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28 juin 2025
LE CALENDRIER UNIVERSITAIRE ET LES SAISIES DE COCAÏNE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
Les livraisons de ce mardi mettent l'accent la stabilisation du calendrier académique des universités publiques et les saisies de cocaïne en l’espace de quarante-huit heures
Dakar, 4 juin (APS) – La stabilisation du calendrier académique des universités publiques et les saisies de cocaïne en l’espace de quarante-huit heures sont les principaux sujets traités par les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
”Stabilisation du calendrier universitaire : sept mesures pour gagner le pari’’, titre Sud Quotidien.
Le journal souligne que ‘’l’Etat du Sénégal, à travers le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a organisé du 31 mai au 2 juin dernier à Saly, un séminaire de stabilisation du calendrier universitaire’’.
Sud signale qu’à l’issue des travaux, ”sept mesures ont été adoptées pour régler les problèmes des universités sénégalaises”.
Le Soleil rapporte qu’après ‘’trois jours de réflexion, lors d’un conclave tenu, du 30 mai au 1er juin 2024 à, Saly, la communauté universitaire et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation se sont donnés une idée concernant la stabilisation du calendrier académique dans les universités publiques”.
”Celle-ci pourrait intervenir dans un délai de 16 mois, selon Dr Abdourahmane Diouf”, le ministre de l’Enseignement supérieur, précise le quotidien national qui titre : ‘’16 mois pour stabiliser le calendrier académique’’ des universités publiques.
Selon Le Quotidien, ”Abdourahmane Diouf veut un +jubanti à l’université”.
La publication indique qu’ il est possible ”pour l’université sénégalaise d’avoir un grand plan stratégique pour les dix années à venir. Et ledit plan pourrait être opérationnel d’ici deux mois au maximum”. ”Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, l’a déclaré à l’issue du séminaire sur la stabilisation de l’année universitaire au cours duquel, il a appelé à un +jubanti+ national pour l’université’’, note le journal.
Le même journal met en exergue les saisies de cocaïne effectuées par la brigade commerciale de Keur Ayip et la brigade mobile de Fatick en l’espace de 48 heures.
”’La série continue”, déplore le quotidien. ”48 heures après la saisie de cocaïne à Keur Ayip, près de la frontière gambienne, la Douane a encore mis la main sur 33 kg de la même drogue dans le centre du pays. La contrevaleur de la saisie est estimée à 2 milliards 700 millions francs CFA. Une série qui se poursuit depuis plusieurs mois”’, indique la publication.
”33 Kg de cocaïne saisis à Ngouloul, 48 heures après la prise des 30 kg à Keur Ayip”, rapporte Vox Populi, indiquant que ”la contrevaleur de la drogue est estimée à 2,7 milliards de FCFA, les trois convoyeurs interpellés”.
Après la prise réalisée à Keur Ayip, ”la Douane saisit encore 33 kg de cocaïne à Fatick”, selon Libération. ”63 kg de cocaïne à Keur Ayip et Fatick en 48 h : le centre prend une forte dose”, dit Bès Bi.
”Ligne rouge avec de la poudre blanche”, selon WalfQuotidien. ”Les récurrentes saisies de cocaïne doivent interpeller plus d’un. Quasi quotidien, les douanes sénégalaises mettent la main sur d’importantes quantités de drogue dure sur nos routes. Et si cela ne semble pas nous gêner outre mesure, ailleurs, en Occident, la destination Sénégal continue de clignoter et commence à sérieusement inquiéter”, écrit Walf.
LES ENGAGEMENTS DE MOUSTAPHA GUIRASSY
Pour sa toute première visite depuis sa prise de fonction, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, s’est rendu ce lundi à l’école Médina 3, au village des tout-petits Keur Mame Dabakh et au Centre verbo-tonal de Dakar.
Pour sa toute première visite depuis sa prise de fonction, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, s’est rendu ce lundi à l’école Médina 3, au village des tout-petits Keur Mame Dabakh et au Centre verbo-tonal de Dakar.
Pris par l’émotion et la nostalgie de son ancienne école, le ministre de l’Education nationale s’est réjoui de l’accueil de son institutrice en classe de CM2, à l’école élémentaire Médina 3. Cette dernière, présente à la même occasion, s’est également réjouie de la surprise de son ancien élève dont elle garde toujours des souvenirs marquants ainsi que son parcours d’institutrice. Après une visite guidée par l’Inspecteur d’académie de Dakar, le directeur de l’école et le maire de la Médina, Bamba Fall, Moustapha Guirassy s’est engagé à ce que l’école puisse jouer pleinement son rôle dans «la transformation systémique» tant souhaitée par le Président Diomaye Faye. «Cette transformation passera forcément par l’éducation, par les enfants, mais elle passera essentiellement par les maîtres d’école. Les enseignants doivent comprendre davantage les enjeux qui sont énormes», a-t-il dit. Le ministre a pris l’engagement de réaliser un laboratoire informatique à l’école élémentaire Médina 3 qui sera opérationnel à la prochaine rentrée scolaire. L’idée consiste, selon lui, à «mettre les enfants au cœur des technologies de l’information».
Au Centre verbo-tonal de la Gueule Tapée, des démonstrations des enfants de la petite section ont été réservées au ministre. Cependant, les autorités ont constaté, avec regrets, que «de petits équipements de base qui auraient pu rendre plus performante l’école sont absents». Moustapha Guirassy s’est engagé «dans les prochains jours», à accompagner le centre pour ses équipements de vibration parce que ceux qui sont là sont «désuets, dépassés et obligent le maitre d’école à n’interagir qu’avec le nombre réduit d’élèves». Le ministre a aussi informé les responsables de ses ambitions de passer à plusieurs centres dédiés aux sourds-muets ainsi que le nombre de bus pour le transport des enfants. Guirassy a, par ailleurs, félicité et encouragé le personnel de l’administration pour la qualité de l’enseignement et la salubrité de l’école.
Alassane Fall de Pastef en garde à vue
Être militant de Pastef ne te rend pas intouchable. Le jeune Alassane Fall l’a vérifié à ses dépens. Ce sympathisant d’Ousmane Sonko est en garde à vue à la Division des investigations criminelles (DIC) pour outrage à magistrats. L’information est de son conseil, Me Cheikh Khoureychi Ba. Selon l’avocat, Alassane Fall sera déféré aujourd’hui au parquet. A souligner qu’Alassane Fall est un ancien détenu politique. Il a séjourné plusieurs mois en prison. Il risque de retourner à Rebeuss.
L’homme d’affaires Pape Doro Gaye envoyé en prison
L’homme d’affaires Pape Doro Gaye a passé hier sa première nuit en prison. Il a été placé sous mandat de dépôt par le juge du 3e cabinet d’instruction dans le cadre de l’affaire l’opposant à Zakiloulahi Sow. La partie civile lui reproche de l’avoir roulé dans la farine lors d’une opération de vente de terrains situés à l’aéroport Léopold Sédar Senghor pour une somme de 1,2 milliard FCFA. Pape Doro Gaye est poursuivi pour escroquerie foncière portant sur 1,2 milliard de francs CFA.
Imam Ndao et Bah Diakhaté écopent de 3 mois ferme
La sentence est tombée hier comme un couperet sur les têtes de l’activiste Bah Diakhaté et l’Imam El Hadj Tidiane Ndao. Les prévenus ont été déclarés coupables et condamnés à 3 mois de prison ferme par le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar, pour diffusion de fausses nouvelles. En sus de la peine, ils devront payer chacun une amende de 100 mille francs CFA. Les mis en cause ont été relaxés pour les faits d’offense à l’endroit d’une personne qui exerce une ou partie des prérogatives du président de la République. En sus de cette peine, Bah Diakhaté sera à nouveau traîné devant la barre pour encore diffusion de fausses nouvelles et calomnies à l’endroit de Boubacar Mboup. Le tribunal risque de prolonger son séjour carcéral.
Me Amadou Sall a qualifié le verdict de «cruel»
Restons sur le verdict du procès de Bah Diakhaté et Imam Ndao pour dire que leur avocat, Me El Hadji Amadou Sall, était en colère. Pour lui, c’est le verdict le plus cruel qui peut exister pour son client Bah Diakhaté. La peine semble banale, mais quand on fait appel et avant que l'appel ne soit examiné, les 3 mois seront expirés, a-t-il expliqué. Selon toujours Me Sall, Ousmane Sonko pense être le mentor ou le président de la République. Mais, dit-il, «la justice vient de lui dire que ce n'est pas possible, vous n'êtes qu'un Premier ministre. Le Premier ministre est important et personne ne le conteste, mais il n'a pas la prétention d'être un Président ou d'exercer une dyarchie au sommet de l'Etat ». La robe noire souligne que le fait de dire que le Premier ministre a dit qu'il va criminaliser l’homosexualité et qu'il ne l’a pas fait, ne peut être jugé comme une diffusion de fausses nouvelles. Le conseiller de Bah Diakhaté pense qu’aucun propos de son client n'a été inventé. Il estime que Bah Diakhaté n'a commis absolument aucun délit. C'est pour cette raison qu’il va probablement faire appel. Le substitut du procureur avait requis 6 mois de prison ferme contre l’activiste républicain Bah Diakhaté. Le maître des poursuites avait également demandé une amende de 100 mille francs contre les deux prévenus.
Saisie de 33 kilogrammes de cocaïne
La croisade contre le trafic de drogue est en train de porter ses fruits. Les douaniers multiplient les saisies de cocaïnes. En effet, les éléments de la Brigade mobile des Douanes de Fatick ont mis la main sur 33 kilogrammes de cocaïne à Ngouloul, près de Gandiaye. Une saisie qui survient seulement 48h après celle de Keur Ayib. D’après un communiqué de la Douane, cette saisie fait suite à des opérations de ciblage et d’investigation sur les courants de trafics criminels opérant sur les grands corridors, mises en œuvre depuis janvier 2024 par l’autorité douanière. Les douaniers ont interpellé trois individus qui avaient dissimulé la drogue dans des cachettes aménagées dans un véhicule de type Mercedes portant une plaque d’immatriculation étrangère. La contre-valeur totale de la saisie est estimée à environ deux milliards sept cent millions (2 700 000 000) de francs CFA.
50 experts de la commande publique à l’école de IRCOP
En partenariat avec la Banque mondiale, l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) a organisé des ateliers de formation sur la gestion des contrats de travaux FIDIC. Cette rencontre vise à renforcer les compétences 50) spécialistes de la commande publique venant d’une dizaine de pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre des institutions de régulation et de contrôle de la Commande publique et du personnel des unités de projets d’infrastructure financés par la Banque Mondiale, notamment les spécialistes en passation des marchés et les gestionnaires de contrats des autorités contractantes. D’après le directeur général de l’Arcop, Saër Niang, les pays en développement sont en permanence confrontés à l’équation des ressources malheureusement rares mais qui doivent être gérées avec rigueur et efficacité. Pour ce faire, les institutions de régulation, les organes de contrôle des marchés publics et les PTF veillent en permanence à l’élévation du niveau d’expertise et de performance des acteurs du système. D’autant que, poursuit-il, les cellules de passation de marchés au niveau des autorités contractantes permettent de trouver une solution à la question de la transparence et de bonne gouvernance, à travers le contrôle de régularité, le contrôle a priori et le contrôle a postériori. Il reste convaincu que la volonté de renforcer les capacités des acteurs clé du système, la formation et la sensibilisation sont devenues un viatique. A ses yeux, il est fondamental que les acteurs s’approprient le système national des marchés publics. Nos partenaires techniques, notamment la Banque Mondiale, nous apportent régulièrement un précieux concours que nous magnifions à sa juste valeur.
La Russie fait un clin d’œil au Sénégal
La balle est dans le camp des nouvelles autorités. La Russie fait un clin d’œil au Sénégal pour le renforcement de la coopération. En fait, la Russie et le Sénégal pourraient créer une commission pour la coopération économique, selon son ambassadeur au Sénégal. Cette coopération pourrait stimuler les échanges commerciaux entre les deux pays, a déclaré à Sputnik Dmitri Kourakov. «Maintenant tout dépend de la partie sénégalaise, compte tenu du changement de dirigeant au Sénégal. J'espère que l'intérêt de nos partenaires se maintiendra», a indiqué le diplomate.
Un homme meurt dans un éboulement à la carrière de Gassane
Un homme d’une quarantaine d’années a perdu la vie dans un éboulement survenu dimanche à la carrière de la commune de Gassane, dans le département de Linguère, a appris l’Aps de plusieurs sources concordantes. L’accident est survenu lors d’une opération d’extraction, a indiqué un professeur de Lettres au lycée de Gassane, Abdou Yama Samb. Des témoins ont rapporté que des jeunes, munis de charrettes, se trouvaient à proximité des dunes de la carrière pour extraire du sable destiné à la construction. Pendant que certains ouvriers étaient à l’intérieur des excavations, il y en avait qui tentait de charger la charrette depuis l’extérieur à l’aide d’une pique et d’une pelle. Malheureusement, l’une des dunes s’est effondrée, ensevelissant l’homme. Les autres travailleurs ont immédiatement alerté les habitants du village de Darou Salam, mais l’ouvrier était déjà piégé sous les décombres. Malgré l’intervention rapide des brigades de gendarmerie et des sapeurs-pompiers de Linguère, il n’a pas survécu. Sa dépouille a été récupérée et transportée à la morgue de l’hôpital Magatte Lo de Linguère pour les besoins de l’enquête. Les investigations se poursuivent pour déterminer les circonstances exactes de l’accident.
Plan de relance du secteur pharmaceutique
La team Europe séjourne présentement au Sénégal dans le cadre du financement du plan de relance du secteur pharmaceutique à travers un financement de politique publique. Selon une note du ministère, le ministre de la Santé et de l’Action Sociale a reçu une mission conjointe de la Team Europe. Elle est composée de représentants de l'Agence française de développement (AFD), de la KfW pour la coopération allemande et de l'Union européenne (UE) qui séjournent au Sénégal du 3 au 12 juin 2024. La Team Europe compte appuyer le Sénégal pour la relance du secteur pharmaceutique. A cet effet, elle va échanger avec les autorités sur les priorités en matière de souveraineté pharmaceutique ; examiner les progrès pour la relance pharmaceutique en diagnostiquant les indicateurs de financement et de suivi associés au financement de politique publique en cours. Aussi, ajoute la même source, la mission discutera avec le ministre de la Santé sur les perspectives du plan de relance pour identifier des réformes clés pour le financement additionnel afin de permettre le suivi global de la relance de l’industrie pharmaceutique. A cet effet, il est prévu des sessions techniques de travail avec la Delivery Unit responsable de l’opérationnalisation du plan de relance du secteur pharmaceutique, sur chacun des différents axes de la matrice du financement de politique publique. Pour rappel, le plan de relance de l’industrie pharmaceutique locale a été décliné par le gouvernement pour atteindre la souveraineté pharmaceutique à l’horizon 2035.
Dr Gnima Goudiaby, présidente par intérim
Les autorités administratives ont désigné le remplaçant provisoire du président du Conseil départemental de Bignona, Yankhoba Diémé. Ce dernier a rendu le tablier après sa nomination au poste du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions. Parce que le chef de l’Etat interdit le cumul de fonctions aux membres du gouvernement. D’après Dakaractu, M. Diémé est remplacé par la député Dr Gnima Goudiaby par ailleurs première adjointe. Elle va assurer l'intérim de la présidence du Conseil Départemental de Bignona en attendant l’élection du remplaçant de M. Diémé par les conseillers.
Reprise des vols de Air Sénégal
Tout est bien qui finit bien. Les choses sont rentrées dans l’ordre après les manquements de la compagnie Air Sénégal qui avaient laissé à quai des pèlerins. Ce qui a suscité la colère des autorités et des voyagistes privés. D’ailleurs, après son coup de gueule, la chargée de communication des voyagistes privés, Hourey Thiam Preira, a annoncé hier sur sa page Facebook que leurs pèlerins ont embarqué à bord du vol d’Air Sénégal. Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye, a effectué une descente hier, au hangar de AIBD pour s’enquérir du respect des plans de vols.
Les opérations de sondages des ICS suspendues
Le Sous-Préfet de Méouane a suspendu jusqu'à nouvel ordre les opérations de sondages effectuées dans la concession minière des Industries Chimiques du Sénégal (ICS) à partir du lundi 03 juin 2024 sur toute l'étendue de l'Arrondissement de Méouane. Il a reçu des instructions des autorités pour arrêter les travaux le temps d’y voir plus clair.
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DIRECT DU CICAD: CONCLUSION DES ASSISES DE LA JUSTICE
En direct du Cicad: Conclusions des assises de la justice
UNE APPROCHE CITOYENNE POUR CONTRER L’INCIVISME ECOLOGIQUE
Des entreprises chinoises et indiennes basées dans les villages gambiens à la lisière de la frontière sud avec le Sénégal activent des leviers sur des autochtones pauvres et sans scrupule, pour commander du bois coupé dans les régions du Sud du Sénégal
Mercredi dernier, 29 mai 2024, le chef de l’Etat, Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a demandé au ministre de l’Environnement et de la Transition écologique de veiller, en relation avec les Forces de défense et de sécurité et des services compétents de l’Etat, à la préservation et à la gestion optimale des ressources naturelles forestières et de la biodiversité. Cet appel intervient dans un contexte marqué par les changements climatiques désastreux à l’échelle de la planète. C’est la conséquence d’un rythme effréné de la destruction du couvert végétal, notamment les coupes de bois et les feux de brousse. La chanson de la protection de l’environnement est entonnée depuis bien des années ; mais il faut des mesures hardies et conjointes, avec les pays limitrophes, pour endiguer le mal à la racine.
La dégradation continue du climat et ses conséquences dramatiques sur l’équilibre de l’écosystème, avec à la clé des menaces pesantes sur des vies, inquiète les dirigeants de la planète. Le gouvernement du Sénégal affiche toute sa préoccupation face à ce péril rampant accentué par l’action quotidienne de l’homme contre son environnement.
En sa session du mercredi 29 mai dernier, le Conseil des ministres a fortement recommandé la vulgarisation de la nouvelle politique gouvernementale en matière d’environnement, de développement durable et de la transition écologique. A cette même occasion, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a demandé au ministre de l’Environnement et de la Transition écologique de «veiller, en relation avec les Forces de Défense et de Sécurité etles services compétents de l’Etat, à la préservation et à la gestion optimale des ressources naturelles forestières et de la biodiversité».
DISPARITION PROGRESSIVE DES MASSIFS FORESTIERS : L’HOMME AU CENTRE DE SA PROPRE DESTRUCTION !
Au Sénégal, le processus de massacre du couvert végétal a commencé depuis l’époque coloniale, avec de vastes étendues de terres dessouchées et abusivement exploitées à des fins agricoles. Il s’y ajoute les coupes non contrôlées du bois et les défrichements. Ce sont les deux principales causes directes du déboisement et de la déforestation notamment dans le bassin arachidier (actuelle zone de Kaffrine, Kaolack et Fatick et environs), et dans une moindre mesure en Casamance.
La conversion des forêts en terres cultivées est le principal moteur de la perte de forêts, si l’on en croit la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) qui explique que ce phénomène est à l'origine d'au moins 50% de la déforestation mondiale.
LA CONTAGION GAGNE LE SUD, SOUS FORME DE TRAFIC INTERNATIONAL DE BOIS
Depuis plus de deux décennies, le trafic de bois en Casamance et vers la partie orientale du Sénégal frise un crime écologique sans précédent. Cette situation est exacerbée par l’enclave de la Gambie, par où passent des multinationales pour «acheter» les forêts casamançaises.
Des entreprises chinoises et indiennes basées dans les villages gambiens à la lisière de la frontière sud avec le Sénégal activent des leviers sur des autochtones pauvres et sans scrupule, pour commander du bois coupé dans les régions du Sud du Sénégal.
Cette pratique a traversé le régime du président Abdoulaye Wade et celui de Macky Sall, sans en donner les signes d’un retour au calme sous ce tout nouveau régime de Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Au moins une fois dans la semaine, les forestiers mettent la main sur des exploitants de forêt ou de simples citoyens en flagrant délit de coupe illicite de bois.
A travers le monde, la menace est réelle et grande. Selon le rapport FRA de la FAO (Mécanisme de collecte de données et de production de rapports sur deux indicateurs relatifs aux Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies), «la régression des forêts était à 45 000 ha sur la période 2000-2005 et à 40 000 ha/an pour 2005-2010. Cette perte est imputable pour 37,5% aux activités agricoles ; 25% au charbon illégal ; 25% aux feux violents et 12,5% aux carrières et mines».
Et le document de conclure que «ce n’est donc pas la production de charbon de bois qui est la cause de la régression des forêts, mais l’exploitation frauduleuse qui y contribue pour seulement 25%». Et des études seront menées pour revoir d’ailleurs cette méthode d’estimation.
LES FEUX DE BROUSSE, L’AUTRE SOURCE DE PERIL SUR LE COUVERT VEGETAL
Au Sénégal, ce péril sur le couvert végétal est accentué par les feux de brousse. En visite de travail, le mois dernier, dans la région de Sédhiou, le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, avait révélé que chaque semaine, au moins «deux départs de feu de brousse sont signalés dans la région de Sédhiou»
Et sans doute que la question de la préservation des ressources forestières sera au centre des activités de la célébration de la Journée mondiale de l’environnement, le 5 juin prochain, à Bounkiling, dans le Nord de la région de Sédhiou. La chanson de la préservation des ressources environnementales est longtemps entonnée. Mais, aussi longtemps que les mesures hardies ne seront jamais prises, le mal restera chez celui-ci qui pense qu’il a le droit de couper aveuglement la forêt pour en faire son gagne-pain.
Cet enjeu de préservation des massifs forestiers a déjà été à l’ordre du jour de l’atelier tenu à Kolda, du 29 au 30 mai dernier, entre Forces de défense et de sécurité et autres acteurs du développement issus du Sénégal, de la Guinée-Bissau et de la Gambie. Cette rencontre portait sur la Sécurité collaborative pour accroître le niveau d’alerte contre toutes formes de menaces.
LE TRAFIC DE BOIS BAT SON PLEIN
Alors que la nouvelle équipe gouvernementale réaffirme sa détermination, les précédents régimes s'étaient heurtés à la roublardise des trafiquants, qui trouvent refuge dans les villages gambiens frontaliers. Un défi de taille attend le Premier ministre
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a fait état de la ferme volonté du gouvernement à lutter contre le trafic de bois en Casamance, lors du Conseil des ministres du mercredi 29 mai 2024. Ces deux dernières décennies, des initiatives ont été engagées par les régimes précédents, sans que le trafic ne cesse dans ces régions Sud et Sud-Est et ne continue de grignoter les dernières réserves forestières du Sénégal.
En Conseil des ministres qu’il a présidé, le mercredi 29 mai 2024, le Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a demandé au ministre de l’Environnement et de la Transition écologique de veiller, en relation avec les Forces de Défense et de Sécurité et les services compétents de l’Etat, à la préservation et à la gestion optimale des ressources naturelles forestières et de la biodiversité. A sa suite, le Premier ministre, Ousmane Sonko, dans sa communication au Conseil, a fait part de la délicate problématique du trafic de bois et de la déforestation dans les régions Sud et de l’Est du pays. Il a relevé que les mesures mises en œuvre par le Gouvernement n’ont pas permis à ce jour de mettre fin à ce fléau, malgré les risques d’une catastrophe environnementale et écologique. C’est pourquoi, face à cette situation, le Premier ministre a informé le Conseil de l’organisation prochaine d’une rencontre interministérielle sur ce dossier. Mieux, dans cette perspective, il a souligné l’urgence de procéder à l’audit des ressources financières importantes mises en place par l’Etat pour la montée en puissance de la Direction des Eaux et Forêts, Chasses et Conservation des Sols (DEFCCS, chargés de la protection du couvert végétal), en particulier celles destinées à la fourniture d’équipements de sécurité, de véhicules d’intervention et de matériels techniques.
Le défi des nouvelles autorités à l’épreuve des échecs des regimes précédents
Ces nouveaux engagements et directives du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et de son Premier ministre, Ousmane Sonko, pour lutter contre la coupe abusive et le trafic illicite de bois, surtout en Casamance, sont des décisions qui viennent s’ajouter à une volonté déjà manifestée de l’Etat de mettre un terme à cette traite qui perdure. Une sortie de l’écologiste Aly Aïdar, au temps, avait sonné le réveil du gouvernement de Macky Sall. Plusieurs ministres dont celui de l’Environnement, celui des Forces Armées, furent envoyés au front. Plusieurs décisions ont été annoncées comme le renforcement des moyens des Eaux et Forêts et la surveillance de la frontière dans le Sud du pays qui regorge des derniers massifs forestiers du pays. L’engagement de Macky Sall et de ses équipes ne s’est estompé au fil du temps. Seulement, le mal parait endémique. En juillet 2015, lors de la clôture de la Journée nationale sur le développement durable, Macky Sall avait annoncé le recrutement de 400 agents forestiers, après avoir déclaré sa ferme volonté de lutter contre la coupe abusive de bois. «C’est un phénomène insoutenable. Chaque année, nous perdons près de 40.000 hectares de forêts, à cause de cette activité criminelle totalement. J’ai instruit le gouvernement pour que les mesures les plus vigoureuses soient prises, afin de mettre un terme à ce fléau», avait décidé l’ancien chef de l’Etat.
En 2018, la coupe de bois avait débouché sur un drame, celui de Boffa-Bayotte. 14 bûcherons sont tués. L’Etat avait mesuré l’ampleur de la question et a pris de nouveaux des engagements. Entre autres mesures urgentes prise, le président Macky Sall avait ordonné la suspension des permis de coupe de bois et la révision du Code forestier. En 2022, la position de l’Etat a été la même sur la question. Le lundi 4 avril 2022, lors de la cérémonie de prise d’armes marquant la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, Macky Sall était revenu sur la question, en promettant le renforcement des moyens des Forces de défense et de sécurité. «La sécurité est devenue une demande majeure des citoyens. C’est pourquoi, je me suis engagé à toujours donner plus de moyens aux Forces de défense et de sécurité, à toujours améliorer le moral du personnel pour que le Sénégal soit toujours plus en sécurité», avait-il dit, jugeant qu’«il n’est plus question de laisser faire la coupe du bois».
… et face au jeu trouble de la Gambie
D’ailleurs, le contrat d’armement très critiqué de plus de 45 milliards, pour l’équipement des agents Eaux et Forêts, Chasse et Conservation des sols, est justifié par les autorités d’alors, entre autres, par ce besoin de renforcer la lutte contre la coupe de bois dans cette partie Sud du pays. Un achat d’armes qui sera aussi audité, selon le Premier ministre, Ousmane Sonko. En attendant, malgré les engagements au sommet de ses autorités, aux côtés de celles sénégalaises, la Gambie joue un rôle majeur dans le trafic illégal de bois en provenance de la forêt casamançaise. Les trafiquants se réfugient dans ce pays voisin, qui abrite des scieries chinoises et indiennes dans plusieurs villages le long de la frontière, une fois leur forfait terminé. Mieux, le bois rose, le Vène, une espèce pourtant protégée pourtant interdit à l’exportation via le port de Banjul (Gambie. C’est pourquoi, les présidents Adama Barrow et Macky Sall ont, à plusieurs reprises, évoqué la question du trafic de bois dans leur plan de coopération.
Et vu l’ampleur du mal, le Sénégal s’était engagé à faire inscrire le bois de Vène, de son nom scientifique Pterocarpus erinaceus, sur la liste de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES, en anglais). De cette manière, le palissandre du Sénégal ou Vène devrait être mieux protégé contre le trafic international dont cette espèce fait l’objet et qui risque de conduire à sa disparition. «Nous nous battons pour que ce commerce du bois de Vène du Sénégal soit découragé ou plus contraignant sur l’international», avait annoncé, le dimanche 7 août 2016, l’ancien ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdoulaye Baldé, lors de la cérémonie officielle de célébration de la 33e édition de la Journée nationale de l’arbre, Keur Mbouki, une commune du département de Birkelane (Kaffrine).
Coopération sénégalo-gambienne : des accords, rien de plus !
Dans sa parution du samedi 16 et dimanche 17 janvier 2021, le quotidien national Le Soleil avait fait état d’un accord entre le Sénégal et la Gambie, vendredi 15 janvier, au terme d’une réunion sur la coupe de bois. A cette occasion, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et des Gambiens de l’étranger, Mamadou Tangara, revenant sur la question de la coupe et du trafic illicite de bois dans les forêts méridionales du Sénégal, a soutenu que «ce n’est pas un problème gambien, ni sénégalais, mais un problème sénégambien» ; avant de réaffirmer l’engagement du gouvernement gambien du président Adama Barrow de travailler, main dans la main, avec le président sénégalais, pour qu’une solution pérenne soit trouvée au phénomène. La volonté de mettre fin au trafic de bois a été réaffirmé à d’autres occasions, sans que la coopération avec la Gambie ne permette la cessation des activités criminelles des trafiquants. En 2018, le président Macky Sall et son homologue gambien, Adama Barrow, fraichement arrivé au pouvoir, avaient décrété une entente dans ce sens. «Le trafic illicite de bois n’est pas seulement une violation formelle de la loi, il est aussi et surtout une source d’instabilité pour la société et l’Etat. C’est pourquoi nous ne devons ménager aucun effort pour faire de la lutte contre ce fléau une priorité de premier ordre, notamment dans le cadre de l’accord sur la gestion des ressources transfrontalières dans le domaine de la foresterie», avait dit le président de la République, Macky Sall, lors d’un Conseil présidentiel. Par la suite, les deux pays avaient signé une entente dans la lutte contre le trafic de bois. Aussi, toujours en 2018, lors d’un atelier régional sur la Gestion des forêts transfrontalières entre la Gambie, la Guinée-Bissau et le Sénégal, tenu à Kaolack, le 26 juillet 2018, sous la direction de la Banque mondiale, le ministre gambien de l’Environnement, des Changements climatiques et des Ressources naturelles, Lamine Dibba, avait fait état de la ferme volonté de son pays à préserver les forêts frontalières. La volonté de coopérer est donc exprimée, à tout va. Mais, toujours sans que le résultat attendu de ces engagements « manifestés » ne soit noté. Malgré le déploiement de Forces de défense et de sécurité sénégalaises, le long de la frontière entre les deux pays, les trafiquants de bois continuent d’exercer leurs activités, un de leurs refuges étant des villages frontaliers en Gambie. Suréquipés, comme le reconnait on souvent, ils narguent les agents des Eaux et Forêts.
LA CHAMBRE INTERNATIONALE DE DUBAÏ EXPLORE LES POTENTIELS DU SENEGAL
Promotion des investissements et échanges commerciaux - Le ministre du Commerce et des Industries, Serigne Gueye Diop, a présidé hier, lundi 3 juin 2024, la cérémonie d’ouverture du Forum d'affaires spécial intitulé «Faire des affaires avec le Sénégal»
Le ministre du Commerce et des Industries, Serigne Gueye Diop, a présidé hier, lundi 3 juin 2024, la cérémonie d’ouverture du Forum d'affaires spécial à Dakar intitulé «Faire des affaires avec le Sénégal». L’objectif de cette rencontre, organisée par la Chambre internationale de Dubaï, est de mettre en relation les entreprises des deux marchés, avec des opportunités de stimuler le commerce et les investissements bilatéraux entre le Sénégal et les Emirats Arabes Unis.
La Chambre internationale de Dubaï, l'une des trois chambres opérant sous l'égide de Dubaï Chambers, a conduit une délégation d'entreprises basées à Dubaï pour participer à une mission commerciale au Sénégal. Dans le cadre de la mission, la chambre a organisé un Forum d'affaires spécial à Dakar intitulé «Faire des affaires avec le Sénégal», visant à mettre en relation les entreprises des deux marchés, avec des opportunités de stimuler le commerce et les investissements bilatéraux.
Présidant la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, le ministre du Commerce et des Industries, Serigne Gueye Diop, a souligné que les Emirats Arabes Unis comptent parmi les principaux partenaires commerciaux du Sénégal. En effet, informe-t-il, en 2022, les importations du Sénégal en provenance des Emirats Arabes Unis étaient évaluées à 363,7 milliards de FCFA, juste derrière la Chine (756,9 milliards de FCFA) et l’Inde (568,2 milliards de FCFA.
Cependant, déplore-t-il, notre pays exporte peu vers les Emirats Arabes Unis, avec une valeur de 35 millions de FCFA en 2022, même si une tendance haussière est observée. «Je suis convaincu que ces chiffres sont en deçà du potentiel de nos échanges commerciaux. Notre objectif est de faire plus et mieux pour renforcer nos capacités de production et d’offre et d’exploiter les niches d’exportation décelées dans l’immense marché que constituent les Emirats arabes unis», indique-t-il. Ainsi invite-t-il les opérateurs, entrepreneurs et hommes d’affaires sénégalais, à saisir cette occasion pour exploiter les opportunités d’affaires avec le secteur privé émirati.
Serigne Gueye Diop invite également les hommes d’affaires émiratis et dubaïotes à venir investir au Sénégal, qui offre la stabilité et toutes les garanties pour des investissements productifs. «Les perspectives sont encore plus prometteuses, car avec le ministère dont la direction m’a été confiée, nous comptons mener à bien l'implantation des 8 zones industrielles et commerciales dans les 8 pôles du Projets. 14 ensuite puis 46 zones industrielles, agropoles et centres de formation dans les 46 départements», a-t-il fait part. Dans le cadre du Forum d'affaires, la chambre a fait une présentation informative sur le paysage économique et les avantages concurrentiels de Dubaï, ainsi que sur les opportunités disponibles pour les entreprises sénégalaises.
A l’issue de cette rencontre, un protocole d'accord a été signé entre les Chambres de commerce de Dubaï et la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD). L'accord vise à renforcer la coopération et le partenariat dans l'organisation d'événements, de missions commerciales, d'expositions et de conférences, ainsi qu'à échanger des connaissances et des expériences et à promouvoir les investissements mutuels entre les communautés d'affaires du Sénégal et de Dubaï.
Mohammad Ali Rashed Lootah, président et chef de la Direction de Dubaï Chambers, trouve que le Sénégal est non seulement la deuxième économie à la croissance la plus rapide d'Afrique, mais aussi la quatrième à la croissance la plus rapide au monde. Selon lui, cela positionne le pays comme un marché d'une grande importance stratégique pour Dubaï. Selon Abdoulaye Sow, président de la CCIAD, cet accord de coopération pose les bases d’un partenariat à travers lequel les deux institutions comptent s’employer afin de renforcer leur coopération économique et commerciale pour des affaires mutuellement bénéfiques. «En effet, l’une de nos ambitions est de renforcer la promotion de la destination Sénégal pour les investissements, mais aussi de mieux faire connaître nos produits et nos atouts à l’international, notamment dans les pays amis tels que les Émirats Arabes Unis», indique-t-il.
LES PROJETS PHARES DE LA BID PORTENT LEURS FRUITS
Hier s'est tenue une rencontre entre une délégation de la BID et le gouvernement sénégalais pour faire le point sur trois importants projets dans les secteurs de l'agriculture, de l'élevage et de la santé
Une délégation de 22 membres du Fonds Lives and Livelihoods (LLF), dirigée par le directeur du Centre régional de la Banque islamique de développement (BID), a conjointement tenu avec le gouvernement du Sénégal une rencontre hier, lundi 3 juin 2024, pour faire le bilan d’étape d’un ensemble de projets impliquant le ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l'Elevage, celui de l'Economie, de la Planification et de la Coopération, celui des Finances et du Budget et le ministère de la Santé et de l'Action Sociale.
Trois projets réalisés dans le cadre du partenariat entre la Banque islamique de développement (BID) et le gouvernement du Sénégal ont livré leur bilan d’étape hier, lundi 2 juin 2024. Il s’agit du Projet de chaine de valeur de la filière riz, du Projet régional de soutien au pastoralisme au Sahel (PDEPS) et du Projet d’appui à la prévention et à la pré élimination du paludisme. Ces projets ont bénéficié d’un financement d’un montant de 2,5 milliards, visant la création d’emplois mais surtout à accompagner les populations vulnérables dans leurs activités.
Pour ce qui concerne le Projet de chaine de valeur de la filière riz, il est à un niveau d’exécution de 60%, avec 14% de taux de décaissement, 71 emplois directs créés et 5980 emplois certifiés, sur une cible de 20.000 emplois. «Nous avons deux projets importants. Le projet de développement de la chaîne de valeur riz et le projet de développement du pastoralisme au niveau du Sahel, qui cible le domaine de l'élevage, avec des filières importantes comme le lait, la viande, notamment les moutons de Tabaski, mais également d'autres aspects qui touchent à l'élevage. C'est des projets importants mais qui sont en lien aussi avec la nouvelle stratégie que le gouvernement vient de se fixer pour aller vers notre autosuffisance alimentaire», a dit le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, Ousmane Mbaye. Concernant la filière riz, il indique que des efforts importants sont en train d'être faits dans le cadre de ce projet pour réduire drastiquement la facture d'importation de riz. Pour le secteur de l’élevage, il informe que le projet a ciblé les femmes pour booster la production laitière.
Pour ce qui touche le domaine sanitaire, le coordinateur du Programme national de Lutte contre le Paludisme, Dr Doudou Sène, a fait savoir que dans le Projet d’appui à la prévention et à la pré-élimination du paludisme, la stratégie principale vise à réduire de 75% le nombre de cas de paludisme, mais également de 75% le taux de décès liés au paludisme. Le directeur régional de la BID, Dr Nabil Ghalleb, a rassuré les représentants de l’Etat sur la disponibilité de la Banque islamique de développement à poursuivre le partenariat. Il n’a pas manqué de faire savoir : « Notre partenariat financier avec le gouvernement du Sénégal a injecté 95 millions de dollars américains (58 milliards de francs CFA) dans l’économie [sénégalaise] pour garantir des intrants agricoles de haute qualité à 18.000 riziculteurs, des races de bétail améliorées au profit de 110.000 ménages pastoraux et des infrastructures de transformation qui incluent des éléments de résilience climatique […] et une meilleure prestation de services de vulgarisation aux communautés agricoles”. A noter que le fonds Lives and Livelihoods est une initiative de développement lancée en 2016 par la Banque islamique de développement et ses partenaires, à savoir le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement et la fondation Bill-et-Melinda Gates.
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LE PACTE NE DOIT PAS TOMBER À L’EAU
Faire vivre le Pacte, c'est donner corps à ce nouveau contrat social ardemment désiré et démocratiquement défini, selon Penda Mbow. "De nombreux décideurs actuels étaient aux assises. Comment peuvent-ils aujourd'hui s'en détourner", s'interroge-t-elle ?
Après les Assises nationales et le travail de la Commission nationale de réforme des institutions, le Pacte de bonne gouvernance démocratique est né. Signé par la majorité (13) des candidats à la dernière présidentielle, dont l'actuel chef de l'État Bassirou Diomaye Faye, ce document synthèse porte les germes d'un profond renouveau démocratique au Sénégal. Son application est un impératif pour Penda Mbow.
Trop souvent, le pouvoir est perçu comme une prérogative personnelle plutôt qu'un mandat au service des citoyens. Penda Mbow voit dans le Pacte un moyen de redonner tout son sens à la fonction présidentielle. "On a besoin d'institutions fortes, pas d'hommes forts", martèle-t-elle, reprenant les mots d'Obama. En remettant le pouvoir dans un cadre institutionnel renforcé, le Pacte limiterait les dérives autocratiques.
Au-delà du seul exercice du pouvoir, le respect du Pacte permet selon Mbow une véritable "implantation de la démocratie" au Sénégal. En tant que référentiel pour les acteurs politiques, économiques et sociaux, le texte insufflerait une nouvelle culture civique vertueuse. Pour la première fois, des normes claires de bonne gouvernance républicaine seraient posées.
De nombreux décideurs actuels étaient présents lors des assises à l'origine du Pacte. Penda Mbow s'interroge : comment peuvent-ils aujourd'hui s'en détourner ? Appliquer ses préceptes serait la garantie d'une action politique cohérente et légitime, dans la lignée d'un processus démocratique vaste et inclusif. Faire fi du Pacte reviendrait à trahir la parole citoyenne.
Les conclusions des assises nationales, la réforme des institutions, le Pacte : tout ce chantier participatif inédit a engagé le Sénégal sur la voie d'une véritable « révolution » sociétale selon Mbow. Faire vivre le Pacte, c'est donner corps à ce nouveau contrat social ardemment désiré et démocratiquement défini. Une obligation morale pour les autorités.
Face au risque de voir cette opportunité historique délabrée, Penda Mbow appelle la société civile et les mouvements citoyens à poursuivre leur mobilisation. Dans les quartiers, les femmes, les jeunes : chacun doit s'approprier le Pacte et en faire la rampe de lancement d'uneère nouvelle de changement et de progrès partagés.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 4 JUIN 2024
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