Baadoolo - Salaire, sale air et sale ère
Tout le monde cherche des sous. Sou… toureu aussi. Baadoolo mise sur son salaire, qui ne lui appartient pas d’ailleurs. Il est au boutiquier, au bailleur de son appart’, à la Senelec, à la Sde, à Internet… Ouf ! C’est fini. Té khar nieweugoul ! Di romb mbééé rek. Comme mbeulééé ! Voilà pourquoi il a ce sale air. Il se tourne vers un prêt Tabaski. Mortel ! Fay boudoul dieekh. En ces temps de morosité économique, de tensions sociales, Baadoolo vit plus sale ère qu’avec son salaire. Euy koufi wagni salaire…
Blocage de ses opérations dans les concessions minières Les Ics au bord de l’asphyxie
Suite à la suspension de ces opérations de sondages au niveau des concessions minières par le sous-préfet de Méouane, dans le département de Tivaouane, les Industries chimiques du Sénégal (Ics) ont exposé hier les risques qui pèsent sur la marche de l’entreprise. Evoquant une «situation inquiétante qui perdure tout en se dégradant depuis 8 jours, mettant progressivement à l’arrêt ses activités», les Ics soulignent qu’une «telle situation impacte directement les 5 000 emplois directs générés par la société et les communautés environnantes» des périmètres d’exploitation minière. «Depuis le samedi 1er juin 2024, la ligne de chemin de fer reliant les sites a été bloquée, ce qui empêche l’évacuation de l’acide phosphorique et, par conséquent, provoque un arrêt progressif de la fabrication de ce produit. À noter que l’acide phosphorique, qui constitue l’un des principaux produits d’exportation du Sénégal, est largement utilisé dans la production d’engrais», a mis en garde, dans un communiqué, la société via sa cellule de communication.
Drame Un corps complètement calciné retrouvé à Mbodiène
Les populations de Mbodiène, près de Ndiassane, dans le département de Tivaouane, sont sous le choc. C’est le corps d’un individu complètement calciné qui a été retrouvé par les populations. Selon Abdoulaye Mbodj, habitant de la localité, il est impossible de découvrir l’identité de la victime. La même source révèle que ces actes sont aujourd’hui fréquents dans cette zone enclavée par des nombreux champs clôturés. «D’ailleurs, c’est le même constat à Ndiassap où, récemment, un professeur a été tué. Les clôtures de champs favorisent l’insécurité et bloquent le passage des populations d’un village à l’autre», a-t-il insisté.
3 Fpt - Sophie Diallo passe le témoin à Dr Bobo Amadou Ba
La Directrice générale sortante du 3Fpt a passé le témoin, hier, à son successeur, Dr Bobo Amadou Ba. Sophie Diallo a souligné que le Fonds a pu «accompagner entre 2022 et mai 2024 la formation de 269 600 bénéficiaires, soit 64,5% des 417 907 bénéficiaires de la période de 2016 à mai 2024». Des réalisations qui, a-t-elle dit dans son discours, ont mobilisé environ 41,4 milliards de francs CFA. Elle laisse donc au nouveau Dg du 3 Fpt un Plan stratégique de développement pour l’horizon 2024-2028. Dr Bobo Amadou Ba a rappelé que «les orientations du 3 Fpt s’inscrivent dans l’axe 3 du Projet : Capital humain et qualité de vie». Il dit aussi s’engager «à mener cette mission avec honneur, humilité, disponibilité et compétence».
Fin de mandat du Recteur Ahmadou Aly Mbaye Le Sudes juge «inacceptable» le retard dans l’appel à candidature
Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal Enseignement supérieur et recherche (Sudes-Esr), section Ucad, trouve «inacceptable» le retard dans l’appel à candidature pour la succession du recteur Ahmadou Aly Mbaye. Alors que le mandat de ce dernier arrive à échéance le 20 juillet 2024, ces enseignants estiment que ce retard constitue une «violation flagrante» du décret n° 2021-846 du 24 juin 2021 relatif aux modalités de nomination du Recteur dans les Universités publiques. «Ledit décret, en son article 2, stipule que 90 jours avant le terme du mandat du Recteur en fonction, ou, au plus tard, 30 jours après la fin de son mandat pour une raison autre que la fin légale de son mandat, un comité de validation et de sélection des candidatures pour la nomination d’un nouveau recteur est mis en place», ont rappelé, dans un communiqué, le Professeur Sylvestre Konakou et ses collègues.
Ziara de Mbolo Birane les 21 et 22 juin Thierno Alpha Alassane Sy, un maitre de la science islamique
Thierno Alpha Alassane Sy est un érudit et sunnite qui a vu jour en 1931 à Mbolo Birane dans le département de Podor. Ses premières lettres du Saint Coran sont reçues chez son oncle maternel à Mboloyel. Pour l’approfondissement de son apprentissage, il a fait beaucoup villages du Fouta, de Bokidiawé à Nguidjilone. Dans sa soif du savoir, Thierno Alpha Alassane Sy séjourne en Mauritanie, terre de science islamique et particulièrement dans la ville de Kaédi où, tour à tour, il a été formé par Thierno Amadou Néné Ba et Thierno Mamadou Bocar. La formation bien accomplie, il revient au village natal et ouvre un daara. Dans sa générosité, il enseigne plusieurs hommes et femmes le Coran et la Charia. Un homme ancré dans la sounna, humble. Ce qui lui a valu de rester immortel avec la commémoration de sa 36ème Ziara sous le thème «La sounna pour la restauration des valeurs islamiques». Cinq ans après sa disparition le 10 mars 2019, le marabout sera encore célébré les 21 et 22 juin 2024 à Mbolo Birane.
KEEMTAAN GI - AMI, ENTENDS-TU CE CHŒUR DE PLEUREUSES ?
Vous vous souvenez du poète errant Thierno Seydou Sall ? Un sacré numéro qui savait nous tirer de la grisaille par ses vérités toutes crues ! Un délirant recueil de poèmes intitulé « Kër Dof » (la maison du fou) l’avait fait découvrir au Dakar de la culture. Il y mettait en exergue quelques joyeusetés sur nos dérèglements sociaux et comportementaux. Un joli tableau qui nous avait valu quelques déboires. Un doyen de la presse, qui s’était senti visé par une de nos bulles irrévérencieuses d’alors commentant justement le recueil « Keur Dof », avait débarqué dans nos locaux pour cribler de balles le bureau de notre Directeur de Publication en son absence. Paix à l’âme du pistolero qui a tiré sa révérence. Quant au poète errant, il était revenu quelques années plus tard avec un autre opus, « Puukare», une somme de nos vilaines tares dans une société d’exhibitionnisme et de voyeurisme. Une société, aussi, en délitement moral et intellectuel où l’on fait du «m’as-tu vu » à outrance. Des pratiques qui ont, hélas, la peau dure et perdurent jusque dans le secteur de la presse. Où on affiche sa puissance et sa richesse sans retenue, histoire de montrer qu’on est un grand groupe qui ne boxe pas dans la catégorie des minus. Des animateurs souvent sans talent sont recrutés avec de faramineux émoluments qui donnent des complexes aux journalistes. On débauche chez le concurrent en triplant les salaires de ses employés rien que pour le tuer. Alors pourtant que la trésorerie d’une entreprise de presse normale, surtout dans un pays pauvre comme le nôtre, ne permet pas de s’offrir de telles libéralités ou ce genre de surenchères. On pratique à tout-va le mercato des journalistes et des animateurs. Bref, à voir certaines pratiques en cours dans la presse de ce charmant pays à l’économie au bord de la cessation de paiement, on pourrait penser que le secteur roule sur l’or. Quand on se trouve choyé par la République qui vous sert sans retenue de la publicité à crever l’écran pendant que d’autres, jugés critiques envers le pouvoir, en sont sevrés, on peut se permettre quelques libéralités en recrutant et débauchant à tour de bras. Montrer sa toute-puissance financière, sa bonne santé économique et venir ensuite pleurnicher quand le fisc frappe à votre porte, avouez que ce n’est pas trop logique. Tout cela peut paraitre paradoxal dès lors que c’est nous-mêmes qui remettons à ces fonctionnaires des Impôts le fouet avec lequel ils nous flagellent. La question fiscale a pendant longtemps empesté l’environnement des médias. Et apparemment, nous sommes le corps de métier qui a le plus bénéficié d’amnisties fiscales. Et nous sommes aussi ceux qui pleurnichent le plus et les champions de la mendicité fiscale, des abonnés aux amnisties ou aux effacements de dettes fiscales. Peut-on crier sur tous les toits sa richesse et venir implorer clémence dès que les agents du fisc se pointent ? Ou se bousculer avec les entreprises de presse pauvres lors de la distribution de l’ « aide » à la presse ? Faudrait savoir si l’on est riche (auquel cas on devrait renoncer à toute aide !) ou pauvre (et là on est parfaitement fondé à faire le mastata fi sabililahi y compris sur le plan fiscal). ! Dans tous les cas, on ne peut pas continuer à faire le «bling-bling », vivre au-dessus de ses moyens et venir ensuite crier au règlement de comptes ou faire dans la victimisation politique. Mendier à n’en plus finir des effacements de dettes fiscales. En réalité, toutes les entreprises de tous les secteurs d’activités font l’objet aujourd’hui d’un matraquage fiscal. Pourquoi faut-il donc que seuls les grands groupes de presse crient à la persécution ? Il est temps en tout cas que les acteurs de la presse se comportent en majeurs et cessent ce chœur de pleureuses qui n’a que trop duré ! Et qui ne nous honore guère. KACCOOR BI - LE TEMOIN
ATTEINTE A L’HONNEUR LA PLAINTE DU COLONEL (ER) KEBE CONTRE BAHDIAKHATE
Dans son édition d’hier, le quotidien « Le Témoin » a révélé la plainte de Me Ousseynou Fall contre l’activiste Bah Diakhaté déjà condamné à une peine de trois mois ferme pour diffusion de fausses nouvelles. C’était dans l’affaire l’opposant au Premier ministre Ousmane Sonko à la suite d’une auto-saisine du procureur de la République. Cette fois-ci, le ciel de Rebeuss risque de s’effondrer sur la tête de l’insulteur public Bakh Diakhaté. Au dehors de la plainte de Me Ousseynou Fall, membre du collectif des avocats de Pastef, une autre nouvelle requête vient d’être déposée à la Division des investigations criminelles (Dic) après celle d’Ababacar Mboup de l’Association « Aar Samm Djikko ». Il s’agit de la plainte du colonel (Er) Abdourahim Kébé que son avocat Me Cheikh Koureyssi Ba a réactivée contre le même Bah Diakhaté. Une plainte pour diffamation et fausses nouvelles déposée depuis plus d’un an et qui n’avait jamais été diligentée ou instruite du fait que le mis en cause bénéficiait d’une « immunité » de juridiction sous le régime du président Macky Sall. C’est du déjà connu, l’activiste du net s’est fait une spécialité très crasseuse de taxer tout le monde d’homosexuel, en particulier d’honorables personnalités politiques et religieuses. Dans le lot, Dr Abdourahim Kébé ancien officier de carrière et professeur d’université. En tout cas, Bah Diakhaté doit s’estimer heureux d’être trainé en vie devant les tribunaux. Car les proches et parents du Colonel Kébé s’étaient donnés les moyens « illégaux » pour tenter de régler cette affaire autrement. Donc pour laver l’honneur et la dignité de son client, Me Cheikh Kouressy Ba a décidé de faire confiance à la « nouvelle » Justice de notre pays.
ASCENSEURS EN PANNE L’ENFER DES RESIDENTS DE LA CITE ADDOHA
Construite par des promoteurs marocains dans l’ancienne gare routière « Pompiers », la cité Addoha est devenue un enfer pour les résidents. Pour cause, les ascenseurs des immeubles sont hors d’usage depuis plusieurs mois nous informe-t-on. Etant donné qu’il s’agit d’immeubles de plus de 10 étages, les personnes âgées ou handicapées habitant les derniers niveaux sont obligées d’affronter les escaliers, marche après marche. Et de façon épouvantable ! Joint par « Le Témoin » quotidien, un résident s’explique : « Les bailleurs et promoteurs marocains de la cité Addoha ne respectent pas les résidents sénégalais que nous sommes. Après avoir récolté des milliards cfa sur ce site qui s’étend sur plus de 2 hectares, ils ne sont pas même capables de réparer les ascenseurs en panne récurrente. Nous allons faire circuler une pétition avant de programmer un sit-in sur l’autoroute avec les jeunes de la cité. Ce sera une occasion d’attirer l’attention du ministre de l’Intérieur et du gouverneur de Dakar sur le calvaire que nous subissons » alerte notre interlocuteur.
REFORME DE LA JUSTICELES FEMMES EN GROSSESSE OU ALLAITANTES NE SERONT PLUS POURSUIVIES
Si la proposition de la Commission modernisation du système judiciaire des Assises de la Justice présidée par l’ancienne procureure Dior Fall Sow passe, les femmes en état de grossesse et allaitantes ne seront plus poursuivies. La commission a préconisé « la suspension des poursuites initiées contre des femmes enceintes jusqu’à leur délivrance. Dans la même foulée, elle propose l’érection de « crèches dans les prisons pour femmes ». S’agissant de la protection des mineurs, la commission propose la criminalisation de la location de voiture et d’appartements meublés de même que la vente d’alcool à cette couche de la population qui n’a pas encore atteint la majorité civile et/ou légale. La commission a proposé également la mise en place d’unités de vie familiale (Uvf) pour les longues détentions, afin de permettre aux détenus qui ont une bonne conduite de bénéficier de quelques jours avec leur famille. D’ici à ce que le femmes qui veulent commettre des crimes ou des délits graves aillent se faire engrosser vite fait avant de passer à l’acte !
SURPOPULATION EXPONENTIELLE
La situation carcérale marquée par une surpopulation exponentielle est restée une préoccupation des participants aux Assises. La commission modernisation a demandé « des mesures immédiates » pour un véritable désengorgement des lieux de privation de liberté. Dans le même sillage, il est recommandé de prévoir des peines d’amende (à la place de la détention) pour les ‘’simples fumeurs de chanvre indien’’ qui participent à la surpopulation carcérale. « Nous pensons que la place d’un simple fumeur de chanvre indien n’est pas en prison », dixit le rapporteur. La commission a aussi préconisé le renforcement des sanctions contre les auteurs d’accidents de la circulation et le durcissement des conditions de délivrance du permis de conduire.
DIVISION SUR LE DELIT D’OFFENSE AU CHEF DE L’ETAT
Au chapitre de la lutte contre la délinquance foncière, il a été retenu de criminaliser l’escroquerie foncière qui fait des ravages avec près de 3 000 cas de contentieux. Mais surtout de légiférer sur le foncier rural afin « d’éviter le titrage (titre foncier) du domaine foncier agricole ». Si, sur ces points, un consensus a été trouvé, des points d’achoppement subsistent, notamment concernant la suppression du délit d’offense au chef de l’État. Pour ses pourfendeurs, c’est une survivance du vieux crime de lèse-majesté. À en croire le rapporteur, les avis étaient partagés entre ceux qui demandent l’encadrement de ce délit, ceux qui souhaitent son maintien dans le corpus et les autres qui plaident pour sa suppression pure et simple.
DELIT D’OUTRAGE A MAGISTRAT
Les mêmes divergences ont été notées concernant le délit d’outrage à magistrat. Certains participants ont demandé son encadrement, pour permettre aux Sénégalais d’exercer leur droit de critiquer leur justice. Cependant, d’autres membres de la commission - des juristes pour la plupart - ont estimé que la loi est assez claire à ce propos, puisqu’elle ne prend en compte que le magistrat dans l’exercice de ses fonctions.
POSTE DE RECTEUR DE L’UCAD LESAES DEPLORE LE RETARD «INACCEPTABLE» DE L’APPEL A CANDIDATURES
A la date du 20 juillet, le Recteur de l’Université de Dakar Aly Mbaye aura terminé son mandat. Seulement les autorités tardent à lancer l’appel à candidatures. Une situation jugée « inacceptable » par le SUDES-ESR section UCAD. Le syndicat, à travers un communiqué de presse, a exprimé « sa profonde préoccupation concernant le retard important dans le lancement de l’appel à candidatures pour le poste de recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), dont le mandat arrive à échéance le 20 juillet 2024 ». Selon les syndicalistes du SAES, ce retard constitue une violation flagrante du décret n° 2021-846 du 24 juin 2021 relatif aux modalités de nomination du Recteur dans les Universités publiques.
PRESERVONS LES ARMEES DE NOS BETISES !
Parmi les enseignements livresques que j’ai l’habitude de transcrire dans mes cahiers, j’en retiens particulièrement celui du général Charles de Gaulle qui disait ceci : « Les armées sont la colonne vertébrale de la nation » Il nous faut donc les préserver de nos bêtises politiques ou politiciennes. Au sortir d’un régime controversé, le Sénégal n’a pas besoin d’en rajouter avec des manœuvres qui frisent la sédition. En effet, nous avons dit naguère que les tenants du pouvoir doivent tenir les subversifs en respect, si tant est qu’ils veulent gouverner le pays en paix. Le bien-fondé de cette invite à la vigilance est aujourd’hui démontré par la convergence des conspirateurs qui cherchent manifestement à saper le moral des armées. Soutenus en cela par certains organes de presse qu’ils ont créés, ils rivalisent dans le mensonge et les propos haineux. Et pour davantage embrouiller les citoyens, ils n’ont pas hésité à faire état d’une prétendue rébellion du général de brigade Souleymane Kandé, désormais ex-chef d’état-major de l’Armée de Terre. Au motif qu’il serait opposé à une mesure d’affectation en Inde, ils ont servi à l’opinion des commentaires brodés et insidieusement montés en épingle. Que nenni! Car vu son parcours et son tempérament, cet officier général, comme tant d’autres de sa trempe, n’est pas du genre à s’épancher sur la place publique, encore moins défier l’autorité pour se donner vilement en spectacle. En dépit des rudes épreuves professionnelles et de la vie, les militaires savent raison garder et font naturellement la part des choses. Ils ont fort à faire dans l’accomplissement de leur mission et n’ont guère besoin d’être divertis et divisés. C’est à cette manœuvre que s’attèle la cinquième colonne dont le commandant en chef sait d’expérience que l’expédition échouera. Pour la stabilité du Sénégal, il est nécessaire de soumettre aux rigueurs de la loi ceux-là qui se targuent de porter le Sénégal au cœur tout en conspirant pour l’embraser. Eux qui ont commis tant de scandales économiques et financiers. Quant aux forces de défense et sécurité, les citoyens gagneraient à respecter leur honneur et leur manifester sincèrement l’amour qui sous-tend le concept Armée-Nation.
LE SABAR ET LE SIMB BANNIS DES ÉCOLES À LOUGA
Dans une note de service, l'Inspection de l'Éducation et de la Formation de la région a formellement interdit ces traditions culturelles ancestrales lors des activités du gouvernement scolaire, évoquant notamment des "pratiques obscènes"
(SenePlus) - Dans une décision radicale, l'Inspection de l'Éducation et de la Formation de Louga a formellement proscrit le "sabar" et le "simb" (représentations de faux lions) lors des activités du gouvernement scolaire dans les établissements de la région. Un coup de tonnerre qui risque de provoquer une levée de boucliers chez les défenseurs des traditions culturelles sénégalaises.
C'estpar une note de service que l'Inspection académique a notifié cette interdiction aux chefs d'établissement. "Je demande aux chefs d'établissement (...) d'interdire le sabar, le simb (faux lions)", peut-on lire dans le document officiel.
Une mesure forte, prise après la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos montrant des élèves se livrant à des "pratiques obscènes" durant ces moments récréatifs censés "jouer un rôle éducatif".
"J'ai visionné, à travers les réseaux sociaux, des vidéos montrant des élèves s'adonner, lors des activités du gouvernement scolaire, à des pratiques obscènes", dénonce l'Inspecteur dans son écrit.
Au-delà du sabar et du simb, l'autorité académique exige également "de vérifier à ce que les chorégraphies des élèves soient décentes" et "de veiller à tout autre comportement jugé malsain ou de mauvaises mœurs". Un appel vigoureux au retour de la décence dans les établissements.
"Les élèves sont l'avenir de demain. Leur résultat et attitude doivent montrer la voie de la réussite pour le développement du Sénégal", justifie l'auteur de la note pour ces mesures.
LA MARINE SÉNÉGALAISE ACCUEILLE LE PATROUILLEUR LANCE-MISSILES CAYOR
Le nouveau patrouilleur, nommé « Cayor », est sorti des chantiers navals de PIRIOU à Brest, en France. Il rejoint ainsi ses sisterships, le « Walo » et le « Niani », mis en service respectivement en juin et décembre 2023.
La Marine nationale sénégalaise va accueillir le mercredi 5 juin 2024, la troisième unité de la série de patrouilleurs lance-missiles OPV 58S commandés par l’État du Sénégal. La cérémonie d’accueil est prévue à 8 heures à la base navale Amiral Faye Gassama, sous la présidence du Contre-amiral Abdou Sène, Chef d’État-major de la Marine nationale.
Le nouveau patrouilleur, nommé « Cayor », est sorti des chantiers navals de PIRIOU à Brest, en France. Il rejoint ainsi ses sisterships, le « Walo » et le « Niani », mis en service respectivement en juin et décembre 2023, selon la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa). Ces unités sont destinées à renforcer les capacités de la Marine sénégalaise en matière de surveillance et de protection des eaux territoriales.
DEUX MOIS SANS GRÂCE
Le président Faye et le Premier ministre Sonko ont entamé leur mandat avec de grandes réformes mais des promesses restent en suspens. Alors que leur leadership complémentaire est salué, l'attente de résultats concrets se fait pressante face aux difficulté
Le tandem formé par le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, à la tête du Sénégal depuis deux mois, suscite des avis contrastés. Si leur complémentarité est vantée par certains, d'autres pointent des promesses électorales non tenues, particulièrement en matière de réformes économiques et sociales.
À la tête du Sénégal depuis seulement deux mois, le président Bassirou Diomaye Faye a déjà initié plusieurs réformes et projets ambitieux. De la modernisation de la justice à la préservation de l'environnement, retour sur les actions majeures de son début de mandat.
Le duo a ouvert beaucoup de fronts : le social, l’économie, la bonne gouvernance, entre autres. L'un des premiers grands chantiers du président Bassirou Diomaye Faye a été le lancement du Dialogue national sur la réforme et la modernisation de la justice. Cette concertation, démarrée le 28 mai 2024 au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad), se poursuit jusqu'au 4 juin et aborde des questions cruciales telles que le statut des magistrats, le rôle du Conseil supérieur de la magistrature, les conditions de détention et la réhabilitation des jeunes délinquants. Plusieurs solutions sont en discussion, notamment le renforcement de la surveillance des détentions, une transparence accrue dans la promotion des magistrats, la numérisation des démarches judiciaires et l'augmentation du budget alloué à la justice.
Dès son investiture le 2 avril 2024, le chef de l’État avait exprimé sa volonté de transformer la justice sénégalaise en une institution indépendante, équitable et impartiale dans toutes ses missions.
La Journée nationale de ‘’set-setal’’
Sur le plan du cadre de vie, le président Faye a également institué la Journée nationale de ‘’set-setal’’, une initiative visant à engager les citoyens dans des activités de nettoyage des rues et des places publiques le premier samedi de chaque mois. La première édition de cette journée s’est tenue à Thiaroye et dans d’autres lieux le samedi 1er juin 2024. Le chef de l'État en a profité pour appeler l'ensemble des Sénégalais à se mobiliser pour rendre leur environnement plus propre et sain. Cette initiative entend aussi remettre au goût du jour les questions de citoyenneté et de civisme dans le but de faire émerger une nouvelle mentalité chez les concitoyens.
Transparence dans la gestion du patrimoine public
Le Premier ministre Ousmane Sonko, sous les directives du président de la République, a demandé des informations détaillées sur les cessions d'immeubles appartenant à l'État. Cette démarche vise à clarifier les conditions de vente à des sociétés privées et à des particuliers ainsi qu'à examiner les baux emphytéotiques consentis sur des propriétés bâties de l'État. Cette initiative s'inscrit dans une volonté de transparence et de bonne gouvernance.
Par ailleurs, en ce qui concerne la protection du littoral, le gouvernement a suspendu l’examen des dossiers fonciers dans certaines localités et ordonné l'arrêt de toutes les constructions sur le littoral, aussi bien sur la corniche-Ouest que sur la corniche-Est. Cette mesure, applaudie par l’homme d’affaires et défenseur du littoral Pierre Goudiaby Atepa, vise à protéger le littoral contre la spéculation foncière et les constructions anarchiques.
Dualité complémentaire
Le poète Amadou Lamine Sall, lors de l'émission "Contre Vents" animée par Mamadou Mbakhé Ndiaye, a repris le président Léopold Sédar Senghor pour décrire le duo au sommet de l'État avec des mots évocateurs. ‘’Pour être président au Sénégal, il faut être soit un saint ou un héros. Avec le tandem Diomaye-Sonko, nous avons un cocktail entre un saint, Diomaye, presque un saint, calme, tempéré et poli, et Sonko, le héros, une tornade, l'orage et l'ouragan. Les hommes ont voté pour lui’’. Cette citation illustre parfaitement la complémentarité, mais aussi les contradictions entre les deux leaders.
Le président Faye incarne la sérénité et la diplomatie, tandis que Sonko représente la force et la détermination.
Maintien de l’État de grâce
Deux mois après son investiture, l'état de grâce semble perdurer pour le président Faye et son Premier ministre. Leur leadership combiné inspire confiance à une grande partie de la population, rassurée par l'image d'un gouvernement harmonieux et déterminé à apporter des changements.
Cependant, cette harmonie apparente cache des lenteurs et des déceptions croissantes concernant plusieurs promesses électorales. Le Premier ministre Ousmane Sonko, qui n’a pas encore fait sa Déclaration de politique générale (DPG), jouit toujours d’une forte popularité auprès des Sénégalais qui attendent avec impatience la mise en œuvre des réformes structurantes afin de moderniser le pays.
Promesses non tenues et défis persistants
Malgré les engagements pris durant la campagne électorale, le prix des denrées alimentaires n'a pas encore connu de baisse significative. Les Sénégalais, frappés par l'inflation, attendent toujours des mesures concrètes pour alléger le coût de la vie. Cette promesse électorale de baisse des denrées fait partie des idées de rupture qu’a toujours prônées le Pastef très attaché à ce volet social. Les classes populaires qui ont largement voté Pastef espèrent la mise en œuvre d’une politique sociale en contradiction avec le pouvoir de Macky Sall qui s’est concentré sur les infrastructures.
Dans le domaine de la bonne gouvernance, des appels à candidatures vantés comme une mesure phare pour promouvoir la transparence et l'égalité des chances n'ont pas encore été lancés. Cette absence de mise en œuvre laisse les citoyens et les observateurs sceptiques quant à la volonté réelle du gouvernement de tenir ses promesses de réformes économiques.
Liberté de la presse : l'affaire du général Souleymane Kandé, récemment nommé "attaché de défense et de sécurité" à New Delhi, a provoqué des remous. Des journalistes ont été convoqués par les autorités, après avoir critiqué cette nomination, entraînant une vague de protestations de la part des associations de presse. Ces convocations sont perçues comme une atteinte à la liberté de la presse, un domaine où des améliorations avaient été promises.
Communication dissonante
Les communiqués des Conseils des ministres révèlent deux styles distincts de communication reflétant la dualité au sommet de l'État. Les annonces du président Faye sont généralement calmes et mesurées, tandis que celles du Premier ministre Sonko sont souvent plus directes et percutantes. Cette dualité peut être perçue comme une force ou une faiblesse, selon les points de vue.
Après deux mois au pouvoir, le tandem Faye-Sonko montre à la fois des signes de complémentarité prometteurs et des lenteurs préoccupantes dans la mise en œuvre des réformes annoncées. Alors que l'état de grâce persiste, les attentes de la population restent élevées. Le succès de ce duo dépendra de leur capacité à répondre efficacement aux défis économiques et sociaux du Sénégal et à honorer leurs engagements électoraux. La patience des citoyens n'est pas infinie et les prochains mois seront cruciaux pour concrétiser les promesses faites et maintenir la confiance placée en eux.
LUTTE DE POUVOIR AU PDS
Le remplacement de Woré Sarr à la tête de la fédération des femmes marque un nouvel épisode de ce bras de fer qui secoue les libéraux. Certains dénoncent une humiliation, tandis que d'autres y voient l'affirmation de la nouvelle génération
Le remplacement de la députée Woré Sarr à la tête de la Fédération des femmes du PDS semble marquer la mise à l’écart de la vieille garde de parti au profit de la jeunesse libérale proche de Karim Wade, secrétaire général national adjoint. À travers le processus de renouvellement, les caciques semblent céder la place aux jeunes cadres susceptibles de préparer une prise de contrôle totale du parti par l’ancien ministre de l’Énergie.
C’est une révolution silencieuse qui est en train de métamorphoser le PDS. Exit les wadistes pure souche, il faut faire la place aux jeunes karimistes. Après les sections et les fédérations, le processus de renouvellement des structures du Parti démocratique sénégalais vient de faire une nouvelle victime chez les historiques, en la personne de Woré Sarr, ancienne cheffe du bureau de la Fédération nationale des femmes du PDS. Cette dernière a été démise de ses fonctions et remplacée par Fatou Sow. Cette décision actée dans un document administratif daté du 21 mai 2024, a provoqué des remous au sein des libéraux.
Beaucoup de cadres du parti n’ont pas manqué d’afficher leur solidarité envers la responsable politique de la commune de Wakhinane Nimzatt (Guédiawaye) qui a décidé de quitter le parti. Des figures de proue des structures de base représentant diverses sections et fédérations de la formation politique d’Abdoulaye Wade, se sont réunies ce week-end pour exprimer leur soutien à la démissionnaire. La députée voit dans ce choix une humiliation après toute une vie de militantisme chez les libéraux.
‘’J’ai démissionné des rangs du PDS, car j’ai été humiliée par Karim Wade et Saliou Dieng. Ce dernier a influencé Karim Wade, car il n’a jamais supporté les critiques sur la gestion des structures lors des opérations de renouvellement. C’est pourquoi il a comploté dans mon dos pour me mettre en mal avec Karim Wade qui m’a humiliée. J’ai pris mon courage à deux mains pour partir’’, a déclaré la responsable politique dans les colonnes de ‘’l’AS’’.
Cette décision a fait réagir beaucoup de cadres du parti comme Doudou Wade. Interrogé dans l’émission ‘’Grand Jury’’ de la RFM, l’ancien député libéral qui appelle à un changement de leadership à la tête du PDS, n’a pas mâché ses mots. Il a indiqué que Woré Sarr a été poussée vers la sortie. L’ancienne mairesse de Médina Gounass, qui n’a jamais hésité à monter au front pour défendre Abdoulaye Wade et son fils, est meurtrie dans sa chair. ‘’J’ai tourné la page et je me concentre sur autre chose en ce moment’’, nous souffle-t-elle au bout du fil. Quant à la question de son mandat de député, si sa démission était effective au sein du PDS, elle s’en remet au ciel. ‘’Je m’en remets au bon Dieu et à mon guide Serigne Fallou Mbacké’’, réplique-t-elle toujours au téléphone.
Processus de ‘’déwadisation’’, la chasse aux caciques du parti
Ce phénomène de ‘’déwadisation’’ a débuté bien avant le processus de renouvellement qui a servi de tremplin aux karimistes qui semblent avoir pris le pouvoir au sein du parti.
Ainsi, des responsables susceptibles de faire ombrage à l’ancien ministre de l’Énergie, comme Bara Gaye, Dr Cheikh Dieng, après de multiples démêlés au sein du PDS, ont pris le grand large pour rejoindre YAW pour le premier et Pastef pour le second. Ces départs font suite à ceux de caciques comme Oumar Sarr, Me Amadou Sall, Babacar Gaye (PLD) et de vieux compagnons de Wade comme Pape Samba Mboup et Farba Senghor poussés aussi vers la sortie.
Le vieux ‘’Pape du Sopi’’ qui n’a jamais masqué sa volonté d’élire son fils à la magistrature suprême semble avoir avalisé ces changements à la tête du PDS. Un moyen pour l’ancien président de paver la voie à l’ancien trader de la City de Londres vers le pouvoir avec une machine électorale entièrement dévouée à sa cause. D’autant que la menace Benno défaite lors de la dernière présidentielle semble s’éloigner ouvrant ainsi la voie pour le PDS qui aspire à devenir la deuxième force du pays après la coalition Diomaye-Président lors des prochaines législatives anticipées.
Cette prise en main depuis près de deux ans coïncide avec une sorte de prise en main du parti par Karim Wade. Ce dernier, toujours en exil doré à Doha, a réussi à placer ses hommes clés à différents postes stratégiques du PDS.
Ainsi, Bachir Diawara, fidèle parmi les fidèles, s'est vu confier le poste de porte-parole du parti, sans oublier le retour en 2023 de Mayoro Faye après son épisode de l’Alliance nationale pour le développement du Sénégal (ALPDS). Les derniers Mohicans comme Mamadou Lamine Thiam, président du groupe parlementaire Liberté et démocratie, Lamine Ba, président de la fédération des cadres, entre autres responsables libéraux, ont donné quelque gage de loyauté à Karim Wade dans la bataille contre l’invalidation de sa candidature à la dernière Présidentielle.
L’alternance générationnelle au cœur de la nouvelle stratégie des ‘’karimistes’’
Pour l’analyste politique Abdoulaye Mbow, la nouvelle conjoncture de la politique sénégalaise avec l’arrivée du pouvoir de Bassirou Diomaye et de son Premier ministre Ousmane Sonko laisse peu de marge de manœuvre aux autres formations politiques obligées de se renouveler, au risque de disparaître. ‘’Une tendance semble se dégager de plus en plus dans nos formations politiques, c’est l’émergence de jeunes leaders politiques qui arrivent aux responsabilités. Le PDS ne peut pas échapper à cette dynamique. Dans cette optique, si le parti veut continuer à exister dans le landerneau politique, il se doit de responsabiliser les jeunes qui détiennent les nouveaux codes de communication pour parler à un plus large public sénégalais. Ainsi, le PDS doit pouvoir travailler pour assurer cette transition entre la vieille garde longtemps restée fidèle à Wade et la génération montante constituée de ‘karimistes’ et d’anciens de la Génération du concret’’, affirme-t-il.
D’après le journaliste, la meilleure chose qui puisse arriver au PDS est de poursuivre la vente des cartes et d’aller au plus vite vers un congrès inclusif pour remplacer Me Abdoulaye Wade dans l’optique de donner un vrai coup de jeunesse à la formation libérale. ‘’Le président Abdoulaye Wade a rempli sa mission à la tête du pays, car il a conduit le parti au pouvoir avant de lui garantir une place centrale dans le jeu politique sénégalais, même après leur départ du pouvoir en 2012. La promotion des pro-‘karimistes’ a souvent entraîné un vent de critiques de la part des caciques qui dénoncent la gestion à distance de Karim Wade depuis Doha. Donc, il est nécessaire d’aller vers plus de consensus et de rassemblement de la grande famille afin de mieux peser sur l’échiquier politique’’, conclut-il.
USAID À ZIGUINCHOR : PLUS DE 19 PROJETS D’UN BUDGET GLOBAL DE 16 MILLIARDS CFA
Parmi les secteurs pris en compte, l’élevage, la pêche et la protection de l’environnement…
L’Agence des États-Unis d’Amérique pour le développement international (USAID) est en train de mettre en œuvre 19 projets dans la région de Ziguinchor (sud), avec un budget total de 16 milliards de francs CFA, dans de nombreux domaines dont la santé, l’éducation et l’agriculture, a-t-on appris mardi de Badara Sarr, chef de mission de ladite organisation américaine, chargé du développement partenarial avec les acteurs locaux.
L’élevage, la pêche et la protection de l’environnement sont également des secteurs pris en compte par ce portefeuille de projets, a indiqué M. Sarr lors d’un point de presse tenu en prélude à une visite de deux jours à Ziguinchor de responsables de l’USAID.
“Nous avons un budget annuel d’environ 80 milliards de francs CFA pour le Sénégal. Pour la région de Ziguinchor, nous avons actuellement 19 projets en cours d’exécution, pour une durée de cinq ans, et un budget de 16 milliards de francs CFA”, a-t-il indiqué.
“Nous sommes à Ziguinchor dans le cadre d’une tournée qui a démarré en janvier dernier par la région de Tambacounda. L’objectif de cette tournée est de nous rapprocher de nos partenaires locaux, de communiquer avec eux, de leur expliquer ce que fait l’USAID et comment elle travaille”, a-t-il dit en présence de Sidy Guissé Diongue, un adjoint du gouverneur de la région, chargé des affaires administratives.
L’Agence des États-Unis d’Amérique pour le développement international déroule ses activités au Sénégal depuis une soixantaine d’années, a rappelé Badara Sarr, ajoutant que l’USAID intervient dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance, de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la protection de l’environnement.
“Nous sommes là pour renforcer notre partenariat avec les organisations locales”, a poursuivi M. Sarr en parlant de la tournée de deux jours de responsables de l’agence américaine dans le sud du pays.
Sidy Guissé Diongue a salué “l’engagement” dont fait preuve cette agence d’exécution de la politique américaine d’aide publique au développement, dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Sénégal et les États-Unis d’Amérique.
Il a reconnu la volonté de l’USAID de “promouvoir le développement économique et social de la Casamance”, constituée de trois régions dont Ziguinchor.
“Cette mission de l’USAID à Ziguinchor est une démarche salutaire. Elle permet de venir recueillir les bonnes informations et de transmettre aux acteurs concernés toutes les informations relatives aux projets que [l’agence américaine] y met en œuvre”, a ajouté M. Diongue en qualifiant d’exemplaire la coopération sénégalo-américaine.
“C’est un ensemble de projets importants qui sont déployés aujourd’hui dans notre région” par cette agence, s’est-il réjoui.
LE GROUPE LA POSTE INVITÉ À AMÉLIORER CONSTAMMENT SES PRESTATIONS
Les services de cette société nationale doivent être “fiables et adaptés aux attentes des populations”.
Le groupe La Poste est appelé à “refondre” ses offres de service et à “améliorer constamment” la qualité de ses prestations pour se renouveler et faire face aux nombreux défis auxquels il se trouve confronté, lui a recommandé le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, mardi, à Dakar.
“Pour répondre efficacement à ce renouveau, il est impératif de refondre les offres de service et d’améliorer constamment la qualité des prestations”, a-t-il suggéré lors d’une visite à la direction générale du groupe La Poste.
Les services de cette société nationale doivent être “fiables et adaptés aux attentes des populations”, a dit M. Sall, avant de parler des défis auxquels le secteur postal est confronté.
Il a évoqué “la baisse des volumes des courriers traditionnels”, mais aussi “la concurrence accrue et hardie des acteurs du secteur privé et les exigences croissantes des usagers”.
Selon le ministre exerçant la tutelle gouvernementale du groupe La Poste, la modernisation des services de ladite entreprise “passe par une digitalisation continue [et] pertinente”, ce qui permettrait de “regagner la confiance des clients”.
Il a appelé à “la poursuite sans relâche de la transformation numérique”.
Alioune Sall estime que la modernisation de La Poste doit “englober une révision des processus et de la manière de travailler”, pour ne pas se limiter à l’intégration de nouvelles technologies.
M. Sall considère que “pour s’engager pleinement dans cette dynamique de transformation, il est essentiel pour le groupe La Poste d’adopter une approche proactive et d’être beaucoup plus agressif sur le marché”, “les nombreux défis” auxquels la société nationale se trouve confrontée étant à ses yeux “autant d’opportunités à saisir, à travers une refonte du modèle”.
Le nouveau directeur général du groupe La Poste, Maguette Kane, s’est réjoui de la visite du ministre de tutelle. Il lui a parlé des difficultés de l’entreprise qu’il dirige en affirmant qu’elle “traverse un moment critique de son histoire”.
“Elle est confrontée à plusieurs défis fondamentaux du fait de l’ampleur des mutations technologiques que connaît le secteur postal”, a relevé M. Kane.
Il suggère de mettre en place “des stratégies d’innovation afin de développer des services postaux modernes, adaptés et accessibles à tous les usagers en permanence”.
Maguette Kane assure que La Poste “est parfaitement positionnée pour accompagner les acteurs économiques, notamment les jeunes entrepreneurs et les artisans, dans la conquête des marchés extérieurs, grâce à son réseau et à sa présence sur le territoire national”.
Il pense que “la transformation digitale apparaît comme un défi majeur à relever pour reconquérir de nouvelles parts de marché”.
Ibrahima Sarr, un représentant du personnel de l’entreprise, a réclamé “un audit” de la structure “pour prendre la pleine mesure de la profondeur du mal qui la gangrène”.
M. Sarr demande en même temps aux autorités de veiller au “paiement régulier des salaires” et au “redimensionnement du personnel”.
Il réclame aussi “des avances sur salaires lors des fêtes religieuses et de la rentrée scolaire, et même des prêts”.
NRC DEPLORE UNE DEGRADATION ALARMANTE DE LA SITUATION HUMANITAIRE
Le NRC utilise une méthodologie rigoureuse pour évaluer les crises de déplacement les plus négligées, basée sur plusieurs critères
Le NRC utilise une méthodologie rigoureuse pour évaluer les crises de déplacement les plus négligées, basée sur plusieurs critères.
Comme chaque année, le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) a publié son rapport sur les dix crises de déplacement les plus négligées dans le monde, constatant une dégradation alarmante de la situation humanitaire dans plusieurs pays du Sahel, notamment le Mali, le Burkina et le Niger.
Ces pays, tous membres de l’Alliance pour le Sahel (AES), font face à des crises de déplacement exacerbées par des conflits persistants, des catastrophes climatiques et un manque de financement international.
Pour la première fois, le Niger fait son entrée dans la liste des dix crises de déplacement les plus négligées au monde, se classant à la cinquième place. Cette inclusion marque une détérioration significative de la situation humanitaire dans le pays.
Le rapport de NRC note qu’après le coup d’État de juillet 2023, l’aide au développement a été largement suspendue, aggravant une situation déjà critique. Le nombre de personnes en crise alimentaire a doublé par rapport à 2022, atteignant 2,3 millions, tandis que plus de 335 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays.
Quant au Mali, qui se classe désormais quatrième après avoir été septième l’année précédente, il voit sa situation se compliquer davantage. En 2023, plus de 340 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays en raison de la recrudescence des combats entre l’armée nationale et des groupes armés non étatiques.
La violence, combinée aux impacts du changement climatique, a poussé 2,5 millions de personnes à avoir besoin d’une aide alimentaire urgente. Le financement humanitaire pour le Mali n’a atteint que 31 % des fonds nécessaires, accentuant la crise.
Pour ce qui est du Burkina Faso, il conserve sa position en tant que crise de déplacement la plus négligée au monde pour la deuxième année consécutive.
Le pays a enregistré un nombre record de 707 000 nouveaux déplacements internes en 2023 et la couverture médiatique a chuté en raison de l’accès de plus en plus difficile pour les journalistes et les organisations humanitaires.
La crise humanitaire s’est intensifiée avec 3,6 millions de personnes sans accès aux soins de santé et 6,3 millions nécessitant une aide humanitaire en 2024.
Autres crises en Afrique
Outre le Niger, le Mali et le Burkina Faso, plusieurs autres pays africains figurent également sur cette liste de négligence.
La République démocratique du Congo se maintient parmi les crises les plus négligées pour la huitième année consécutive, avec plus de 6,9 millions de personnes déplacées.
Le Cameroun, en deuxième position, fait face à une triple crise due à des conflits internes, une insécurité grandissante et l’accueil de réfugiés des pays voisins.
Classé neuvième, le Tchad voit sa situation aggravée par l’afflux de réfugiés soudanais et des conditions climatiques sévères, note le rapport de NRC. Enfin, la République centrafricaine, classée huitième, continue de souffrir des conséquences d’une décennie de conflit.
Le NRC utilise une méthodologie rigoureuse pour évaluer les crises de déplacement les plus négligées, basée sur trois critères principaux : le manque de volonté politique internationale, le manque d’attention médiatique et le déficit de financement humanitaire.
Chaque crise est analysée en fonction de ces critères pour déterminer son niveau de négligence et attirer l’attention sur les besoins urgents des populations affectées.
LE DILEMME DE L’ANC, FORMER UNE COALITION POUR RESTER AU POUVOIR
Le principal défi de l’ANC est de rassembler une majorité parlementaire. Avec seulement 40 % des voix obtenues lors du scrutin de la semaine dernière.
Le principal défi de l’ANC est de rassembler une majorité parlementaire. Avec seulement 40 % des voix obtenues lors du scrutin de la semaine dernière.
Le Congrès national africain (ANC) se retrouve à un moment crucial après les élections historiques du 29 mai en Afrique du Sud, où il doit désormais s’atteler à former une coalition avec certains de ses ennemis jurés afin de garantir son maintien au pouvoir.
Après avoir échoué à remporter la majorité absolue des voix pour la première fois depuis l’indépendance en 1994, le parti de Nelson Mandela est confronté à un puzzle politique complexe. Son existence et son avenir dépendent désormais du type d’alliance qu’il sera capable de former avec différents acteurs politiques, chacun apportant ses propres idéologies et exigences à la table des négociations.
Le principal défi de l’ANC est de rassembler une majorité parlementaire. Avec seulement 40 % des voix obtenues lors du scrutin de la semaine dernière, le parti doit choisir entre s’associer avec l’Alliance démocratique (DA), de centre-droit et favorable aux affaires, ou avec des factions dissidentes radicales telles que les Combattants pour la liberté économique (EFF) et uMkhonto weSizwe (MK).
« Une alliance avec la DA pourrait être perçue comme une trahison envers les électeurs traditionnels de l’ANC et comme un renforcement des structures économiques héritées de l’apartheid », souligne l’analyste politique Donald Porusingazi.
Les détracteurs de l’ANC, dont Julius Malema, leader de l’EFF, accusent la DA de protéger les intérêts économiques de la minorité blanche d’Afrique du Sud. Cependant, la DA nie fermement ces accusations.
Un autre point de friction dans les négociations de coalition entre l’ANC et la DA devrait être l’engagement de l’ANC en faveur des politiques d’État-providence, qui s’opposent à l’approche de libre marché de la DA.
Selon M. Porusingazi, bien qu’un partenariat avec l’EFF ou le MK puisse rassembler la base traditionnelle de l’ANC, il pourrait également entraîner des tensions politiques, notamment en ce qui concerne l’expropriation des terres et les réformes constitutionnelles.
L’EFF et le MK prônent des politiques économiques similaires, telles que l’expropriation sans compensation des terres appartenant aux Blancs et la nationalisation de secteurs clés de l’économie, tandis que l’ANC privilégie un programme de réforme agraire ordonnée.
Un autre défi potentiel dans les négociations de coalition entre l’ANC et le MK, dont le visage public est l’ancien président sud-africain Jacob Zuma, sera la demande de ce dernier d’organiser de nouvelles élections en raison d’allégations d’irrégularités dans le scrutin de la semaine dernière.
Les médias ont également rapporté que le parti de M. Zuma a conditionné toute négociation de coalition à l’éviction de M. Ramaphosa de la présidence de l’ANC, une exigence rejetée par le secrétaire général de l’ANC, Fikile Mbalula, le week-end dernier.
Quelle que soit l’issue des négociations sur le gouvernement d’unité, l’ANC a un long chemin à parcourir et devra surmonter ses différences idéologiques avec ses adversaires pour assurer sa survie.
« En fin de compte, les stratèges de l’ANC doivent viser un résultat qui permette au parti de survivre et de se battre un autre jour », conclut M. Porusingazi.
L’issue de ces négociations déterminera l’orientation future de la gouvernance et de la politique en Afrique du Sud.