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24 mai 2025
PAR Demain Sénégal
RÉVOLTE CONTRE LES ATTAQUES À L'ÉTAT DE DROIT
EXCLUSIF SENEPLUS - 83% des Sénégalais sont insatisfaits de la gouvernance. Une administration électorale qui refuse sans conséquence d'appliquer une décision judiciaire. La justice et la démocratie doivent prévaloir
À travers une étude menée depuis près d'un an par l'association DEMAIN SENEGAL (« DS »), couvrant l'ensemble du territoire national ainsi que la diaspora sur la base d'un échantillon représentatif, les Sénégalais ont exprimé que « l'État de droit et la bonne gouvernance » constituent leur principale priorité aux côtés de la Santé et de l’Éducation.
Cette étude a révélé qu'une très large majorité (83%) des Sénégalais sont insatisfaits de la situation de l'État de droit et de la gouvernance, qu'ils considèrent comme le socle de notre paix sociale et de notre développement. Elle a également mis en évidence des préoccupations liées à l'accès à des soins de santé et à une éducation de qualité, ainsi qu'à des opportunités d'emploi valorisantes et à des conditions d’habitat décentes.
En cette période critique pour la démocratie au Sénégal, cet attachement aux principes de l'État de droit et de la bonne gouvernance prend tout son sens face aux récents événements que nous traversons.
En effet, à cent jours d'une élection présidentielle décisive pour l'avenir du Sénégal, voir une administration électorale qui refuse sans conséquence d'appliquer une décision de justice et constater la nomination surprise dans des conditions discutables de nouveaux membres de la Commission Électorale Nationale Autonome (« CENA »), sont autant de faits qui nous interpellent en tant que citoyens soucieux de la préservation des valeurs démocratiques.
À l'image de la forte majorité des Sénégalais, nous affirmons avec force notre attachement au respect des lois de notre pays, condition indispensable pour préserver la stabilité et la paix sociale à la veille d'élections dont la régularité, la transparence et la fiabilité nous tiennent particulièrement à cœur.
Cela signifie également que nous devons aborder les maux profonds qui rongent notre société et parmi lesquels figurent les préoccupations liées à la situation de l'Université fermée depuis cinq mois et dont la rentrée d’Octobre 2023 a été repoussée à janvier 2024, les drames de la migration par voie maritime ou les différences dans le traitement et la liberté de mouvement des candidats déclarés.
La justice et la démocratie doivent prévaloir, et il est de notre devoir de veiller à ce que chaque citoyen ait le droit de participer librement au processus électoral, conformément aux lois de notre pays. C’est dans ces conditions que la liberté des citoyens de choisir librement leur Président sera garantie.
Nous rappelons à l'administration électorale son devoir d'impartialité, de respect des décisions de justice et de loyauté envers les citoyens sénégalais.
Nous appelons l'ensemble des citoyens sénégalais à se mobiliser pour défendre les principes démocratiques et garantir l'intégrité du processus électoral au Sénégal.
Enfin, nous invitons les leaders politiques de tous bords et en particulier les futurs candidats à l'élection présidentielle de 2024, à s'engager devant les Sénégalais, autour de la charte citoyenne de la démocratie issue des Assises nationales de 2009.
La Présidente : Thiaba Camara Sy
Le Vice-président : Meïssa Tall
La Secrétaire générale : Fatoumata Cissé
Le Trésorier : Ahmet Fall
Ont signé :
Liste des 84 signataires de la déclaration de l’Association DEMAIN SENEGAL
Membres du Comité consultatif de DEMAIN SENEGAL, signataires
DEMAIN SENEGAL est une Association non partisane de la société civile. Elle est fondée en décembre 2021 à Dakar par une trentaine de sénégalaises et sénégalais basés au Sénégal et dans la Diaspora (France, Etats Unis, Suisse, Côte d’Ivoire, Emirats Arabes Unis, ...).
Notre mission :
A l’image des Assises Nationales, DEMAIN SENEGAL vise à contribuer à sortir le Sénégal de la pauvreté, à reconstruire les fondements du bien-être et à améliorer la qualité de vie des Sénégalais, en particulier des jeunes.
Nous sommes motivés par les défis rencontrés par la population sénégalaise au regard de plusieurs piliers de développement identifiés :
1. Etat de droit et bonne gouvernance
2. Santé
3. Education et formation
4. Emplois et entreprenariat
5. Habitat et cadre de vie
Notre démarche :
DEMAIN SENEGAL souhaite porter la voix des citoyens à l’attention des futurs candidats à la présidentielle de février 2024. DEMAIN SENEGAL souhaite se donner les moyens pour que les engagements pris par les candidats soient effectifs dans la pérennité.
Pour ce faire, DEMAIN SENEGAL a mené une étude sur toute l’étendue du pays pour recueillir la demande citoyenne sur les 5 piliers.
DEMAIN SENEGAL a organisé 5 débats citoyens avec des experts sénégalais sur chaque pilier. Les résultats de ces débats et recommandations seront consignés sur un livre blanc qui sera vulgarisé et qui servira de base aux discussions avec les candidats.
LE MINISTÈRE DE LA JUSTICE APPORTE DES PRÉCISIONS SUR LE TRANSFÈREMENT DE SONKO
Le transfert de Sonko du pavillon spécial de l’hôpital Principal vers la prison de Cap Manuel a été suivi par une indignation de ses camarades de partis mais aussi d’un de ses avocats en l’occurrence Me Ciré Cledor Ly.
Le transfert de Sonko du pavillon spécial de l’hôpital Principal vers la prison de Cap Manuel a été suivi par une indignation de ses camarades de partis mais aussi d’un de ses avocats en l’occurrence Me Ciré Cledor Ly. Et hier, dans la foulée de cette levée de boucliers, le ministre chargé de la Justice a publié un communiqué pour apporter des précisions sur les péripéties de ce transfert. «Le transfèrement du détenu Ousmane Sonko à la prison du Cap Manuel suscite de nombreux commentaires, y compris de la part de ses avocats. Afin d’éclairer l’opinion, l’Administration pénitentiaire tient à préciser ce qui suit : Le détenu Ousmane Sonko est régulièrement sorti de la réanimation sur décision du médecin, conformément au bon de sortie émis à cet effet. Son transfert au Cap Manuel résulte également d’une recommandation de son médecin traitant. Les visites du détenu Ousmane Sonko continuent de s’organiser selon la loi et conformément à sa volonté», a expliqué la tutelle sur la base de «documents à l’appui».
TAXAWU SÉNÉGAL REFUSE TOUTE IDÉE DE REPORT DE L’ÉLECTION
Il ne faut pas compter sur Khalifa Sall pour repousser le scrutin présidentiel du 25 février prochain. Cette proposition, d’abord brandie par l’opposant Boubacar Kamara puis Souleymane Jules Diop, est rejetée par le camp de Taxawu.
Il ne faut pas compter sur Khalifa Sall pour repousser le scrutin présidentiel du 25 février prochain. Cette proposition, d’abord brandie par l’opposant Boubacar Kamara puis Souleymane Jules Diop, est rejetée par le camp de Taxawu Sénégal. Et c’est Barthélémy Dias qui s’est chargé de l’affaire. «Taxawu Sénégal refuse toute idée de report de l’élection. Que le Président Macky Sall le sache ainsi. Ils veulent faire croire aux gens que si l’élection est reportée, tous les candidats, même ceux exclus, pourront y participer. Mais celui qui croit à cette idée se trompe. Parce que tout candidat qui va participer à cette Présidentielle doit son éligibilité au pouvoir. Toute personne recalée l’a été aussi par le refus du camp du pouvoir», a martelé le maire de Dakar, face à la presse. En froid avec le camp de son ancien allié, Ousmane Sonko, Barth’ n’a pas manqué de railler le sort de l’opposant en détention. «Par contre, nos camarades avec lesquels nous étions au sein de la coalition Yewwi ne vont pas pouvoir participer à la Présidentielle. Je ne vais pas faire de commentaire là-dessus. Parce j’avais alerté à temps. Même si leur non participation relève de l’abus de pouvoir. Et c’est ainsi depuis 2019. Seulement, c’est chacun à son tour», a-t-il lancé, comme clin d’œil.
LA DER LANCE UN CLUB D’ENTREPRENEURS
La DER a lancé, mardi, à Dakar, les activités de son ‘’Club USAID 4 entrepreneurs’’, pour aider à la créativité des étudiants poursuivant un parcours académique ou inscrits dans les écoles de formation.
Dakar, 14 nov (APS) – La Délégation rapide à l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes (DER/FJ) a lancé, mardi, à Dakar, les activités de son ‘’Club USAID 4 entrepreneurs’’, pour aider à la créativité des étudiants poursuivant un parcours académique ou inscrits dans les écoles de formation.
Il s’agira de leur donner les outils leur permettant de bien comprendre l’entrepreneuriat. ‘’Nous voulons faire comprendre aux jeunes qu’ils peuvent commencer à entreprendre, même s’ils sont encore des étudiants’’, a expliqué Dieynaba Seydou Thiam Ka, cheffe du projet USAID Entreprenariat et investissement.
Le ‘’Club USAID 4 entrepreneurs’’ de la DER/FJ bénéficie du soutien de l’USAID, l’Agence des États-Unis d’Amérique pour le développement international.
La Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes veut, par cette initiative, ‘’créer sept clubs USAID 4 entrepreneurs’’ dans le pays, dans le but d’atteindre leur cible, toutes les 14 régions sénégalaises.
‘’Cinquante projets […] seront sélectionnés, encadrés et financés par des partenaires’’, a assuré Mme Ka, estimant que c’est une ‘’belle opportunité’’ offerte aux étudiants.
Le but de cette initiative est de ‘’célébrer la créativité, l’innovation et l’esprit d’entreprise […] Nous comptons encadrer les étudiants avec une offre de services non financiers et une offre de services financiers’’, a promis Cheikh Bara Seck, conseiller technique à la DER/FJ et directeur de la promotion de l’entrepreneuriat.
‘’Nous essayerons, avec l’aide de nos partenaires, d’aider à l’immersion des étudiants par des visites auprès des entreprises. Nous allons essayer de faire en sorte que nos offres puissent profiter aux jeunes’’, a-t-il dit.
‘’Stimuler l’entrepreneuriat’’
Karim Sy, le fondateur de Jokkolabs, un partenaire de la DER/FJ, confirme que le ‘’Club USAID 4 entrepreneurs’’ cherche à ‘’stimuler l’entrepreneuriat’’, ce qui, à ses yeux, ‘’est possible si les jeunes comprennent qu’il y a des opportunités et se les approprient pour transformer leurs idées en succès’’.
‘’J’ai une petite expérience dans le domaine de l’entrepreneuriat. Au début, j’étais très dubitatif à l’idée de venir ici. Je me disais que ça n’allait être que de la théorie, mais je me rends compte qu’on quitte la théorie pour entre dans la pratique’’, a dit Owanwiri Kabi Ryan, un étudiant en management.
Ce ressortissant gabonais, propriétaire d’une marque de vêtements et d’une société de production audiovisuelle, juge le club des entrepreneurs de la DER/FJ ‘’très enrichissant’’.
‘’Je n’ai pas encore élaboré un projet. Je m’apprête à le faire mais il y a des obstacles liés au financement’’, s’inquiète Awa Mbaye, une étudiante en management également.
‘’Je suis là parce que ce club des entrepreneurs peut me donner plus d’expérience et me mettre en contact avec des entrepreneurs qui ont déjà acquis une certaine expérience’’, espère-t-elle.
DÉTHIÉ FALL MET UN TERME À SA COLLECTE DE PARRAINS
Abdourahmane Sall, le coordonnateur des opérations de parrainage du candidat à l’élection présidentielle Déthié Fall, a déclaré, mardi à Dakar, avoir déposé 127.453 parrains au Conseil constitutionnel.
Le coordonnateur des opérations de parrainage pour le candidat à la présidentielle Déthié Fall, Abdourahmane Sall, a annoncé mardi à Dakar le dépôt de 127 453 parrains au Conseil constitutionnel, dépassant ainsi largement les objectifs fixés. Au cours d'un point de presse en présence de Déthié Fall lui-même, Sall a souligné que la coalition DéthiéFall2024 a également obtenu le minimum requis dans neuf régions, totalisant 3 500 parrains.
La collecte de parrains s'est étendue à l'étranger, avec plus de 2 000 parrains réunis par la coalition. Pour que les candidatures soient jugées recevables par le Conseil constitutionnel, elles doivent rassembler entre 0,6 % et 0,8 % du nombre d'électeurs inscrits, soit entre 44 231 et 58 975 électeurs. Les candidats ont diverses options, y compris le parrainage auprès des maires, des présidents de conseil départemental, ou encore le parrainage parlementaire.
Déthié Fall a également appelé la Commission électorale nationale autonome (CENA) à prendre des décisions favorisant une élection inclusive, libre et transparente. Il a spécifiquement demandé la réhabilitation de son allié Ousmane Sonko, dont la Direction générale des élections refuse de remettre les outils de collecte des parrainages en raison de sa radiation du fichier électoral. Cette radiation a été annulée par le tribunal de grande instance de Ziguinchor, mais la réintégration de Sonko dans les listes électorales est toujours en suspens.
Déthié Fall a également abordé la question de l'émigration irrégulière, appelant les compatriotes à cesser de prendre des pirogues pour aller à l'étranger. Il a souligné la possibilité de changer le pays et de créer des emplois pour les citoyens. De plus, il a réclamé la réouverture des universités publiques, qualifiant leur fermeture depuis juin dernier d'inacceptable.
TOUBA: UN TALIBÉ TUE SON MAITRE
Un acte tragique secoue le quartier Sam Gouye Gui alors qu'un jeune talibé de 15 ans met fin à la vie de son maître coranique dans un acte apparemment motivé par la vengeance.
Un acte tragique secoue le quartier Sam Gouye Gui alors qu'un jeune talibé de 15 ans met fin à la vie de son maître coranique dans un acte apparemment motivé par la vengeance. Les détails de cette affaire sordide ont été révélés après l'arrestation du présumé meurtrier par les gendarmes de la Brigade de proximité de Bélel.
Le jeune talibé, identifié comme S.D, a violemment attaqué son maître coranique pendant son sommeil, utilisant un couteau pour infliger des blessures mortelles. La motivation derrière cet acte semble remonter à une correction sévère infligée par le maître coranique à S.D, qui n'avait pas maîtrisé une leçon récente.
Ayant l'habitude de fuguer de son école coranique, S.D a décidé de se venger de la correction subie. Dans la nuit de vendredi dernier, il a surpris son maître en plein sommeil, accomplissant son acte fatal.
La victime a été rapidement évacuée à l'hôpital, tandis que le jeune talibé a été remis à ses parents initialement, les deux familles tentant de garder l'affaire secrète. Malheureusement, le maître coranique, Baye Saliou Diakhaté (23 ans), a succombé à ses blessures ce mardi, provoquant une onde de choc dans le quartier.
Les autorités ont été alertées du drame, et les gendarmes ont arrêté le présumé meurtrier, plaçant S.D en garde à vue pour meurtre. Interrogé par les enquêteurs, le talibé a admis avoir agi par vengeance en réponse à une correction infligée par son maître coranique.
Ce drame met en lumière les questions de discipline et de sécurité dans les écoles coraniques, soulevant des préoccupations au sein de la communauté.
MAME BOYE DIAO PERD DES CADRES AU PROFIT D'AMADOU BA
Lors d'une conférence de presse ce mardi, les cadres de la coalition Diao 2024 ont pris une décision surprenante en annonçant leur soutien à la candidature du Premier ministre Amadou Ba pour l'élection présidentielle de 2024.
Lors d'une conférence de presse historique ce mardi, les cadres de la coalition Diao 2024 ont pris une décision surprenante en annonçant leur soutien à la candidature du Premier ministre Amadou Ba pour l'élection présidentielle de 2024. L'intégralité de cette déclaration a été lue par M. El Hadji Mouhamed Lamine Seydi, Coordonnateur National du Mouvement Wato Sita, qui a partagé les raisons profondes derrière ce choix inattendu.
Dans les grandes lignes de la déclaration, M. Seydi a partagé son parcours politique, soulignant son engagement syndical et politique depuis 2019, ainsi que son expérience avec la candidature initiale de Mame Boye Diao.
Cependant, des divergences ont émergé au sein du Mouvement, avec des critiques portées sur le manque de programme clair de Mame Boye Diao et une approche jugée limitée et teintée d'amateurisme. Ces désaccords ont finalement conduit à la rupture avec la candidature de Mame Boye Diao.
Le Mouvement Wato Sita, après des consultations approfondies avec sa base, a unanimement soutenu la candidature d'Amadou Ba. M. Seydi a souligné les qualités de M. Ba, telles que son respect, sa courtoisie, et sa conscience des enjeux pour la réconciliation nationale et le développement continu du Sénégal.
Les délégués régionaux et départementaux, aux côtés de M. Seydi, ont exprimé leur confiance envers Amadou Ba en apportant leur soutien à cette nouvelle dynamique. Ils ont également mis en garde contre toute utilisation frauduleuse des parrainages physiques et numériques recueillis.
La déclaration a également souligné les réalisations du président Macky Sall et a salué la nomination de Abdourahmane Baldé Doura à la tête de la Lonase, un signe d'amour et de confiance envers la région de Kolda.
En conclusion, M. Seydi a invité les médias et les invités à rester attentifs aux activités à venir du Mouvement Wato Sita à travers le Sénégal, soulignant l'importance de soutenir Amadou Ba pour la présidence en février 2024.
LE MODÈLE SÉNÉGALAIS EN CRISE
Modèle fragilisé ou ancrage durable ? La Harvard International Review analyse la résilience démocratique du Sénégal alors que manifestations, réformes électorales controversées et répressions se multiplient dans le pays
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 14/11/2023
Depuis plusieurs mois, le Sénégal, longtemps considéré comme un modèle démocratique en Afrique de l'Ouest, traverse une zone de turbulences. Entre tensions politiques, interpellations d'opposants et réformes électorales controversées, certains observateurs s'interrogent sur la capacité de ce pays à préserver ses acquis démocratiques.
Pourtant, selon la revue universitaire Harvard International Review, qui a étudié la situation dans son édition du 25 octobre dernier, tout n'est pas encore perdu. "Le Sénégal demeure une anomalie démocratique dans la région, où des militaires dirigent encore des pays comme le Burkina Faso, la Guinée ou le Mali", analyse le magazine.
Mais les Sénégalais sont conscients que leur modèle politique est fragilisé. Depuis plusieurs années, "la corruption et la répression de la dissidence ont délégitimé les institutions aux yeux de la jeunesse", précise l'article.
La mobilisation populaire contre le pouvoir de Macky Sall, incarnée notamment par les manifestations massives de l'opposant Ousmane Sonko, montre que les citoyens restent attachés aux valeurs démocratiques. Malgré les tensions, "le Sénégal n'a pas basculé dans la violence ou le chaos", souligne la Harvard International Review.
Pour cette revue, il serait réducteur de ne voir que les dérives actuelles et d'oublier les acquis du pays. Les Sénégalais ont encore la capacité de "choisir la démocratie plutôt que ses alternatives", à condition de "regarder au-delà des sirènes d'alarme pour voir les coups discrets portés à la démocratie".
En somme, le Sénégal se trouve à la croisée des chemins. Saura-t-il préserver son statut de phare démocratique ouest-africain ou sombrera-t-il dans l'autoritarisme comme certains de ses voisins ? L'issue de cette épreuve aura un écho dans toute la région, selon de nombreux observateurs de l'Afrique.
PAPE SANÉ PLACÉ EN GARDE À VUE
Poursuivi pour un vieux post Facebook rendant hommage au général Tine, le chroniqueur de Walf sera entendu par le procureur après une nuit en détention
Selon les informations publiées ce mardi 14 novembre sur le site internet du journal WalFadjri, le chroniqueur Pape Sané va passer la nuit en garde à vue après son audition par la Section de recherches de la Gendarmerie.
Présenté devant les enquêteurs ce lundi 13 novembre après son émission "Keppar Gui" sur Walf FM, Pape Sané est poursuivi pour "diffusion de fausses nouvelles" suite à une publication qu'il avait partagée en 2021 sur sa page Facebook et qu'il a repartagée récemment. Intitulé "Les Sénégalais ne vous oublieront jamais", ce texte rendait hommage au général Jean Baptiste Tine selon WalFadjri.
Toujours d'après la source, le Parquet de Dakar estime avoir décelé une "fausse nouvelle" dans ce témoignage. Pape Sané devrait être déféré devant le procureur de la République ce mardi 14 novembre, sauf revirement de situation.
MACKY SALL PROMET UNE ENVELOPPE DE 600 MILLIARDS À KÉDOUGOU
Macky Sall, qui est en tournée économique à Kédougou, a promis un programme de 600 milliards de francs Cfa. Une partie de cette enveloppe sera consacrée à la jeunesse pour endiguer l’émigration clandestine.
Le président Macky Sall, qui est en tournée économique à Kédougou, a promis un programme de 600 milliards de francs Cfa. Une partie de cette enveloppe sera consacrée à la jeunesse pour endiguer l’émigration clandestine, dit-il.
«Le programme d’investissement prioritaire de Kédougou qui a été décliné par le gouvernement et que je valide, sera de 600 milliards de francs Cfa pour les trois prochaines années 2024-2026», a annoncé le président Macky Sall, hier en conseil présidentiel à Kédougou.
Il précise que c’est en moyenne 200 milliards par an. Et sur cette enveloppe, Macky Sall veut que 200 milliards aillent en faveur de la jeunesse, pour son emploi, son employabilité et la promotion des groupements féminins.
Parce que, dit-il, une fois que le rattrapage des infrastructures est fait, il faut mettre le cap sur le capital humain et «arrêter cette hémorragie vers l’émigration clandestine qui ne nous réserve que des lots de morts».
«Quand vous voyez les images elles sont insoutenables. Donc il faut des réponses fortes, ciblées sur ces questions. Donc j’attendrai la ventilation de l’enveloppe sur ces aspects», a dit le chef de l’Etat aux membres du gouvernement.