Baadoolo - Le Conseil a du boulot !
Rarement le Conseil constitutionnel a été autant sollicité. Beaucoup disaient d’ailleurs qu’il ne travaille que pendant les élections. Même si ce n’est pas leur seule matière. Mais de la Commission de vérification des parrainages à aujourd’- hui, les 7 n’ont pas chômé. De saisine en saisine, ils auront sué plus qu’ils ne l’ont fait depuis 2012 ! Et ce n’est pas fini avec ces prolongations. Les «Sages» seront encore soumis au ping-pong entre l’opposition et le pouvoir.
Décrispation politique Des détenus dont Ibrahima Guèye et Bentaleb Sow libérés
La vague de libérations se poursuit. Ce mercredi, plusieurs détenus ont été élargis de prison, dont les «patriotes» Bentaleb Sow et Ibrahima Guèye ‘’Nay leer’’. Ce dernier a été arrêté, il y a plusieurs mois, après ses sorties dans la presse attaquant le président de la République et sermonnant la police et la gendarmerie. Bentaleb Sow, membre de la cellule de communication du parti dissous Pastef, a, lui, été interpellé en rapport avec le séjour illégal de l’avocat franco-espagnol Juan Branco au Sénégal.
Ramadan et cherté de la vie Macky appelle à une surveillance des prix des denrées
Le Ramadan approche à grands pas. Et les denrées alimentaires continuent de prendre l’ascenseur. Hier, en Conseil des ministres, le président de la République a rappelé ses orientations et les «efforts consentis» par l’Etat avec l’application de la loi 2021-25 du 12 avril 2021 sur les prix et la protection des consommateurs. Il a ainsi demandé au Premier ministre et au ministre du Commerce, de la consommation et des Pme de faire le point sur «l’état d’application des mesures économiques et sociales de lutte contre la vie chère adoptées en novembre 2022 et la politique de maitrise des prix des denrées de consommation courante».
Santé animale - Le catalogue de vaccins homologués disponibles à l’Isra
L’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra) peut désormais procéder à la vente de vaccins pour la prise en charge de la santé animale, selon l’Aps. En effet, l’institut «dispose d’un catalogue d’une vingtaine de vaccins dont une dizaine homologués pour la prise en charge de la santé animale». Le Directeur général de l’Isra, Momar Talla Seck, qui était en visite de travail à l’Aps, explique : «Pour vendre des vaccins, il faut une homologation avec une autorisation de mise sur le marché. Et toute la procédure s’est déroulée sous la tutelle de l’Union économique et monétaire ouest africaine». Cette unité de production de vaccins se trouve au Pôle de recherches de Hann (Dakar). L’Isra dispose aussi d’une division à Dahra, dans le département de Linguère. M. Seck a également fait savoir que les vaccins pour la santé animale de types viraux et bactériens sont aussi bien destinés au Sénégal qu’à l’exportation.
Loi d’amnistie Le Collectif des universitaires pour la démocratie met son véto
Le Collectif des universitaires pour la démocratie (Cud) est contre l’amnistie. Il l’assimile à un «second assassinat» des victimes des manifestations des événements de 2021, 2023 et 2024. Il invite les députés à ne pas la voter. «Une telle amnistie rendrait tout accès impossible à notre Mémoire qui est un patrimoine immatériel essentiel pour faire advenir une communauté nationale. L’usage politicien de l’amnistie constitue une défiance au Temps en ce qu’il brûle les archives d’un Peuple et, par voie de conséquence, brouille toute perspective de réalisation d’un avenir collectif empreint de sérénité et d’apaisement», estiment ces universitaires.
Pour la défense de la Constitution Sursaut citoyen appelle à un large front
Sursaut citoyen appelle «toutes les organisations et personnalités démocratiques du pays, y compris les 16 candidats favorables à la décision constitutionnelle, à s’organiser et à unir leurs forces autour d’un large Front pour la défense de la Constitution». Le Groupe de réflexion et d’action pour la sauvegarde de la démocratie et l’Etat de droit exige la poursuite du processus électoral avec la liste définitive des candidats établie par le Conseil constitutionnel, la tenue de l’élection présidentielle au plus tard le 10 mars 2024 et la passation de pouvoir entre le Président sortant et le Président élu le 2 avril 2024». Sursaut citoyen constate que «Macky Sall semble vouloir plonger le pays dans une période de non-droit, permettant à une minorité organisée, semblable à un gang de hors-la-loi à la tête de l’État, de créer, coûte que coûte, les conditions nécessaires au maintien du pouvoir politique».
CONCLUSIONS DU DIALOGUE, AMADOU BA DÉNONCE UNE FRAUDE
En réaction aux conclusions du dialogue proposant le report de la Présidentielle au 2 juin, le mandataire de Diomaye Faye, juge « illégales et non négociables » ces propositions qui, selon lui, « sont une fraude aux décisions du Conseil constitutionnel ».
En réaction aux conclusions du dialogue national proposant le report de la Présidentielle au 2 juin comme nouvelle date du 1er tour pour le choix du prochain président de la république et le maintien de Macky Sall jusqu’à l’entrée en fonction de son successeur, Amadou Ba, le mandataire du candidat Bassirou Diomaye Faye, juge « illégales et non négociables » ces propositions qui, selon lui, « sont une fraude aux décisions du Conseil constitutionnel ».
Lors du dialogue national qui s’est tenu le lundi 26 et le mardi 27 février 2024 à l’initiative du chef de l'État, les différents acteurs ont proposé la date du 2 juin pour la tenue de la prochaine élection présidentielle ainsi que le maintien du président Macky Sall au pouvoir jusqu'à l'installation de son successeur par le Conseil constitutionnel. Une série de propositions que n’agrée pas Amadou Ba, le mandataire du candidat Bassirou Diomaye Faye, qui a opposé un refus catégorique au chef de l’Etat et aux dialogueurs.
Selon lui, « si on rallonge de 4 mois supplémentaires le mandat du président Macky Sall, nous estimons que c’est une fraude aux décisions du constitutionnel ; l’élection ne pouvant se dérouler au-delà du 2 avril, terme de son mandat ». En conséquence de quoi, « il ne peut pas aller au-delà de son mandat ».
Pour lui, « c’est inadmissible et illégal qu’il essaye de passer par un dialogue et des discussions à huis clos avec ses inconditionnels pour revenir nous servir ces propositions en voulant rallonger de 4 mois supplémentaires son mandat qui prend fin le 2 avril prochain et assurer la transition ainsi qu’un réajustement-ouverture de la liste officielle des candidats arrêtés par le Conseil constitutionnels en essayant de ramener dans la course des candidats dits spoliés et/ou recalés ».
Sous ce rapport, il rappellera que le président de la république avait d’ailleurs affirmé le 16 février dernier « avoir pris acte de la décision du conseil constitutionnel » censurant le report de l’élection présidentielle au 15 décembre ainsi que son engagement à la « faire pleinement exécuter ». Ainsi, il l’a invité à donner plein effet à la décision du Conseil constitutionnel en fixant dans l’urgence une nouvelle date pour la tenue de la présidentielle en perspective car au-delà du 2 avril, il n’est le président de la république ».
RIGOBERT SONG DÉMIS DE SES FONCTIONS DE SÉLECTIONNEUR DU CAMEROUN
Selon le Samuel Eto’o, cette décision fait suite aux performances décevantes de l’équipe nationale lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2024.
Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), a révélé lors d’une interview accordée à France 24 que Rigobert Song n’est plus le sélectionneur des Lions indomptables.
Selon le Samuel Eto’o, cette décision fait suite aux performances décevantes de l’équipe nationale lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2024.
Rigobert Song, ancien défenseur international camerounais, était en poste depuis quelque temps et avait pour mission de mener l’équipe à la réussite lors de la CAN. Malheureusement, les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes, conduisant à sa démission ou à son renvoi.
LE NOUVEAU PREMIER MINISTRE GUINÉEN PROMET DE RAMENER LES POPULATIONS AUTOUR DE L’ESSENTIEL
Le nouveau Premier ministre, Bah Oury a officiellement prêté serment ce mercredi 28 février 2024 devant le Général Mamadi Doumbouya. Dans son discours d’investiture, le nouveau chef du gouvernement a promis de s’attaquer aux crises qui frappent le pays.
Le nouveau Premier ministre, Bah Oury a officiellement prêté serment ce mercredi 28 février 2024 devant le Général Mamadi Doumbouya. Dans son discours d’investiture, le nouveau chef du gouvernement a promis de s’attaquer aux multiples crises qui frappent le pays, notamment la crise sociale, économique et politique. «Mon gouvernement s’efforcera de ramener les Guinéens autour de l’essentiel et favorisera la paix dans le pays», a-t-il déclaré. Pour ce faire, Bah Oury a appelé à « a sérénité et à la responsabilité » de la part de tous ses compatriotes pour aider la Guinée à «sortir la tête de l’eau.»
«Si tout le monde se donne la main dans un calme responsable, on peut avancer, et la Guinée a la capacité d’aller de l’avant », a-t-il soutenu.
Le nouveau Premier ministre a également promis de se conformer «scrupuleusement aux dispositions de la charte de la Transition, aux principes de l’honneur, de la probité et de la dignité sans préjudice sur l’équilibre social, politique et culturelle de la nation guinéenne.»
La transition guinéenne est sensée prendre fin en décembre de cette année. Il faut donc aller vite et Bah Oury ne compte pas traîner. «C’est aujourd’hui que commence le vrai travail, et je pense que cela va permettre d’éclaircir les grandes lignes qui nous aideront à communiquer de manière beaucoup plus explicite avec la population guinéenne sur les grands axes que nous devrons suivre, avec l’assentiment du président de la République, le général Mamadi Doumbouya», a-t-il affirmé.
Bah Oury, ancien premier vice-président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo, et ex ministre de la réconciliation nationale sous la transition de 2010, a une longue expérience de la politique guinéenne.
DATE DU SCRUTIN, MACKY SALL REÇOIT LE RAPPORT DU DIALOGUE LE 4 MARS
Le chef de l'Etat annonce qu’il va saisir le Conseil constitutionnel «pour recueillir son avis sur les conclusions et recommandations du dialogue national», conformément à l’article 92 de la Constitution.
Le président de la République a annoncé, mercredi, qu’il va recevoir le rapport du dialogue national «lors d’une audience prévue le lundi 04 mars 2024», indique le communiqué du Conseil des ministres.
Macky Sall annonce qu’il va saisir le Conseil constitutionnel «pour recueillir son avis sur les conclusions et recommandations du dialogue national», conformément à l’article 92 de la Constitution.
C’est seulement à l’issue de ces étapes qu’il prendra un décret pour fixer la date du scrutin pour la présidentielle.
Le Président estime que le dialogue a permis d’avoir des « propositions qui permettent de déterminer dans la convergence de vues, le réalisme et le consensus, un calendrier électoral ajusté, intégrant la nouvelle date de l’élection présidentielle », en dépit du boycott de la majorité de l’opposition et d’une bonne partie de la société civile.
PAR Dialo Diop
DE QUI LE PRÉSIDENT SORTANT SE MOQUE-T-IL ?
Ses ultimes et vaines manœuvres tendant à changer les règles du jeu, non plus en cours mais bien en fin de partie, prouvent à ceux qui en douteraient encore qu’il a perdu pied et donc tout contact avec le réel
Le président sortant Macky Sall, longtemps considéré comme un « maître du jeu politicien », se trouve désormais pris à son propre jeu. Réputé expert en manipulation du Parti-Etat pour asseoir son pouvoir personnel, le voici désormais acculé au double jeu en réaffirmant que « force doit rester à la loi » tout en se jouant de la loi fondamentale qu’est censée être une Constitution taillée et retaillée sur mesure…à des fins autocratiques !
Cependant, notre « monarque constitutionnel » se trompe à la fois de pays et d’époque, car l’Afrique d’aujourd’hui n’est plus celle d’hier. Si le continent tout entier, avec sa diaspora d’Occident et d’Orient, ont les yeux rivés sur la crise électorale majeure en cours dans la plus vieille colonie française d’Afrique, c’est simplement parce qu’elle met à nu les contradictions fondamentales du monde contemporain. L’effondrement manifeste du prétendu « modèle démocratique ouest-africain » vient confirmer qu’il ne saurait y avoir d’exception aux lois de l’histoire, ni au Sénégal, ni ailleurs en Afrique et nulle part dans le monde…
Jugeons-en, faits à l’appui. Comment un jeune politicien « libéral », élu au suffrage universel direct, aurait-t-il pu, en une douzaine d’années de pouvoir « républicain », se convertir en un dictateur sanguinaire et impitoyable ?
Répondre à la question par des lieux communs tels que « le pouvoir rend fou… » ou que « la politique est l’art par excellence du mensonge et de la duperie » serait un peu court pour éclairer l’opinion africaine ou étrangère. Tandis que si l’on rappelle, d’abord, que le premier président de la « République arachidière » du Sénégal, L. Senghor, fondateur du système du parti-Etat, a régné vingt ans avant d’installer son dauphin, A. Diouf qui à son tour règnera aussi deux décennies, avant d’être congédié alors qu’il sollicitait un mandat supplémentaire.
Et qu’ensuite, l’avènement de Me A. Wade marquera la simple substitution de l’Etat-PDS au défunt Etat-PS, malgré l’adoption référendaire d’une « nouvelle » Constitution en 2001. En effet, hormis l’étiquetage idéologique autocollant du parti-Etat avec passage du « socialisme démocratique » au « libéralisme démocratique », rien n’a changé au fond dans la nature autocratique du pouvoir personnel du président. A tel point qu’au terme de ses deux mandats, Me Wade a tenté, sous le couvert d’une énième manipulation constitutionnelle, d’imposer un troisième mandat grâce à sa chambre d’enregistrement parlementaire au bénéfice de son fils Karim, alors « ministre du ciel et de la terre » ! Seul un soulèvement populaire, aussi massif qu’inattendu, nous a sauvés de cette forfaiture « libérale ».
Enfin, last but not least, à défaut de son propre fils, c’est son héritier politique, Macky Sall, qui va accéder à la « magistrature suprême ». Ce dernier ne va pas tarder à chausser les bottes de son maître, notamment en récusant la nécessaire « refondation de l’Etat et de la société » à laquelle il avait pourtant formellement souscrit, en signant sans réserve la Charte de gouvernance démocratique des Assises nationales. Une preuve éloquente en sera fournie ultérieurement avec la révélation par un jeune expert fiscal du nom d’Ousmane Sonko, dans son ouvrage « Pétrole et Gaz au Sénégal : Chronique d’une spoliation » (2017). L’on apprendra ainsi qu’à peine installé au « Palais du gouverneur Général », le nouveau chef de l’Etat, prenant connaissance des termes du contrat liant son gouvernement à la sulfureuse société privée Petrotim du tristement célèbre Frank Timis, s’était contenté de substituer le nom de son frère Aliou Sall à celui du fils de son prédécesseur, Karim Wade, comme gérant de cette funeste entreprise de pillage ! Tel est le point de départ de la confrontation sans merci qui va opposer l’ex-Inspecteur des Impôts et Domaines, devenu le seul et unique député de la Coalition « Ndawi Askan Wi », (2017) au président Macky Sall.
Depuis lors, cette adversité ira grandissante au point qu’au terme de cette législature, durant laquelle la figure du singleton Sonko s’était peu à peu imposée comme le principal, sinon l’unique représentant de l’opposition véritable.
C’est alors que l’option fut retenue de s’attaquer frontalement à ce trublion et à ses partisans de Pastef (Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité). D’où une série de provocations politico-judiciaires, s’accompagnant d’une vague de répression sauvage, qui se solderont par des dizaines de morts par armes à feu et des centaines de prisonniers politiques, sous des prétextes aussi divers que fantaisistes (mars 2021) …
D’autant plus qu’en 2022, au moment du renouvellement de l’Assemblée nationale, la totalité des candidats titulaires de la liste nationale de « Yewwi Askan Wi » (YAW), la coalition qu’il dirigeait, s’est vu arbitrairement disqualifiée. En dépit de ce coup de Jarnac, à l’issue de ce scrutin législatif biaisé, la majorité sortante s’est pour la première fois retrouvée en ballotage défavorable, avec de nombreux suppléants de la liste YAW élus. Fait sans précédent dans les annales parlementaires du pays…
A partir de ce tournant historique imprévu, la panique s’est définitivement emparée du chef du parti-Etat APR, qui prit la funeste décision d’en finir une fois pour toutes avec cette menace mortelle pour son régime, mais au contraire porteuse d’espoir pour le peuple et surtout la jeunesse. Aussi, dès juin 2023, va-t-il déclencher une cascade d’opérations de démantèlement de Pastef et de liquidation de sa direction politique : meurtres en séries et emprisonnements massifs à travers tout le pays, interdiction et dissolution du parti, fermeture de son siège national, tentatives de saisie de ses comptes et moyens audio-visuels, etc.
Toujours est-il que cette campagne de terreur blanche ciblant exclusivement les cadres et militants de Pastef va se solder par un échec lamentable, dans la mesure où elle aura un effet exactement contraire à celui recherché : renforcer et consolider l’esprit de résistance dans les rangs du parti, et amplifier le soutien et la solidarité au sein des populations ; sans oublier l’attention et la sympathie dans l’opinion africaine et internationale.
D’autant plus, qu’au fur et à mesure de l’approche de l’élection présidentielle, les pressions combinées de nos concitoyens et autres compatriotes africains, auxquelles est venu s’ajouter le désenchantement, feint ou sincère, de ce qu’il est convenu d’appeler la « communauté internationale, ont finalement contraint le président sortant à renoncer publiquement à sa candidature à un troisième mandat anticonstitutionnel, mettant ainsi fin à son honteux « ni oui, ni non », tout en réaffirmant son prétendu « droit à postuler ». Comprenne qui pourra…
Quoiqu’il en soit, désormais « hors du jeu », tout en persistant à se comporter en « maître du jeu », voilà un président sortant qui, déjà sur le pas de la porte de sortie, entend continuer à modifier les règles du jeu en cours de partie… Ses ultimes et vaines manœuvres tendant à changer les règles du jeu, non plus en cours mais bien en fin de partie, prouvent à ceux qui en douteraient encore qu’il a perdu pied et donc tout contact avec le réel. Pourquoi libérer sans jugement des centaines de prisonniers politiques et en même temps embastiller Ngagne D. Touré ? Comment ose-t-il nous inventer à un énième « dialogue », après avoir fait ce que bon lui semble des « consensus » précédents ? Pourquoi, attend-il d’être sur le départ pour nous servir un « projet de loi d’amnistie » qui rappelle étrangement une certaine « loi Ezzan » de triste mémoire, alors que chacun sait qu’il s’agit essentiellement, sinon exclusivement, d’une amnistie pour soi visant à blanchir d’abord sa propre personne, les siens ainsi que la clique de prédateurs insatiables qui l’entoure ? Au demeurant, la présence à ses côtés ou sinon aux commandes, de son ex-mentor, ancien chef du précédent parti-Etat, avec son rejeton reclus dans la sinistre pénombre qatarie, notamment pour les ultimes coups fourrés juridico-politiciens, tout ceci devrait suffire à récuser toute offre politique provenant des camps dits « libéral » ou « socialiste », quelle qu’elle soit. Vous avez déjà fait la démonstration de votre incurie notoire.
La seule, unique et ultime décision que vos concitoyens attendent de vous est d’annoncer la date du premier tour du scrutin présidentiel, dans les limites temporelles fixées par le CC. Tout le reste n’est que balivernes ou menteries !
L’hypothèse la plus vraisemblable est que le président sortant et ses cliques dirigeantes ancienne et nouvelle, sont en train de se jouer de nous, ou, comme on dit vulgairement, de sa payer notre tête.
De qui donc le président sortant se moque-t-il ? Réponse imminente dans les jours à venir.
LE CHAVIREMENT D’UNE PIROGUE DE MIGRANTS FAIT AU MOINS 23 MORTS À SAINT-LOUIS
Une embarcation convoyant des candidats à l’émigration irrégulière a chaviré en mer. Des recherches sont en cours pour retrouver éventuellement des survivants parmi les 280 personnes ayant embarqué dans cette pirogue depuis Joal
C'est un drame qui s'est produit ce mercredi à Saint Louis. Plus d'une vingtaines de personnes qui voulaient rallier l'Europe ont perdu la vie en mer.
Périple suicidaire pour ces 326 jeunes sénégalais qui tentaient de rallier l'Espagne. C'est ce que igfm a constaté aujourd'hui à Saint-Louis. En effet, après avoir lancé leur embarcation dans les flots dans les côtes de Joal pour se rendre en Espagne, les capitaines ont perdu le Cap pour se retrouver au Maroc. Une semaine durant, la pirogue a tournoyé dans les eaux glaciales avant d'accoster finalement à la plage de Sal -Sal ( frontière Sénégal Mauritanie).
Une situation insoutenable qui a fini par occasionner 23 morts. La dernière victime qui était en soins à l'hôpital de saint Louis a rendu l'âme aujourd'hui. Les services de la direction d'appui des Sénégalais de l'extérieur préparent le retour au bercail des rescapés qui déclarent avoir frôlés la mort. L’immigration clandestine qui a connu quels mois d'accalmie, a repris de plus belle dans certaines zones côtières, tels que Cayar, Mbour, Joal et Cap-Skiring.
LE JUGE CONSTITUTIONNEL APPELÉ À TRANCHER
Macky Sall transmet sans tarder les conclusions du dialogue national au Conseil constitutionnel, gardien de la constitutionnalité des lois, afin de s'assurer de la légalité des pistes esquissées pour sortir le pays de l'impasse
Le chef de l’Etat va saisir le Conseil constitutionnel pour recueillir son avis sur les conclusions et recommandations du dialogue national clôturé, mardi, à Diamniadio, a-t-on appris de source officielle, mercredi.
“Conformément à l’article 92 de la Constitution, le président de la République saisira le Conseil constitutionnel pour recueillir son avis sur les conclusions et recommandations du dialogue national”, rapporte notamment le communiqué du Conseil des ministres tenu mercredi.
Les conclusions et recommandations issues du dialogue national seront officiellement remises au chef de l’Etat lundi 4 mars, lors d’une audience, a indiqué la source.
Les participants au dialogue national ont proposé que le chef de l’Etat prenne un décret convoquant le corps électoral le 2 juin prochain pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février dernier.
Ils ont également proposé que le président sortant, dont le mandat arrive à échéance le 2 avril, puisse rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.
Selon le communiqué, le président de la République a magnifié la volonté d’apaisement, de pacification de l’espace politique, de réconciliation et de dépassement de l’ensemble des acteurs du dialogue national afin de préserver la stabilité du pays et de consolider un Sénégal uni, résilient et prospère dans la solidarité, l’équité et l’épanouissement de ses populations.
Il a remercié et félicité les participants et toutes les parties prenantes au dialogue national qui ont répondu à son invitation, à l’occasion de cette concertation, tenue les 26 et 27 février, qui a, encore une fois, “démontré la grandeur et le sens des responsabilités du peuple sénégalais, ainsi que la vitalité et le rayonnement de notre démocratie”, peut-on lire.
Une concertation pour déterminer la date de la présidentielle
Le chef de l’Etat a salué, lors la réunion hebdomadaire du gouvernement, “l’esprit constructif et républicain qui a marqué les travaux avec des propositions qui permettent de déterminer dans la convergence de vues, le réalisme et le consensus, un calendrier électoral ajusté, intégrant la nouvelle date de l’élection présidentielle”.
Seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel n’ont pas participé à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile.
Cette décision est une des matérialisations de la crise politique que le pays traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle qui devait déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.
La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.
Il s’était notamment engagé le 16 février à “pleinement exécuter” une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.
Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé “contraire à la Constitution”, l’adoption par l’Assemblée nationale, d’une loi repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.
Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.
Vague de libération d’activistes et de militants politiques
En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.
S’adressant à la nation, le chef de l’État a souhaité l’organisation d’un “dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé”.
Selon la loi électorale, il faut être de nationalité exclusivement sénégalaise pour briguer la magistrature suprême au Sénégal.
Les membres du groupe parlementaire Liberté et démocratie avaient demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les allégations de corruption et de “connexions douteuses”.
L’ouverture d’une information judiciaire a mis fin aux travaux de cette commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur les accusations portées par le PDS contre des juges du Conseil constitutionnel.
Quatre personnes ont perdu la vie dans les violences qui ont émaillé les manifestations de protestation contre le report de l’élection présidentielle.
Ces victimes ont été enregistrées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor lors de heurts ayant opposé des protestataires aux forces de l’ordre.
Ces évènements ont été suivis, quelques jours plus tard, par une vague de libérations d’activistes et de militants arrêtés dans le cadre d’activités en lien avec leur engagement politique.
LE PROJET DE LOI D'AMNISTIE VALIDÉ PAR LE GOUVERNEMENT
Ce texte, qui sera soumis à l'Assemblée nationale, vise selon le président à apaiser les tensions politiques et à tourner la page des affrontements du passé afin de favoriser une paix durable dans le pays.
Le Conseil des ministres a examiné et adopté, mercredi, en Conseil des ministres, un projet de loi d’amnistie des faits liés aux violences politiques survenues entre 2021 et 2024.
L’adoption du projet de loi par le gouvernement survient à la suite de la promesse faite par Macky Sall, lundi dernier, à l’ouverture du dialogue national, de proposer une ‘’loi d’amnistie générale des faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024’’.
Le projet de loi sera présenté à l’Assemblée nationale ‘’dans les meilleurs délais’’, selon le communiqué du Conseil des ministres.
‘’Dans un esprit de réconciliation nationale, je saisirai l’Assemblée nationale, après son adoption en Conseil des ministres, d’un projet de loi d’amnistie générale sur les faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024’’, a déclaré Macky Sall à l’ouverture du dialogue national.
Il faisait allusion aux violences politiques survenues notamment en 2021 et 2024, au cours desquelles de nombreuses personnes ont été tuées, blessées ou emprisonnées.