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28 juin 2025
VIDEO
LE RÉQUISITOIRE ANTICOLONIAL DE FOKA
"Critiquer la France ne fait pas de nous des anti-Français !" L'ancien journaliste de RFI répond aux accusations d'Anne Sophie Ave, ambassadrice pour la diplomatie publique de la France en Afrique devant la commission d’enquête du Sénat français
Dans une vidéo à la fois incisive et passionnée, le journaliste Alain Foka dresse un réquisitoire implacable contre la politique française en Afrique, qu'il accuse de perpétuer un « néo-colonialisme » indigne du 21ème siècle.
S'attaquant aux propositions tenues par Anne-Sophie Avé, ambassadrice française pour la diplomatie publique, qui a déclaré ce qu'elle qualifie de "propagande anti-française" de certains médias, Foka réfute catégoriquement cette accusation. Selon lui, critiquer l'ingérence de Paris et remettre en cause son influence ne fait pas des Africains des "anti-Français", mais des citoyens libres et conscients du lourd tribut payé par le continent à la traite négrière et à la colonisation.
"Critiquer une action, une mauvaise politique, une décision négative ne fait pas de l'auteur un anti-français", martèle le journaliste, ancienne figure emblématique de RFI. Il dénonce avec vigueur la propension des autorités françaises à vouloir imposer leurs vues, leur modèle, et même parfois leurs chefs d'États fantoches aux pays africains.
Au cœur de sa diatribe se trouve le rejet grandissant, notamment par la jeunesse africaine ultra-connectée, du système de la « Francafrique » - ce modèle d'influence économique, militaire et politique d'énoncé comme une forme moderne de colonialisme. Foka pointe du doigt la survie du Franc CFA, les interventions répétées dans les affaires intérieures, ou encore le maintien de bases militaires vues comme des "forces d'occupation".
"La jeunesse africaine n'a plus envie d'être dans tel ou tel camp, d'être obligée de servir la cause de telle ou telle puissance qui ne la concerne pas", lance-t-il, appelant à l'avènement d 'un partenariat enfin respectueux de la souveraineté africaine.
Dénonçant la "propagande" française, le journaliste exhorte Paris à reconnaître ses erreurs et à tourner la page d'un passé douloureux. Seul un dialogue réel d'égal à égal, sans conditionnalités ni ingérences, permettra selon lui de reconstruire une relation apaisée.
CLAUDIA SHEINBAUM, LA SCIENTIFIQUE DE RENOM DEVENUE LA PREMIÈRE FEMME PRÉSIDENTE DU MEXIQUE
Elle présidera un pays qui compte 130 millions d'habitants, un taux de pauvreté de 36 %, une frontière avec les États-Unis et un taux alarmant de féminicides et de violences commises par le crime organisé.
Nous sommes en janvier 1987 et les étudiants de l'UNAM, la plus grande université publique du Mexique, sont en grève pour protester contre les projets d'augmentation des frais de scolarité.
Les leaders de la manifestation lancent un appel à la foule : "Qui accrochera le drapeau de la grève dans le bureau du doyen ?".
Une étudiante en physique de 24 ans s'avance : "Moi !".
Plus de 40 ans plus tard, cette étudiante - Claudia Sheinbaum Pardo - a été élue présidente du Mexique pour le parti de gauche Morena.
Les Mexicains l'appellent simplement "Claudia". Mère de deux enfants, cette femme de 61 ans est titulaire d'un doctorat en ingénierie environnementale et a été maire de la capitale du pays, Mexico, qui compte plus de neuf millions d'habitants.
À partir du 1er octobre, elle deviendra également la première femme présidente du pays.
"J'ai toujours été comme ça, très aventureuse", explique Mme Sheinbaum à propos du moment de la manifestation estudiantine. "Ce n'est plus le cas aujourd'hui. J'ai plus de responsabilités."
Mme Sheinbaum présidera un pays qui compte 130 millions d'habitants, un taux de pauvreté de 36 %, une frontière avec les États-Unis et un taux alarmant de féminicides et de violences commises par le crime organisé.
Malgré ces responsabilités, Diana Alarcón, amie et conseillère politique de Mme Sheinbaum, estime que cette dernière restera fidèle à elle-même.
"Ce n'est pas qu'elle ait cessé d'être rebelle. C'est que sa position dans le mouvement a changé, mais la conviction de se battre pour le peuple, qu'elle assumait quand elle était enfant, est intacte."
Depuis six ans, le Mexique est gouverné par Andrés Manuel López Obrador, du même parti. Connu sous ses initiales - Amlo - il termine son mandat avec un taux d'approbation de 60 %, une économie stable et un sentiment d'optimisme chez la plupart des Mexicains, que Mme Sheinbaum espère faire perdurer.
Au Mexique, les présidents sont limités à un seul mandat de six ans, ce qui signifie qu'Amlo ne pouvait pas se représenter. Il y avait au moins six candidats pour lui succéder, dont une seule femme : Sheinbaum.
Selon la projection des résultats officiels du décompte rapide de l'Institut National Électoral (INE), Sheinbaum a obtenu entre 58,3% et 60,7% , loin devant son grand rival, Xóchitl Gálvez , qui a obtenu entre 26,6% et 28,6% des voix.
Mme Sheinbaum a été un élément clé du projet d'AMLO visant à changer le Mexique. Mais elle a quelque chose de différent à offrir : c'est une scientifique primée qui a appliqué ses recherches à des politiques publiques fructueuses.
Une enfance politique
Sheinbaum est née le 24 juin 1962 à Mexico, de parents militants de gauche et pionniers dans leurs travaux universitaires.
Son père, Carlos Sheinbaum, était un homme d'affaires et un chimiste dont les parents, juifs ashkénazes, sont arrivés de Lituanie au Mexique dans les années 1920. Sa mère, Annie Pardo, était une biologiste et un médecin dont les parents, juifs séfarades, sont arrivés de Bulgarie dans les années 1940.
Mme Sheinbaum a grandi dans un quartier de la classe moyenne supérieure du sud de la capitale, où l'on parlait de politique au petit-déjeuner, au déjeuner et au dîner. Ses parents l'emmenaient souvent rendre visite à leurs amis militants en prison.
La jeune Sheinbaum a fréquenté une école laïque qui encourageait l'autonomie des élèves, ce qui était inhabituel dans un pays catholique. C'est là qu'elle aurait développé une personnalité méticuleuse et énergique. Elle est connue pour vérifier ses idées avant de tirer des conclusions.
Alarcón, ami de Sheinbaum depuis les années 1970, dit : "Elle est timide. C'est pourquoi elle peut sembler sérieuse, mais une fois que vous vous asseyez avec elle, elle est chaleureuse, pleine d'humour et d'empathie".
Mme Sheinbaum dit souvent "Je suis une fille de 68", en référence au mouvement mondial de protestation auquel ses parents ont participé.
Les années 1980 ont également été une décennie clé pour elle. Les scandales de corruption ont commencé à ternir l'ancienne classe politique mexicaine et le modèle économique néolibéral - qui favorise le transfert des facteurs économiques du gouvernement vers le secteur privé - a été mis en place. Pour Sheinbaum, ce modèle est synonyme d'inégalité et de pauvreté pour le peuple mexicain.
La politique a toujours été chère au cœur de Mme Sheinbaum. Son premier mari était Carlos Ímaz, un homme politique de gauche. Ils ont ensuite divorcé avant qu'elle n'épouse Jesús María Tarriba en 2023, un analyste des risques financiers qu'elle a rencontré pour la première fois à l'université.
Elle a consacré beaucoup de temps au monde universitaire. Outre son doctorat, elle a rédigé plusieurs thèses sur des sujets tels que les fours à bois efficaces dans les communautés indigènes.
Comment Sheinbaum est entrée en politique
En 2000, deux événements politiques ont contribué à ouvrir la voie à la présidence actuelle de Mme Sheinbaum.
Le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) a perdu les élections présidentielles pour la première fois en plus de 70 ans. À Mexico, un militant de gauche originaire de Tabasco, dans le sud pauvre du pays, a remporté la mairie. Il s'agit d'Amlo.
C'est également à cette époque qu'Amlo et Sheinbaum se sont rencontrés après qu'un professeur de mathématiques et militant de l'UNAM l'a recommandée pour le poste de secrétaire à l'environnement dans son administration.
Amlo a nommé Sheinbaum et lui a confié deux tâches : assainir l'une des villes les plus polluées du monde et construire le deuxième étage du Periférico, la plus grande autoroute de la ville. Elle s'est acquittée de ces deux tâches.
À la fin du mandat d'Amlo, en 2006, Mme Sheinbaum est retournée dans le monde universitaire et a fait partie d'une équipe lauréate du prix Nobel de la paix qui s'est penchée sur le changement climatique.
Mais elle a gardé un œil sur la politique et est devenue la porte-parole des campagnes présidentielles ratées d'Amlo en 2006 et 2012.
Puis, en 2015, elle a fait son entrée sur le devant de la scène politique. Elle s'est présentée à la mairie de Tlalpan, le plus grand quartier de Mexico, où elle a grandi, et l'a emporté.
FIPA 2024 : LES ENTREPRENEURS SÉNÉGALAIS INVITÉS À EXPLOITER LES OPPORTUNITÉS DE LA ZLECAF
Ce rendez-vous de la FIPA doit être aussi le moment pour les entrepreneurs africains d’échanger sur les stratégies pour engranger plus de valeur ajoutée sur nos produits agricoles, les produits artisanaux entre autres.
Le président de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD), M. Abdoulaye Sow, a invité les opérateurs économiques et entrepreneurs sénégalais à conquérir les marchés internationaux, lors de la cérémonie d’ouverture de la Foire Internationale des Produits Africains (FIPA) 2024, qui s'est tenue samedi dernier.
M. Abdoulaye Sow a indiqué que la CCIAD accorde un grand intérêt à cette cinquième édition de la Foire Internationale des Produits Africains.
Selon le site iGFM, il a souligné que la thématique de cette édition, « Promotion économique et culturelle, levier de coopération internationale », offre aux entrepreneurs sénégalais et africains une occasion de réfléchir sur de nouvelles orientations pour développer et gagner des parts de marché dans les segments de l’artisanat, de la transformation de produits agricoles, et des œuvres culturelles, entre autres.
Ce rendez-vous de la FIPA doit également permettre aux entrepreneurs africains d’échanger sur les stratégies pour ajouter plus de valeur à nos produits agricoles et artisanaux.
En ce 21ème siècle, avec l’avènement de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF), il est crucial de travailler à une production significative de produits finis dans la chaîne alimentaire, l’habillement, les œuvres culturelles et les services.
HANN BEL-AIR : SAMM SUNU MOMEEL INTERPELLE LE PREMIER MINISTRE
Ils se disent déterminés à « mettre un terme à cette anarchie et ces multiples agressions qui ont fini par isoler leur commune, désormais coupée en deux et ne bénéficiant plus de la desserte des transports en commun ».
Le Mouvement indépendant pour la défense des intérêts de Hann (Midih/Samm Sunu Momeel), créé le 1er avril 2024, a tenu une conférence de presse ce dimanche pour lancer ses activités. Ses membres ont dénoncé « la spoliation du foncier de la zone de recasement Monassar, communément appelée Tolou Paabi ».
Saybatou Mbengue, Maodo Dieng et leurs camarades, ayant fortement mobilisé les populations de Hann, se disent déterminés à « mettre un terme à cette anarchie et ces multiples agressions qui ont fini par isoler leur commune, désormais coupée en deux et ne bénéficiant plus de la desserte des transports en commun ».
Samm Sunu Momeel affirme que « la commune de Hann Bel-air, qui abrite la zone industrielle avec une partie du Port de Dakar, au lieu de profiter de son littoral et de sa position stratégique à la porte de la capitale, étouffe et souffre d’une surexploitation de son aire géographique et maritime ». Ils appellent donc le Premier ministre Ousmane Sonko et son gouvernement à « prendre des mesures pour le suivi des travaux et la régularisation du foncier à Hann, et surtout à poursuivre les travaux de désenclavement de la commune ».
Par Mayacine MBAYE
REFORMER LE SYSTEME DE SANTE SENEGALAIS, UN DEFI POLITIQUE, ORGANISATIONNEL ET CULTUREL
Le système de santé sénégalais est à la croisée des chemins. Confronté à des défis majeurs, il nécessite une transformation profonde pour répondre aux besoins croissants de sa population.
Le système de santé sénégalais est à la croisée des chemins. Confronté à des défis majeurs, il nécessite une transformation profonde pour répondre aux besoins croissants de sa population. Une vision stratégique réactualisée et une réglementation solide sont indispensables pour améliorer les conditions sanitaires du pays. Cet article propose une évaluation critique des politiques actuelles, met en lumière les problèmes liés à la gestion des données de santé et aux aspects culturels influençant la pratique médicale, et appelle à des réformes substantielles pour garantir un système de santé plus performant et accessible à tous.
Les Défis Politiques
Au Sénégal, les problèmes politiques sont au cœur des dysfonctionnements du système de santé. Le manque de ressources adéquates dans les hôpitaux entraîne des conditions d’hygiène déplorables, favorisant la propagation d’infections nosocomiales, de bactéries multirésistantes et d’autres maladies assimilées à l’iatrogénie. Selon le rapport de l’OMS de 2022, environ 15% des patients hospitalisés dans les pays à faible revenu, dont le Sénégal, contractent des infections nosocomiales, et 10% de ces patients en meurent.
Des questions cruciales, telles que le nombre d’accidents médicaux et d’erreurs de diagnostic, restent sans réponse en raison de l’absence de données fiables et accessibles. Cette situation est exacerbée par le manque de priorité accordée à la santé par les gouvernements successifs. En 2016, le taux de couverture médicale était d’un médecin pour 13 575 habitants, selon le Plan National de Développement Sanitaire et Social (PNDSS) 2019-2028. Bien que les équipements s’améliorent progressivement, les établissements de santé fonctionnent toujours avec des moyens obsolètes. Pour remédier à cette situation, il est essentiel d’augmenter le budget de la santé et d’encourager les partenariats public-privé pour financer des projets d’infrastructure et d’équipement.
Difficultés de Mise en Œuvre du Projet Diomaye Président
Le « Projet Diomaye Président » vise à transformer et moderniser le système de santé sénégalais, mais rencontre des obstacles significatifs. Plusieurs prérequis manquent aujourd’hui pour assurer son succès, notamment un projet national de santé pluriannuel, à moyen terme, avec des objectifs raisonnables et mesurables. Le PNDSS 2019-2028, bien qu’ambitieux et holistique, reste déconnecté de la réalité du terrain et manque de propositions réalistes et d’un modèle de financement viable.
La mise en place des Entrepôts de Données de Santé (EDS), prévue dans le cadre du programme présidentiel, constitue un défi technique et logistique majeur. Ces EDS nécessiteront non seulement du matériel adéquat et des compétences informatiques avancées, mais aussi des mesures sécuritaires, organisationnelles et légales robustes. Actuellement, les établissements de santé sont dépourvus de systèmes d’information efficaces pour enregistrer et stocker les données de santé, ce qui complique le suivi et la coordination des soins ainsi que le partage de dossiers médicaux entre établissement via un canal unique sécurisé. Les données médicales, extrêmement sensibles, nécessitent d’être protégées par des procédures garantissant leur anonymisation, leur confidentialité et leur sécurité. Cependant, cette infrastructure informatique n’existe pas encore au Sénégal.
Les Problèmes Organisationnels
Les événements indésirables graves associés aux soins, y compris les « never events », sont fréquents mais rarement médiatisés en raison des fortes croyances religieuses de la population, qui préfère s’en remettre à Dieu. Lorsque ces événements sont imputables à une faute professionnelle, ils restent souvent inconnus en raison de l’absence d’un cadre réglementaire permettant aux autorités de mener des enquêtes systématiques. Les « never events » (événements qui ne devraient jamais arriver) sont des incidents médicaux graves et évitables qui ne devraient jamais se produire dans le cadre des soins de santé. Ils incluent des erreurs catastrophiques et irréversibles telles que des interventions chirurgicales sur le mauvais site (erreur de côté), l’administration d’une dose incorrecte de médicament, ou l’oubli d’objets chirurgicaux dans le corps après une opération. Ces événements révèlent de graves défaillances dans les systèmes de sécurité et de qualité des soins.
Un exemple tragique de ces défaillances est la mort de 11 bébés à l’hôpital de Tivaouane. Cet incident choquant met en lumière les insuffisances graves des infrastructures et des protocoles de sécurité dans les établissements de santé du Sénégal. L’absence de systèmes robustes de gestion des risques et de surveillance a contribué à cette catastrophe. Il est impératif d’instaurer des mesures rigoureuses pour garantir la sécurité des patients et prévenir la récurrence de telles tragédies.
Il est crucial de réviser la politique de santé actuelle, de la repenser et de faire respecter les droits des patients. La finalité est d’établir une confiance, qui n’a jamais existé, des Sénégalais en la médecine moderne, mais surtout en la médecine locale. Les hôpitaux publics et privés doivent être réformés en profondeur, ainsi que l’organisation de l’offre de soins. Conformément à la pyramide de Bird, les professionnels ne sont pas les seuls responsables d’événements indésirables, 80% sont d’ordre organisationnel. En France, une enquête nationale relative à l’iatrogénie menée en 2009 a estimé qu’entre 315 000 et 440 000 séjours hospitaliers étaient causés par des événements indésirables graves, dont 46% étaient évitables. Si l’État sénégalais ne mène pas une politique de santé publique cohérente et responsable, l’hôpital continuera à tuer de plus en plus pendant encore des décennies.
Les Problèmes Culturels
Les problèmes culturels affectant le système de santé sénégalais sont multiples :
Absence de Culture de la Traçabilité: Les procédures ne sont pas écrites et suivies, ce qui empêche de remonter les erreurs et de les corriger. Le circuit du médicament n’est ni contrôlé ni réglementé. Il s’agit ici du circuit court entre la prescription et l’administration des médicaments. La loi n° 2023-06 du 13 juin 2023, ainsi que ses décrets d’application portant création de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique, visent à moderniser et renforcer la réglementation du secteur pharmaceutique et des produits de santé au Sénégal. L’agence se concentre sur la sécurisation du circuit du médicament et son conditionnement en ce qui concerne le transport, mais pas en ce qui concerne l’administration dans les établissements de santé et à domicile.
Manque d’Empathie des Professionnels de santé: Le manque d’empathie des professionnels de santé envers les patients est un problème culturel majeur. Avant de prodiguer des soins, il faut savoir prendre soin. L’objectif de soigner est, comme le disait Hippocrate, « Primum non nocere » – avant tout ne pas nuire.
Accueil des patients: L’accueil des patients est souvent défaillant, avec des traitements parfois méprisants et des exigences de paiement immédiat, même dans les situations d’urgence. Des réformes sont nécessaires pour améliorer ces aspects, y compris la formation de professionnels de l’accueil et l’introduction de modules de qualité comme l’identitovigilance. Les nouvelles autorités étatiques proposent dans leur projet de gouvernement de faire appel à des professionnels de l’accueil bien formés et, éventuellement, de privatiser ce secteur.
En définitive, il est impératif de rédiger un code de santé publique complet qui regroupe toutes les réglementations relatives à la santé. Ce code doit inclure des directives sur la qualité des soins, la gestion des risques, et la responsabilité civile et pénale pour les professionnels et établissements de santé. La mise en place de ce code devrait être accompagnée de programmes de formation pour le personnel de santé et de campagnes de sensibilisation pour les patients.
De plus, une enquête nationale sur la population des professionnels de santé est nécessaire pour résoudre les « déserts médicaux ». La région de Dakar est surdotée tandis que le reste du pays est sous-doté. La liberté d’installation des professionnels de santé doit être régulée par des contrats de service obligatoire dans les zones sous-dotées. L’objectif sera de servir l’État pendant 10 ans, par exemple, dans les zones dites « déserts médicaux » sous peine de rembourser l’argent investi pour la formation. D’autres propositions seront formulées dans un article à venir, qui se penchera plus globalement sur la protection sociale.
Le Sénégal a les ressources et le potentiel requis pour bâtir un système de santé robuste et inclusif. Il est temps d’agir avec détermination et responsabilité pour garantir à tous les sénégalais des soins de qualité.
TIRAGE AU SORT ET PRÉSENTATION DES TROPHÉES DE LA COUPE DU SÉNÉGAL, CE VENDREDI
La Fédération Sénégalaise de Football va tirer au sort les différentes affiches des quarts et des demi-finales de la coupe du Sénégal de football.
La Fédération Sénégalaise de Football va tirer au sort les différentes affiches des quarts et des demi-finales de la coupe du Sénégal de football.
La cérémonie de ce tirage au sort est prévue ce vendredi à partir de 10h00 précises au restaurant Good Rade, sis sur la VDN.
Autre temps fort de cet événement, la présentation des trophées labellisés des Coupes du Sénégal, des championnats professionnels et amateurs. Le Premier vice-président de la CAF et par ailleurs patron de la FSF Me Augustin Senghor sera présent.
SADIO MANE FORFAIT
Sadio Mané a déclaré forfait pour les deux prochains matchs des Lions du Sénégal.
iGFM (Dakar) Sadio Mané a déclaré forfait pour les deux prochains matchs des Lions du Sénégal.
La Fédération Sénégalaise de Football (FSF) porte à la connaissance du public que le joueur Sadio Mané, blessé en club, est arrivé en sélection avec des douleurs au niveau du genou droit. Les examens passés dimanche 02 juin 2024 ont révélé une lésion au niveau des aponévroses du biceps fémoral et du gastrocnémien latéral.
Par conséquent, cette blessure va l’empêcher de disputer les deux prochains matchs avec l’équipe nationale contre la RDC et la Mauritanie.
Par ailleurs, le joueur Arouna Sanganté qui ressent des douleurs aux mollets reste ce jour sous surveillance médicale.
LE CHEF DE LA DIPLOMATIE RUSSE ENTAME EN GUINÉE UNE NOUVELLE TOURNÉE AFRICAINE
Selon l'agence Tass, M. Lavrov doit rencontrer des "dirigeants politiques" de ce pays côtier d'Afrique de l'Ouest riche en ressources naturelles, dans le cadre de cette première étape d'une "tournée" africaine.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est arrivé lundi en Guinée où il entame une nouvelle tournée africaine, ont indiqué les ministères des Affaires étrangères guinéen et russe. C'est sa première visite dans ce pays depuis 2013, selon la diplomatie russe.
Dans la nuit de dimanche à lundi, le chef de la diplomatie russe a été accueilli à l’aéroport international de Conakry par son homologue guinéen Morissanda Kouyaté. Le diplomate russe sera reçu en audience lundi par le chef de la junte qui a pris la tête de ce pays après un coup d'Etat en 2021, le général Mamadi Doumbouya, a indiqué le ministère guinéen des Affaires étrangères.
Selon l'agence Tass, M. Lavrov doit rencontrer des "dirigeants politiques" de ce pays côtier d'Afrique de l'Ouest riche en ressources naturelles, dans le cadre de cette première étape d'une "tournée" africaine.
L'agence d'Etat n'a pas précisé quelles seraient les autres étapes de cette tournée. Selon afrinz.ru, qui se présente comme une "agence de presse russe sur les évènements du continent africain", M. Lavrov est aussi attendu au Tchad mercredi, "à la tête d'une importante délégation". Le même article évoque aussi une possible étape au Burkina Faso, sans donner de date.
La Russie n'a cessé ces dernières années de renforcer ses positions sur le continent africain. Vladimir Poutine a invité des dirigeants africains pour un sommet à Saint-Pétersbourg en juillet 2023. Une réunion de ministres des Affaires étrangères africains autour de M. Lavrov est prévue cet automne en Russie, à Sotchi (ville située au bord de la mer Noire), à une date encore non précisée.
DORO GUEYE PLACÉ SOUS MANDAT DE DÉPÔT
Malgré les tentatives de médiation, l’homme d’affaire Doro Gaye va finalement atterrir en prison. Il a été entendu et placé sous mandat de dépôt par Juge d’instruction du 3e cabinet. Ce, malgré l’accord verbal avec la partie civile.
iGFM - (Dakar) L’homme d’affaires Doro Gueye a été placé sous mandat de dépôt ce lundi, après son face à face avec le Juge d’instruction.
Malgré les tentatives de médiation, l’homme d’affaire Doro Gaye va finalement atterrir en prison. Il a été entendu et placé sous mandat de dépôt par Juge d’instruction du 3e cabinet. Ce, malgré l’accord verbal avec la partie civile. Ils se seraient entendus sur le versement d’une somme de 300 millions de francs Cfa sur 1,2 millions de francs Cfa qui lui sont réclamés. Malheureusement pour lui, il passera sa première nuit en prison ce lundi.
WADE, UN LEADERSHIP EN QUESTION
Doudou Wade, ancien patron des parlementaires libéraux, réclame le départ de l'ex-président de la tête du PDS. Il met en doute les capacités physiques et l'authenticité des documents émanant du vieux leader de 98 ans
Il faut songer à décharger le secrétaire général du Pds de ses fonctions. L’appel est de l’ancien président du groupe parlementaire libéral. Doudou Wade, qui constate les limites physiques de son leader, s’interroge aussi sur l’authenticité des documents qu’il reçoit de la part du Pds
Doudou Wade évoque la situation interne du Parti démocratique sénégalais (Pds). Il estime Hier, lors de l’émission «Le Grand jury», il a estimé que Abdoulaye Wade ne peut plus diriger leur formation politique, et il faut changer de leadership.
«Abdoulaye Wade a fêté ses 98 ans. Les démocrates sénégalais sont inquiets de la posture prise par le Pds. Depuis deux ans, notre parti s’interroge sur l’authenticité des signatures des documents qu’on reçoit», a-t-il dit. Mieux, Doudou Wade estime qu’il est temps de décharger son leader, Me Abdoulaye Wade, d’autant plus qu’il n’a plus toutes les capacités pour faire ce qu’il faisait avant.
Revenant sur les chamboulements connus récemment par le Pds et la «démission» de Woré Sarr de la tête de la Fédération nationale des femmes, Doudou Wade révèle qu’elle a été poussée «vers la sortie». «Maintenant, on n’appelle plus les gens pour venir voter, on prend une note, on se réfère à des articles qui ne conviennent pas et on assure une nomination à quelqu’un pour une fonction élective», a-t-il critiqué, ajoutant que Woré Sarr a tout donné pour le Pds. «Je l’ai eue au téléphone et elle est profondément atteinte», soutient-il.
Toutefois, il a évité de pointer du doigt Karim Wade, précisant que ces bouleversements internes ne sont pas l’œuvre de Abdoulaye Wade : «Ce n’est pas lui, du point de vue scientifique ; ce n’est pas lui en tant que juriste ; ce n’est pas lui en tant que politique», précise Doudou Wade.
«La politique militaire est du domaine du chef de l’État»
Premier ministre, avec sa casquette de chef du parti Pastef, Ousmane Sonko mène actuellement une diplomatie parallèle, qui pourrait nuire aux intérêts du Sénégal. La rencontre à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, durant la visite de Jean-Luc Mélenchon, fondateur du parti La France insoumise, le 16 mai dernier, n’a pas échappé à cette dynamique. Ce qui devait être initialement une réflexion scientifique sur la montée en puissance du parti Pastef, devenu un modèle de parti politique en Afrique de l’Ouest et au-delà, s’est rapidement transformé en débat sur les relations entre le Sénégal et la France, ainsi que sur la question de l’homosexualité. Et hier, lors de l’émission «Le Grand Jury» de la Rfm, Doudou Wade, ancien président du Groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais (Pds), a mis en garde le Premier ministre et président du parti Pastef, Ousmane Sonko. Pour Doudou Wade, Ousmane Sonko n’est pas investi pour parler de la politique étrangère du Sénégal. «Le chef du parti Pastef n’est pas investi pour parler de notre politique étrangère. La politique étrangère comme la politique militaire sont du domaine du chef de l’Etat, et non du Premier ministre. La seule précaution que le chef de l’Etat peut prendre, c’est qu’en cas de déclaration de guerre, il doit se référer à l’Assemblée nationale», a expliqué Doudou Wade. Il ajoute que les ambassadeurs sont accrédités auprès du chef de l’Etat, et que ce dernier accrédite les ambassadeurs auprès d’autres chefs d’Etat, conformément à une règle internationale. «C’est une règle internationale. Aller dans le sens contraire, c’est être dans l’anormalité», a-t-il souligné.
Analysant la gestion de l’Etat par le duo Diomaye-Sonko, Doudou Wade a exprimé des réserves. «Nous sommes dans des choses que l’on n’a pas l’habitude de voir, et quand nous arrivons à une confusion des rôles au niveau du sommet de l’Etat, cela peut déboucher sur un désastre», souligne-t-il. A en croire Doudou Wade, les Sénégalais ont élu Bassirou Diomaye Faye de manière claire, et il appartient à Ousmane Sonko de «s’adapter à cette nouvelle hiérarchie», en acceptant d’être sous les ordres du président de la République, qui définit la politique de la Nation. En cas de désaccord entre les deux personnalités, Doudou Wade estime que le président de la République n’a qu’une solution : «Il doit entrer dans son bureau, prendre un décret et démettre le Premier ministre.»