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26 mai 2025
MANIFS ANTI-REPORT : UN 3E DÉCÈS ANNONCÉ, À ZIGUINCHOR
Après l’étudiant Alpha Yoro Tounkara et Modou Gueye, voilà cet autre cas qui vient allonger la liste des manifestants qui ont perdu la vie au cours des manifestations.
On apprend qu’un troisième manifestant est décédé à Ziguinchor. La victime, âgé de 16 ans et originaire de Bail à Bignona, se nomme Landing Camara alias Diédhiou.
Il est mort après son évacuation à l’hôpital. Après l’étudiant Alpha Yoro Tounkara et Modou Gueye, voilà cet autre cas qui vient allonger la liste des manifestants qui ont perdu la vie au cours des manifestations contre le report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février prochain.
PAR Diomaye Faye
QUAND LE POUVOIR ÉTOUFFE UN PEUPLE
Ce qui se passe aujourd’hui au Sénégal risque de causer des dégâts incalculables. Le moment est venu de parler
La plupart du temps, lorsque des événements qui seront plus tard jugés horribles par l’histoire se préparent, ceux qui en sont témoins, de près ou de moins près, ne réalisent pas ce qui se passe.
L'arrivée au pouvoir d'Hitler et des nazis en Allemagne et ses conséquences dévastatrices, la préparation du massacre de plus de 800 000 Tutsi par des extrémistes politiques hutus, les guerres civiles qui ont émaillé la vie politique du continent africain depuis 1960, n'en sont que quelques exemples dont la plupart des gens sont conscients.
Ce qui se passe aujourd’hui au Sénégal risque de causer des dégâts incalculables. Deux jeunes hommes d'une vingtaine d'années ont déjà été abattus par la police. Avec la détermination de Macky Sall et de ses acolytes à rester au pouvoir, soutenus par la France, craignant de perdre son contrôle sur le Sénégal parce que le parti le plus susceptible de remporter la prochaine élection présidentielle sénégalaise a déclaré sa détermination à défier le néocolonialisme français au Sénégal, personne ne sait ce qui attend le peuple sénégalais et ouest-africain.
Le moment est venu de parler.
Ne restons pas sur la touche et ne faisons rien pour ensuite regretter plus tard de l'avoir fait.
LA LIBERTÉ CRÉATRICE DE ZACHARIA SALL
Le nouveau recueil de poésie de Zacharia Sall, intitulé "Un Ciel manque au présent", sera publié en mars 2024 aux éditions L'Appeau'strophe, dans la collection "Chant ininterrompu"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 11/02/2024
Le nouveau recueil de poésie de Zacharia Sall, intitulé "Un Ciel manque au présent", sera publié en mars 2024 aux éditions L'Appeau'strophe, dans la collection "Chant ininterrompu". La poésie de Zacharia Sall se caractérise par sa capacité à suivre les mouvements de l'âme humaine et l'écho des cris qui dépassent les frontières du corps. Dans ce recueil, le poète aborde le thème de l'absence qui frôle le deuil, tout en laissant place à l'espoir.
À travers ses poèmes, Zacharia Sall exprime un refus du chaos et accueille les souvenirs comme des héros de la mémoire. "Un Ciel manque au présent" peut ainsi être vu comme une révolte contre le réel et le temps qui passe. Les poèmes permettent d'habiter nos failles et nos manques, ainsi que l'absence qui envahit l'âme. Le dialogue entre le poème et le poète aide ce dernier à vivre et à transformer son vécu en univers de lumière et de possibles.
L'originalité de ce recueil réside dans la parole et les images manipulées par Zacharia Sall. Ses poèmes sont déployés comme des tableaux représentant des univers jusque-là idéels ou abstraits. Comme l'affirme un de ses vers : "Seront toujours peuples de nos desseins les épines des ténèbres". Un autre extrait révèle à l'Homme que "L’enfer est pour toi un profond échec de nommer tes chagrins". Le poète semble nous dire que la parole peut tout guérir, et notamment la parole poétique.
Sur le plan formel, "Un Ciel manque au présent" emporte le lecteur dans un univers de liberté, à travers des poèmes libres et sans titres qui coulent tel un kaléidoscope d'émotions. Le manque y trouve sa forme par le biais du poème, dans une image surréaliste.
Zacharia Sall est connu comme le poète de l'exil et de l'ailleurs, sensible aux thématiques des frontières, de l'étranger et de la quête. Avec ce nouveau recueil, il démontre toute la sensibilité de sa plume poétique.
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LA FIN D'UNE ÉPOQUE
Mamadou Diouf, éminent historien, voit dans les contestations actuelles bien plus que la réponse à un simple report d'élection : selon lui, c'est toute une ère de domination politique qui vacille face à un sursaut citoyen
L'historien sénégalais Mamadou Diouf ne mâche pas ses mots sur la dérive autoritaire du président Macky Sall, interviewé ce diùanche sur la radio Sud FM dans l'émission hebdomadaire Objectfion.
Selon Diouf, Sall a affaibli depuis 2019 tous les contrepouvoirs, investissant massivement dans les forces de l'ordre plutôt que le bien-être des Sénégalais. Le report de l'élection n'est qu'un prétexte pour briguer un troisième mandat, contrairement à ses promesses passées.
Mais la mobilisation citoyenne actuelle marque pour l'universitaire, la "fin d'un système". Il indique les protestations visent un changement démocratique fondamental, pas juste un remplacement de dirigeant.
Mamdou Diouf salue également le recours au droit entrepris par des organisations de la société civile pour contester la décision devant le Conseil Constitutionnel.
Il en appelle solennellement à Macky Sall pour rétablir le calendrier électoral, libérer les prisonniers politiques et garantir des contrôles apaisés. L'histoire conserve la grandeur de préserver la paix et la vie des Sénégalais, conclut Mamadou Diouf.
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LATIF COULIBALY, LE CHOIX DE L'HONNEUR ?
Des Sénégalais saluent la décision courageuse d’Abdou Coulibaly suite à sa démission du gouvernement de Macky Sall aussitôt après que ce dernier a annoncé le report de la présidentielle du 25 février. Ils attendent d’autres démissions très prochainement
« Un ministre, ça démissionne ou sa ferme sa gueule ». Ainsi déclarait l’ancien ministre français Jean Pierre Chevènement en 1983 lorsqu’il quittait le gouvernement sur fond de désaccord avec l’Execuitif. Une phrase devenue célèbre et dont on ne manque pas de faire usage ironiquement en France quand un membre du gouvernement quitte le gouvernement de son propre chef.
Sous nos tropiques l’acte de démissionner d’un gouvernement n’est pas fréquent mais ça existe. Abdou Latif Coulibaly en a donné l’exemple récemment en rendant le tablier suite à l’annonce par le président du report de la présidentielle prévue initialement le 25 février conformément à la Constitution.
M. Coulibaly est la première personnalité à claquer la porte du gouvernement du régime de Macky Sall pour marquer son désaccord. Il a d’ailleurs précisé qu’il veut retrouver sa liberté de parole.
Cette démission sera suivie dans la foulée de celle du Pr Ewa Marie Coll Seck, ministre d’Etat et patronne de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
Dans la rue, les citoyens saluent un acte de courage et attendent vivement que d’autres membres du gouvernements suivent ces exemples.
Certainement dans les jours à venir, l’on pourrait assister à d’autres démissions face à cette décision inattendue du président Sall dont les raisons ne convainquent pas grand monde. La décision est vu comme insensée.
Reste à savoir si la plupart préfèrera sauver leur bifteck au gouvernement plutôt que leur honneur et leur dignité.
Revenons pour rappeler que Jean Pierre Chevènement n’a pas démissionné une seule fois sur la base de désaccord avec le gouvernement. Après avoir joint l’acte a la parole 1983, il va démissionner en 1991 en signe de protestation contre l’intervention militaire française en Irak.
Puise une nouvelle fois, en 2000 quand en sa qualité de ministre de l’Intérieur quitte le gouvernement Jospin rejetant la politique menée par le Premier ministre en Corse. La, lui a battu les records.
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SCRUTIN REPORTE PAR RUSE OU PAR SAGESSE ?
Le décision du report du scrutin du 25 février au 15 décembre ouvre la voie à d’innombrables interprétations et analyses. Décision de sagesse pour les uns, ruse pour assouvir une soif de pouvoir pour les autres.- Opinions sur rue AfricaGlobe Tv
Alors que les Sénégalais, en dépit du processus catastrophique de validation des parrainages, étaient prêts à aller aux urnes le 25 février prochain, le président Sall a pris tout le monde de court en annonçant le report de l’élection. Une décision qu’il fait valider par sa majorité mécanique à l'Assemblée nationale avec les députés de son ancien parti politique (PDS), à l’insu des députés de l’opposition, expulsés manu militari de l’hémicycle.
Toujours est-il que ce report ouvre la voie a de multitude d'interpertions, d'analyses differentes les unes des autres. Chacun y va de son commentaire.
Questions : Quelles sont les réelles intentions du président en prenant cette décision unilatérale de report ? Est-ce une volonté inavouée de s’accrocher au pouvoir comme le pensent beaucoup?
Les citoyens sénégalais ont chacun leurs petites idéees sur les agissements du président Sall. Nous vous proposons leurs opinions captees dans les environs de Colobane, Fass, Medina de la capitale senegalaise.
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LA CANDIDATURE LA PLUS ILLEGITIME DE TOUTES
De toutes les candidatures invalidées par le Conseil constitutionnel, la seule et unique dont l’invalidation est la plus normale parce qu’illégitime est, de toute évidence, c’est celle de Karim Wade du Pds
De toutes les candidatures invalidées par le Conseil constitutionnel, la seule et unique dont l’invalidation est la plus normale parce qu’illégitime est, de toute évidence, c’est celle de Karim Wade Pds). Paradoxalement, c’est sur la base des revendications du même candidat que le président Sall s’est fondé pour arrêter l’histoire, en reportant la Présidentielle. C’est en tout cas, l’analyse de Mamadou Ndoye, le Coordonnateur de « Sursaut citoyen » dans une interview exclusive accordée à AfricaGlobe Tv.
Karim Wade, le candidat du Parti démocratique sénégalais recalé pour la Présidentielle 2024, devrait s’en prendre à lui-même. En effet, selon Mamadou Ndoye, c’est Karim même qui a fourni la preuve de son inéligibilité. Une pièce délivrée récemment par les autorités françaises.
Très clairement, Karim Wade a menti puisque dans son dossier de candidat transmis au Conseil constitutionnel, il a laissé croire qu’ il était exclusivement de nationalité sénégalaise comme l’exige la loi pour tous. Ce qui n’est pas le cas puisque la renonciation à sa nationalité française n’est intervenue que bien plus tard, le 16 janvier 2024 lorsque certains citoyens ont dénoncé une sorte de mansuétude à son endroit de la part des juges constitutionnels.
Alors que cela aurait dû être fait bien plus longtemps. Il a fallu qu’on le prenne la main dans le sac avant qu’il ne prenne contact avec les autorités françaises pour se faire déchoir de sa nationalité.
L’ex-ministre du Ciel et de la Terre sous le magistère de son propre père veut revenir aux affaires, mais seulement, il s’y est pris de fort mauvaise manière en dissimulant sa seconde nationalité tout en sachant que cela est illégal.
Pris dans l’étau, c’est précipitamment qu’ il a essayé de renoncer. Alors qu’ il fallait le faire bien plus tôt avant le dépôt de sa candidature au Conseil constitutionnel. Question : comment se fait-il que cela échappe au Conseil constitutionnel dans son premier examen de candidatures ?
Aujourd’hui Karim Wade tente de se poser en victime alors qui si l’on se fie à la loi, le Conseil constitutionnel est absolument irréprochable pour le cas très précis de Karim. Mais ses souteneurs ne semblent pas tenir rigueur a leur leader pour son imprudence ignoré la loi. In fine si rien ne change pour Karim, il est doublement perdant : il a d'une part renonce sa citoyenneté française pour accéder aux fonctions de président et malheureusement, sa candidature est rejetée.
Pour mémoire, outre Karim Wade, la double nationalité de la candidate Rose Wardini a aussi été révélée dans la foulée. Elle a été cueillie et déférée pour ce délit. Fin de parcours pour elle. Diantre ! Comment vont-on diriger et on ne veut pas se soumettre aux prescriptions de la Constitution dont on sera le gardien.
En vertu de la Constitution, le Sénégal devrait être en campagne en ce moment en vue de la Présidentielle fixée au 25 février 2024. Mais le Président, le 28 janvier dernier a fait une sortie pour annoncer le report de ce rendez-vous démocratique au 15 décembre, plongeant de facto le pays dans l’incertitude.
En revanche Karin et son parti eux se réjouissent de ce report car ils l’ont ardemment demandé. Le 02 avril fin officiel du mandat de Macky Sall personne ne sait ce qui va se passer.
CAN 2023, RONWEN WILLIAMS OFFRE LE BRONZE À L’AFRIQUE DU SUD
L’Afrique du Sud s’est adjugé de la troisième place de cette 34ème édition de la Can battant au bout du bout la République Démocratique du Congo (0-0, 6 tab 5).
Un dénouement aux tirs au but qui a été le seul véritable gros de suspense dans cette petite finale qui ne restera pas dans les annales car les deux formations ont rivalisé de maladresses et imprécisions techniques durant les 90 minutes. Passé à côté lors de la demi-finale contre le Nigeria, Ronwen Williams a retrouvé de sa verve et permis aux Bafana-Bafana de décrocher la médaille de bronze en arrêtant les penaltys de Chancel Mbemba et Meschack Elia lors de l’épreuve des tirs au but.
Après l’édition de 2000, l’Afrique du Sud termine pour la deuxième fois sur le podium d’une Can. De son côté, la Rd Congo s’en voudra d’avoir loupé des occasions en seconde période et manque l’opportunité d’accrocher une troisième médaille de bronze à son palmarès après 1998 et 2015. Un fin de tournoi sur une note négative pour des Léopards qui voulaient gagner afin de rendre hommage aux victimes des tueries dans l’Est du pays.
MORT DE MODOU GUEYE, CE QUE RÉVÈLE LE CERTIFICAT DE GENRE DE MORT
Selon le certificat de genre de mort, le décès est dû à un traumatisme thoraco abdominal, par arme à feu, avec éclatement du foie.
iGFM - (Dakar) Le certificat de genre de mort du jeune Modou Gueye, qui a pris une balle lors des manifestations d’hier à Pikine contre le report de la présidentielle, est disponible.
Âgé de seulement 23 ans, Modou Gueye est décédé. Il a pris une balle lors des manifestations d’hier. Selon le certificat de genre de mort, le décès est dû à un traumatisme thoraco abdominal, par arme à feu, avec éclatement du foie ayant entrainé un choc hémorragique réfractaire». Malheureusement, renseigne le spécialiste, malgré «les moyens chirurgicaux et anabolisants», il a succombé.
Hier aussi, un étudiant du nom de Alpha Yéro Tounkara est décédé à l’Université Gaston berger de Saint louis. Lui aussi a perdu la vie lors des manifestations. Dans un communiqué de presse publié ce samedi, le ministre de l’Intérieur a voulu dédouaner ses hommes, en déclarant que «les Forces de défense et de sécurité ne sont pas intervenues dans le Campus universitaire où le décès est survenu pour y maintenir l’ordre».
POUR L’EX-CAPITAINE TOURÉ, MACKY SALL MENACE L’OPPOSITION AVEC UN APPEL VOILÉ À L’ARMÉE
L’interview exclusive que le président Sall a accordée à l’agence de presse américaine « The Associated Press » ravive la contestation de son pouvoir.
L’interview exclusive que le président Sall a accordée à l’agence de presse américaine « The Associated Press » ravive la contestation de son pouvoir. Dans des menaces à peine voilées, Macky Sall demande aux acteurs politiques de faire attention parce qu’ils ne sont pas seuls sur la scène. Pour l’ex capitaine de la Gendarmerie, c’est n’est ni plus ni moins qu’un appel du pied à l’armée. A en croire, Seydina Oumar Touré, Macky Sall est prêt à leur céder le pouvoir.
L’intégralité de son texte :
"Ses actes ont toujours témoigné d’un certain mépris à l’égard du peuple sénégalais, mais ce discours démontre encore une fois de plus que le Président Macky Sall n’a jamais aimé le Sénégal, pour lui tout est politique et privilège. Après avoir divisé les sénégalais durant 12 ans, fragilisant nos institutions, ruinant notre réputation de pays démocratique et stable, il menace désormais ouvertement l’opposition, avec un appel voilé à l’armée, qu’il veut céder gratuitement le pouvoir. Monsieur le Président, vous avez franchi toutes les limites mais de grâce, pas celle-là. Vous devez organiser l’élection présidentielle le 25 février 2024, c’est votre seule issue. Ce pays est plus grand que vous et chacun d’entre nous. Le temps est un juge infaillible."