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27 juin 2025
CES PATHOLOGIES MECONNUES, MAIS QUI FONT DES RAVAGES
L’hypothyroïdie, ou thyroïde sous-active est une maladie qui se manifeste par le fait que la thyroïde produit moins d'hormones que ce qui est nécessaire pour une fonction normale de l'organisme. L’effet contraire se produit quand il s'agit de l'hyperthyro
Comme chaque 25 mai, le Sénégal a célébré samedi la journée mondiale des maladies de la thyroïde. il s’agit de pathologies dont la plus connue est le goitre. seulement ces maladies sournoises, méconnues par la population, font des ravages.
L’hypothyroïdie, ou thyroïde sous-active est une maladie qui se manifeste par le fait que la thyroïde produit moins d'hormones que ce qui est nécessaire pour une fonction normale de l'organisme. L’effet contraire se produit quand il s'agit de l'hyperthyroïdie.
Au Sénégal, la maladie thyroïdienne la plus connue est le goitre. Plusieurs personnes souffrent de ces maladies, les femmes en particulier.
D’où la mise en place d’une association pour aider les malades. Présidente de l’association sénégalaise des malades de la thyroïde, Mame Ndèye Sène estime que beaucoup de malades se stabilisent difficilement à cause des analyses et examens interminables. «Les malades de la thyroïde sont souvent épuisés, ils sont à bout de souffle. A force de dépenser pour ce traitement qui est coûteux, ils se lâchent et abandonnent. Cela quand ils sont souvent proches de l'objectif. Conséquence : la maladie continue de gagner du terrain et peut être fatale», indique-t-elle. Cependant, elle déplore une rupture fréquente des médicaments. «Les malades de la thyroïde prennent beaucoup de médicaments pour leur traitement. Souvent pour toute la vie. Seulement le médicament est souvent en rupture dans les pharmacies au niveau national», dénonce-t-elle. A cet effet, Mme Sène invite l’État à travers la pharmacie nationale d'approvisionnement à veiller à la disponibilité des médicaments, mais aussi et surtout à la subvention pour qu'ils soient beaucoup plus accessibles aux malades, surtout les femmes parce qu'il faut savoir que sur 10 malades, les 09 sont des femmes. «Il faut être psychologiquement fort pour faire face. C'est une maladie qui, à la longue, te déforme. Pour éviter ces circonstances, nous demandons aux médecins d’inclure les bilans thyroïdiens pour un diagnostic précoce», suggère Mme Sène.
Pour sa part, le Pr Abdoulaye Lèye, endocrinologue, diabétologue, chef du service d'endocrinologie, diabétologie, nutrition de l’hôpital de Pikine indique que parler des maladies de la thyroïde, c'est parler de tous les dysfonctionnements qui intéressent cet organe qui est unique, médian, situé à la base du cou, qui est à l'origine d'une sécrétion d'hormones. Les thyroïdiennes occupent une place très importante dans le fonctionnement de tout l'organisme au quotidien. «La thyroïde en tant qu'organe peut être affectée dans sa structure, dans sa taille, mais également dans son fonctionnement par divers mécanismes. Si on parle d'anomalies structurales ou morphologiques, l'anomalie la plus commune, c'est l'augmentation de la taille, ce qu'on appelle le goitre», explique-t-il. Donc, une augmentation de volume de la glande thyroïde, selon lui, qui normalement n'est ni visible ni palpable chez l'individu, fait parler de goitre. «Alors le terme goitre ne renvoie qu'au volume, qu'à l'augmentation de taille. Maintenant, au plan structurel, on peut avoir un goitre associé à des nodules, c'està-dire qu'à l'intérieur de la thyroïde, il y a des boules. Ce qu'on appelle des nodules qui sont des formations arrondies généralement pouvant être bénignes ou malignes.
Interpellé sur les causes, Pr Lèye soutient que la cause du goitre, est liée à l'augmentation de volume. «Dépendant de l'étude, ça s'appelle de l'hypo ou de l'hyperthyroïdie. Quand on dit la cause du nodule, les nodules comme toutes les tumeurs, on n'en connaît pas la cause. On n'en connaît même pas le facteur favorisant. On sait peut-être que ça existe dans des familles plus fréquemment que dans d'autres. Maintenant, si on prend l'hypothyroïdie, c’est le défaut de fonctionnement de la glande thyroïde où les hormones thyroïdiennes sont insuffisantes. Et où on constate chez l'individu qu'il y a de la constipation, de la fatigabilité, une paresse, de l'hypersomnie ; il dort beaucoup, la peau qui est épaisse, les cheveux qui chutent, etc. Tous ces signes d'hypothyroïdie, d'hypométabolisme associés ou non à un goitre peuvent être liés à trois causes essentiellement. La première qui est la plus fréquente, c'est après qu'on a opéré un individu et qu'on lui a enlevé toute la thyroïde, si on ne lui donne pas les hormones thyroïdiennes», renseigne-t-il
Il fait une hypothyroïdie parce qu'il n'y a plus d'organe. « Donc, c'est cela la cause iatrogène qui est malheureusement la plus fréquente, mais qu'on peut prévenir facilement : après avoir opéré, on donne les hormones», confie Pr Lèye.
LES SIGNES D'HYPERTHYROÏDIE
Le Pr Lèye alerte sur les signes qui montrent qu’une personne a l'hyperthyroïdie. «Certaines hypothyroïdies sont passagères ; on a une inflammation aiguë, on a pris certains médicaments et donc on a une hypothyroïdie qui est transitoire, quelques jours, quelques semaines, quelques mois et tout rentre dans l'ordre», soutient-il. Il ajoute que si on prend l'hyperthyroïdie qui est cette situation où on a un excès d'hormones thyroïdiennes, dont le diagnostic est suspecté ou fait à la clinique, c’est un individu qui maigrit. «Il est très nerveux, il ne dort pas bien. C’est quelqu’un qui tremble, qui a tout le temps des sueurs, qui a aussi des chutes de cheveux, qui a de l'insomnie, qui a de la diarrhée motrice, qui a des palpitations, qui se fatigue très vite. Il peut perdre jusqu'à 25 kilos en l'espace d'un mois, deux mois, trois mois. Et chez qui on fait des analyses sans se retrouver avec des hormones thyroïdiennes qui sont élevées ; cette hyperthyroïdie admet aussi plusieurs causes. La cause la plus fréquente est la maladie de basedow du nom de celui qui l'a décrit pour la première fois et qui est caractérisée par la fabrication par l'organisme d'anticorps qui sont ici stimulants, d'anticorps anti-récepteurs de la TSH».
«QUAND ON FAIT UNE COMMANDE HYPOTHYROÏDIE OU UNE COMMANDE MIXTE DES «MENTEUX», ON PEUT EN MOURIR»
Voulant savoir si elle est mortelle, Pr Lèye affirme que si la maladie n'est pas prise en charge tôt, elle va engendrer des complications. Si c’est l'hypothyroïdie, quand on fait une commande hypothyroïdienne ou une commande mixte des «menteux», on peut en mourir. «Quand on ne traite pas l'hyperthyroïdie et qu'on fait des complications cardiaques, ce qu'on appelle la cardiothyréose, le cœur qui bat la chamade, une défaillance cardiaque, on peut en mourir, comme pour toutes les attentes cardiaques», souligne-t-il. A l’en croire, la mortalité est très faible parce qu'en général, il y a des signes qui font que les patients sont obligés d'aller se faire consulter. «Et même les complications, quand c'est vu tôt, on peut les juguler. Rarement, elle est à l'origine d'un décès directement», a-t-il dit.
FATOU DIOUF VICTIME D’UNE RETENTION D’INFORMATIONS
La nouvelle ministre des Pêches semble être insensible à la crise que traverse l’établissement Baye Niasse où 500 emplois sont menacés à cause des arraisonnements répétitifs des bateaux de cette entreprise par la Direction de la protection maritime
La nouvelle ministre des Pêches semble être insensible à la crise que traverse l’établissement Baye Niasse où 500 emplois sont menacés à cause des arraisonnements répétitifs des bateaux de cette entreprise par la Direction de la protection et de la surveillance maritime. Malgré toute la polémique qui défraie la chronique, Dr Fatou Diouf dit ne pas être au courant de cette affaire.
Sur quelle planète vit la ministre des Pêches ? C’est à se demander même si elle a une maîtrise sur ses dossiers. Malgré toute la polémique dans la presse sur l’arraisonnement des bateaux de l’établissement Baye Niasse, Dr Fatou Diouf n’en a aucune idée. C’est elle-même qui l’a reconnu devant des journalistes, en marge de son déplacement avant-hier à la Foire internationale sur l’agriculture et les ressources animales (Fiara 2024). «C'est vous qui me mettez au courant de l'arraisonnement des bateaux de l'établissement Baye Niasse. Je n'ai pas reçu de notification ou de courrier de l'établissement Baye Niasse. Donc je ne peux pas répondre à votre question», s’est défendue Dr Fatou Diouf sur un air surpris pour évacuer une question toute simple qui portait sur : «Que comptez-vous faire dans la polémique sur l’arraisonnement de 4 bateaux appartenant à l’Établissement Baye Niasse par la Direction de la protection et de la surveillance des pêches ?».
Cet aveu contraste avec l’exigence de transparence prônée dans le secteur de la pêche avec la publication de la liste des navires autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises. En effet, l’exercice de transparence rime avant tout avec une connaissance parfaite de son secteur. Mais ne pas être au parfum d’une question aussi brûlante de l’actualité qui est du ressort de son département pour la ministre des Pêches, c’est soit qu’elle a été victime d’une rétention d’informations de la part de ses subalternes, soit un retard dans la prise en main de ses dossiers.
«NOUS ALLONS ESSAYER D’ENTRER EN CONTACT AVEC LA MINISTRE DES PECHES»
La coalition des acteurs de la pêche entend se mettre debout pour soutenir le président de l’Ets Baye Niasse, Aliou Thiam dont l’entreprise est aujourd’hui menacée de faillite. «Si jusque-là, nous n’avons rien fait, c’est parce que nous nous sommes dit que nous allons laisser du temps à la nouvelle ministre de s’installer», a déclaré le coordonnateur national de la coalition des acteurs de la pêche (CAPS), Diabel Mbéguéré ajoute qu’il va, avec ses camarades, essayer d’entrer en contact avec la ministre des Pêches pour lui expliquer la situation. «Nous ne comprenons pas l’acharnement du Directeur de la protection et de la surveillance des pêches sur les armateurs et la pêche artisanale. S’il est incompétent, il n’a qu’à démissionner de son poste», s’emporte le coordonnateur de la CAPS qui faisait le déplacement avec la ministre des Pêches à la Fiara.
Khafor Touré et Toussaint Manga aperçus dans un hôtel
Que se disaient Toussaint Manga et Abdou Khafor Touré ? Nos radars ont aperçu le nouveau Directeur de la Loterie nationale sénégalais avec l’ex Directeur de la Compagnie générale immobilière du Sahel (Cgis), une filiale de la Caisse des dépôts et consignations, en pleine discussion dans le parking d’un hôtel très prisé de la capitale sous le soleil. En tout cas, s’ils ont un point commun, c’est d’avoir fait leurs humanités politiques au sein du Parti démocratique sénégalais. Abdou Khafor Touré est un transfuge du Pds avant de rejoindre les prairies marron-beige de l’Apr de Macky Sall. Toussaint Manga avant de s’engouffrer dans la vague des «patriotes» d’Ousmane Sonko a été responsable de l’Union des jeunes travaillistes libérales. Débarqué le 23 mai 2024 dernier de la Direction générale de la Cgis, Khafor Touré reste administrateur au sein de la compagnie. Qu’avait-il alors à dire à son ancien camarade du Pds, Toussaint Manga ? Honni soit qui mal y pense.
Profanation de tombes au cimetière catholique de Saint-Louis
Le Directeur général de l’AIBD, Cheikh Bamba Dièye, a condamné avec la dernière énergie les actes de vandalisme au cimetière catholique de Saint-Louis samedi dernier. Des tombes ont été vandalisées au grand dam de l’ancien maire de la vieille ville. «Une nation de paix, d’harmonie aussi tolérante et ouverte d’esprit que la nôtre ne peut tolérer ni accepter cette profanation de tombes au cimetière catholique de Saint-Louis. C’est inadmissible et intolérable», a dénoncé M Dièye. A l’en croire, ces actes sapent le vivre ensemble et minent notre commune volonté de construire un Sénégal de tous et pour tous où nous vivrons en paix dans le respect de l’autre. «Honte à vous !» a-t-il conclu son propos avant d’appeler les citoyens à la paix.
Dr Babacar Diop maire de Thiès recadre l'AIMF
L'association internationale des maires francophones (AIMF) vient de tenir son 44ème congrès à Lausanne. Et Dr Babacar Diop Maire de la Ville de Thiès regrette le fait qu’aucune invitation ne soit adressée à Thiès. Ce qui est à ses yeux «une insulte de plus à la mémoire du Père fondateur de la Francophonie en l’occurrence le regretté Léopold Sédar Senghor, qui a été le premier maire de la ville. C’est fort de cela qu’il reste convaincu que «l’AIMF est un machin qui sert exclusivement de vitrine à des villes comme Paris». Il est d’avis que «les positions de Thiès dérangent. Certains n'arrivent pas à accepter que le monde vive une nouvelle ère de dignité des villes et des peuples. Malheureusement, loin de s’adapter à ces nouvelles exigences démocratiques et universelles, l'AIMF continue de fonctionner avec une culture néocoloniale de domination, présupposant des villes de première classe et des villes de seconde classe». D’où à ses yeux la nécessité de l'AIMF. «Sinon la Ville de Thiès n’hésitera pas à quitter l'organisation», soutient-il.
Une association contre l’émigration irrégulière
L'association Sénégal Mo Gueun (Non à l'émigration irrégulière) vient d’être portée sur les fonts baptismaux à Thiès. C’est pour lutter contre l'émigration clandestine, à travers la mise en place de solutions permettant aux jeunes de rester au pays. Selon Adiouma Dia Président de l’association, il s’agit d’abord de mener une campagne de sensibilisation qui requiert l’implication de tout le monde, afin de combattre ensemble le phénomène de l’émigration clandestine qui fait des ravages dans notre pays. Dans ce sillage, il a noté «avec tristesse et désolation la disparition d'une pirogue de migrants, qui a quitté Joal depuis 20 jours. L'association partage la douleur avec les parents de ces émigrés introuvables et déplore également les embarquements de pirogues vers l'Europe». «Non à l'émigration clandestine ! Rester et Réussir au Sénégal, c'est bien possible», tel sera son cri de guerre à travers le pays, pour stopper cette tendance dangereuse pour notre société.
Flop de la rencontre des responsables de l'Apr à Kaolack
La rencontre de remobilisation des troupes de l’Alliance pour la République (Apr), dans la ville de Mbossé a été un véritable fiasco. Elle a été marquée par l'absence des ténors dudit parti de la région. Mais qu'est-ce qui explique ces absences ? En tout cas, cette situation démontre encore une fois le manque d'unité des leaders de l'Apr à Kaolack, ce qui explique d'ailleurs les défaites lors des élections municipales, législatives et la présidentielle. Cette situation ne montre-t-elle pas les limites des apéristes dans le landerneau politique à Kaolack ? En tout cas, tout laisse à croire que l'Apr est devenue un serpent sans tête. La délégation venue de Dakar et conduite par le Président de l'assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a été accueillie par Aissatou Ndiaye Ndiaffate, Mme Awa Guèye et l'ancien ministre Pape Malick Ndour. Le reste a été représenté. S'agit-il d'un boycott? Des responsables comme Mariama Sarr, Modou Ndiaye Rahma, Ahmed Youssef Benjelloune, Baba Ndiaye, Adji Mbergane Kanouté, Pape Demba Bitèye, des responsables des départements de Kaolack, Nioro et Guinguinéo ont tous brillé par leur absence. Cette situation serait-elle due à l'annonce du départ de l'ancien Premier ministre Amadou Ba du parti Apr ? De toute façon, la mort de l'Apr est annoncée par des responsables comme Malaw Sow de Nioro qui avait tenu un point de presse le week-end dernier pour se prononcer sur la situation de l'Apr à Kaolack. Il faut rappeler que la délégation était composée de Mame Diop, Augustin Tine, Mansour Faye, Luc Sarr, Mamadou Talla, Mamadou Kassé, Seydou Guèye et Abdoulaye Diagne.
Célébration de la journée de l’Afrique
Le Président Diomaye s’est prononcé sur la célébration de la journée de l’Afrique. A cet effet, il a adressé ses félicitations au vaillant peuple du Continent qui suit sa marche irréversible vers le progrès. Diomaye se réjouit du thème de cette année qui porte sur l’éducation et réaffirme son engagement à œuvrer, dans la solidarité, avec ses pairs africains, à la réalisation des objectifs panafricains d’intégration, de souveraineté et de développement au grand bénéfice des populations.
Arrestation d’un voleur
Soudeur de profession, A. Sarr est actuellement dans les liens de la détention. Âgé de 18 ans, il a été surpris à l’Unité 18 en train de voler la moto du frigoriste M. L. Niang. Le voleur a été interpellé et remis aux limiers de la police des Parcelles assainies pour éviter son lynchage par la foule. Interrogé sur les faits, A. Sarr a tenté de les nier sans convaincre. Il est envoyé en prison pour flagrant délit de vol.
Tentative de vol et détention d’arme blanche
L’artiste I. Ba ainsi que son acolyte B. Ndao séjournent en prison pour association de malfaiteurs, tentative de vol et détention d’arme blanche. La bande s’est pointée au quartier Grand Médine pour tenter de cambrioler un magasin. Et face à la détermination des vigiles aidés par les habitants du quartier, I. Ba et son acolyte B. Ndao ont été interpellés après une course-poursuite avant d’être remis aux limiers des Parcelles. Tandis que le reste de la bande au nombre de 03 a réussi à s’échapper.
Amant indélicat
Chauffeur de son état, O. Ndao est vraiment drôle. Marié et père de plusieurs enfants, le mis en cause entretenait une idylle avec la technicienne M. Ndiaye. Cette dernière qui nourrissait une confiance aveugle envers son petit copain lui remettait mensuellement de l’argent pour qu’il le lui garde. Mais M. Ndiaye découvrira que son amant était plutôt un escroc. Car après avoir économisé jusqu’à hauteur de 875 mille francs, M. Ndiaye est venue réclamer son argent à son amant Ndao qui lui a fait croire que l’argent était plutôt dans un compte bloqué. Or que nenni ! Finalement, le chauffeur déclare avoir remis l’argent à un promoteur qui était en train d’aménager un projet de lotissement. M. Ndiaye s’est rendue à la police des Parcelles assainies pour porter plainte contre l’amant indélicat pour abus de confiance. O. Ndao, convoqué, a reconnu les faits avant de solliciter un moratoire pour le remboursement de l’argent. Ce qui va motiver sa garde à vue et son défèrement au parquet.
Arrestation d’un opérateur économique avec une arme
L’opérateur économique El H. S. T. Mbacké a été déféré au parquet pour détention d’arme sans autorisation administrative et d’une arme blanche. Il est tombé au cours d’une opération de sécurisation à la cité Mixta de Patte d’Oie. Les limiers ont trouvé par devers lui un revolver dont il reconnaît la paternité et une pompe à gaz qu’il attribue à un ami. Incapable de fournir l’autorisation de port d’arme, il a été conduit à la police des Parcelles assainies avant d’être envoyé chez le procureur.
La CNEPT s’indigne de l’agression mortelle d’Alain Kali
La Coalition nationale pour l’éducation pour tous du Sénégal (Cnept) se joint à la vague d’indignations suite à l’agression mortelle de l’enseignant Alain Kali, survenue le mardi dernier. Ciré Gorbal Sy dénonce avec la dernière énergie ces actes odieux perpétrés sur des agents de l’Etat qui ont pour seul tort de mener sans répit une noble mission pour la régression de l’ignorance. La coalition rappelle que des actes de ce genre, les enseignants commencent à en être victimes de manière répétitive. C’est pourquoi M. Sy interpelle, à travers un communiqué, toute la communauté éducative et les autorités éducatives plus particulièrement à veiller à plus de sécurité de l’enseignant, le premier intrant de notre système éducatif. Il exhorte les autorités compétentes à traquer et traduire devant les juridictions compétentes les auteurs de cet acte horrible et ignoble pour que jamais pareille chose ne se reproduise. La Cnept rend un vibrant hommage à titre posthume à Kali pour son dévouement, son sens de la responsabilité et de l’engagement sans commune mesure ainsi que son amour du travail abouti.
Une délégation ministérielle à Kédougou
Une forte délégation ministérielle séjourne à Kédougou. Composée des ministres Birame Soulèye Diop, Daouda Ngom, Moustapha Guirassy, Général Birame Diop, Yankhoba Diémé, elle s’est rendue à Moussala vers la frontière sénégalo-malienne pour constater les dégâts causés par l’exploitation irrégulière de l’or. Ils se sont rendus aussi à la Falémé pour visiter l’environnement d’une mine d’or exploitée à proximité d’une école. Le cortège s’est arrêté à Tomboronkoto pour écouter les doléances des populations qui souhaitent le bitumage de la route. Les ministres ont visité aussi la mine d’or de Mako.
Ibrahima Camara, nouveau Président de l’AAET
Au terme de leur Assemblée générale tenue à l’Ecole nationale de police à Dakar hier, Ibrahima Camara a été porté à la tête de l’Amicale des anciens enfants de troupe (AAET). Le nouveau président a été élu après 8 heures d'échanges, précédées par l’exposé du bilan du Bureau sortant dirigé par Saliou Momar Dieng. Selon une note reçue à «L’As », Ibrahima Camara a été porté à la tête de l’Amicale qui compte près de 2000 membres devant son challenger Oumar Bâ, le candidat des jeunes. Le renouvellement du bureau a été modéré par le Général de Division Mamadou Guèye Faye, ancien enfant de troupe, ex-Haut commandant de la Gendarmerie nationale. La vieille garde du Prytanée, à l’image de l’architecte Jean Charles Tall, était particulièrement représentée. Le nouveau président de l’AEET, Ibrahima Camara, est un haut fonctionnaire de l’Etat.
L’AMBITION, C’EST DE SORTIR LES CINEASTES AFRICAINS D’UN CERTAIN ENFERMEMENT
Aux marges du Palais (des Festivals), côté Vieux Port de Cannes, Chine et Etats-Unis se côtoient dans un «Village international». Karine Barclais, fondatrice du Pavillon Afriques à Cannes tient à expliciter
Aux marges du Palais (des Festivals), côté Vieux Port de Cannes, Chine et Etats-Unis se côtoient dans un «Village international». Devant eux, on tombe aussi sur un pavillon «PA», comprendre Pavillon Afriques, avec un «s». Pourquoi ? Parce qu’il accueille ceux du continent, mais aussi de toutes les diasporas, tient à expliciter d’emblée Karine Barclais, à l’origine de ce qui est une initiative personnelle de sa part. Panels, conférences, tables rondes, projection, networking sont au programme, comme ailleurs. Mais ici, les centres d’intérêts diffèrent. Ici, on s’intéresse au trentième anniversaire de la fin de l’apartheid en Afrique du Sud et à Mandela. Ou encore aux racines africaines de l’humanité et de ses civilisations.
Vous venez du monde des affaires, aviez-vous une vocation cachée pour l’industrie du cinéma ?
Pas du tout. D’ailleurs, je n’étais jamais venue à Cannes au préalable. Mon métier, c’est l’événementiel. Disons qu’à l’origine, j’ai saisi une opportunité de créer ce pavillon, comme j’avais auparavant contribué à d’autres événements internationaux à Dubaï, Abu Dhabi ou encore en Chine. En vérité, l’entrée en matière a été assez rocambolesque, je ne m’étendrais pas dessus. On m’a souvent dit que si j’avais appartenu au milieu du cinéma, jamais je n’aurais commis une telle folie. Avec le recul, si j’avais su, j’aurais sans doute réfléchi à deux fois avant de me lancer.
Qu’est-ce qui vous a alors incitée à récidiver ?
Ma motivation à aider les cinéastes africains comme ceux de la diaspora a été plus forte. J’aime profondément les challenges, me frotter à ce qui me dépasse. Et en vérité, dès la première édition, je me suis prise au jeu devant l’engouement suscité chez nos hôtes. Ils me disaient, non sans émotion : enfin on a un «chez nous» à Cannes avec vue sur le Marché du film. C’était très fort. C’est ainsi que j’ai enchaîné.
Comment donc a été financée cette initiative personnelle ?
En effet, tous les autres pavillons qui nous entourent reposent sur des financements publics, commissions cinématographiques d’Etat, etc. Dans le business plan initial, les pays africains, individuellement dépourvus des moyens de financer un pavillon en propre, pouvaient, le cas échéant, partager des frais qui ne sont pas minces (Ndlr, un million d’euros/an en moyenne au total). Aujourd’hui, certains me considèrent comme le bureau africain du festival, mais sans participation de leur part. Cela n’est pas vraiment viable économiquement concernant mes deniers personnels.
Combien de pays contribuent ?
Nous comptons officiellement à ce jour deux délégations, Guinée Conakry et Ouganda. Au total, nous accueillons des représentants de 18 pays. Nous avons déjà reçu des ministres de Côte d’Ivoire, du Togo ou d’Afrique du Sud. Globalement, les responsables culturels d’Afrique ne semblent pas avoir saisi que la régularité dans la présence importe sur le marché du film, ici à Cannes. Je dois admettre qu’on n’a pas affaire à une lame de fonds, même si de nombreux pays dont le Sénégal, entre autres, sont intéressés à aller de l’avant. Nous verrons sur le plus long terme sans perdre de vue, je le leur dis, que ce sera trop tard d’ici à deux ans.
Parmi vos sponsors, on note l’Agence française pour le développement (Afd) ainsi que l’ambassade de France au Sénégal. A quel titre figurent-ils ?
Cela n’entrait clairement pas dans mes intentions, mais simplement, en avril dernier encore, je ne bouclais pas le budget 2024. Comme tant d’autres, je pensais que l’Afd finançait plutôt des infrastructures, mais en fait ils apportent également leur soutien aux industries créatives comme le cinéma et ils avaient envie de le faire savoir. J’ignorais de même qu’une ambassade puisse s’impliquer dans ce type d’action, mais c’est le cas, et celle de France au Sénégal cherchait une visibilité.
Quelle est l’ambition concrète, l’utilité du Pavillon Afriques ?
Permettre très concrètement, comme vous dites, aux auteurs africains du continent, comme ceux de la diaspora, de raconter par eux-mêmes leurs propres histoires. Primo, cela passe par des financements et de la distribution. Ici, tous peuvent rencontrer des financiers, c’est le rôle du networking. Par exemple, hier encore, une jeune suisso-guadeloupéenne a rencontré des producteurs zambiens... Côté distribution, nous avons déjà connu des success stories. Côté financement cette fois, en 2024, nous passons à la vitesse supérieure avec l’intégration à notre board de Nicholas Weinstock, producteur américain, président d’Invention Studios et connu des majors hollywoodiennes. L’ambition, c’est de sortir les cinéastes africains d’un certain enfermement.
Comment entendez-vous les sortir de cet «enfermement» ?
C’est une première. Nous lançons, avec M. Weinstock, un concours international où trois projets d’œuvres sélectionnés par un jury de haut niveau recevront une dotation de 25 000 euros. Si cela vous paraît peu, sachez que les fonds pratiquent généralement un saupoudrage : 2000 euros de ci, 3000 de là. L’objectif, c’est de contribuer à produire des œuvres dignes de participer au circuit mondial des festivals cinématographiques, à l’image de ce qu’a réussi la talentueuse francosénégalais Maïmouna Doukouré. Beaucoup aspirent à suivre son exemple.
L’INQUIÉTANT PROFIL DES RÉFORMATEURS
Composition controversée, absence de nombreux praticiens du droit: la légitimité des Assises pour réformer la Justice sénégalaise est d'ores et déjà questionnée au vu des premiers invités
Demain s’ouvrent les Assises pour la réforme de la Justice, voulues par le pouvoir du président Diomaye Faye. Au vu de la composition de la première liste des invités, on peut se demander si vraiment le but recherché est de reformer la Justice sénégalaise. La première liste, parce que l’on a appris entretemps que suite aux remarques de Madiambal Diagne sur Twitter, le ministère de la Justice serait en train de changer la composition de ladite liste. Seulement, les invitations étant déjà envoyées, on se demande comment annoncer à un invité que son nom aura été rayé de la liste. En attendant cette magie, considérons que la liste des participants aux Assises de la Justice qui doivent s’ouvrir demain mardi 28 mai est composée de 258 personnes, les 5 membres du comité d’organisation technique non compris. Une différence de taille avec la participation aux Concertations sur la modernisation de la Justice de mars-avril 2018, à l’initiative du président Macky Sall.
A l’époque, siégeaient dans ce comité, principalement des magistrats de haut rang et des auxiliaires de la Justice comme Isaac Yankhoba Ndiaye, ancien membre du Conseil constitutionnel et professeur d’université à la retraite. Il avait à ses côtés, 23 magistrats, avocats, greffiers, huissiers et experts sénégalais. Le comité en question était dominé dans sa composition, par des membres d’institutions judiciaires, comme les présidents de différents tribunaux ou cours d’appel du pays, ainsi que d’autres en service au ministère de la Justice. Dans le cadre de leur travail, les membres du comité se sont donné le droit d’inviter des personnalités de la Magistrature ou de la Société civile dont les avis pouvaient être pertinents dans la conduite de leurs travaux. C’est ainsi que 94 personnes, magistrats, personnalités politiques, du monde économique ou de la finance, journalistes, universitaires, avocats et autres auxiliaires de Justice, policiers, journalistes, enseignants, membres de la Société civile ou médecins, ont défilé devant le Comité de modernisation, pour donner leurs positions sur des points précis que sollicitait la structure dirigée par le Pr Isaac Yankhoba Ndiaye. Cela a permis de produire un document qui, s’il n’a pas vu la totale mise en œuvre de ses recommandations, le doit au mode de fonctionnement de son commanditaire, le Président Macky Sall, et non à ses auteurs.
La preuve, quasiment tous ceux qui ont participé à l’élaboration des conclusions de ce travail qui a pris plus d’un mois à l’époque, ont été reconduits pour l’essentiel. Si certains n’ont pas été invités, c’est certainement parce qu’ils ne sont plus de ce monde. On peut donc se demander si ces personnes vont aller à contre-courant de leurs déclarations de 2018. Si c’est pour qu’elles reprennent leurs déclarations de l’époque, quel besoin de les inviter encore ? Pourquoi ne pas se contenter de mettre en application les dispositions pertinentes qu’elles avaient sorties à l’époque ?
De même, on peut se demander, au regard de l’absence notable de présidents de juridictions judiciaires dans la liste des invités, et du grand nombre «d’anciens détenus» invités, s’il suffit d’avoir été «détenu politique» sous Macky Sall pour avoir plus de légitimité à débattre de la réforme de la Justice que des magistrats dont c’est la formation, la vocation et le métier. Peut-être que les absents auront-il eu le tort de ne pas avoir abattu un vice-président de Conseil constitutionnel comme l’un des invités, ou d’avoir gravement insulté des juges comme un certain «influenceur», 74ème à la liste des invités, pour mériter cette considération. Il est vrai que réformer la Justice, c’est aussi apprendre aux praticiens l’art d’éviter les balles des criminels ou les abus verbaux sur le net.
Et puisque l’on a voulu ratisser large en invitant des partis et des personnalités politiques (tout en mettant d’autres à l’écart), des organisations paysannes ou des syndicats d’artistes, souhaitons, d’autant que ces assises ne sont pas appelées à se tenir durant un mois comme en 2018, que les conclusions ne débouchent sur la nécessité d’inclure aussi les besoins de réformer la gestion de l’art au Sénégal, ou bien sur la nécessité de doter tous les agriculteurs sénégalais (au sens large) des mêmes moyens que leurs homologues fermiers américains !
DAME JUSTICE À LA BARRE
Les Assises sur la modernisation de la Justice s'annoncent houleuses. Alors que le facilitateur est désigné, la première liste des participants a suscité colère et incompréhension. Certains acteurs clés comme les procureurs se sentent écartés
Plusieurs dizaines de personnes vont prendre part aux Assises sur la Justice qui s’ouvrent ce mardi à Diamniadio et dont le Professeur Babacar Guèye est choisi comme facilitateur des travaux. Après une première liste controversée, le ministère de la Justice a rétropédalé en annonçant une autre. En 2018, un travail similaire avait été déjà effectué, même si les conclusions n’ont pas été appliquées.
Les Assises de la Justice vont s’ouvrir ce mardi. Pour cette grand-messe consacrée aux discussions sur la modernisation et la réforme de la Justice, le président Bassirou Diomaye Faye a désigné le professeur Babacar Guèye comme facilitateur. Les initiateurs de cet événement, qui ont voulu adopter une démarche inclusive, ont établi une longue liste de divers participants. Toutefois, sur cette liste où l’on retrouve presque toutes les organisations politiques, de la Société civile, du secteur professionnel, d’anciens ministres de la Justice, des professeurs de Droit, il est remarqué l’absence des procureurs généraux des cours d’appel, des chefs de juridiction et autres chefs de Parquet d’instance. Cette absence inquiète d’autant plus que «ce sont eux qui sont confrontés aux réalités de tous les jours». Pendant que ces derniers ne sont pas conviés à ces assises, sur la liste, on retrouve d’anciens détenus comme «Cheikh Tidiane Gaye, Pape Abdoulaye Touré, Cheikh Bara Ndiaye, Maty Sarr Niang, Ndèye Fatou Fall (Falla Fleur), Outhmane Diagne, Clédor Sène», entre autres. Le cas de ce dernier, condamné pour le meurtre de l’ancien vice-président du Conseil constitutionnel Me Babacar Sèye, avant d’être gracié, incommode certains.
Une liste de «base de travail» et des polémiques
Face à la polémique qui fait rage, le ministère de la Justice a rétropédalé en publiant un communiqué pour apporter des précisions sur la liste polémique. Pour Ousmane Diagne, la liste en question «était juste une base de travail». «Depuis hier, nous assistons à la publication et au partage d’une liste de participants invités au Dialogue national sur la Justice. Nous tenons à informer l’opinion que cette liste n’émane pas des services du ministère de la Justice, et est loin d’être exhaustive», précise la note. «La liste définitive sera disponible sous peu», promet le ministère de la Justice, qui présente «toutes ses excuses pour les désagréments causés».
Concertations de 2018
Il faut savoir que l’Etat avait organisé des concertations sur la réforme de la Justice. La plupart des personnalités invitées pour le prochain raout s’étaient penchées sur ces questions ou faisaient partie du comité de concertation, comme d’anciens ministres de la Justice, d’universitaires ou de bâtonniers ou d’organisations de la Société civile, avec des recommandations très pointues : fonctionnement du Conseil supérieur de la Magistrature et du Parquet, carrières des magistrats, indépendance de la Justice, carte judiciaire. En vérité, le diagnostic a été fait, il reste l’application des remèdes.
Vendredi dernier, dans un entretien accordé à l’Agence de presse sénégalaise, le ministre de la Justice faisait savoir que ces assises ont été convoquées pour «une amélioration du service public de la Justice, une Justice rendue au nom du Peuple sénégalais et que cette Justice puisse répondre à ses objectifs premiers, c’est-à-dire procéder quelque part à une réconciliation de cette Justice avec les populations, qui doivent en être les principales bénéficiaires». Poursuivant ses propos, Ousmane Diagne avait souligné que les objectifs assignés à ces assises «consistent seulement à faire le diagnostic, que tous ces dysfonctionnements supposés ou réels puissent être identifiés et les moyens d’y remédier puissent être envisagés au mieux des intérêts de la République». S’agissant toujours de ces assises prévues ce 28 mai, M. Diagne informe qu’il s’agira d’un débat ouvert «des populations, des professionnels de la Justice, de tous les segments de la société». Et de ce point de vue, avait-il déclaré, «il est normal que l’on puisse d’abord identifier les maux et permettre à tout le monde de donner son avis». Parce que, faisait-il valoir, «la Justice n’est pas uniquement l’affaire des magistrats et des professionnels de la Justice, dès lors que cette Justice est rendue au nom du peuple sénégalais»
UNE HYGIENE DE VIE, DU CORPS ET DU CERVEAU EST INDISPENSABLE A LA REUSSITE SCOLAIRE
Le professeur en médecine à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Amadou Gallo Diop, estime qu’une bonne hygiène de vie, corporelle et cérébrale est indispensable à la réussite scolaire des apprenants, particulièrement en matière de préparation d’examen
Le professeur en médecine à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Amadou Gallo Diop, estime qu’une bonne hygiène de vie, corporelle et cérébrale est indispensable à la réussite scolaire des apprenants, particulièrement en matière de préparation d’examen ou de concours. «Je donne des conseils et recommandations aux apprenants, particulièrement à ceux qui sont en train de préparer des examens. On a des élèves brillants qui, malheureusement, ont un problème de gestion de leur hygiène de vie, de méthodologie, d’organisation et de discipline. Ce qui est à l’origine d’échecs malheureux chez des gens brillants. Parce que personne n’a pris le temps de leur apprendre comment apprendre», a-t-il souligné.
Le professeur agrégé de neurologie s’exprimait samedi, au cours d’une conférence organisée par l’Association des anciens élèves du Lycée Blaise Diagne, sur le thème : «Hygiène de vie, du corps et du cerveau pour organiser et réussir ses examens et concours.»
Les conseils et orientations du professeur Diop ont porté sur le sérieux dans le travail, la pratique régulière de sport, le respect du petit déjeuner, l’utilisation raisonnable des écrans, l’évitement du stress, des excitants et opiacés, et l’importance d’un sommeil suffisant.
Pour le professeur Diop, la pratique d’activités sportives régulières constitue également un impératif pour tout apprenant, car elle «favorise la prévention de beaucoup de maladies qui sont en train d’avoir des incidences dramatiques chez les jeunes».
«On voit maintenant des jeunes diabétiques, des jeunes cancéreux, des jeunes avec une insuffisance rénale, certains hypertendus avec des troubles de mémoire et du comportement. Ceci parce que leur hygiène alimentaire n’est pas bonne et qu’ils ne s’adonnent pas à des activités physiques régulières», a-t-il regretté.
A l’en croire, les recommandations issues de cette rencontre sont basées sur les sciences médicales, neuroscientifiques et sur le fonctionnement du corps humain ; bref, sur une analyse générale, somatique et médicale.
Dans son intervention, le chef du Service de neurologie du Centre hospitalier universitaire de Fann, à Dakar, s’est également beaucoup appesanti sur le sens de l’organisation, notamment les notions de discipline, de respect de l’enseignant et des aînés, et surtout d’écoute spéciale envers les parents, et des sagesses qui permettent d’affronter de manière sereine les difficultés de la vie, y compris celles liées aux examens.
Prenant la parole à la suite du conférencier, la Proviseure du Lycée Blaise Diagne, Mme Diongue, s’est dite convaincue que cette conférence «de haute facture» impactera à fond ses destinataires. «Les conseils distillés par le professeur auront des retombées positives sur les résultats finaux des élèves», at-elle présagé.
LES ASSISES DE LA JUSTICE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
Les parutions de ce lundi tournent essentiellement autour de la question des assises de la Justice, prévues pour se tenir mardi.
Dakar, 27 mai (APS) – L’actualité, telle que la presse quotidienne en rend compte, tourne essentiellement autour de la question des assises de la Justice, prévues pour se tenir mardi.
Selon Walfquotidien, les nouvelles autorités, arrivées au pouvoir à la faveur de la présidentielle du 24 mars dernier, “comptent sur les conclusions du dialogue national sur +la réforme et la modernisation de la justice+ pour mettre en œuvre leur programme judiciaire”.
“C’est en tout cas ce que semblent prévoir les termes de référence” de ces assises, indique le journal. Vox Populi note que “près de 300 participants” sont attendus à cette rencontre que le journal qualifie de “grand +ndëp+” et dont le professeur Babacar Guèye a été choisi comme facilitateur des travaux, selon plusieurs journaux dont Le Quotidien.
“Après une première liste controversée, le ministère de la Justice a rétropédalé en annonçant une autre”, signale Le Quotidien, rappelant qu’en 2018, “un travail similaire avait été déjà effectué, même si les conclusions n’ont pas été appliquées”.
Le quotidien Enquête fait observer que le nouveau régime “s’attaque à l’un des chantiers phares de son ‘projet’ : la réforme de la justice”, en conviant “à de larges concertations qui vont concerner presque tous les pans de la société”.
Les panélistes auront notamment “comme base de travail”, “les recommandations pertinentes issues des concertations organisées par l’Union des magistrats sénégalais en décembre 2017 et reprises par le Comité de concertation sur la modernisation de la Justice en mars-avril 2018”, ajoute la même publication.
Les bonnes intentions ne suffisant pas souvent dans une matière aussi sensible et importante, les journaux se font l’écho d’une polémique suscitée par certains acteurs, politiques notamment, qui ne voient pas d’un bon œil la tenue de ces assises.
“Des vomisseurs face à nos magistrats pour réformer la justice, ce pays est une grosse farce !”, peut-on par exemple lire dans les colonnes de Tribune, qui publie un article de Moussa Niang, délégué national intérimaire du mouvement Gueum Sa Bopp dirigé par Bougane Guèye Dany, un journaliste devenu homme d’affaires.
De même, Moustapha Diakhaté, une figure importante du régime de l’ancien président Macky Sall, dénonce-t-il un “cirque populiste”, en dénonçant l’invitation, à ces assises, “d’anciens détenus pour crimes parmi lesquels un des assassins de Me Babacar Sèye”, un ancien juge constitutionnel tué le 15 mai 1993.
“Les assises de la Justice sont-elles mal parties ? Tout porte à le croire”, au regard de la polémique ayant suivi la publication des participants à ces assises, une liste dans laquelle ne figurent pas certains acteurs de la Justice “comme le juge [Ibrahima Hamidou] Dème”, souligne le quotidien L’info.
Cet ancien magistrat spécialisé en droit pénal et procédure pénale, connu pour ses prises de positions en faveur d’une réforme de la Justice, avait démissionné du Conseil Supérieur de la magistrature et de la magistrature sous Macky Sall, pour dénoncer l’immixtion du pouvoir exécutif dans le pouvoir judiciaire.
L’info évoque “l’indignation de beaucoup d’acteurs et de personnalités”, relativement à la liste des participants aux assises de la Justice, sans compter que “le principe même des assises de la Justice convoquées par le chef de l’Etat est mis en cause par [certains] détracteurs [de cette initiative]”, écrit le journal.
Bès Bi, sur le même sujet, titre : “Vices de procédure”, alors que le quotidien Enquête revient à la politique comme par nécessité, en tentant de disséquer le mode de gouvernance des tenants du nouveau régime.
“Le duo Diomaye-Sonko a opté pour une gouvernance basée sur une présence permanente sur le terrain. Ils marchent sur les pas de Mamadou Dia”, sauf qu’il y a risque “d’un effet boomerang, si les résultats tardent à se matérialiser”, analyse le journal.
Le quotidien Kritik’, de son côté, reparle de l’ancien Premier ministre Amadou Ba, désormais “opposant en chef”, depuis sa défaite à la présidentielle du 24 mars dernier. L’ancien chef de gouvernement et candidat malheureux de BBY, coalition de l’ancien pouvoir, “compte enfiler le bleu de chauffe”, ne pouvant “plus se dérober”, “par égard et respect aux électeurs qui avaient misé sur lui”, note Kritik’.
“Dépité, résigné, abattu et au bord du gouffre, l’ancien PM ne peut se permettre de dormir sur ses lauriers d’agent actif de l’Etat ayant conduit les plus grands changements du pays sur le plan financier”.
Le Soleil, rendant compte de la visite que le président Diomaye Faye a effectuée à Conakry en fin de semaine dernière, fait l’état des relations entre le Sénégal et la Guinée. “Le temps des relances”, constate le journal à ce sujet.
MAÏMOUNA DIEYE PARIE SUR LA CELLULE FAMILIALE
Le Sénégal a célébré la Journée internationale de la famille. L'occasion pour la nouvelle ministre de lancer l'élaboration d'une politique nationale ambitieuse en faveur des familles, tout en soulignant leur rôle clé face aux enjeux environnementaux
A l’instar de la Communauté internationale, la Journée internationale de la famille, «différée en raison de contraintes d’agenda», a été célébrée au Sénégal vendredi dernier, sous l’égide de la ministre de la Famille et des solidarités, Maïmouna Dièye. A cette occasion, la ministre a appelé à faire des familles et les différents individus qui la composent, des agents du changement dans le combat contre le réchauffement climatique.
Le Sénégal a célébré, vendredi dernier, la Journée internationale de la famille, mais de manière «différée en raison de contraintes d’agenda», selon Maïmouna Dièye, la nouvelle ministre de la Famille et des solidarités. Maïmouna Dièye, dans son allocution, a souligné l’importance de cette célébration dont le thème est «Famille et action climatique», pour aborder les enjeux cruciaux touchant les familles. «Cette journée nous offre l’opportunité de mieux nous imprégner des questions qui interpellent les familles et d’encourager la mise en œuvre des initiatives qui visent en définitive à promouvoir l’épanouissement, la prospérité et la productivité au sein de nos familles», déclare Maïmouna Dièye. Elle a insisté sur la nécessité de lutter contre toutes les menaces pouvant compromettre l’avenir des générations futures, notamment le réchauffement climatique. «Dans cette quête d’un mieux-être pour nos familles, nous devons éliminer toute menace pouvant hypothéquer l’avenir des générations futures. Et parmi ces obstacles, il y a le réchauffement climatique qui, avec son lot d’événements météorologiques extrêmes tels que la sécheresse, les inondations et les vagues de chaleur ou de froid, affecte considérablement la santé et la qualité de vie des familles», a-t-elle expliqué. Selon Maïmouna Dièye, le thème «Famille et action climatique» souligne l’importance de s’attaquer aux effets du changement climatique qui augmentent la vulnérabilité des familles. En ce sens, elle a appelé à faire des familles et des différents individus qui la composent, des agents du changement dans la lutte contre le changement climatique. «Les familles sont certes victimes du changement climatique, mais elles peuvent jouer un rôle décisif dans la gestion des ressources naturelles. La famille est la première cellule chargée de forger les individus, hommes comme femmes, en les pétrissant des valeurs qui guideront leurs comportements», a-t-elle lancé, tout en mettant l’accent sur le rôle crucial des femmes dans cette dynamique. «Les parents, et en particulier nous, les femmes, qui tenons les foyers et intervenons principalement dans l’éducation des enfants, peuvent agir en faveur de la promotion de pratiques durables et sensibles au climat, notamment en matière de consommation d’eau et d’électricité, de gestion des déchets et de reboisement», at-elle laissé entendre. Cependant, cette cérémonie a été également l’occasion pour la ministre de procéder au lancement du processus d’élaboration d’un document de politique nationale de la famille, «catalyseur de plusieurs interventions en faveur des familles».
Ce document définira les objectifs, les principes et les mesures concrètes à prendre pour soutenir les familles et favoriser leur bien-être. «Le document de politique nationale de la famille reflètera notre conception de la famille qui tire son origine de notre histoire, de notre culture et de nos croyances respectives», explique Maïmouna Dièye, qui appelle à une collaboration avec les partenaires au développement et les organisations de la Société civile pour améliorer la qualité de vie des familles sénégalaises. «Les défis sont grands et les attentes des populations urgentes, mais je demeure convaincue, connaissant votre engagement et votre passion pour les causes justes et légitimes, que nous allons réussir», affirme-t-elle, tout en annonçant une réforme agraire visant à sécuriser les droits fonciers, les exploitations familiales et les investissements privés. «Un soutien accru sera apporté aux personnes handicapées, aux personnes âgées et aux familles vulnérables, notamment celles vivant dans les quartiers défavorisés et les villages enclavés», a-t-elle conclu.
Par Madiambal DIAGNE
BAH DIAKHATE, LE MIROIR QUE SONKO NE VEUT PAS REGARDER
Le Premier ministre pensait que tout ce qu’il disait des autres leur glissait sur la peau et retournait dans les caniveaux. Et si désormais il pense que sa position de pouvoir ne devrait autoriser des attaques contre sa personne, c’est assurément un aveu
L’arrestation de l’activiste Bah Diakhaté et de l’imam Cheikh Tidiane Ndao, pour avoir tenu des propos abjects, est fort regrettable. On ne peut préjuger du verdict qui sera rendu par le Tribunal des flagrants délits. Cependant, il convient de dire notre gêne devant les propos obscènes tenus à l’endroit de l’homme Ousmane Sonko, père de famille, dont la dignité et celle de ses proches doivent être respectées. La personne du Premier ministre doit être respectée et des égards lui sont dus. J’ai exprimé ma compassion à mon ami Bah Diakhaté, pour les tribulations qu’il subit. Pour autant, je lui ai signifié qu’il a malheureusement donné à ses adversaires le bâton pour se faire battre, pour lui régler quelques petits vieux comptes. Cet épisode de la vie publique sénégalaise est plein d’enseignements. La première leçon est qu’on découvre que Ousmane Sonko est sensible aux attaques ad personam et en dessous de la ceinture. Franchement, je ne pouvais croire qu’une personne qui pouvait se mettre sur la scène publique pour insulter, vilipender, affabuler sur d’autres personnes, souffrirait qu’on lui retourne ses propres armes. Ousmane Sonko a encouragé ses partisans à déverser toutes sortes d’insanités sur des personnes dont ils ignoraient tout de leur vie, de leur parcours et de leur moralité.
Le pari de Pastef était à qui insulte le mieux, le plus salace
Il fallait chercher à faire mal et le pari pour Pastef était à qui profère le plus de grossièretés, les plus salaces. Il n’y avait le moindre égard ou le moindre respect pour le chef de l’Etat, les membres du gouvernement, les autorités administratives, judiciaires, militaires ou religieuses. Ils ne respectaient rien, ni personne. Aucun scrupule, tout était désacralisé, y compris surtout la vie privée de celles et ceux qui ne sont pas de leur bord politique. Le comble a été, le 7 février 2023, jour où le Khalife général des Niassènes, Cheikh Mahi Niass, dira avec une émotion à peine contenue : «Je sais qu’après je vais essuyer une bordée d’insultes, mais pour le bien du Sénégal, je dirai ce que j’ai à dire.» Ousmane Sonko donnait le ton en insultant à chacune de ses sorties, la plus haute autorité du pays, le président de la République. On comprend pourquoi il s’emploie quotidiennement à supprimer certains de ses déclarations et de ses posts des réseaux sociaux. On peut présumer que les cinq années à venir ne suffiront pas à ses équipes pour terminer d’épurer et de dépolluer ses pages et autres murs publics de leurs désormais trop pesantes boules puantes. En effet, depuis qu’il est entré sur la scène publique, il n’existe pas une sortie de Ousmane Sonko, syndicaliste ou homme politique, dans laquelle on ne trouve pas matière à diffamation, injures ou fausses accusations ou contre-vérités proférées contre des personnes et/ou des autorités publiques. Ses détracteurs se font un malin plaisir à faire circuler ses vidéos vieilles de quelques semaines ou mois ou années ! Mais il est amusant aujourd’hui d’observer que si l’on s’en prend à sa personne de la même manière, Ousmane Sonko en souffre tant, jusqu’à pester et ordonner l’arrestation des sales et grandes gueules. Bah Diakhaté en est le parfait révélateur. Peut-être que le nouveau Premier ministre pensait que tout ce qu’il disait des autres leur glissait sur la peau et retournait dans les caniveaux. Et si désormais il pense que sa position de pouvoir ne devrait autoriser des attaques contre sa personne, c’est assurément le meilleur aveu ! «Quand tout va mal, regarde-toi dans le miroir», conseille le proverbe chinois. L’histoire des peuples enseigne que les autocrates ne reculent devant aucune lâcheté pour épargner leur propre personne des sorts cruels auxquels ils soumettraient les autres. Qui n’a pas remarqué que ceux qui cherchent à accabler Bah Diakhaté s’indignent qu’il aurait reçu des libéralités de la part de personnalités proches du régime politique déchu ? Qui organisait la «Mafia kacc kacci» pour collecter des dizaines de millions de francs en vue de suborner des témoins pour faire mentir Adji Sarr qui accusait Ousmane Sonko de viols et sévices sexuels ? Qui avait récompensé par ce moyen un officier de la gendarmerie radié pour avoir publiquement confessé avoir sabordé une enquête judiciaire qu’il dirigeait ? Les initiateurs de l’opération ne semblent pas s’en rendre compte, mais «kacc» signifie mentir de façon invétérée en wolof. Le subconscient joue parfois quelques petits tours rieurs !
Protéger le Premier ministre dit-on, soit ! Que dire d’un président de la République ?
Au demeurant, Ousmane Sonko reconnait ainsi qu’il avait tout faux et avait totalement tort de parler des autres comme il le faisait. En outre, les poursuites pénales contre Bah Diakhaté et Cheikh Tidiane Ndao viseraient à protéger le «Premier ministre», dans l’esprit de protéger de l’offense «toute personne détentrice de tout ou partie des pouvoirs du chef de l’Etat». On peut applaudir le trait de génie des excellents parquetiers qui ont eu l’ingéniosité d’éplucher le Code pénal sénégalais pour sortir cette «nouvelle» arme d’emprisonnement massif ! Et cela renseigne alors qu’il était de bon escient de poursuivre toutes les personnes qui promettaient de réserver au président Macky Sall le sort de l’ancien président libérien Samuel Doe, qui avait été découpé, le 9 septembre 1990, en menus morceaux par les hordes du chef de guerre Prince Johnson. Faudrait bien admettre qu’à l’échelle des ignominies, ce sadisme ne dépasse pas les propos portés par Bah Diakhaté. Il semble donc qu’il était légitime et opportun de poursuivre toutes les personnes qui appelaient publiquement à l’insurrection et au coup d’Etat militaire, ou qui insultaient copieusement le président de la République, les autorités judiciaires, les hauts gradés de l’Armée, de la gendarmerie, de la police ou les hommes et femmes membres du gouvernement ou des autres institutions républicaines. Toutes personnalités et fonctions protégées par la loi, comme elles le sont toujours du reste ! Encore une fois, dans ces colonnes, le 26 février 2024, je m’interrogeais : «Pardonner à Ousmane Sonko ? Oui, mais le Sénégal serait digne d’un repentir !» C’était, il faut le rappeler, quand Macky Sall s’était assis sur son orgueil et la dignité des siens, pour s’accorder avec Ousmane Sonko sur le «pacte de Cap Manuel». Pourrait-on espérer un geste de grandeur quand on note que dans les premières nominations à de hautes fonctions publiques, le gouvernement s’est évertué à récompenser les insulteurs qui étaient les plus en verve ? Au point que, considérant être oublié dans les nominations, un hâbleur installé aux Etats-Unis d’Amérique, Ousmane Tounkara, multiplie les vidéos, pour exiger sa récompense, de la part du nouveau régime. Il exhibe ses hauts faits d’armes qui sont d’avoir insulté, brisé des ménages et financé l’insurrection armée. C’est lui-même qui l’avoue, comme pour narguer les victimes de crimes graves ! J’allais oublier, gagné par une grande magnanimité, Macky Sall a fait amnistier tous ces sordides faits ! Tounkara peut bien se permettre la revendication, car on a vu par exemple le tandem Diomaye-Sonko nommer, au poste de Directeur général d’une entreprise publique, une personne qui montrait sur des plateaux de télévision comment confectionner des cocktails Molotov et comment les balancer contre les Forces de sécurité ! Vous pouvez toujours effacer vos posts, Monsieur Sonko, les gens n’oublieront pas pour autant, tant que vous n’aurez pas l’honnêteté de reconnaître vos turpitudes et de vous en excuser ! On peut aussi espérer que vous en apprendrez la leçon, pour daigner enjoindre vos partisans de cesser d’insulter leurs opposants. Ce serait les supplicier sans fin, que vous les insultiez du temps où vous étiez dans l’opposition et que vous continuez de plus belle, depuis que vous êtes arrivé au pouvoir. C’est véritablement plus que la double peine que vous leur infligez si, de surcroît, vous vous mettez à utiliser l’appareil judiciaire pour les punir quand ils vous retourneront vos mots. Pire, c’est une quadruple peine, certaines sentinelles auto-proclamées du régime pastéfien promettent désormais de régler physiquement leurs comptes à tout impertinent qui manquerait de respect à Ousmane Sonko ! Un facile raccourci pour séduire et se rappeler au souvenir des signataires des décrets de nomination ? «Les belles âmes ne sont pas sans tâches et les meilleurs d’entre nous sont ceux qui regrettent dans la seconde moitié de leur vie, de n’avoir pas mieux employé la première» (Franz Liszt).
Bah Diakhaté, éligible au statut de détenu politique, selon les critères Tine-Gassama
Toutes choses égales par ailleurs, celui qui insulte un Premier ministre doit être considéré comme un détenu politique au Sénégal. N’a-t-on pas vu les plus grands dirigeants des organisations de la Société civile, notamment Alioune Tine et Seydi Gassama, revêtir de la grande dignité de détenus politiques, des personnes poursuivies et arrêtées pour avoir insulté un président de la République, appelé à l’insurrection, au coup d’Etat militaire, d’avoir accusé de hautes autorités publiques d’homosexualité ou de pratiques franc-maçonniques ? Lors d’un point de presse, le 3 juin 2022, Ousmane Sonko a attaqué, bille en tête, le président de la République sur la question de l’homosexualité. «On est à l’ère de la tragédie de l’homosexualité. Dieu a puni des sociétés entières à cause de ces pratiques. Je veux que ça soit clair dans la tête des Sénégalais : Macky Sall porte l’agenda Lgbt. (…) Après, on aura des défilés de gays comme des Gay pride. C’est ça le programme de Macky Sall.» On devine que le président Sall avait fait sienne cette conviction que «la manie de la justification est commune à ceux qui n’ont pas la conscience tranquille». Du reste, n’a-t-on pas vu des personnes arrêtées pour avoir jeté des cocktails Molotov dans un bus bondé de passagers et calciner des mômes, saboter des centrales électriques, brûler des stations-services, piller des commerces et des domiciles privés, et y mettre le feu, et qui se retrouvent à être considérées comme des détenus politiques ? N’a-t-on pas vu des personnes accuser publiquement le chef de l’Etat Macky Sall de meurtres et d’assassinats, et se retrouver avec le respectable statut de détenus politiques ? Il est sidérant de voir des tartuffes se demander si le chroniqueur ou «liver» de «Baatu Dëg» n’était pas dans la provocation pour chercher à aller en prison, et par ce moyen ternir l’image du nouveau régime ! Cynisme ou volonté d’absoudre à tout prix ceux qui n’ont jamais tort ? Par ailleurs, on a vécu des situations où des personnes ont délibérément bouché des conduites d’égouts pour provoquer des inondations, afin de révéler les carences du régime de Macky Sall. Elles ont été comptées dans le lot des détenus politiques ! C’est pour cela qu’on ne peut pas se garder de sourire, en entendant le Premier ministre Ousmane Sonko mettre en garde les populations sur des difficultés à contenir les inondations redoutées pendant le prochain hivernage, parce que, dit-il, «les Sénégalais sont indisciplinés !». Un camionneur a été arrêté le 20 mai 2024, pour avoir dégradé la voie du BRT. Quid des sauvageons qui saccageaient les installations du Ter et du Brt pour que le régime de Macky Sall ne puisse présenter de bilan positif ? Le peuple de Pastef les applaudissait ! «Les amnésiques n’ont rien vécu d’inoubliable !» Bah Diakhaté n’a pas été aussi ignoble, devrait-on convenir et encore une fois, «qui peut le plus peut le moins !». Alors, Messieurs Tine et Gassama, ne pas le considérer comme un détenu politique, et donc le traiter comme tel, serait, à l’aune de vos critères, porter atteinte à ses droits inaliénables ; ce serait aussi considérer la personne de sa cible Ousmane Sonko, comme au-dessus de l’Etat et plus sacrée que toutes les institutions républicaines, et surtout que Ousmane Sonko aurait droit à plus de dignité que tout autre Sénégalais. Le président de Pastef aurait le droit divin de s’autoriser par exemple à clamer le «gatsa-gatsa» (loi du Talion), et donc d’insulter à tout bout de champ, menacer, appeler à la sédition ou à mettre à sac les domiciles privés et enjamber des cadavres (plus de 40 morts) pour arriver au pouvoir ! Gageons qu’on ne savait pas si bien dire, le 13 juin 2022, quand on écrivait : «Au pouvoir, les dirigeants de Pastef n’aimeraient certainement pas se voir réserver le traitement qu’ils appliquent à Macky Sall et à son régime.» Il paraît que j’avais raison, avant l’heure, en écrivant, le 14 janvier 2019 : «Monsieur Sonko, quelqu’un qui veut devenir Président du Sénégal ne doit pas faire ça...» Pourrais-je risquer, avec ces mots, d’être passible du crime de «lèse-Majesté» ou de «lèse Premier ministre», non je voulais dire de «lèse Ousmane Sonko» ? Je saurais, le cas échéant, pouvoir compter sur le soutien de Alioune Tine !