KEEMTAAN Gi - CONVULSIONS DEMOCRATIQUES
Pourtant tout le monde concordait sur le fait que ce doux pays continuerait à rester ce qu’il a toujours été et qu’il ne devrait jamais cesser d’être. A savoir un ilot de démocratie dans une Afrique en proie à toutes les turbulences, à toutes les convulsions et à tous les démons. Une démocratie sanctionnée par deux alternances pacifiques mais surtout, son premier président a été le premier (au risque de nous répéter) à avoir quitté volontairement le pouvoir. C’était au début des années 80 alors que, partout ailleurs sur le continent, les dirigeants s’accrochaient et que c’était le règne des présidents à vie. Et même si à certains moments le pays a connu quelques turbulences, jamais il n’a été dans l’état où ilse trouve présentement. Celui qu’une bonne partie de la jeunesse avait choisi à la place d’un presque grabataire qui voulait nous imposer son fils, rassurait. Un jeune du pays biberonné aux idéaux de gauche. Il nous avait tellement promis de bien gérer ce pays que l’on s’était tous rangé derrière lui. Mais c’était mal connaitre les hommes surtout lorsqu’ils parviennent sous les ors du pouvoir… A moins de quatre mois de la présidentielle, tout concourt pour indiquer qu’elle est partie pour se tenir dans un climat sinon de violences en tout cas vicié. Car on n’est pas sûr que le Chef nous laissera un pays en paix avec des cœurs réconciliés. La déchirure est si profonde, la plaie si béante qu’il faudra des rassembleurs pour réconcilier ce beau peuple plus que jamais divisé en deux camps retranchés. Ceux qui devraient parler ou prendre leurs bâtons de pèlerins restent reclus dans leurs cités religieuses modernisées par le Chef. Un confort qui leur a fait perdre leur rôle de régulateurs sociaux. Ce pays que nous aimons tous a perdu son âme et n’est plus le même. Il ne sera sans doute plus jamais le même. Malheureusement, ils ne sont pas nombreux à oser dire la vérité à celui qui décide, les flagorneurs pour qui rien ne se passera faisant écran. Entre des interpellations qui ne s’arrêtent pas, des opposants, journalistes et chroniqueurs filés et embastillés, la parole se trouve surveillée et traquée. Le Chef nomme et fait un pied de nez aux lois de la République. Les gens de la société civile ont beau vociférer, ça le laisse de marbre. Pas question pour lui de revenir sur des nominations qui pourraient compromettre l’esprit du jeu. Tensions politiques, interpellations d'opposants et réformes électorales controversées continueront de jalonner le long boulevard qui mène à février 2024. A moins que le Chef retrouve la sérénité et se détourne de ses dangereux faucons qui l’éloignent de la grande porte de l’Histoire. KACCOOR BI - LE TEMOIN
KEDOUGOU RURALE SORT DES TENEBRES, SELON MACKY SALL
Plusieurs villages de Kédougou sont sortis des ténèbres. En tournée économique à Kédougou ce lundi et mardi, le président Macky Sall a fait le constat sur le terrain. Dans la région de Kédougou, les travaux d’électrification de 20 villages, dont 7 par centrale solaire et 13 par réseau MT/BT ont été finalisés, favorisant l’accès à l’électricité de plus de 9.287 personnes. De plus, les travaux dans 32 villages sont en cours de finalisation sur une prévision de 62 villages. Dans le même esprit, a constaté le chef de l’Etat, le PUDC a finalisé la dorsale « Kédougou-Mako-Nieméniké sur 38 km de ligne 30Kv qui polarise 12 villages facilitant un accès à l’électricité à 15.839 personnes. 32 villages pour 23.843 personnes seront aussi sortis des ténèbres avec le projet de la dorsale électrique « Bandafassi-Salémata » sur 69 km de ligne 30 Kv. « Grâce à cette politique hardie, nous avons construit 1552 km « d’autoroute électrique » pour un investissement de plus de 400 milliards de frs consacrant ainsi le désenclavement électrique total de la zone Sud et Sud-Est du pays avec des postes injecteurs dans chaque capitale régionale » s’est enorgueilli le président Macky Sall qui visitait hier ces projets électriques à Kédougou. Le chef de l’Etat a demandé au ministère de l’Energie d’accélérer le nouveau Programme d’électrification rurale (PUELEC) dans sa 1ère phase pour améliorer l’accès à l’électricité dans la région de Kédougou pour 86 localités concernées.
700 LAMPADAIRES POUR KEDOUGOU
Restons dans la partie Sud et Sud-Est pour dire que les communes ont pu bénéficier de 700 lampadaires pour l’éclairage public. Kédougou a été doté de 500 lampadaires, Salemata 100 et Sareya 100. La deuxième phase va cibler toutes les autres communes de la région pour un nombre total de 3800 lampadaires avec au moins de 200 lampadaires par commune.
DESENCLAVEMENT
Kédougou a bénéficié d’importants financements dans le cadre du Programme de désenclavement du ministère des Infrastructures. Le président Macky Sall a inauguré hier la route Kédougou-Salémata et la bretelle de Nénéfécha financée par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) pour un montant de 40 milliards de frs. Cette nouvelle route longue de 77 km offre,selon le président Macky Sall, une nouvelle liaison permanente entre Conakry et Dakar via Kédougou. En outre, le bitumage de la route Bandafassi Dindifélo, la réhabilitation de la route Mako-Kédougou-Saraya-Moussala de plus de 136 km pour un montant de 51 milliards de frs sont placés en priorité selon le chef de l’Etat.
«ENLEVEMENT» DE SONKO L’ADMINISTRATION PENITENTIAIRE DEMENT ET PRECISE
Le transfert de Ousmane Sonko à la prison du Cap Manuel avant-hier nuit révélé par ses avocats est considéré par ces derniers comme un « enlèvement ». Un « enlèvement » démenti par l’Administration pénitentiaire. A travers un communiqué, les services du directeur général de l’administration pénitentiaire, le colonel Abdoulaye Diagne, ont tenu à repréciser les choses. « Le détenu Ousmane Sonko est régulièrement sorti de la réanimation sur décision du médecin, conformément au bon de sortie émis à cet effet (document à l’appui). Ensuite son transfert au Cap Manuel résulte également d’une recommandation de son médecin traitant (document à l’appui). Les visites du détenu Ousmane Sonko, continuent de s’organiser selon la loi et conformément à sa volonté » indique le service de communication de l’Administration pénitentiaire.
ISMAÏLA MADIOR FALL SORT LE XALAM POUR AMADOU BA
S’il y a un ministre sur lequel Amadou Ba peut compter, c’est bien son ministre des Affaires étrangères. Ismaïla Madior Fall rame à contre-courant de Souleymane Jules Diop et d’Abdoulaye Bibi Baldé qui ont été très critiques à l’endroit du candidat de BBY. Pour soutenir le candidat de Benno, Ismaïla Madior Fall a fait dans la pure rhétorique poétique digne des poètes comme Ronsard ou Baudelaire pour jeter des fleurs au Premier ministre. « Amadou tu es sur la bonne voie pour être l’élu de Dieu par le peuple. Tu as la double onction de la coalition gouvernante et du Président Macky Sall et tu fais - et ça te réussit jusqu’ici- les choses comme tu le sens. Tu es comme les Sénégalais aiment leur Chef : calme, pondéré et rassurant. Ton triomphe face à tes concurrents de la bataille de l’investiture n’allait pas de soi. C’est ton être et ton savoir être qui t’ont permis de l’emporter. Gardes cette posture en restant toi-même. Macky Sall, qui connaît bien les Sénégalais, ne s’y est pas trompé » dixit le ministre des Affaires étrangères. Le Rufisquois du Gouvernement ajoute que « dès lors que la perspective de ta distinction nationale se précise, les preneurs de parole vont librement opiner sur ton tempérament, qui pour être pris en compte, qui pour avoir l’opportunité d’apporter leur contribution. Il est juste important de décrypter, pour la prendre en charge, la motivation de ceux qui, peut-être de bonne foi, t’interpellent sur la place publique, sans en mesurer la portée potentiellement nocive. Peut-être qu’ils veulent que tu les entendes, écoutes les. Peut-être qu’ils désirent être vus, regardes les. Peut-être qu’ils veulent être associés, consultes les. Peut être qu’ils n’ont pas la possibilité de le faire hors médias, offres leur l’espace. Peut être qu’ils veulent être ou apparaître à tes côtés, côtoies les avec photos de témoignage de leur engagement d’aujourd’hui pour demain. Je sais que tu le sais et le fais au mieux, mais une des choses que j’apprends modestement en politique, c’est la difficile voire impossible gestion de chacun et de tous. Nos compatriotes sont vite frustrés. Le Président Macky Sall, qui sait s’y prendre, peut être une source d’inspiration. Et je vois que tu t’y emploies. Mais ça ne suffit jamais dans un pays où chacun veut «gnou yeuk ko». Restes toi même, uses de la politique spectacle conformément à ton tempérament et laisses à tous, y compris nos partisans, le droit de disserter jusqu’à la satire sur toi. C’est la rançon du succès et le prix du sacre. Vas y Amadou, les Sénégalais ne te haïssent point. Il se trouve juste que pour être l’élu du peuple, il faut chercher à plaire à Dieu et à tout le monde ». Un conseil du « Témoin » à Amadou Ba : ce sont des gens comme Ismaïla Madior Fall qui, après avoir contribué à mener le Président Sall dans le mur, risquent de le plomber avec leur impopularité ! Monsieur le Premier ministre-candidat, éloigne-toi de ces repoussoirs et tu ferais bien !
DROGUES UNE MULE SUD-AFRICAINE ARRETEE AVEC 100 BOULES DE COCAÏNE A L’AIBD
Les agents de la Cellule aéroportuaire anti-trafics(CAAT) ont arrêté, lundi, à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), une mule ayant ingurgité des boulettes de cocaïne, a-t-on appris de source douanière. La dame de nationalité sud-africaine est arrivée à Dakar à bord d’un vol d’une compagnie aérienne étrangère en provenance d’Addis Abeba, précise le bureau des relations publiques des douanes dans un communiqué rendu public, mardi. Selon la même source, des ‘’des critères objectifs de ciblage ont été à l’origine de l’interception de la passagère en question’’. Les communicants de la douane ajoutent que ‘’l’analyse de ses documents de voyage et son comportement au cours de l’interrogatoire ont permis aux agents des Douanes de la CAAT de découvrir le subterfuge, confirmant ainsi les soupçons qui pesaient sur elle’’. Après des premiers tests d’urine qui ‘’se sont révélés positifs à la cocaïne’’, la personne a été admise à l’hôpital Principal de Dakar (HPD) pour ‘’les besoins d’expulsion des boulettes sous la surveillance du Service des urgences dudit hôpital requis à cet effet par l’Administration des Douanes’’. Un scanner effectué par le médecin de garde ‘’a permis de constater la présence de boulettes dans l’estomac de la mule’’, indique le communiqué, ajoutant que ‘’selon ses déclarations, elle en aurait ingurgité cent (100)’’. Entre son admission à l’hôpital, lundi, et ce mardi à 17 heures, ‘’la dame a eu à expulser 92 boulettes testées positives à la cocaïne par le Laboratoire national d’Analyse des Drogues (LINAD) de la Police technique et scientifique’’. La mule est toujours en surveillance à l’HPD, indique la douane, soulignant que l’enquête et la procédure suivent leur cours en parfaite synergie d’action avec la Direction de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (DOCRTIS) et en rapport avec le Parquet de Mbour.
LE MALI REPREND LA VILLE DE KIDAL
L’armée malienne a annoncé ce 14 novembre 2023 la prise de la ville stratégique de Kidal (nord), fief de la rébellion du Cadre stratégique permanent (CSP). Dans un communiqué publié en fin de journée, le CSP a reconnu s’être retiré de son fief de Kidal, mais a assuré continuer le combat contre l’État central. L’offensive des Forces armées maliennes (Fama) vers Kidal avait repris ce 13 novembre 2023. Les Fama s’étaient approchés à une quinzaine de kilomètres du fief de la rébellion du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD). Après avoir infiltré la ville dans la nuit, l’armée malienne a pris dans la matinée de mardi position dans la localité. Contrôle de l’aéroport, des camps militaires, des témoins ont ensuite vu des véhicules de l’armée dans le centre-ville de Kidal…. Il n’y a pas eu de combats à l’intérieur de la ville. Les derniers combattants rebelles ont quitté la ville de Kidal. Ce qui renforce sur place la présence de l’armée malienne. La prise de Kidal est une bonne nouvelle pour la junte malienne. Depuis 11 ans, cette localité échappe au contrôle de l’État central. Dans un message retransmis par la télévision malienne (ORTM), le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta a annoncé une victoire significative. « Aujourd’hui, nos Forces armées de sécurité se sont emparées de Kidal ». Une déclaration qui marque un tournant historique dans la lutte contre
Le mandataire du mouvement "Sénégal Nouveau" affirme sans hésiter que Adama Adus Fall raconte des histoires pour soutirer de l'argent au candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar.
Mame Boye Diao a-t-il perdu la Clé USB qui réunit tous ses parrainages collectés ? C'est la conviction ferme affichée par son désormais ex-soutien, Adama Adus Fall, qui a brandi ce mardi en conférence de presse ce qu'il dit être ladite clé. "C'est le lieu de déclarer ici, devant la presse, que si demain vous entendez que Mame Boye (Diao) détient des parrainages, c'est de la rêverie. Parce que sa clé est là. C'est là où se trouve ses parrainages. Il n'en a pas. Il ne peut pas passer sur le parrainage. Il ne peut pas. Donc, il doit revenir à la maison du père", a-t-il indiqué fièrement.
Joint au téléphone par PressAfrik, le mandataire du mouvement "Sénégal Nouveau" affirme sans hésiter que Adama Adus Fall raconte des histoires pour soutirer de l'argent au candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar. "Mais quel candidat sérieux remettrait la clé USB de ses parrainages à un individu qui n'est même pas membre de son directoire. Ce gars amuse juste la galerie. Je détiens la Clé USB de nos parrainages par devers moi. Et au moment venu, on saura qui est qui. Il veut juste soutirer de l'argent à Amadou Ba", a déclaré Massène Gueye.
OUSMANE SONKO SERA FIXÉ SUR SON SORT VENDREDI
Le verdict de la CEDEAO sur le recours de l’opposant est annoncé ce vendredi 17 novembre à 9h GMT
Le candidat Ousmane SONKO sera fixé sur son sort dans le recours l’opposant à l’état du Sénégal . Les avocats de l’opposant ont reçu ce jour notification de l’heure du délibéré. Ce sera le 17 novembre à 10 h à Abuja, 9 h à Dakar
La CEDEAO va se prononcer sur la radiation de Ousmane SONKO des listes électorales. Le même jour, à Dakar, la cour suprême se prononcera sur le même sujet.
CLIMAT DE MÉFIANCE ET DE DÉFIANCE AUTOUR DE LA CENA
Le choix d’une nouvelle équipe de la Cena ne semble pas convaincre la société civile et l’opposition qui dénoncent une violation de la loi électorale, à plus de trois mois de la Présidentielle de 2024.
Le choix d’une nouvelle équipe de la Cena ne semble pas convaincre la société civile et l’opposition qui dénoncent une violation de la loi électorale, à plus de trois mois de la Présidentielle de 2024. La Cena, en quête de crédibilité, doit surmonter de nombreux obstacles liés à la méfiance d’une grande partie des acteurs politiques.
La réprobation semble sans équivoque. La nouvelle équipe de la Commission électorale nationale autonome (Cena) qui a prêté serment hier à son siège est loin de faire l’unanimité auprès de la société civile et d’une grande partie de l’opposition. De partout, les condamnations sont unanimes sur la Cena dirigée par l’ancien inspecteur général d’État à la retraite Abdoulaye Sylla. Les organisations membres du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce), composé de l’ONG 3D, du Réseau Siggil Jigéen, la Raddho, Osidea, l’Urac et l’AJE, ne comptent baisser la pression sur le gouvernement afin de faire annuler le décret pris par le chef de l’État le 4 novembre dernier confirmant le limogeage de Doudou Ndir et de tous ses collaborateurs.
Dans une note publiée dans la presse, le Cosce déplore l’absence de personnalités indépendantes, neutres et impartiales au sein de la Cena. Au regard de ces nombreux manquements, le Cosce exhorte le président de la République à retirer ce décret et de le remplacer par un nouveau, conformément aux lois et règlements. L’un des adversaires, les plus irréductibles semblent être l’expert des questions électorales qui a décidé d’attaquer en justice le décret n°2023- 2152 du 3 novembre 2023 qui a mis en place la nouvelle équipe de la Cena, au motif que cette loi viole la loi électorale. D’après Ndiaga Sylla, ‘’ce décret viole le principe de la permanence de l’organe de contrôle et de supervision des élections et son corollaire, la clause de la fin et du renouvellement des mandats (art. L4 et L7 du Code électoral)’’.
Après la cérémonie de prestation de serment qui a eu lieu à la Cour suprême, le nouveau patron de la Cena semble vouloir jouer la carte de la prudence, surtout face à un dossier explosif comme celle de la réintégration d’Ousmane Sonko. Une affaire qui a coûté la tête à son prédécesseur Doudou Ndir, dont la faute fut de faire une injonction à la Direction générale des élections (DGE) afin qu’elle se conforme à la décision du tribunal de Ziguinchor concernant la réinsertion d’Ousmane Sonko sur les listes électorales.
‘’Nous venons de prêter serment. Nous n’avons pas encore procédé à la passation de service. Dès après la passation de service, nous allons examiner en assemblée générale le dossier. Après, nous pourrons vous dire quelle sera l’attitude de la Cena’’, a fait savoir Abdoulaye Sylla. Cette question de la Cena semble aussi devenir le nouveau cheval de bataille de la nouvelle coalition Front pour l’inclusivité et la transparence des élections (Fite) constituée de 35 membres de l’opposition et qui a vu le jour le samedi 11 novembre. Parmi les signataires du Fite, Aminata Touré, ancienne Première ministre, parle de ‘’provocation du président Macky Sall’’. Cette défiance envers cette nouvelle équipe de la Cena risque de jeter des soupçons sur la crédibilité du scrutin, d’autant plus l’un de ses membres, Cheikh Awa Balla Fall, est accusé d’être membre de l’Alliance pour la République (APR).
Selon Moundiaye Cissé, directeur de l’ONG 3D, cela “pose un sérieux problème de confiance vis-à-vis des organes de gestion des élections”. Sa présence pourrait nourrir un certain narratif de l’opposition qui a demandé depuis 2019 la refonte du fichier électoral, la nomination d’une personnalité indépendante pour organiser les élections. Des entorses qui entravent grandement la sincérité du scrutin. Les opposants qui sont dans le processus de collecte des parrainages comptent s’attaquer à cette question à travers des organisations de la société civile (Cosce, Fite) afin de maintenir la pression sur le gouvernement. Le verdict de la Cour suprême prévue le 17 novembre sur l’affaire opposant l’agent judiciaire de l’État à Ousmane Sonko pourrait entrainer de nouvelles violences politiques avec le risque de violences postélectorales. La liste officielle des candidats ne sera connue qu’au mois de janvier prochain, après validation du Conseil constitutionnel.
CONTENU LOCAL, ANTOINE DIOME FAIT LE POINT SUR LES RÉALISATIONS
Lors de la cérémonie de lancement officiel de la 2e édition des Journées du contenu local, le ministre du Pétrole et des Énergies, Antoine Félix Diome, en a profité pour faire le point dans ce secteur.
Lors de la cérémonie de lancement officiel de la 2e édition des Journées du contenu local, le ministre du Pétrole et des Énergies, Antoine Félix Diome, en a profité pour faire le point dans ce secteur, sans oublier de préciser les défis qui attendent le Sénégal pour atteindre ses objectifs fixés.
"Mise en œuvre de la politique de contenu local dans le secteur des hydrocarbures : Bilan, contraintes et perspectives". Tel était le thème de la 2e édition des Journées du contenu local, présidée par le ministre du Pétrole et des Énergies. D'après Antoine Félix Diome, le contenu local est un concept qui vise à favoriser la participation des acteurs nationaux, notamment les entreprises locales, les travailleurs locaux et les communautés locales à la chaîne de valeur des activités pétrolières et gazières.
Il s'agit, selon lui, d'un levier stratégique pour le développement économique et social du Sénégal, qui permet de créer des emplois, de renforcer les capacités, de stimuler l'innovation et de diversifier l'économie aux fins de limiter les importations des biens et services dans le cadre de l’industrie pétrolière et gazière.
Le Sénégal, a-t-il rappelé, a adopté la loi 2019-04 du 1er février 2019 relative au contenu local, qui définit les principes, les objectifs, les modalités ainsi que les mécanismes de la mise en œuvre du contenu local dans le secteur des hydrocarbures. Cette loi vise à assurer une répartition équitable des bénéfices de l'exploitation des ressources pétrolières et gazières entre l'État, les compagnies pétrolières et les acteurs nationaux, tout en respectant les normes internationales de qualité, de sécurité, d'environnement et de transparence.
"Depuis l'adoption de cette loi, notre pays a réalisé des progrès significatifs dans la mise en œuvre du contenu local. Je voudrais en citer la création de l'Institut national du pétrole et du gaz (INPG), qui est un centre d'excellence pour la formation et la recherche dans le domaine des hydrocarbures et qui vise à répondre aux besoins en compétences qualifiées du secteur, la création du Comité national de suivi du contenu local (CNSCL), qui est chargé, à travers son secrétariat technique, de la mise en œuvre de la politique de contenu local élaborée par le président de la République Macky Sall et la mise en place du Fonds d'appui au développement du contenu local, qui est destiné à financer des actions de formation, de renforcement des capacités, d'accompagnement et de soutien aux entreprises locales, ainsi que des projets à fort impact socioéconomique dans les zones d'implantation des activités pétrolières et gazières. Ces réalisations témoignent de la volonté et de la détermination du président de la République Macky Sall à faire du contenu local un pilier essentiel de sa stratégie de développement du secteur des hydrocarbures. Elles sont le fruit d'une collaboration étroite et constructive entre l'État, les compagnies pétrolières, les entreprises locales, les partenaires techniques et financiers, les organisations de la société civile et les communautés locales", a expliqué le ministre.
Toutefois, il dit être conscient que le chemin est encore long et que des défis restent à relever pour atteindre les objectifs ambitieux que le Sénégal s’est fixés en matière de contenu local. Parmi ces défis, le renforcement de la compétitivité et de la performance des entreprises locales qui doivent faire face à une concurrence accrue et à des exigences élevées de la part des compagnies pétrolières, et qui doivent aussi s'adapter aux évolutions technologiques et aux normes internationales du secteur, le développement d'un tissu industriel local diversifié et intégré, qui puisse offrir des biens et des services de qualité à l'ensemble de la chaîne de valeur des activités pétrolières et gazières afin de profiter des opportunités offertes par les marchés régionaux et internationaux, la promotion de l'entrepreneuriat et de l'innovation, qui sont des facteurs clés pour la création de valeur ajoutée, la différenciation et la compétitivité des entreprises locales, mais qui nécessitent un environnement propice, un accès facilité au financement, à l'information et à l'accompagnement, ainsi qu'une protection adéquate de la propriété intellectuelle.
Mais aussi, la formation et le renforcement des capacités des ressources humaines, qui sont indispensables pour répondre aux besoins en compétences du secteur, et qui impliquent une coordination efficace entre les acteurs de l'éducation, de la formation professionnelle et de l'emploi, ainsi qu'une adéquation entre l'offre et la demande de formation, de la gestion des attentes et des impacts sociaux, qui sont liés à l'exploitation des ressources pétrolières et gazières, qui requièrent une communication transparente, un dialogue inclusif, une participation effective et une responsabilité partagée entre les parties prenantes, ainsi qu'une redistribution équitable des bénéfices et une protection de l'environnement.
"Ces défis sont autant d'opportunités pour le Sénégal de renforcer sa politique de contenu local et de maximiser les retombées positives du secteur des hydrocarbures sur le développement économique et social du pays. C'est pourquoi je vous invite à profiter de ces journées du contenu local pour participer activement aux discussions, échanger, partager, apprendre et proposer des solutions innovantes et pragmatiques pour relever ces défis afin d’atteindre nos objectifs.
Ce secteur est stratégique pour le développement du Sénégal, qui dispose d'importantes ressources en gaz et en pétrole, dont l'exploitation devrait bientôt démarrer. Il s'agit ainsi d'une opportunité historique pour le Sénégal, qui doit être saisie avec responsabilité et vision, dans le respect des principes de développement durable et inclusif. Je vous invite donc à partager vos expériences, vos bonnes pratiques, vos difficultés, vos suggestions, et vos attentes. Je vous invite aussi à faire preuve de créativité, d'ouverture et de dialogue, mais également à travailler ensemble, dans un esprit de partenariat, de confiance et de complémentarité. Car c'est ensemble que nous réussirons à faire du contenu local une réalité et une fierté pour le Sénégal", a souhaité le ministre du Pétrole et des Énergies.