentant du Personnel. Dans la mesure où cette procédure d'homologation d'un procès-verbal de conciliation est établi sans information ni approbation préalable du Conseil d'Administration», déclare Ibrahima Sarr. Pis, les travailleurs se disent surpris du procès de ce matin pour un règlement définitif de cette affaire.
A en croire Ibrahima Sarr et ses amis, cette action ne peut pas prospérer dans la mesure où ce protocole ne cherche pas à trouver une issue heureuse à un problème complexe mais à servir des «intérêts égoïstes». «C'est une association de malfaiteurs, de délinquants financiers qui ne dit pas son nom, un braquage et un carnage financier à l'encontre de Postefinances sa», dénoncent-ils avec hargne. Indiquant que le procès-verbal de conciliation est plein d'incongruités qui dépassent l'entendement ; s’interrogeant sur les motivations réelles du Directeur général qui a bien apposé sa signature sur ce document «en porte-à-faux avec les intérêts de la structure», il révèle que le protocole d’homologation fait renoncer à Postefinances SA au recouvrement de la somme de 169 659 852 FCFA en cas de respect par la SAARVIE de ses engagements. Ceci étant, à leur avis, une dilapidation des deniers publics et un abus de biens sociaux. D’ailleurs, il précise que le Directeur général de Postefinances n'a aucun pouvoir de renonciation d'une quelconque créance publique de la structure à surseoir à la poursuite de la procédure de la vente forcée d'immeubles dès le versement de la somme de 200 000 000 FCFA et à accepter la mainlevée du commandement valant saisie réelle. Poursuivant ses accusations, Ibrahima Sarr avance que la Direction se reconnaît débitrice de la société SAAR-VIE d'une somme de 156 500 000 FCFA correspondant à la contrepartie de l'occupation d'un local commercial à travers une convention qui n'existe pas. «C’est un enrichissement sans cause de la société SAAR-VIE par le Directeur général de Postefinances SA au détriment de l'entreprise. A cela s’ajoute l'affectation d'un montant de 144 000 000 FCFA au paiement de 144 mois à venir, c’est-à-dire pour les 12 prochaines années de loyer sur le même local à compter de l'homologation du procès-verbal. Une aberration pour une entreprise qui subit des tensions de trésorerie énormes depuis quelque temps», fulmine Ibrahima Sarr. De plus, il alerte que ce protocole fait perdre à Postefinances un montant total de 470 159 852. Ainsi, ils en appellent au sens élevé du juge chargé de l’affaire mais surtout des nouvelles autorités pour faire arrêter cette procédure qui, selon eux, n’est rien d’autre qu’une corruption.
Par Mamadou Ndiaye
ALERTE
Entre le pouvoir et la presse, la relation oscille et chancelle à la fois ? Autrement dit, elle n’est ni fixe, ni linéaire.
Entre le pouvoir et la presse, la relation oscille et chancelle à la fois ? Autrement dit, elle n’est ni fixe, ni linéaire. Derrière le sarcasme ou la raillerie d’une part et la colère froide d’autre part, ils se laissent aller à leurs mauvais penchants au détriment d’un équilibre -fut-il précaire- des rapports qu’ils entretiennent par nécessité.
La dernière sortie du Premier ministre Ousmane Sonko, estimant n’avoir de compte à rendre aux journalistes, sonne comme une alerte. Au lendemain de la présidentielle dont son camp est sorti victorieux, il accède à une nouvelle puissance qui dépasse de loin celle dont il pouvait se prévaloir alors quand il était dans l’opposition.
Devenu Chef de gouvernement, il cristallise sur lui l’attention et attire les médias qui, à leur tour, l’observent dans l’action, le jaugent et le jugent sans toutefois se prêter à un quelconque jeu présomptueux. Or la prudence de Sonko, disons même la distance qu’il observe à l’égard de l’espace médiatique s’explique par la relation heurtée qu’il a eue avec la profession l’obligeant du reste à explorer avec succès les réseaux sociaux comme média alternatif.
Arrivé au pouvoir dans ces conditions, il peut dans une certaine mesure livrer une opinion moins avantageuse sur cette presse qui s’intéresse (soudain) à lui et de plus en plus. Néanmoins, l’actualité dicte sa loi. Quand l’intérêt et l’importance coïncident, il ne fait de doute que les médias accourent. Ils font le travail qui est attendu d’eux : rapporter le fait en le contextualisant puis le mettre à la disposition des publics qui apprécient.
Plus facile à dire qu’à faire chez nombre de confrères mus, eux, par la passion, l’exagération délirante ou la rétention erronée. L’ambiguïté de situation n’exonère pas les journalistes de leurs devoirs et responsabilités. Clairement.
Une autre difficulté surgit avec l’interprétation de l’information de surcroît diffusée plus largement et plus rapidement. Le pouvoir politique jouissait du privilège du secret. Mais avec les évolutions, il a perdu cette faveur médiévale désormais accessible aux médias qui s’en délectent sans modération.
Les réserves de Sonko s’apparentent à une crainte non avouée d’une autorité amoindrie. Car détenir une information confère un pouvoir presque exclusif. Ce n’est plus le cas de nos jours surtout avec l’avènement de l’Internet et l’extension à l’infini des moyens de diffusion et très certainement aussi des sources qui se multiplient à l’excès.
L’opinion publique se dilate et cesse d’être homogène à cause d’une pluralité mal maîtrisée. Pendant longtemps l’on a cru que le pluralisme des idées garantissait à la démocratie sa solidité. A l’expérience c’est moins évident. Puisque l’éclosion des opinions s’opère sans filtre. Si bien que la rumeur, le mensonge et la manipulation coexistent avec la vérité souvent malmenée, parfois tronquée et peine sous ce rapport à triompher devant des publics incrédules mais adeptes du « vrai-faux » et de l’approximation. Aucun remord professionnel n’effleure l’esprit de ces acrobates de l’espace public.
Au contraire, ils s’accommodent de ce délitement et ne rencontrent pas de résistance sur leur progression. L’obscénité envahit les plateaux de télévision, les studios de radios ou les colonnes de journaux. Plus grave, elle s’étale à profusion sur les réseaux sociaux, désormais adversaires des médias classiques qui évoluent à pas de caméléon.
La presse constitue une force qui s’ignore. Plus grave, elle se méconnaît. Les variations d’intérêt des publics en gestation déroutent les gestionnaires des médias partagés entre les goûts, les attentes, les désirs, les impératifs commerciaux et les rigueurs éditoriales. Un cocktail en somme.
Les « gardiens du Temple » tiennent à s’acquitter du devoir d’informer le public. C’est l’offre immuable des journaux devant une demande des lecteurs, des auditeurs, des téléspectateurs (et des internautes) en évolution constante. Quelle option vont désormais privilégier les entreprises de presse pour transcender la crise qui les affecte ?
Une entreprise produisant des biens et des services, peut changer si son offre ne correspond pas une demande. L’entreprise de presse ne le peut : informer est sa raison d’être. A elle d’adapter son offre qu’elle ne peut en aucun cas changer. Sinon, elle cesse d’être une entreprise de presse.
Si elle ne peut gagner de l’argent (par croissance) elle doit au moins ne pas en perdre pour parvenir à l’équilibre. Par sa spécificité et sa nature, elle ne peut vivre de ses seules ressources propres. Son déficit de créativité et d’innovation l’oblige à recourir à des apports (publics ou privés), connus ou méconnus (ou cachés pour d’évidentes raisons).
Une ironie incisive accrédite l’idée que les médias n’écartent même plus les ressources occultes qu’elles soient fréquentables ou encombrantes. Une certaine pudeur subsiste encore et toujours dans le rapport des médias à l’argent. Ils en veulent mais pas à n’importe quel prix. Ils n’en ont pas assez et s’efforcent d’en avoir en se fixant des limites à ne pas franchir.
Faute de moyens conséquents, nombre de médias dissimulent leur faiblesse en vantant soit l’indépendance acquise ou la liberté conquise. Bien que séduisante, cette rhétorique est plus imaginaire que réaliste. Prosaïquement, elle relève d’une fiction. Le public et le marché se confondent maintenant. Conséquence : le sérieux fait moins recette devant le comique et le burlesque dans les médias.
L’aide de l’État est bien disponible. Mais d’un régime à un autre, les humeurs changent, de même que les priorités. Inféodés par habitude à cet appui, bien des groupes de presse ont cessé d’entreprendre pour s’en défaire. Par paresse et par accoutumance.
Le réveil risque d’être brutal si le nouveau pouvoir en place change les règles d’attribution et d’affectation. Ils s’abstiennent d’explorer de nouvelles voies, se contentant le plus souvent de ronronner en reproduisant les mêmes schéma d’organisation alors que les besoins évoluent, les modes de consommation se redéfinissent et des mutations sont en cours avec une digitalisation des usages à une vaste échelle.
Comprennent-ils qu’ils ne sont plus les « maîtres des horloges » ? D’ailleurs l’ont-ils été ? Face à ce dilemme, l’État se veut toujours le garant du pluralisme des médias. Mais en même temps, il ne se prive pas d’agiter le « fouet » pour siffler la fin d’une certaine récréation précisément à l’endroit d’une certaine presse.
Cette pratique d’un autre âge devrait être abandonnée compte tenu de la longue marche de notre pays. La presse est une composante indéniable de notre démocratie. Elle en est même un pilier fondamental. Que serait notre parcours démocratique sans l’apport des médias ? S’en prendre à la presse c’est renverser la démocratie sénégalaise qui a dessiné sa figure actuelle au prix d’un long, laborieux et sinueux parcours jalonné de souffrances, de privations, de frustrations.
Chaque génération d’acteurs apporte sa contribution au relèvement du niveau d’exigence. De l’encre « débile » à l’isoloir, de l’identité de l’électeur au choix multiple des bulletins, en passant par la proclamation des résultats dans les bureaux de vote ou la dénonciation des mandarins locaux qui influençaient le vote, la connivence du commandement territorial, les péripéties ont été nombreuses et douloureuses.
Rien n’est acquis définitivement. Ni la démocratie. Ni la liberté. A tous les stades dévolution, la vigilance s’impose. Et la conscience en éveil.
LES SENEGALAIS ET LA JUSTICE, LES CHIFFRES ALARMANTS DU DESAMOUR
La Commission technique des assises sur la Justice a rendu public les résultats de ses travaux. Les contributions recensées sur leur plateforme témoignent d'un terrible désamour entre les citoyens sénégalais et leur Justice.
La Commission technique des assises sur la Justice a rendu public les résultats de ses travaux. Les contributions recensées sur leur plateforme témoignent d'un terrible désamour entre les citoyens sénégalais et leur Justice.
Le magistrat Hammady Bâ, président de la Commission technique des assises sur la justice, a informé, ce mardi, que 34 988 vues ont été enregistrées sur leur plateforme. En effet, 5492 contributions ont été collectées. Parmi les personnes ayant réagi 4686 sont des hommes et 806 des femmes.
Pour ce qui est du niveau de confiance à la Justice, les chiffres sont terribles : «75% des sénégalais qui ont contribué disent ‘‘nous ne faisons pas confiance’’ ou ‘‘nous faisons peu confiance à la justice’’», indique M. Bâ.
Plus en détail, 24% disent ne pas confiance à la justice, 43% disent faire «peu confiance», 7% disent qu’ils «ne font pas du tout confiance». Le reste, c’est-à-dire 1372 personnes, déclarent «faire confiance» en la Justice. Et ce sont les jeunes, âgés de 25 à 45% qui disent ne pas faire confiance en la justice.
Le niveau de satisfaction des sénégalais par rapport au service rendu aussi est au plus bas. «64% ont dit qu’ils ne sont pas satisfaits par les services rendus par la Justice», informe la Commission.
Parmi ces personnes, 40% sont insatisfaites pour des faits liés à l’obtention d’un casier judiciaire, 33% pour des procédures liées à la nationalité, 39% pour des questions ayant trait à des documents de naissance de succession de mariage divorce ou de divorce et 8% pour des affaires de justice économique.
Aussi, sur les personnes qui ont dit avoir eu affaire à la Justice, 51% n’avaient pas d’avocat. Et 62% d’entre eux disent n’avoir «pas du tout compris la motivation du Juge ayant abouti à la motivation de la décision».
PAS DE TEMPS A PERDRE
L’attaquant sénégalais de l’Étoile Rouge Belgrade (Serbie), Chérif Ndiaye, convoqué pour la première fois en équipe nationale en perspective des deux matchs éliminatoires de la Coupe du monde 2026, se dit décidé à travailler dur pour gagner sa place
Dakar, 3 juin (APS) – L’attaquant sénégalais de l’Étoile Rouge Belgrade (Serbie), Chérif Ndiaye, convoqué pour la première fois en équipe nationale en perspective des deux matchs éliminatoires de la Coupe du monde 2026, se dit décidé à travailler dur pour gagner sa place chez les Lions.
“Pour rester en équipe nationale, il faudra travailler. Il n’y a pas de temps à perdre. Je donnerai le meilleur de moi-même et profiterai des minutes que j’obtiendrai sur le terrain pour saisir ma chance”, a-t-il déclaré.
“Je suis arrivé en sélection avec une mentalité de fer. Je suis venu ici pour aider l’équipe à atteindre ses objectifs. J’ai aujourd’hui l’opportunité d’être ici, donc je ne veux plus sortir du groupe”, a dit Chérif Ndiaye à des journalistes, à la fin de la séance d’entraînement du jour de l’équipe nationale.
Âgé de 28 ans et formé à HLM Grand-Yoff FC, le sociétaire de l’Étoile Rouge Belgrade dit avoir été ‘’très bien accueilli [dans la Tanière des Lions]. On m’a mis à l’aise”, a-t-il déclaré.
“Que je joue attaquant, milieu, défenseur ou même gardien, je suis prêt. Je n’ai pas mendié pour arriver ici (en équipe nationale). J’ai fait mes preuves, c’est pourquoi on m’a appelé”, a-t-il dit.
“Je ne me focalise pas sur ce que les autres joueurs font. Moi, c’est Chérif Ndiaye, je suis là pour prouver”, a insisté l’attaquant des Lions, disant considérer l’équipe nationale comme “une famille”.
Il conclut : “Que je marque ou qu’un autre le fasse, l’essentiel, c’est de prendre les 3 points. On a deux matchs importants pour le peuple et pour nous. Si on a l’opportunité de marquer, on va le faire. Au cas contraire, on va faire marquer les autres. On est une équipe”.
Chérif Ndiaye a été appelé pour la première fois en équipe nationale A pour les troisième et quatrième journées des éliminatoires zone Afrique de la Coupe du monde 2026 de football.
Dans ce cadre, le Sénégal sera opposé à la République démocratique du Congo (RDC), jeudi 6 juin, au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, avant de se déplacer en Mauritanie, le 9 juin du même mois, pour jouer les locaux, à Nouakchott.
Ndiaye, crédité d’une bonne saison cette année, a marqué 24 buts pour 5 passes décisives en 28 matchs de Jelen SuperLiga, le champion d’élite de Serbie.
Par Hamidou ANNE
MANSOUR SECK, L’AMI FONDAMENTAL
Après Mbassou Niang, le mentor des débuts, Mansour Seck, le jumeau, vient de rejoindre le pays sans fin. Baba Maal marche seul désormais au milieu de la communauté des nôtres.
Au Fouta, dans la conscience du peuple, il y a l’érudit Saïkou Oumar, le fleuve dont le cours va au rythme du blues et Baba Maal, la voix du peuple. Il y a aussi le trio, ce beau triplet vocal, qui a bercé, des décennies durant, des milliers de Futanké. Après Mbassou Niang, le mentor des débuts, Mansour Seck, le jumeau, vient de rejoindre le pays sans fin. Baba Maal marche seul désormais au milieu de la communauté des nôtres.
Les trois compagnons ont fondé en 1975 le groupe Lasly Fouta dont Oumar Demba Ba, ambassadeur émérite du Sénégal et biographe de Baba Maal, nous dit qu’il était plus qu’une bande mais un creuset de la culture pulaar.
Oumar Demba Ba ajoute, comme pour appuyer sur la dimension de la perte, que l’amitié entre Baba Maal et Mansour Seck était la continuation de celle de leurs deux pères. ODB nous révèle les mots de Aïssata Wade, mère de Baba Maal, au sujet de leur lien : «Mansour est ton frère de sang. Considère-le comme tel. Dis-toi que vous avez le même père et la même mère. Que je sois vivante ou morte, restez toujours ensemble partout où vous serez.» Les deux artistes ont respecté le serment jusqu’à ce que l’implacable surgisse.
A 69 ans, le choriste et virtuose de la guitare nous quitte sur la pointe des pieds. Il reposera désormais sur les terres de Yoff, à proximité de l’océan et loin du fleuve. Mansour Seck a cofondé l’orchestre de référence qu’est devenu le Daande Leñol en 1985, au quartier Castors. Il a accompagné partout, de ses délicieuses notes de guitare, la voix envoutante de Baba Maal. Sa fameuse interjection «Wallahi !» pour ponctuer les paroles de l’artiste a bercé mon enfance. Il est né à Guédé en 1955, au cœur du pays de Saïkou Oumar. Ami d’enfance de Baba Maal, ils ont parcouru le monde, semant les graines de la culture pulaar et montrant aux autres ce que le Sénégal avait de si beau à offrir au monde. Ils étaient frères siamois, en fusion, marque d’une amitié que Euzhan Palcy, là aussi, comme pour la relation entre Senghor et Césaire, pourrait qualifier de «fondamentale».
Beaucoup, à la disparition de l’artiste non-voyant, ont témoigné de cette amitié fusionnelle et de la fidélité entre les deux hommes.
Mais peu connaissent le rôle fondamental que Mansour Seck a joué dans l’accès de Baba Maal à certaines traditions profondes dans notre Fouta complexe. En effet, c’est Seck, gawlo, fils de gawlo, qui a légué à Baba Maal, un cuballo non initié, le patrimoine du répertoire des griots du Fouta. Sans lui, Baba Maal n’aurait jamais reçu le titre de roi du Yéla, musique réservée aux griots (les awlube). Le Fouta a ses réalités dont les secrets ne s’offrent pas au premier venu ni aux fils, même les plus impétueux, mais s’acquièrent au bout d’un long exercice de patience et d’humilité dont sont seuls capables les esprits endurcis et résolus à accéder aux savoirs occultes
La matière avec laquelle Baba Maal a conquis le monde vient d’une source inépuisable, d’un répertoire vieux de plusieurs générations, mais dont les clés ont été conférées à lui par son ami et frère. L’homme ne se vantait jamais ; il était resté discret, fier de ses origines mais humble, de cette humilité propre aux gens du fleuve. Dans un texte hommage à Mansour Seck, notre brillant compatriote Lamine Ba, de Music in Africa, témoigne : «A chaque étape de cette incroyable aventure, Mansour était présent, témoin discret mais essentiel. Il était l’âme paisible qui équilibrait la fougue créative de Baaba Maal, apportant une stabilité et une profondeur inestimables à leur partenariat artistique.»
Mansour Seck était un artiste total, un homme fidèle, attaché à ses racines. Il était un Futanké abouti. Un fils du fleuve dont les eaux ont baigné l’être, la mémoire et les émotions.
Mbassou Niang est parti, Mansour Seck a suivi ; les perles de la disparition s’égrènent de manière bouleversante. Mais aujourd’hui plus qu’hier, le Daande Leñol résonnera pour conter à nos fils l’histoire de nos pères, celle de ce beau pays futanké, de sa mystique et des mythes qui bordent son fleuve.
LE COACH PIÉTINÉ ET TUÉ À COUPS DE BRIQUE
La cinquantaine, Samson Niang ne verra pas grandir ses enfants. Il a été sauvagement tué dans la nuit de dimanche à lundi au quartier Grand-Diourbel alors qu'il revenait d'un match de football.
La cinquantaine, Samson Niang ne verra pas grandir ses enfants. Il a été sauvagement tué dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 juin au quartier Grand-Diourbel alors qu'il revenait d'un match de football. À la suite d'un accrochage avec des jeunes qui lui barraient la route, le coach et délégué médical a reçu une brique à la tête devant ses deux enfants. Il est mort sur le coup.
La région de Diourbel a enregistré deux meurtres le temps d'un week-end. Après le lynchage à mort d'un braqueur tué à Touba dans la nuit du vendredi 31 au samedi 1er juin dernier, après que sa bande a écumé plusieurs commerces dans la capitale du Mouridisme, un délégué médical et entraîneur de petite catégorie, Samson Niang, a été sauvagement tué dans la nuit du dimanche 02 au lundi 03 juin 2024. Le crime s'est produit aux environs de vingt heures au quartier Grand-Diourbel (commune de Diourbel).
Alors qu'il était à bord de son véhicule avec ses deux fils, de retour d'un match de football au stade régional Ely Manel Fall où son équipe a gagné son match, Samson Niang a vu des jeunes à vélo et rollers lui barrer la route. Malgré ses coups de klaxons, les jeunes sont restés de marbre, restant devant son véhicule. C'est alors que le coach a élevé la voix pour inciter les jeunes gens à céder le passage. Mais au lieu d'abdiquer, les jeunes l'ont abreuvé d'injures en lui sifflant des vertes et des pas mûres devant ses gamins. Mais lorsqu'il est sorti de sa voiture pour demander des comptes à ses antagonistes, ces derniers se sont littéralement jetés sur lui. Quand il trébuche après avoir été violemment bousculé, il reçoit des coups de pied avant que l'un des jeunes hommes lui balance une brique de ciment en pleine tête. Au même moment, un de ses deux enfants qui assistait à la terrible scène depuis la voiture, tenta de secourir le coach resté inanimé. Mais il est à son tour violemment molesté par les jeunes qui ont tous pris la fuite dans le noir.
Des passants revenant du marché central Ndoumbé Diop sont tombés sur la scène et ont alerté les éléments de la vingt-deuxième compagnie d'incendie et de secours de Diourbel. Mais pendant son transfert à l'hôpital régional Heinrich Lubke situé à moins d’un kilomètre des lieux, Samson Niang est décédé des suites de ses graves blessures à la tête. Quant à son fils grièvement blessé, il a été aussitôt pris en charge par le personnel soignant. La police, malgré ses investigations qui ont duré une bonne partie de la soirée, n'a pu identifier les autres de cet odieux crime. Un crime qui a suscité l'émoi et la consternation dans la capitale du Baol et notamment dans la communauté catholique locale dont faisait partie Samson Niang réputé bon chrétien par ses proches. Pour l'heure, la dépouille qui est actuellement à la morgue de l'hôpital régional Heinrich Lubke n'a pas encore été restituée à la famille avant l'autopsie. L'enquête ouverte par les éléments du commissariat central de Diourbel n'a pas encore permis de mettre la main sur les responsables de ce meurtre.
56% DES POPULATIONS NI EMPLOYEES, NI A LA RECHERCHE D’EMPLOI
Dans sa dernière dépêche, Afrobarometer indique qu’entre fin 2021 et mi-2023, le chômage et la gestion de l'économie arrivent en tête des problèmes les plus importants auxquels les Africains veulent que leur gouvernement s'attaque.
Dans sa dernière dépêche, Afrobarometer indique qu’entre fin 2021 et mi-2023, le chômage et la gestion de l'économie arrivent en tête des problèmes les plus importants auxquels les Africains veulent que leur gouvernement s'attaque. En ce qui concerne le statut d’emploi au Sénégal, le sondage effectué révèle que 56% de la population interrogée n’est ni employé ni à la recherche.
“En Afrique, l'expérience croissante de la pauvreté s'accompagne d'une vision morose de la situation économique!” Tel est l’intitulé de la dernière dépêche du réseau panafricain et non partisan de recherche par sondage, Afrobarometer.
L’étude révèle que le durcissement des conditions financières mondiales, les pressions inflationnistes, les perturbations de la chaîne d'approvisionnement et les effets des changements climatiques font peser des menaces sur la relance économique du continent. Non sans préciser que les pays africains continuent de faire face à divers problèmes structurels, des déficits infrastructurels aux coupures d'électricité en passant par l'insécurité croissante.
Le rapport établit également qu’environ 40% de la population vit encore en dessous du seuil de pauvreté, et que les taux de chômage demeurent élevés, particulièrement chez les jeunes. D’ailleurs, les résultats de l’enquête d’Afrobarometer laissent entrevoir que le chômage figure systématiquement en tête des préoccupations des Africains. Ce qui, note-t-elle, reflète le fait qu’en moyenne, à travers 39 pays, environ un tiers (32%) des adultes déclarent être au chômage et à la recherche d’un emploi.
Toujours, selon Afrobarometer, l’enquête dans sa globalité révèle que trois personnes sur 10 déclarent travailler soit à temps plein (20%), soit à temps partiel (10%), tandis que 38% ne sont pas sur le marché du travail. “Les seuls pays où la moitié ou plus des citoyens déclarent être employés sont les Seychelles (67%), la Tanzanie (58%), le Ghana (55%), le Maroc (52%) et l'Ethiopie (50%), tandis que les citoyens sont les plus susceptibles d’être au chômage et à la recherche d’un emploi en Angola (60%), à São Tomé et Príncipe (53%) et au Botswana (52%)”, lit-on dans le rapport dont “L’AS” détient une copie.
En ce qui concerne le Sénégal, il est à la 25e place du classement des pays, en fonction du statut d’emploi. Ainsi, note Afrobarometer, 14% de la population interrogée travaille à temps plein et 9% à temps partiel. Il ajoute que 56% des populations interrogées ne sont ni employées ni à la recherche; alors que 21% des personnes interrogées ne sont pas employées mais elles sont à la recherche d’emploi. Par ailleurs, selon Afrobarometer, à travers 31 pays régulièrement sondés entre 2014 et 2023, la proportion des citoyens qui mentionnent la gestion de l'économie comme une priorité absolue a plus que doublé (de 12% à 30%). “Les hausses sont particulièrement remarquables en Tunisie (un bond de 63 points de pourcentage), au Soudan (+36 points), à Maurice (+32 points), en Zambie (+31 points), en Sierra Leone (+31 points), au Sénégal (+31 points) et au Malawi (+30 points). Le Libéria est le seul pays à avoir enregistré une baisse (-8 points) de la proportion des personnes pour lesquelles l'économie est une préoccupation majeure”, lit-on dans l’étude.
Le réseau panafricain et nonpartisan de recherche par sondage indique en outre que les citoyens sont très divisés sur la question de savoir si les conditions économiques vont s'améliorer (40%) ou se dégrader (35%) au cours des 12 prochains mois. “Huit répondants sur 10 (81%) déclarent qu'euxmêmes ou un membre de leur ménage ont manqué de revenus en espèces au moins une fois au cours de l'année précédente, dont 43% plusieurs fois ou toujours”, lit-on dans l’enquête.
En définitive, le rapport souligne que deux tiers (65%) déclarent avoir manqué de soins médicaux au moins une fois, et six sur 10 environ ont souffert de manque de nourriture (59%) et d'eau (56%).
Six Africains sur 10 (61%) ont connu un niveau modéré ou élevé de pauvreté vécue au cours de l'année écoulée, indique l'enquête du réseau panafricain et non-partisan de recherche par sondage.
LA VERITE SUR LES CHIFFRES DES RECRUTEMENTS À L'AIBD
Un proche de l'ex-DG donne sa version des faits et défend les recrutements effectués. Selon lui, les chiffres avancés relèvent de "pures calomnies"
Un proche du Directeur Général de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) brise le silence au sujet du débat autour des chiffres du recrutement. Selon lui, à sa prise de service, le DG a trouvé 723 agents contre 905 à son départ.
La gestion du personnel à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) était hier au cœur de l’actualité. Ce qui a fait sortir de son silence, ses proches, pour livrer leur part de vérité sur ces recrutements. D’emblée, notre interlocuteur a fait savoir qu’à sa prise de service à l’AIBD, il y avait 723 agents contre 905 à son départ dont 161 qui relevaient d’une régularisation en termes de contrats. Pour lui, ces recrutements obéissaient à un besoin de personnels, suite à l’ouverture des Aéroports de Saint-Louis et Kédougou et d’une réorganisation interne «Les recrutements étaient donc faits suivant des besoins clairs et il est évident qu’il fallait du personnel, entre temps les projets étant sortis de terre et de nouveaux aéroports mis en exploitation, notamment celui de Saint Louis mis en exploitation le 07 décembre 2023. Donc, il ne s’agit point de recrutements abusifs», a-t-il indiqué. C’est dire à ses yeux que «les chiffres annoncés sont à la limite insensés et relèvent de purs mensonges et calomnies». «Il faut que la diffamation cesse dans ce pays, ils ont trouvé des gens honnêtes qui ont voulu servir leur pays» a-t-il expliqué.
S’agissant de l’immeuble de Keur Gorgui, il affirme, «il l’a trouvé sur place et même si au début il avait pensé que le coût était élevé, il a dû se résoudre à rester, après plusieurs prospections infructueuses.
S’agissant des locaux de ADS, ils sont impraticables, et il suffit d’y faire un tour pour s’en rendre compte. Dans toutes les grandes sociétés, il y a toujours des acquis trouvés sur place dont le car plan, carburant etc… dans le monde aéronautique il en est de même, respectons les gens, respectons leur expériences.
Arrêtons les débats de bassecour et allons à l’essentiel, Abdoulaye Dieye a fait ce qu’il avait à faire et son successeur Bamba Dièye fera aussi ce qu’il doit faire. En ce qui concerne l’ex DG, les résultats sont là palpables, en quelques minutes le sénégalais peut désormais faire le tour du Sénégal en avion et le Sénégal est a un tournant important et stratégique dans le secteur de l’aviation.
Respectons les travailleurs et mettons nous au boulot !! Un climat de suspicion est en train de s’installer dans ce pays, il ne faut pas que les valeurs, qui fondent notre pays, soient torpillées par des gens qui ont manifestement une ferme volonté de nuire». Le Sénégal ne le mérite pas !
ANNIE COLY OUVRE SON JOURNAL DU CRASH
Les épreuves douloureuses de la vie servent quelquefois de catalyseur à la création artistique et littéraire. «Dans la main de Dieu», est le récit «d’une autre vie, d’une deuxième vie...».
L’auteure de l’ouvrage, « Dans la main de Dieu » revient dans le détail sur le livre journal rédigé suite à un accident d’hélicoptère, le mercredi 14 mars 2018. Il s’agit de l’appareil de l’armée sénégalaise, M1- 17/6WHTA qui a fait un crash dans les mangroves de Missira. Cet ouvrage de 169 pages paru à l’Harmattan est un récit d’amour, un hommage à un médecin et une expression de la foi en Dieu et à la famille.
Les épreuves douloureuses de la vie servent quelquefois de catalyseur à la création artistique et littéraire. «Dans la main de Dieu», est le récit «d’une autre vie, d’une deuxième vie...». Pour l’ancienne proviseur du Lycée Seydou Nourou Tall, Annie Coly Sané, cet ouvrage dont beaucoup disent que c’est un roman, parce que l’histoire est romancée, est un journal dans sa facture, la manière dont le texte est disposé parce qu’on raconte dès le début, au jour le jour, les évènements et puis après, on fait des sauts dans le temps. Et tous les chapitres ne sont pas datés, mais tous sont marqués d’un titre qui marque un moment fort dans ce passage de «l’inconscience jusqu’à la résurrection», indique l’auteure avant de trancher : «On dira, que c’est un journal».
Seulement, elle ouvre une brèche à ceux qui ont une autre lecture du texte. «Maintenant, je laisserai ceux qui parlent de roman en parler ainsi parce qu’il est possible de lire d’une manière fluide cette histoire sans passer par les titres. Je ne savais pas que c’était si compliqué que cela pour la détermination du genre mais je vois bien qu’on a franchi des frontières et je ne l’ai pas fait exprès, c’est venu tout seul», dit-elle en affichant le sourire. C’était en marge de la cérémonie de dédicace de l’ouvrage qui a refusé du monde. Des proches et amis, des collègues et simples curieux sont venus témoigner de la générosité de l’enseignante et proviseur à la retraite.
Cet ouvrage est aussi un hommage à son médecin traitant et au corps médical par extension. Pour l’auteure, il faut savoir dire merci tout simplement pour encourager les soignants, ça n’empêche pas que l’on pointe du doigt ce qui est mal fait. Son objectif, poursuit-elle, n’était pas de montrer les travers de la gestion de nos hôpitaux, même s’ils assument que ces travers existent. «Mais, il faut savoir qu’il y a partout des hommes et des femmes qui se battent pour que nos hôpitaux soient performants, que les malades y soient toujours bien accueillis et bien traités». Cela a touché l’auteure qui pense qu’on doit prendre sous cet angle notre relation avec les soignants, les hôpitaux en rappelant que «le malade doit participer à sa guérison la plus totale en aidant les soignants à accéder à leur corps, à leur esprit».
Dans cet apport du processus de guérison de l’auteure, la famille, notamment son coauteur et fils, Fiacre, ainsi que son mari Émile Coly, qui traversent le texte, ont joué un rôle important. Annie Coly née Sané clame ainsi que «la famille, c’est toute la richesse qu’on a et si on n'en prend pas soin, on se retrouvera un jour bien seul». La famille, certifie l’enseignante, «on vit avec elle, il y a des ondes qui s’échangent dans la maison et ces énergies parfois sont très négatives...mais quand on parle d’amour, de mariage entre Annie et Émile, comment cet amour ne pourrait-il pas passer de ces deux à leurs enfants et petits-enfants ? Donc, les ondes positives il nous faut les cultiver, c’est ça la force d’une famille grande et aimante», indique l’écrivaine.
Inspirée d’un événement douloureux, l’ouvrage est pour son auteure un heureux paradoxe d’autant que l’accident est un prétexte. «Pour écrire, les prétextes douloureux sont des catalyseurs pour la création littéraire, artistique car, beaucoup de personnes ont perdu un être cher et à partir de là, ont pu écrire, se sont senties investies de ce devoir d’écrire. Alors cet accident est un prétexte pour rendre grâce à Dieu de tout le bonheur dans lequel elle a toujours vécu...», souligne Annie Coly. L’auteure résume en un fin mot son ouvrage «Dans la main de Dieu» par : amour !