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6 août 2025
PAR GUY MARIUS SAGNA
LA CEDEAO NOUS DOIT DES COMPTES
La CEDEAO des chefs d'État n'est-elle que deal et business sur le dos des ressortissants de nos douze pays même quand la santé des populations est en jeu? Pourquoi la CEDEAO a recruté le Directeur Exécutif du Centre Régional de Contrôle...
La CEDEAO des chefs d'État n'est-elle que deal et business sur le dos des ressortissants de nos douze (12) pays même quand la santé des populations est en jeu? Pourquoi la CEDEAO a recruté le Directeur Exécutif du Centre Régional de Contrôle et de Surveillance des Maladies de la CEDEAO (CRSCM) en :
- violant son propre Règlement du Personnel de la CEDEAO,
- mettant à l’écart des candidatures internes de l'Organisation ouest africaine de la santé (OOAS) pour les interviews pour le poste?
La mafia des recrutements qui sévit à la CEDEAO a tellement corrompu la CEDEAO que par exemple un pays de la CEDEAO comme le Bénin n'a aucun poste D1 dans toutes les Directions de la CEDEAO. Le Sénégal, mieux loti que le Bénin, n'a qu'un seul poste sur au moins 50 postes à l'OOAS.
C'est pourquoi j'ai adressé une question écrite au gouvernement du premier ministre Ousmane Sonko pour un audit des recrutements à la CEDEAO et mettre hors d'état de nuire le gang de la CEDEAO. Je partage avec vous toute la question écrite adressée au ministre de l'intégration africaine et des sénégalais de l'extérieur.
Question écrite
Objet : La CEDEAO viole ses propres textes pour désigner le Directeur Exécutif du Centre Régional de Contrôle et de Surveillance des Maladies de la CEDEAO (CRSCM)
Madame le ministre de l'intégration africaine et des sénégalais de l'extérieur, saviez-vous comment le Directeur Exécutif du Centre Régional de Contrôle et de Surveillance des Maladies de la CEDEAO (CRSCM) a été recruté ? Il a été recruté:
- en violation du Règlement du Personnel de la CEDEAO,
- avec la mise à l’écart des candidatures internes de l'Organisation ouest africaine de la santé (OOAS) pour les interviews pour le poste.
Madame le ministre ce processus illégal de recrutement du Directeur Exécutif du Centre Régional de Contrôle et de Surveillance des Maladies de la CEDEAO (CRSCM) est d'autant plus grave et inacceptable que la CEDEAO vient de perdre trois (03) de ses membres.
Madame le ministre il y a comme qui dirait une mafia du recrutement dans la CEDEAO c'est pourquoi je vous suggère que le Sénégal demande l'audit des recrutements de tous les postes manageriaux P5 et Directeur (D) de la CEDEAO. Le système de recrutement dans la CEDEAO est si corrompu que par exemple un pays de la CEDEAO comme le Bénin n'a aucun poste D1 dans toutes les Directions de la CEDEAO. Le Sénégal, mieux loti que le Bénin, n'a qu'un seul poste sur au moins 50 postes à l'OOAS. Certains pays sont favorisés au détriment d'autres pays qui n'ont rien ou presque.
Il y a de quoi s'inquièter si la CEDEAO ne peut pas respecter ses propres textes. Face à cette situation, une seule chose à faire madame le ministre : mettre à l'agenda les questions de recrutement dans la CEDEAO, les questions de respect des textes de la CEDEAO en matière de recrutement. La CEDEAO nous doit des comptes quant au recrutement du directeur Exécutif du Centre Régional de Contrôle et de Surveillance des Maladies de la CEDEAO (CRSCM) et plus généralement du fait que certains pays occupent tous les postes et d'autres presque rien. La CEDEAO ne peut continuer à fouler allègrement au pied ses propres règles en toute impunité.
PAR BABACAR KHALIFA NDIAYE
GALAXIE DÉSAGRÉGÉE
Pour nos équipes nationales de football, naguère dominatrices en Afrique et détentrices de presque tous les trophées continentaux, les campagnes se suivent et se ressemblent. Le vent a tourné et pourtant les planètes étaient si magnifiquement alignées...
Pour nos équipes nationales de football, naguère dominatrices en Afrique et détentrices de presque tous les trophées continentaux, les campagnes se suivent et se ressemblent. Le vent a tourné et pourtant les planètes étaient si magnifiquement alignées. Depuis, la galaxie semble s’être désagrégée, laissant choir les météorites comme nos différentes sélections nationales, dépouillées de leurs titres. Les sorties de route se succèdent dès le début des phases à élimination directe. Comme si elles payaient leur outrecuidance de s’être arrogé presqu’un grand chelem inédit en Afrique (voire ailleurs), entre 2022 et 2023.
Une performance d’autant plus mémorable que jusqu’alors, le Sénégal ne pouvait exhiber que ses sacres en Beach Soccer où il réussissait au fil des ans à enchainer les trophées. Depuis cette razzia, on savait que ce serait bien compliqué de récidiver. Arriver au sommet, est plus facile que de s’y maintenir. Surtout lorsque ce n’est pas une mais cinq couronnes (Can, Can U20, Can U17, Chan et Beach Soccer) qu’il faut défendre. Encore plus, on l’a dit ici précédemment, chez les catégories de jeunes où d’une compétition à une autre, c’est-à-dire tous les deux ans (si un « glissement », comme l’on en a connu dans un passé récent ne vient pas chambouler le calendrier), les effectifs peuvent changer du tout au tout. Voici donc que depuis la grande Can 2023 en Côte d’Ivoire, le Sénégal vérifie à ses dépens cette terrible vérité. Jusqu’ici, seuls les « footballeurs aux pieds nus » ont conservé leur titre (acquis en 2022 à Vilankulo au Mozambique et gardé en 2024 à Hurghada en Egypte). Trois couronnes ont chaussé de nouvelles têtes (Can, Can U17 et Can U20) et la dernière sera à négocier en août lors du Chan prévu en Tanzanie, en Ouganda et au Kenya. Ce qui est remarquable, ce sont moins les titres qui nous ont échappé que la manière dont ils nous sont tombés des bras : juste après le premier tour et à chaque fois aux tirs au but.
Problème mental et/ou technique ? Une équation à résoudre forcément pour éviter des déconvenues du genre à l’avenir. Car les tirs au but et penalties sont tout sauf un jeu de hasard. En effet, d’après une étude datant de mai 2013 menée sur 150 footballeurs (120 joueurs de champ et 30 gardiens de but) par les professeurs Folly Messan de l’Université d’Abomey-Calavi au Bénin et Fabrice Dosseville de l’Université de Caen Normandie en France, « certains facteurs (qui) vont de la gestion des émotions à la maîtrise technique en passant par l’importance du match et l’effet de la fatigue, jouent un rôle dans la transformation ou la non transformation d’un penalty ».
Nos footballeurs cumulent-ils toutes ces lacunes et insuffisances. On ne peut y répondre de manière péremptoire. Ce qui est constant, c’est qu’il y a un vrai souci. De la capacité de nos responsables de tous ordres à bien diagnostiquer le mal et à lui trouver un remède, dépendront en bonne partie les chances du Sénégal de retrouver vite et durablement les cimes du football africain. Pas forcément de réussir un autre tir groupé comme en 2022/2023. Car autant de performances en un si court laps de temps, cela ne se produit que très rarement. Mais de disposer d’équipes qui ne se délitent pas dès que se lèvent de forts vents contraires.
PAR IBRAHIMA ANNE
BOYCOTTER LE DIALOGUE, UNE FAUSSE BONNE IDÉE
L’histoire récente a montré que, au Sénégal, le dialogue a permis d’aplanir bien des obstacles. C’est le dialogue qui a permis de dépasser le vieux contentieux des élections de 1988 qui s’étaient soldées par l’emprisonnement des leaders de l’opposition...
Le 28 mai, date désormais surlignée au stylo bille, est, depuis 2016, celle retenue pour un Dialogue national. Nonobstant le changement de régime et de cap, le Président Bassirou Diomaye Faye l’a maintenue. Pour ce faire, le Palais a envoyé des cartons d’invitation et termes de références aux différents partis, mouvements politiques et entités de la société civile. A l’arrivée, beaucoup de formations politiques ont exprimé leur refus d’y participer, chacun avec ses propres arguments. Sur le ton de la dérision, Thierno Alassane Sall, leader de la République des valeurs, appelle les deux têtes de l’Exécutif à dialoguer d’abord, accorder leurs violons, ensuite, avant d’appeler les autres à des concertations.
En effet, si le Président pense que le dialogue est nécessaire, son Premier ministre ne croit pas qu’il y ait matière à dialoguer. Pour Ousmane Sonko, le système politique sénégalais est si solide qu’il n’est point besoin de dialoguer dessus. Pour lui, les défis du Sénégal sont plus économiques que politiques. Plus sérieusement, TAS dénonce une manœuvre de communication politique aux conclusions «déjà écrites» et accuse le gouvernement de trahir les engagements du Pacte de bonne gouvernance démocratique. S’appuyant sur les recommandations de la CNRI, son parti réclame des réformes concrètes : justice indépendante, élections équitables, fin de l’hyper présidentialisme… Il fustige les «atteintes aux libertés» et les «magouilles institutionnelles». Ouvert à tout échange sincère sur les priorités nationales, il refuse de cautionner un «simulacre de dialogue».
Même son de cloche à l’Alliance pour la République de l’ancien Président Macky Sall. Le Sen de l’Apr se dit convaincu que le dialogue politique proposé par le pouvoir n’est ni «sincère ni honnête», mais relève plutôt d’une «ruse politicienne» visant à «la validation de décisions déjà arrêtées».
L’Alliance des forces de progrès (Afp) de Moustapha Niasse pourrait y participer. Mais, avec deux conditions. D’abord, que le dialogue soit véritablement inclusif, réunissant l’ensemble des forces vives de la nation, et que les termes de référence soient ouverts à amendement pour répondre aux attentes des différentes parties prenantes. La Ld-Debout, elle, y participera. Voilà pour l’ambiance.
Mais, notre intime conviction est que ceux qui décident de boycotter doivent y réfléchir à deux fois avant de mettre leur menace à exécution. Parce que nous pensons que le dialogue est essentiel pour comprendre les points de vue des autres, trouver des compromis et construire des ponts plutôt que des murs. En rejetant toute idée de dialogue, on risque de laisser place à la méfiance, à la frustration et à l’incompréhension. Ce qui peut rendre les problèmes encore plus insolubles. Donc, même si cela peut sembler difficile voire frustrant à court terme, privilégier le dialogue est une approche plus constructive et bénéfique à long terme.
L’histoire récente a montré que, au Sénégal, le dialogue a permis d’aplanir bien des obstacles. C’est le dialogue qui a permis de dépasser le vieux contentieux des élections de 1988 qui s’étaient soldées par l’emprisonnement des leaders de l’opposition de l’époque que sont Abdoulaye Wade, Abdoulaye Bathily, Amath Dansokho, etc. C’est ce dialogue qui a permis l’adoption, «sans y changer une virgule», du code électoral consensuel de 1991 sous l’égide du juge Kéba Mbaye. L’histoire racontera, un jour, que c’est le dialogue qui a permis l’élargissement de prison de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko et l’élection du premier à la présidentielle, quelques semaines plus tard. A contrario, c’est l’absence de dialogue qui a régulièrement plongé le Sénégal dans des cycles de violences en 1988, 1993, 2010-2011 et entre 2021 et 2023. Alors, il faut dialoguer pendant qu’il est encore temps et refuser de rendre à Pastef au pouvoir les armes de Pastef en tant qu’opposition.
AMADOU BA DÉMENT LES RUMEURS SUR L’ACHAT DE VÉHICULES PAR LES DÉPUTÉS
Face à la polémique sur l’acquisition de véhicules par les parlementaires, le député membre de Pastef affirme que chaque élu finance son véhicule via son indemnité de transport, sans dépenses supplémentaires pour l’Assemblée nationale.
Face à la polémique naissante autour de l’acquisition de véhicules par les parlementaires, le député Amadou Ba, membre de la majorité présidentielle, Pastef, a tenu à clarifier la situation. Dans un post sur les réseaux sociaux, il réfute toute idée de dépenses supplémentaires engagées par l’Assemblée nationale pour l’achat de ces véhicules.
Selon lui, « chaque député finance intégralement et entièrement son véhicule à travers son indemnité de transport, qui n’est plus versée directement mais utilisée à cet effet ». Il précise que cette indemnité découle d’un décret de l’ancien président Macky Sall, et que son cumul sur la durée du mandat équivaut précisément au coût du véhicule.
Amadou Ba insiste sur le fait qu’aucune rallonge budgétaire spéciale n’a été accordée à l’Assemblée nationale pour ces achats, qualifiant de « manipulation crapuleuse » les rumeurs évoquant un financement exceptionnel ou un gaspillage de fonds publics.
Le député évoque également une alternative initialement envisagée : le recours aux banques pour un achat à crédit des véhicules, sur la base d’un transfert direct de l’indemnité de transport. Une solution écartée, selon lui, en raison des taux d’intérêt jugés trop élevés.
Amadou Ba salue au passage les efforts de modernisation entrepris par le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, affirmant qu’ils ont permis une gestion plus transparente et rigoureuse du budget parlementaire, jusque-là marqué par une « opacité totale ».
Conscient des difficultés économiques que traverse la population, le député affirme qu’il serait « totalement irresponsable de céder à un gaspillage insolent ». Il appelle à un débat honnête, loin des polémiques politiciennes et des intoxications médiatiques.
NDEYE SALY DIOP PLACÉE SOUS CONTRÔLE JUDICIAIRE
L’ancienne ministre de la Femme est la première ex-membre du gouvernement à être entendue dans le cadre de l’enquête sur la gestion du fonds Force Covid-19. Soupçonnée de détournement de fonds, elle a versé une consignation
L’ancienne ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, Ndèye Saly Diop, a été placée sous contrôle judiciaire ce lundi 19 mai 2025, après son audition par la commission d’instruction de la Haute Cour de justice. Elle devient ainsi la première ancienne membre du gouvernement à comparaître dans le cadre de la procédure ouverte à la suite des conclusions du rapport de la Cour des comptes sur la gestion du fonds Force Covid-19.
D’après des sources proches du dossier, Mme Diop a versé une consignation de 57 millions de francs CFA avant de regagner son domicile. Elle est soupçonnée d’un détournement présumé de 52 millions de francs CFA, selon les résultats de l’audit mené par la Cour des comptes.
Cette audition marque le début d’une série de convocations visant d’anciens ministres épinglés dans le rapport. Ismaïla Madior Fall, Mansour Faye, Moustapha Diop et Sophie Gladima sont également attendus devant la commission d’instruction dans les prochains jours. Ils devront répondre à des accusations liées, entre autres, à des faits présumés de corruption et de mauvaise gestion des ressources publiques mobilisées pendant la pandémie de Covid-19.
L’ouverture de ces procédures judiciaires traduit la volonté des nouvelles autorités sénégalaises de faire toute la lumière sur l’utilisation des fonds publics durant la crise sanitaire et d’instaurer une ère de reddition des comptes.
FESTIVAL DE JAZZ DE SAINT-LOUIS, “NDAR WEESUL” DÉVOILE SON AGENDA CULTUREL
Ce centre, dédié au patrimoine et à la culture, présente un programme d’activités du 28 mai au 1er juin 2025. Lectures, vernissages, spectacles traditionnels et expositions rythmeront cet événement phare.
”Ndar Weesul”, un centre dédié au patrimoine, à la culture et à la communication, a dévoilé sa programmation culturelle dans le cadre de la 33e édition du Festival international de Jazz de Saint-Louis prévue du 28 mai au 1er juin 2025.
”L’équipe du centre ‘Ndar Weesul’ dédié au patrimoine, à la culture et à la communication de l’association Hahatay organise des activités culturelles à l’occasion du Festival de Jazz”, lit-on dans une note transmise à l’APS.
La première activité, prévue le mercredi 28 mai à partir de 17h, concerne la présentation du livre de Zoubida Fall intitulé ”Conversations féminines”.
Dans ce livre, 18 femmes sénégalaises qui s’expriment au travers de conversations touchantes, se dévoilent, partagent leurs vécus, leurs combats et leurs défis, renseigne un résumé de cette œuvre.
La deuxième activité porte sur le vernissage de l’exposition en art plastique d’Alioune Kébé sur le thème : ‘’griot de la peinture’’, une prestation de danse traditionnelle (Ndawrabine) mais aussi un spectacle faux lions. Elle est prévue le jeudi 29 mai à partir de 17h.
Le vernissage Cristina Saldaña prévu le vendredi 30 mai 2025 à 17h va clôturer cet agenda.
Dans le cadre de sa sortie de résidence après trois mois de travail, Cristina, confectionneuse de bijoux, expose ses créations avec le grand public, explique le document.
Ces activités entrent dans la promotion et la préservation du patrimoine culturel qui implique la participation de la population locale. Avec le rendez-vous du donner et du recevoir, ces pratiques vont permettre au patrimoine sénégalais d’avoir plus de visibilité durant le Festival, lit-on dans le document.
par Bougane Gueye Danny
L’ALIGNEMENT FARFELU DU SÉNÉGAL DERRIÈRE LES JUNTES
Depuis l’intronisation du président Bassirou Diomaye Faye flanqué de son super puissant et encombrant Premier ministre, un virage inquiétant semble s’opérer dans l’orientation diplomatique du Sénégal
Depuis l’indépendance, le Sénégal s’est forgé une tradition diplomatique exemplaire, bâtie sur la stabilité institutionnelle, le respect de l’ordre démocratique et l’engagement panafricain. À travers une diplomatie cohérente et respectée, le pays s’est imposé comme un acteur de premier plan dans les affaires régionales et internationales.
Une diplomatie d’excellence façonnée par des figures emblématiques
Le Sénégal a bâti sa réputation diplomatique sur la compétence, la légitimité républicaine et une constance dans le respect des normes internationales. Ce positionnement est l’œuvre d’un héritage porté par des personnalités de haut niveau :
• Léopold Sédar Senghor, chantre du dialogue des cultures et artisan d’une diplomatie de prestige.
• Abdou Diouf, promoteur de la Francophonie, devenu Secrétaire général de l’OIF, figure du multilatéralisme pacifique.
• Abdoulaye Wade, président visionnaire, co-fondateur du NEPAD, acteur clé de la création de l’Union Africaine et grand défenseur de l’intégration africaine. Wade a su allier ambition africaine, souveraineté politique et diplomatie stratégique.
• Macky Sall, président de l’Union Africaine en 2022, médiateur dans plusieurs crises régionales, fervent défenseur des intérêts africains sur la scène mondiale, notamment sur les enjeux de dette, d’énergie et de climat.
Parallèlement, des diplomates et technocrates sénégalais ont incarné ce leadership au sein des grandes organisations internationales :
• Le Professeur Ibrahima Fall, ancien Sous-secrétaire général des Nations unies, a porté la voix du Sénégal dans les plus hautes sphères de la diplomatie mondiale, notamment sur les questions de droits humains et de maintien de la paix.
• Jacques Diouf, Directeur général de la FAO de 1994 à 2011, a incarné le leadership africain dans la lutte contre la faim et la sécurité alimentaire à l’échelle planétaire.
• Amadou-Mahtar Mbow, Directeur général de l’UNESCO de 1974 à 1987, fut le premier Africain à diriger cette organisation. Il a profondément marqué la politique culturelle mondiale par son plaidoyer en faveur du “Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication”.
Ces figures ont consolidé l’image d’un Sénégal compétent, fiable et influent dans les arènes diplomatiques.
Une rupture de cap : la diplomatie parallèle du Premier ministre Ousmane Sonko
Depuis l’intronisation du président Bassirou Diomaye Faye flanqué de son super puissant et encombrant Premier ministre, un virage inquiétant semble s’opérer dans l’orientation diplomatique du Sénégal. L’un des épisodes les plus révélateurs de ce changement est sans doute le récent déplacement de Ousmane Sonko à Ouagadougou, capitale d’un pays aujourd’hui dirigé par une junte militaire. Ce geste diplomatique a des implications lourdes et appelle à une réflexion sérieuse sur l’image et la ligne historique de notre diplomatie.
Le Sénégal, de par sa trajectoire, est reconnu comme un sanctuaire démocratique en Afrique . Alternance pacifique, État de droit, respect des libertés publiques et des engagements internationaux : autant de principes qui font notre fierté collective. Les multiples transitions démocratiques depuis 2000 prouvent que, malgré les velléités des différents régimes, la démocratie sénégalaise est ancrée dans la maturité du peuple et de ses institutions.
Dès lors, une question s’impose : pourquoi ce besoin, presque obsessionnel, de se rapprocher de régimes militaires ? Quelle fascination pousse le Premier ministre à tourner le dos aux capitales démocratiques pour une alliance démoniaque avec des juntes adeptes de la baïonnette et hostiles à la carte d'électeur ?
Une incohérence stratégique
Sur le plan diplomatique, cette posture soulève une contradiction majeure. Alors que le Président Diomaye Faye effectuait une visite officielle à Abidjan, dans un esprit d’apaisement et tradition diplomatique, son Premier ministre faisait le choix, dans la foulée, de s’afficher à Ouagadougou ! Ousmane Sonko ne saurait ignorer les relations nauséeuses entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso marquées par des tensions sérieuses et alimentées au quotidien par des accusations d’ingérence. Quelle image veut-on donner du Sénégal ? Celle d’un pays qui joue sur deux tableaux ? Ou celle d’un État qui brise les ponts de la cohérence diplomatique au nom d’un agenda idéologique mal conçu et contre productif ?
Le Sénégal, un poids lourd régional. Il est bon de rappeler que sur le plan économique et politique, le Sénégal occupe une place stratégique dans la sous-région. Dans l’espace UEMOA, les pays dirigés par des juntes (Mali, Burkina, Niger), tous réunis, représentent moins de 10% du poids économique global. Dans la CEDEAO, la Guinée, le Mali, le Burkina et le Niger ne pèsent ensemble que 12% là où le Sénégal représente à lui seul près de 8% du poids économique et politique de l’organisation sous régionale. Ce déséquilibre devrait inciter à la prudence, à la retenue, et non à l’alignement précipité.
Ce que le monde attend du Sénégal, c’est une diplomatie qui inspire, qui guide et qui incarne l’exemple. Rien que la crise Ivoirienne de 2002 et le dossier Palestinien le prouvent à suffisance. L’alternance démocratique pacifique de mars 2024 en est également une parfaite illustration. Notre leadership régional s’est construit sur une vision claire, respectueuse des règles, des partenaires et des peuples. Il ne peut être dilapidé au profit d’une rhétorique révolutionnaire vide et vile, qui confond souveraineté avec repli, et insoumission avec provocation.
Un premier ministre incapable de percer les secrets des réussites diplomatiques saillantes de notre pays associé à un ministre des Affaires étrangères ignorante des ficelles utilisées pour faire élire des fils du Sénégal à la tête de grandes organisations internationales ne sont jamais à l'abri des péripéties de situations potentielles de "casus belli" diplomatique.
Notre pays est écouté et respecté parce qu’il est stable, démocratique et crédible. Cette diplomatie de prestige s’est construite grâce à des hommes d’État visionnaires. Elle ne saurait être sacrifiée sur l’autel d’une aventure politique sans boussole.
Bougane Gueye Danny est président du mouvement Gueum Sa Bopp « Les Jaambaars ».
CES SECTEURS ECONOMIQUES QUI FACILITENT LE BLANCHIMENT D’ARGENT
L’immobilier, les casinos, les loteries et les paris en ligne ou physiques et le commerce de détail, constituent les principaux moyens les plus classiques utilisés pour blanchir des fonds,
Dans le souci de diversifier les acteurs dans la lutte contre la criminalité financière, le forum du justiciable, en partenariat avec les journalistes réunis au sein de l’association des chroniqueurs judiciaires (ACJS), a organisé ce week-end un atelier de sensibilisation des professionnels des médias sur les mécanismes du blanchiment de capitaux ainsi que les secteurs pourvoyeurs.
Alors que le phénomène gagne du terrain dans le monde, le blanchiment de capitaux prend des ampleurs au Sénégal. Il ne se passe pas un jour sans que les médias ne donnent une information liée au détournement et au blanchiment de capitaux. Il s’agit d’un processus par lequel des fonds d’origine criminelle sont dissimulés ou transformés pour apparaître comme provenant d’activités licites. Un phénomène pernicieux facilité par certaines activités économiques, soit en raison de leur nature, soit en raison de leur vulnérabilité face à certaines pratiques illégales.
L’immobilier est un des moyens les plus classiques utilisés pour blanchir des fonds. En effet, il permet la légitimation de capitaux par l’achat ou la vente d’actifs. À travers la surévaluation des biens, les achats en espèces ou les sociétés écrans, les criminels peuvent facilement injecter des fonds illicites dans le circuit légal.
Ensuite, viennent les jeux de hasard. Les casinos, les loteries et les paris en ligne ou physiques offrent une opportunité de convertir de l’argent sale en gains apparemment légitimes. Pour ce faire, les «blanchisseurs» achètent des jetons de casino avec de l’argent sale, jouent une petite somme, puis échangent le reste contre un chèque, maquillant ainsi l’origine des fonds.
La troisième activité économique pourvoyeuse de blanchiment d’argent est le commerce de détail. Souvent utilisé pour “fractionner” les fonds, le commerce de détail permet de dissimuler des capitaux à travers de multiples transactions de faible montant. Ce secteur facilite aussi l’intégration progressive d’argent sale dans l’économie via des recettes faussement déclarées ou des achats de marchandises destinées à la revente.
LES PRINCIPES ET MECANISMES DU BLANCHIMENT D’ARGENT
Le blanchiment repose sur trois éléments fondamentaux, appelés TIM (Techniques, Instruments et Mécanismes). Ce processus comprend plusieurs étapes et stratégies, parmi lesquelles le raffinage. Il s’agit d’échanger de petites coupures contre de grosses, afin de réduire le volume physique de l’argent à déplacer et le rendre plus discret. Le schtroumpfage consiste à fractionner les dépôts en espèces en petits montants, en dessous des seuils de déclaration bancaire, et à les disperser sur plusieurs comptes. Pour cela, le blanchisseur mobilise souvent plusieurs individus chargés de déposer l’argent (les «smurfs»). Et enfin les mules financières qui consistent à payer des personnes pour transférer ou réceptionner des fonds sur leurs comptes bancaires, servant de relais dans la chaîne de blanchiment.
BABACAR BA : «NOUS VIVONS UNE PERIODE CHARNIERE AU SENEGAL, MARQUEE PAR UNE VOLONTE ACCRUE DE TRANSPARENCE ET DE REDDITION DE COMPTES»
Prenant en outre la parole, le Président du forum du justiciable a insisté sur l’importance pour les journalistes de se former. Selon Babacar Ba, notre pays vit une période charnière de son histoire, marquée par une volonté accrue de transparence et de reddition des comptes. Et le rôle des journalistes dans cette transition financière est plus que nécessaire. «La mise en place du pôle judiciaire financier vient renforcer le dispositif de lutte contre la prévarication des ressources publiques, la lutte contre la corruption, l'enrichissement illicite et le blanchiment des capitaux», a-t-il indiqué.
A l’en croire, cela témoigne d'une avancée dans notre quête de justice et de bonne gouvernance. Toutefois, il est d'avis que cette dynamique doit être accompagnée d'une presse informée et responsable. «En tant que journaliste spécialisé sur les questions judiciaires, votre rôle est fondamental. Vous êtes les vigies de notre démocratie, les gardiens de l'information. Votre capacité à enquêter, à analyser et à rapporter avec précision les faits liés à la criminalité financière peut faire toute la différence», a lancé Babacar Ba à l’endroit des journalistes de l’ANCJ. Comme réponse, le président de ladite association, AliouDiouf, s’est engagé au nom de ses confrères à éclairer l'opinion publique et à contribuer ainsi à un environnement où la transparence n'est pas une option mais une norme, où la redevabilité n'est pas un conceptlointain mais une réalité quotidienne, où la voix de chaque citoyen est entendue et respectée
FATIMA HASSOUNA AURAIT DU ETRE LA
Fatima Hassouna est l’héroïne du documentaire réalisé par l’Iranienne Sepideh Farsi, Put Your Soul on Your Hand and Walk (Mets ton âme sur ta main et marche).
Fatima Hassouna est l’héroïne du documentaire réalisé par l’Iranienne Sepideh Farsi, Put Your Soul on Your Hand and Walk (Mets ton âme sur ta main et marche). Le film sélectionné par l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (Acid), une section parallèle au Festival de Cannes, dévoile les échanges en visio entre la réalisatrice, réfugiée à Paris, et la photographe et écrivaine de 25 ans vivant à Gaza. Sa mort, et celle de toute sa famille, à l’exception de sa mère, dans la frappe qui a détruit sa maison, a suscité une immense émotion dans le monde du cinéma. Eentretien
La projection de votre documentaire dans la section parallèle, l’Acid, à Cannes, revêt une émotion très particulière. Vous avez filmé pendant plusieurs mois vos échanges avec la photo-reporter palestinienne Fatima Hassouna, qui témoigne de son quotidien à Gaza et qui a été tuée par une frappe israélienne en avril dernier. Dans quel état d’esprit vous sentez-vous alors qu’il y a une mobilisation depuis quelques jours autour de son nom ?
C’est en effet un moment très étrange pour moi. Aussi parce que je n’arrive pas du tout à l’intégrer. Pour moi, il y a quelque chose qui s’est passé le 16 avril 2025. Le temps s’est arrêté, le festival est arrivé, il fallait le préparer et il y a eu une sorte de dichotomie. C’est un grand moment de le présenter ici. Mais elle aurait dû être là. Le 15 avril dernier, c’était l’annonce officielle de la sélection. Ce jour-là, dans l’après-midi, j’ai réussi à l’avoir en vidéo pour le lui dire en face-à-face, et je l’ai filmée. C’est la dernière conversation filmée que l’on a eue ensemble. Elle était extrêmement contente. C’était très touchant parce qu’en plus, il y avait comme un aboutissement de tout ce qu’on avait fait ensemble. Je lui ai également annoncé qu’il y aurait aussi une exposition photos à Cannes et que j’y travaillais. Et elle était donc d’autant plus contente. Il y avait non seulement ce film, mais aussi cette exposition. Elle allait découvrir le film. Elle ne l’avait pas vu. Elle ne l’a jamais vu, en fait.
Et depuis, elle est devenue une icône, un visage de cette population de Gaza martyrisée.
Oui, j’ai l’impression que quelque chose de cet ordre-là est en train d’opérer. Alors, elle avait ça. Elle avait ce sourire déjà, et cette énergie, cette lumière. Elle était solaire. A chaque fois que je parle d’elle, il y a quelque chose lié à la lumière qui me vient à l’esprit. Et le fait qu’elle soit fauchée par un missile israélien, je pense que ça l’a transformée, effectivement. Elle est devenue un symbole de toutes les souffrances du Peuple palestinien depuis le 7 octobre.
Fatima Hassouna, vous ne l’avez jamais rencontrée physiquement ?
Non.
Ce que vous filmez, ce que vous montrez dans votre documentaire, ce sont vos échanges vidéo.
Le début de l’histoire, c’était en fait le compte rendu médiatique et la couverture de l’information par les médias auxquels j’avais accès. Les Gazaouis n’étaient pas interrogés. Je trouvais que leurs voix manquaient. Et puis, par hasard, un jeune Palestinien qui sortait de Gaza et qui savait que je cherchais quelqu’un de l’intérieur, me parle de Fatem. Puis, il nous met en contact et l’histoire commence comme cela.
Et vous avez, dès les premiers échanges, l’idée d’en faire un film ?
Dès ses premières réponses, en fait. Et je ne sais pas, il y a eu quelque chose. Un échange non verbal. C’est vraiment son sourire, sa façon d’être qui m’a frappée comme étant très spontanée, très décontractée, tout en étant avec le voile comme ça. Et ça m’a à la fois intéressée et interpellée, mais ça m’a rendue curieuse. Et très vite, puisque c’est à l’image en fait, je lui décris mon projet, je lui dis qui je suis, que je suis Iranienne. Elle me dit : «Ah, j’aimerais aller à Téhéran.» Elle était très curieuse. Je ne parle pas bien l’anglais, mais on commence à rigoler et immédiatement, le courant passe. Et dans ma tête, je réalise aussi que le film, c’est ça. C’est comme ça que ça va se passer. Chaque seconde, chaque minute d’échange vidéo entre nous, c’étaient des informations que je n’avais jamais entendues ou vues ailleurs. C’était unique. C’était un peu comme aller faire un reportage de guerre : pour chaque minute, chaque chose que vous couvrez, il n’y a pas de bis. Avec elle, c’était ça. On parlait, ça s’arrêtait parce que c’était coupé ou parce qu’on décidait d’arrêter, puisqu’on avait assez parlé ou que la connexion se coupait. Mais il n’y avait pas de bis. Et tout ça, c’était vraiment une matière fluide, très vivante. Et je crois que c’est ça qu’on sent dans le film, quand on le voit aujourd’hui.
Ce qui frappe effectivement, vous l’avez souligné à plusieurs reprises, Sepideh Farsi, c’est son sourire. Les moments de désespoir ou de déprime sont rares.
C’est rare parce que je crois que c’était quelqu’un de profondément optimiste, qui adorait la vie. Le courant passait aussi parce que quand elle parlait de quelque chose qui lui manquait ou qu’elle aimait, quand elle montre les chips, par exemple, c’est drôle quoi. Elle avait un côté à la fois très enfantin et très mûr.
Et elle dit qu’elle souhaitait une mort bruyante.
Elle ne me l’a pas dit à moi, mais elle l’a écrit, elle l’a dit à d’autres.
REFORME DE L’ADMINISTRATION : PLUS DE 350 PROPOSITIONS FORMULEES
Dans le cadre de la réforme du service public, plus de 350 propositions ont été formulées pour avoir une Administration plus performante, moderne et proche des citoyens.
Dans le cadre de la réforme du service public, plus de 350 propositions ont été formulées pour avoir une Administration plus performante, moderne et proche des citoyens.
Après avoir sillonné les 14 régions du pays pour approfondir les enjeux de la transformation de l’Administration sénégalaise, le ministre de la Fonction publique et de la réforme du service public a procédé, vendredi, à la clôture de ces concertations avec les citoyens, qui ont porté sur la qualité du service public et la participation citoyenne, sur la gestion des ressources humaines, la modernisation organisationnelle et numérique, sur la transparence, le contrôle et la lutte contre la corruption, et sur le pilotage stratégique de la réforme. Les résultats obtenus au terme de ces concertations sont plus que satisfaisants, aux yeux de Olivier Boucal. «Plus de 350 propositions de réforme ont été formulées dont 45 pour améliorer la qualité du service public et renforcer la participation citoyenne, 141 pour optimiser la gestion des ressources humaines, 60 pour moderniser l’organisation administrative et accélérer la transition numérique, 108 pour renforcer la transparence et la lutte contre la corruption», assure le ministère de la Fonction publique.
Cette démarche inclusive n’a pas laissé de marbre le ministre de la fonction publique, Olivier Boucal, qui a magnifié «la qualité des débats et l’engagement des participants», issus de l’Administration, de la Société civile, du secteur privé, du monde universitaire, des syndicats et des collectivités territoriales. Selon lui, «réformer le service public, c’est bâtir une Administration plus performante, plus juste, plus proche du citoyen». Et c’est dans ce sens qu’il trouve que le pilotage stratégique «est la boussole qui oriente la réforme et en garantit l’efficacité». Car pour M. Boucal, il s’agit d’allier «vision, planification, coordination institutionnelle, mobilisation des ressources et culture du résultat» pour aboutir à un service public performant.
Le ministre Olivier Boucal ne fait pas la fine bouche. «Je suis particulièrement heureux de constater que cette réflexion stratégique intervient au moment où, lors du Conseil des ministres du 14 mai 2025, le Premier ministre a rappelé que l’Administration publique constitue le principal levier de mise en œuvre de la Vision Sénégal 2050. Sa transformation et sa modernisation sont donc essentielles pour un service public performant et inclusif», a-t-il dit, manifestant toute sa joie lors de ce 5e atelier stratégique de la réforme du service public. Le ministre de la Fonction publique pense que «la réforme du service public ne saurait être une simple affaire de textes ou de procédures. Elle doit être une volonté collective, une responsabilité partagée et un engagement concret envers nos concitoyens».
Ce cinquième atelier vise donc à produire des recommandations opérationnelles, capables de structurer un cadre de gouvernance solide, durable et responsable pour conduire l’agenda de la réforme.
Les conclusions des échanges autour du cadre de gouvernance, des mécanismes de financement, du suivi-évaluation et de la responsabilisation des acteurs «seront consolidées pour alimenter l’Agenda national de réforme du service public, en cohérence avec la Vision Sénégal 2050 et l’Agenda de transformation nationale».