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22 mai 2025
BADMINTON AU JEUX AFRICAINS D’ACCRA : DEMBA NDIAYE VA REPRÉSENTER LE SÉNÉGAL DANS LA CATÉGORIE JUNIOR
Le champion du Sénégal de badminton, en catégorie junior, Demba Ndiaye, va représenter son pays dans cette discipline aux prochains Jeux africains prévus du 3 au 23 mars 2024 à Accra au Ghana
Kaffrine, 29 fev (APS) – Le champion du Sénégal de badminton, en catégorie junior, Demba Ndiaye, va représenter son pays dans cette discipline aux prochains Jeux africains prévus du 3 au 23 mars 2024 à Accra au Ghana, a-t-on appris de Abdoulaye Keita, président du club de badminton Babacar Cobar Ndao de Kaffrine.
”Nous lançons un appel au ministre maire de la commune de Kaffrine, Abdoulaye Saydou Sow, à accompagner le jeune Demba Ndiaye, pensionnaire du club de badminton Babacar Cobar Ndao de Kaffrine (centre). Il va dignement représenter la région de Kaffrine et le Sénégal aux jeux africains d’Accra”, a dit à l’APS M. Keita.
Agé de 15 ans, le jeune sportif est élève en classe de seconde au lycée Babacar Cobar Ndao de Kaffrine, où il a débuté sa carrière sportive en 2021, après l’introduction du badminton dans cet établissement scolaire, a-t-il expliqué, relevant des ”avancées notoires” de cette discipline à Kaffrine et dans le reste du Sénégal.
”C’est une discipline émergente qui commence à donner satisfaction au Sénégal et à Kaffrine en particulier”, a-t-il reconnu, saluant le travail d’encadrement technique mené par l’inspecteur régional du sport, Ibrahima Diba, du coach Mamadou Mbaye, du chef de service départemental de la jeunesse de Malem Hodar , initiateurs du badminton à Kaffrine.
Abdoulaye Keita, a en outre, invité les autorités, à accompagner cette discipline sportive confrontée à de nombreuses difficultés à Kaffrine.
”Le badminton, c’est un sport qui se fait en salle, mais par manque de moyens, nous le pratiquons à l’air libre dans des conditions difficiles”. Nous n’avons pas de matériels et d’équipements appropriés à ce sport”, a-t-il déploré, appelant à surmonter ces obstacles pour faire des performances.
Le club de badminton Babacar Cobar Ndao de Kaffrine compte une trentaine de pensionnaires.
UNE BANDE ARMÉE INTERPELLÉE ET DE NOMBREUX SITES D’ORPAILLAGE DÉMANTELÉS
L’opération dénommée ‘’Sentinelle Est’’ et toujours en cours a notamment permis permis de démanteler plusieurs sites d’orpaillage clandestins qui agressaient le fleuve Falémé, a annoncé la DIRPA.
Dakar, 29 fév (APS) – Une bande armée sévissant dans la zone frontalière du Sénégal avec le Mali a été interpellée et plusieurs sites d’orpaillage clandestins démantelés dans le cadre d’une opération de sécurisation lancée le 10 février dans les régions orientales du Sénégal, a appris l’APS de source sécuritaire, jeudi.
L’opération dénommée ‘’Sentinelle Est’’ et toujours en cours a notamment permis permis de démanteler plusieurs sites d’orpaillage clandestins qui agressaient le fleuve Falémé, a annoncé la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA).
Dans un communiqué publié sur le réseau social X, la DIRPA signale que la pression mise sur le terrain et la bonne coopération sécuritaire avec la République du Mali ont permis l’interpellation d’une bande armée particulièrement violente, qui sévissait de part et d’autre de la frontière entre les régions de Kédougou et de Kayes (Mali).
L’armée signale en même temps que des actions de présence sont conduites dans tous les villages frontaliers, sites d’intérêts économiques ainsi que dans les espaces non habités.
L’opération lancée par la zone militaire numéro 3 a pour objectif de renforcer la sécurité des populations vivant le long de la frontière avec le Mali, a rappelé la DIRPA.
Elle fait savoir qu’une force terrestre et fluviale appuyée par des vecteurs aériens a été déployée simultanément dans les régions de Tambacounda et de Kédougou.
Plusieurs sites d’orpaillage ont dernièrement fait l’objet d’attaques à main armée dans la région de Kédougou.
CONTRE L'USURPATION DU POUVOIR
Selon le collectif Aar Sunu Election, Macky Sall a choisi de plonger la nation dans une crise constitutionnelle. Il crie à une trahison nationale et prévient les partenaires techniques, financiers de toute collaboration avec un "régime illégitime"
SenePlus publie ci-desous, la déclaration du collectif citoyen Aar Sunu Election datée du 29 février 2024, promettant de tout mettre en oeuvre pour faire échec à la tentative de Macky Sall de conserver le pouvoir au-delà du terme de son mandat.
"Ce dimanche 25 février 2024, privant les sénégalais de leur droit constitutionnel à élire leur prochain président, Monsieur Macky Sall a rompu avec la tradition républicaine de près 60 ans orchestrant ainsi un affront sans précédent à notre démocratie.
En annulant délibérément l'élection présidentielle, il a non seulement violé notre Constitution mais aussi défié ouvertement l'autorité du Conseil constitutionnel. Malgré la décision irrévocable du 15 février 2024 d'organiser dans les meilleurs délais le scrutin, avant la fin de son mandat prévu le 2 avril 2024, le président persiste dans son refus, révélant ainsi une intention claire de déstabiliser et de manipuler le processus électoral à son avantage.
En choisissant de s'écarter de la tradition sénégalaise de transfert pacifique du pouvoir avant la fête de l'indépendance, Monsieur Macky Sall a volontairement choisi de plonger notre nation dans une crise constitutionnelle, avec pour dessein évident de conserver le pouvoir par des voies illégitimes. Cette violation de la Constitution, masquée sous un simulacre de dialogue, vise à prolonger indûment son mandat, créant un vide juridique dangereux et une gouvernance illégitime.
Nous sommes face à une trahison nationale, une attaque frontale contre les principes mêmes de notre République. Le peuple sénégalais, se dresse contre cette usurpation. Nous ne pouvons pas accepter cette entrave à notre démocratie ni aucune manœuvre visant à dérober notre droit souverain à l'autodétermination. La plateforme AAR SUNU ELECTION, forte de plus de deux cents entités engagées, se mobilise pour un front populaire massif, prêt à défendre avec vigueur notre Constitution et à garantir l'intégrité de notre processus électoral.
Nous lançons solennellement un avertissement à tous les partenaires techniques, financiers et aux acteurs économiques nationaux et internationaux : toute collaboration avec le régime illégitime de Macky Sall après le 2 avril 2024 sera considérée comme une complicité dans la déstabilisation de notre pays. Les contrats signés sous cette gouvernance illégitime seront sujets à révision, voire à annulation, dans le respect de la volonté populaire.
Exhortant Monsieur Macky Sall et son administration à revenir à la raison, nous leur demandons instamment de cesser toute tentative de conclusion de contrats qui engageaient l'avenir du Sénégal et de ses ressources. Toute initiative législative visant à établir l'impunité sous couvert d'amnistie sera combattue avec la plus grande fermeté.
Nous, citoyens sénégalais, réitérons notre engagement indéfectible envers notre constitution, la démocratie et l'État de droit. Face à cette épreuve, notre détermination est totale : nous ferons échec à toute tentative de violation de notre Constitution et assureront la préservation de notre souveraineté nationale."
Par Mary Teuw NIANE
MAINTENANT QU’IL DOIT PARTIR, IL VEUT TOUT EFFACER DE NOTRE MÉMOIRE
Le Président-putschiste a conscience, au crépuscule de son pouvoir sans limite et sans frein, du tort immense qu’il a porté à nos corps meurtris et à nos esprits brimés. Il sait que tout fini par des souvenirs.
Le Président-putschiste a conscience, au crépuscule de son pouvoir sans limite et sans frein, du tort immense qu’il a porté à nos corps meurtris et à nos esprits brimés. Il sait que tout fini par des souvenirs. Pour lui tout finira par des affreux souvenirs, par l’impossible retour à la vie normale avec les pauvres gens. Il redoute l’inévitable face-à-face avec la population lorsqu’ôté de la toge et des lambris du pouvoir, il devra croiser les yeux inquisiteurs des populations qu’il toisait et maltraitait. L’enfer des autres est déjà dans son subconscient. Le Président-putschiste veut effacer le passé. Il veut absoudre ses péchés. Il veut par effraction intégrer le paradis des années interminables à venir, sans pouvoir, à la merci des jugements des pays aux lois de compétences universelles, à la merci du retour à la vie ordinaire, qu’il ne manquera pas de rencontrer partout où il ira se réfugier.
Il y a eu des assassinats, beaucoup trop d’assassinats. Il y a eu des crimes économiques, beaucoup trop de crimes économiques. Il y a eu des injustices notoires, des abominables jugements à la tête du client, des forfaitures, des accaparements injustes et violents de terres, de biens, de femmes d’autrui et d’enfants.
Il y a eu des humiliations d’hommes, de femmes, de familles, d’ethnies, etc. Beaucoup de personnes ont perdu le goût de la vie, l’espoir de vivre heureux dans leur pays. Pour sauver leur honneur et leur dignité, beaucoup de nos compatriotes se sont exilés. (…) Il est impossible de lister les torts que le Président-putschiste a créé, suscité et entretenu.
Maintenant qu’il doit partir, il veut tout effacer de notre mémoire, procéder à un lavage de cerveau brutal comme furent brutaux ses actes injustes. Il veut pardonner et faire pardonner à ceux qui ne demandent pas pardon mais qui crient à tue-tête justice, justice!
À quoi sert un pardon factice s’il n’y a pas réconciliation ?
En fait, nous ne sommes pas au temps des comptes et mécomptes mais au temps de la pacification de l’espace politique. Le temps viendra, lorsque le Président-putschiste quittera pour de bon le pouvoir, le temps de la vérité, de la justice, de la réparation et de la réconciliation. L’oubli n’existe pas face à la cruelle injustice. Seules la vérité et la justice peuvent apaiser les cœurs, atténuer les rancœurs et rendre la mémoire moins cruelle.»
PAUL POGBA SUSPENDU 4 ANS
Le milieu français (30 ans) avait été controlé positif à la testostérone le 10 août 2023.
La presse italienne annonce que Paul Pogba est suspendu quatre ans pour infractions aux règles de l’antidopage. C’était la réquisition du Parquet en décembre dernier après notification de l’antidopage, rappelle RMC Sport.
Le milieu français (30 ans) avait été controlé positif à la testostérone le 10 août 2023.
SAMUEL SARR DÉFEND LA LOI D’AMNISTIE DE MACKY
"Le pardon et la réconciliation ont toujours été des marqueurs foncés dans l’annale de notre histoire politique. Ces vertus ont jalonné notre chemin dans notre marche vers une démocratie achevée", déclare l'ancien ministre.
La loi d’amnistie annoncée par le chef de l’Etat lors de l’ouverture du dialogue ce 26 Février dernier a fait l’objet de plusieurs débats dans les plateaux de télés comme au sein des grands places des quartiers du pays. Mais selon le wadiste : «Le mal du Sénégal, ce sont ces contingents de troubadours écœurants qui envahissent les plateaux de télévisions, de radios et de site internet avec des déclarations non réfléchies, cherchant à attiser le feu ou à mettre les citoyens, les uns contre les autres.» Soutenant cet avis du président Sall de vouloir déposer une loi d’amnistie sur la table de l’Assemblée nationale pour abroger les évènements tragiques de 2021 jusqu’à 2024, Samuel Sarr dit oui et souligne que : « Dans ce jeu de confusion et de perturbations, se mêlent des communiqués de presse de «droits de l’hommiste» aux engagements politiques monnayés, et d’ONG dites civiles corrompues qui pensent pouvoir imposer leur volonté satanique aux citoyens en quête de quiétude.
Ainsi, le mackyste éclairé de poursuivre : «Le pardon et la réconciliation ont toujours été des marqueurs foncés dans l’annale de notre histoire politique. Ces vertus ont jalonné notre chemin dans notre marche vers une démocratie achevée. Le pardon est une qualité mais également une capacité de dépassement dont sont incapables, ces individus malveillants, à l’âme étouffée de haine. Ces faiblesses n’ont pas leur place dans une société civilisée. »
Invitant l’histoire, M. Sarr a fait savoir que depuis 1960, plusieurs lois d’amnistie ont été votées au Sénégal pour oublier un passé douloureux et renforcer l’unité nationale. Et alors, dit-il que dans le contexte politique actuel, le pardon est plus que nécessaire : «Je suis bien placé pour apprécier le bien fondé et la pertinence d’une telle initiative présidentielle. Après 12 ans à la tête du Sénégal, il s’agit pour le président Macky Sall de renforcer les fondements d’une société sénégalaise sans couture. Malgré les nombreuses fois qu’il a été injustement emprisonné, le président Me Abdoulaye Wade avait accordé son pardon à l’ensemble des caciques socialistes et à leur leader Abdou Diouf»
MACKY SALL S'EN VA COMME PRÉVU LE 2 AVRIL
Le dialogue national a suggéré le 2 juin pour l'organisation de la présidentielle, mais le président sortant écarte tout allongement de son mandat. Il devrait saisir le Conseil constitutionnel incessamment
Selon les informations rapportées aujourd'hui par le journal Le Quotidien, le président sénégalais Macky Sall a affirmé qu'il ira jusqu'au terme de son mandat en quittant ses fonctions le 2 avril prochain.
Dans un tweet publié ce matin, le chef d'État a précisé sa position : "Le Dialogue national a proposé le 2 juin 2024 comme nouvelle date des élections présidentielles au Sénégal. Je remercie les forces vives pour ces assises. Toutefois je tiens à préciser que je quitterai mes fonctions au terme de mon mandat le 2 avril, comme je l'ai déjà indiqué. La date de mon départ reste absolument ferme."
Le Quotidien indique par ailleurs que va saisir le Conseil constitutionnel dès aujourd’hui afin de déterminer les contours de la transition en attendant l'organisation de la présidentielle à une date encore à déterminer indépendamment de la suggestion du dialogue national.
Le scrutin iniatialement prévu pour le 25 février avait été reporté moins de quelques heures seulement avant l'ouverture de la campagne électorale. Une décison entérinée par l'Assemblée nationale à travers le vote d'une loi. Mais le Conseil constitutionnel saisi par l'opposition a depuis déclaré ces deux actes contraires à la Constitution, demandant notamment l'organisation de la présidentielle dans les meilleurs délais.
Par Ibou FALL
SORTIE DE ROUTE ET DERAPAGES CONTROLES, MODE D’EMPLOI…
Que se passe-t-il donc vraiment dans les coulisses de la République ces derniers mois pour que l’on en arrive à ravaler jusqu’à des vomis qui datent de 2014 ?
Il y a quelque chose de définitivement pitoyable et lassant d’assister à un navet au scénario insipide et aux acteurs sans panache. Que se passe-t-il donc vraiment dans les coulisses de la République ces derniers mois pour que l’on en arrive à ravaler jusqu’à des vomis qui datent de 2014 ?
Le régime qui finit, à ses débuts, sous le prétexte de traquer des biens mal acquis, jette en prison Karim Wade sous les accusations d’enrichissement illicite au détriment de nos maigres ressources nationales ; dix ans après, ce même régime, donc, bloque la respiration démocratique de toute la République pour permettre au, euh…, condamné, d’aspirer à ses plus nobles fonctions. La corde des accusations de corruption envers le Conseil constitutionnel est bien trop sordide : c’est une squelettique minorité parlementaire, dans un pays où la majorité mécanique dicte sa loi depuis les indépendances, qui sonne l’assaut.
Cherchez l’erreur…
Et le chef de l’Etat, avec un empressement trop zélé pour être désintéressé, de conforter les doutes. D’ailleurs, prétend-il, ce n’est pas le seul accroc…
L’occupant du Palais tient à écouter avec beaucoup trop de compassion pour être sincère, les jérémiades d’une quarantaine de candidats fantaisistes recalés venus pleurnicher sous ses fenêtres… Les informaticiens du Conseil constitutionnel (décidément, encore lui !) auraient traficoté leurs clés Usb et fait disparaître des milliers de parrains d’un claquement de doigts.
Pour un peu, on parlerait de magie noire…
Et puis, preuve à l’appui, ne voilà-t-il pas que l’on apprend que la docteure Rose Wardini est française. Crime abominable pour cette originaire de Latmingué, qui passe pour l’une des pasionarias de la lutte locale contre le cancer du sein, dont la sœur est la dernière maire sortante de Dakar, et le frère, officier de l’Armée nationale. Une traîtresse en puissance dont le cas prouve à quel point les soupçons qui pèsent sur le Conseil constitutionnel sont fondés.
Citoyens racistes, on se calme !
Dilemme «mackyavélique» : Amadou Ba, le Premier ministre en fonction, de surcroît candidat de la coalition présidentielle à la prochaine élection, serait le présumé corrupteur. C’est clair, après l’arrêt brutal du processus électoral, la prochaine étape est que sa tête, déjà sur le billot dès sa nomination à la Primature, roule sur le sol, et son hémoglobine gicle partout.
Ben non. Tout va bien. Le Président Macky Sall et le Premier ministre Amadou Ba se font même des mamours en public et posent côte-à-côte, avec un costume de couleur identique, main dans la main, en souriant jaune.
Snif. C’est si touchant. Sortez les mouchoirs. Bon, certes, chez les esprits chagrins, ça relève de temps à autre quelques p’tits signes de mauvaise humeur présidentielle à mettre sur le compte de l’approche des adieux poignants avec les lambris du Palais.
Par exemple, à quelques occasions officielles, Macky Sall ne salue pas très chaleureusement Amadou Ba en public. Et puis, il y a quelques conseils de ministres que le Pm rate par hasard, tandis que quelques-uns des ministres se fendent impunément de déclarations au vitriol avec comme une bénédiction des officines du Palais.
Amadou Ba n’est pas le seul à essuyer ses foudres, rassurez-vous : Macky Sall devient cassant, pour ne pas dire hautain en public.
On peut comprendre son humeur maussade et ses pincements au cœur. Ça vous plombe le moral, rien qu’à penser devoir voyager le reste de son existence dans de vulgaires vols commerciaux durant lesquels le risque est probable de côtoyer la racaille des aéroports, tout comme la canaille de la classe affaires. Ou même, s’imaginer coincé trente minutes dans les embouteillages parce que le nouvel occupant du Palais fait jalonner les grands boulevards pour ne croiser personne. On vous passerait volontiers la forêt des factures que l’on perd l’habitude d’honorer : l’eau, l’électricité, le téléphone, le carburant…
Pire : le fisc risque de frapper à votre porte parce que vous êtes manifestement en mesure de payer des impôts plus que les autres et que le Trésor public a des obligations de résultats.
Détrompez-vous, c’est arrivé à Senghor. La question s’est posée en Conseil des ministres et le chef de l’Etat d’alors, Abdou Diouf, s’en est remis à son Premier ministre, Habib Thiam, qui décréta que l’ancien Président Senghor était un citoyen ordinaire, et qu’il fallait laisser faire le fisc. Il faudra que le ministre des Finances, Famara Sagna, s’y oppose pour que l’honneur de la République soit sauf.
Je ne sais pas comment le Abdou Diouf d’aujourd’hui prendrait une descente du fisc pour fouiller ses biens et finances…
Que dire du silence glaçant dans l’auguste demeure du futur ex-couple présidentiel, après le départ des flagorneurs dont la faune infidèle sera repartie vers d’autres horizons, après avoir raclé les fonds de marmite des ultimes festins et emporté les dernières économies ?
Il y en a qui dépriment pour moins que ça.
Et puis, il y a cette noria de courtisans devenus paranoïaques à l’idée qu’un nouveau maître du pays pourrait se mettre à fouiller jusque dans leurs caleçons pour y débusquer des traces de deniers publics qui n’y auraient pas leur place légitime. Ce ne serait pas la première fois : la preuve par… Karim Wade ?
Si ce n’était que ça…
Entre mars 2021 et juin 2023, rien ne nous est épargné : jusqu’au meurtre de deux gamines, des enfants de gens de peu, brûlées vives dans un bus, après un attentat au cocktail Molotov.
Pour la p’tite histoire, la recette de cette alchimie incendiaire nous est arrivée en 1968, au plus fort de la contestation estudiantine, via la fratrie Blondin Diop. Le mythique Oumar, qui menait la révolution depuis Paris, l’aurait communiquée à ses frères pour soutenir la résistance indigène à Dakar.
Les voies du transfert de technologie sont insondables.
Il y aura bien d’autres dégâts : des morts par balles, des blessés, des biens saccagés. Tout ça parce que Monsieur le (futur) président de la République Ousmane Sonko, Pros pour ses inconditionnels, en plein couvre-feu entre la fin 2020 et le début 2021, ne trouve pas assez de forces morales pour se passer des massages de Madame Adji Sarr.
Piqûre de rappel : Madame Sonko, première du nom, est kinésithérapeute. A moins que, raison d’Etat oblige, elle ne brûle son diplôme.
La Justice, dans son immense sagesse, après des journées nationales mouvementées, accordera au Pros une liberté provisoire, en dépit des profanations de sa dignité : les juges chargés de la scabreuse affaire seront qualifiés de «petits». Comprenez minables et surtout corrompus. Bien entendu, les Forces de défense et de sécurité, avec les milices complices, sont au passage accusées des pires crimes.
Les explications du ministre de l’Intérieur, devant le sombre tableau que présente la scène publique, évoquant des «forces occultes», en rajoutent à l’obscurantisme ambiant.
La raison d’Etat fait ricaner dans l’opinion, lorsque Ousmane Sonko est pris sur la route de Koungheul, après avoir défié toute la République et ses institutions, et ses menaces de déloger de son Palais le président de la République avec l’aide de deux cent mille jeunes.
Si Macky Sall freine le processus électoral, convoque un dialogue national pour réintégrer Karim Wade et Ousmane Sonko dans la course à la Présidentielle, c’est parce qu’il doit croire éperdument à l’amnésie nationale…
Récapitulons : alors que le Conseil constitutionnel désigne vingt candidats pour la Présidentielle, Macky Sall préfère recevoir quarante recalés.
En réalité, le chef de l’Etat, qui doit se dévêtir de sa panoplie politicienne depuis qu’il a renoncé à sa candidature pour 2024, est revenu dans les manigances «mackyavéliques».
Ce doit être plus fort que lui…
Macky Sall manœuvre tant et si bien que le processus électoral coince. La désapprobation internationale lui fait perdre son habituelle assurance. Il semble même paniquer. Il n’empêche qu’il engage comme une fuite en avant : de conférence de presse en dialogue national, le scénario manifestement improvisé et le casting surréaliste font peine à voir.
Ce qu’on en retient : la volonté de faire des présidentiables Karim Wade, le résident du Qatar coupable aux yeux de la Justice sénégalaise des pires crimes économiques de notre histoire, et Ousmane Sonko, sur lequel pèsent les plus monstrueux chefs d’accusation au détriment de la République…
Un jour, si Karim Wade et Ousmane Sonko deviennent d’irréprochables présidentiables, il faudra bien que l’on nous explique : Macky Sall serait-il le seul coupable de tout ce qui nous arrive depuis douze interminables années ?
A la rescousse, pour plaider sa cause, des hasbeen : les anciens présidents Wade et Diouf se fendent d’une bafouille pour donner d’indécentes leçons de vertu, tandis que les rentiers de la flagornerie se précipitent à chacun de ses claquements de doigts… On y trouve de tout : du politicard à la petite semaine, de l’affairiste infructueux, du rentier de la tension, du vendeur d’hallucinations, de l’artiste méconnu.
Ce spectacle est si affligeant.
Par Mohamed Lamine LY
LE DIALOGUE DE DIAMNIADIO, UN POISON POUR LA DEMOCRATIE
A observer les dernières convulsions du régime du Benno-APR, à travers le dialogue tragicomique de Diamniadio, on se dit qu’assurément, tous les ingrédients sont réunis, pour faire de cette fin de règne rocambolesque de Macky Sall, un thriller politique..
A observer les dernières convulsions du régime du Benno-APR, à travers le dialogue tragicomique de Diamniadio, on se dit qu’assurément, tous les ingrédients sont réunis, pour faire de cette fin de règne rocambolesque de Macky Sall, un thriller politique palpitant.
Triste sort que celui de cet alchimiste maladroit, dont la bombe est en train de lui exploser entre les mains !
Sa fâcheuse propension, à enfreindre les règles de droit à des fins politiciennes, a dépassé les limites de la décence et de l’élégance républicaines.
Tout ça pour atteindre l’objectif utopique de réduire l’Opposition à sa plus simple expression !
Il en est maintenant réduit à violer ouvertement la Loi, en se drapant du manteau pudique de la République. Son fameux dialogue (sa dernière valse) est un symbole achevé du système tant décrié par les nouvelles vagues de jeunes patriotes. Il pourrait être aisément confondu à un rassemblement regroupant, hormis quelques personnalités naïves ou candides, trois générations de « gangsters » politiques, pris en flagrant délit de trafic d’influence et d’instrumentalisation des Institutions.
Nous n’irons pas jusqu’à parler d’association de malfaiteurs – comme les fameux juges inquisiteurs du Macky, si prompts à distribuer des chefs d’accusation aussi graves et nombreux qu’infondés – mais la salle du CICAD était remplie de centaines de personnalités en rébellion contre la décision n°1/C/2024 du 15 février 2024 du Conseil constitutionnel.
Pour beaucoup moins que ça, des citoyens, des travailleurs ou des passants ont été férocement réprimés et envoyés en prison pour plusieurs mois !
Quelle peut-être la légitimité d’une telle instance ad hoc, dont le postulat de départ repose sur la négation de la décision actant l’annulation du report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février 2024 ?
Comble d’outrecuidance présidentielle !
En suggérant à ses troupes dociles, que la prochaine présidentielle pourrait se tenir avant l’hivernage prochain, après toute une série d’évènements religieux, le premier magistrat de la Nation n’a rien fait d’autre que de saboter l’injonction des Sept Sages, en ignorant royalement le deadline fixé par le Conseil constitutionnel, au 2 avril. En effet, c’est la date, à laquelle doit s’achever le deuxième et dernier mandat du président Macky Sall, insusceptible de prolongation, selon l’article 103 de la Constitution.
Cette défiance à l’endroit du Juge électoral suprême, de la part d’un président en fin de mandat (un canard boiteux, qui s’ignore), n’est qu’une récidive, en l’espace de trois semaines du putsch constitutionnel du 3 février dernier.
Est-ce un effet boomerang ou la loi du karma à l’œuvre ? Il est, en tout cas, troublant de constater que le maître d’œuvre d’une gouvernance tyrannique caractérisée par une judiciarisation outrancière de la vie politique depuis 12 ans n’arrive plus à sauver les apparences. Il se met, de manière éclatante et perceptible par tous, en conflit avec la Loi, plus précisément la Constitution, dont il est pourtant censé être le gardien.
Ne sommes-nous pas en face d’un cas de manquement grave du Président de la République, manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ? Sous d’autres cieux, cela conduirait à diligenter une procédure de destitution ou d’impeachment.
Par ailleurs, la validation des conclusions grotesques issues du pseudo-dialogue politique, qui constituent un poison mortel, ouvrirait la boîte de Pandore. Le conseil constitutionnel, en cédant aux caprices du « Prince tourmenté », se ferait hara-kiri ou scierait la branche sur laquelle le pouvoir judiciaire national est assis. En outre, ce serait un enterrement de première classe pour notre système politique, qui perdrait simultanément son caractère républicain et sa nature démocratique.
Le peuple sénégalais connu pour sa résilience et son haut niveau de maturité politique attendait justement le 25 février 2024 pour solder pacifiquement le contentieux, qui l’oppose à la junte civile au pouvoir, qui considère les normes démocratiques et républicaines comme un corset contraignant. C’est ce qui explique que la paix civile ait prévalu jusque-là, dans notre pays.
Le moment est venu pour les pontes du Benno-APR de retrouver la raison. Leur préférence pour un style de management tyrannique, dans lequel, la répression policière et le traitement abusivement judiciaire des questions politiques ont été mis en avant, a montré ses limites. Tout indique que le camp présidentiel divisé va au-devant d’une déroute électorale mémorable.
Il est déjà trop tard pour effacer les traces de tous les crimes, délits et forfaitures commis durant la décennie écoulée, par le biais d’une loi d’amnistie rétrograde.
Il ne leur reste plus qu’à se conformer –sagement- aux décisions du conseil constitutionnel pour tenter de sauver notre système électoral voire notre Démocratie, qu’eux-mêmes ont mis à mal par les manipulations incessantes (loi sur le parrainage, report d’élections, invalidation de listes de candidats, éviction judiciaire de concurrents politiques…).
Après les élections et quel qu’en soit le vainqueur, ce sera le moment de procéder aux ruptures tant attendues, au moins depuis la tenue des Assises nationales, à commencer par une véritable refondation institutionnelle avec l’abolition définitive de l’hyper-présidentialisme obsolète.
LA MORT DE 24 MIGRANTS ET LES CONCLUSIONS DU DIALOGUE NATIONAL À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE JEUDI
Les livraisons de ce jeudi évoquent La mort de 24 migrants lors du chavirement d’une pirogue au large de Saint-Louis et la suite à donner aux conclusions du dialogue national censé sortir le Sénégal de la crise politique née du report de la présidentielle
Dakar, 29 fev (APS) – La mort de 24 migrants lors du chavirement d’une pirogue au large de Saint-Louis et la suite à donner aux conclusions du dialogue national censé sortir le Sénégal de la crise politique née du report de l’élection présidentielle sont en exergue dans les quotidiens reçus jeudi à l’APS.
Le quotidien Vox Populi met en exergue le chavirement d’une pirogue transportant des migrants irréguliers et annonce un bilan d’au moins 24 morts.
Et ce bilan risque de ‘’s’alourdir’’, selon la publication qui s’interroge : ‘’Qu’est devenu le reste des 327 passagers à bord ?’’.
‘’Une pirogue chavire et fait 24 morts et 45 blessés’’ au large de Saint-Louis, titre L’As, soulignant que ‘’malgré les pertes en vie en mer, les candidats à l’émigration ne déchantent toujours pas. Ils continuent de braver les dures conditions de la traversée de la mer pour rejoindre les côtes espagnoles’’.
L’application des conclusions du dialogue national censé sortir le Sénégal de la crise politique née du report de l’élection présidentielle préoccupe les quotidiens.
Le Soleil annonce que les conclusions de ce dialogue seront remises au chef de l’Etat, dans quatre jours. Et le président de la République saisira ensuite le Conseil constitutionnel pour ‘’recueillir son avis sur la teneur du document’’, rapporte la publication.
Bës Bi rapporte que Macky Sall a annoncé, mercredi, en Conseil des ministres, la saisine du Conseil constitutionnel sur les conclusions du dialogue dont il recevra le rapport lundi prochain.
Les participants au dialogue national ont proposé que le chef de l’Etat prenne un décret convoquant le corps électoral le 2 juin prochain pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février dernier. Ils ont également proposé que le président sortant, dont le mandat arrive à échéance le 2 avril, puisse rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.
”Macky Sall, au défi du Conseil constitutionnel’’, titre Sud Quotidien qui écrit : ‘’Après deux jours de conclave, le dialogue national initié par le chef de l’Etat Macky Sall pour échanger sur le processus électoral de la présidentielle initialement prévue le 25 février dernier et la nouvelle date issue des conclusions, est loin de créer l’unanimité’’.
”Le contenu de certaines propositions de ces conclusions qui remettent en question les décisions déjà rendues par le Conseil constitutionnel concernant cette élection peinent à passer. On risque même de connaitre une crise institutionnelle tant redoutée surtout si le Conseil constitutionnel venait à nouveau à prendre le contre-pied des +dialogueurs+’’, ajoute le journal.
L’Observateur note que ‘’le Président Macky Sall tient à ses principes et à son +Code d’honneur’’. ‘’Il ne compte rien lâcher jusqu’au bout. Face à son Gouvernement hier en Conseil des ministres, le chef de l’Etat s’est montré intransigeant. Il n’entend pas se plier à une éventuelle injonction du Conseil constitutionnel lui imposant une date pour la tenue de l’élection présidentielle de 2024’’, rapporte L’Obs.
Pour EnQuête, ‘’Ça passe ou ça casse !’’. ‘’Le président de la République va saisir le Conseil constitutionnel, la semaine prochaine, pour recueillir son avis sur les conclusions du dialogue. De la réponse des sept sages dépend en grande partie l’issue de la crise inédite à laquelle est confrontée le pays depuis le 3 février, à la suite de la décision du président d’annuler le scrutin du 25 février’’.
”Macky Sall s’en va le 2 avril’’, dit Le Quotidien. ‘’Le Président Sall a décidé ne pas rester à la tête de l’Etat une minute de plus. Sa décision est irrévocable, car il va notifier au Conseil constitutionnel dès aujourd’hui. Ce sera aux 7 Sages de trouver le président qui va assurer la transition. Comme il l’a dit en Conseil des ministres, il va les saisir pour avis dans le cadre des conclusions du dialogue national qui ont proposé la tenue de la Présidentielle, le 2 juin. En ce sens, il propose le début de la campagne électorale, le 13 mai aussi. Désormais la balle est dans le camp des 7 Sages’’, écrit le journal.